Hanna, 16 ans, court le long de la ligne de chemin de fer, jusqu'à 20 km à chaque entraînement, 4 fois par semaine, quel que soit le temps.
Entre les courts chapitres du présent où Hanna nous parle de sa course (et de son amoureux, Nolan vers qui elle court) s'intercalent des chapitres plus longs qui nous permettent de connaître Hanna. Comment grandir et connaître l'amour quand on est fille de prostituée ? Olga Sobolev, la mère d'Hanna, a été enlevée, séquestrée, violée, droguée. Elle s'en est sortie grâce à Hanna, grâce à ce bébé sans père, fruit d'une relation tarifée. Hanna n'est pas un bébé de l'amour, mais elle grandit dans l'amour. Mais elle grandit aussi en devant affronter le regard des autres, avec sa mère qui n'exerce pas un métier “comme il faut”. Alors elle ne dit rien, elle ment, sa mère serait “serveuse de nuit” …
C'est le deuxième livre de
Jo Witek que je lis. Si je n'avais pas franchement été convaincue par
Mauv@ise connexion (mais peut-être l'ai-je lu à un moment où j'étais moins réceptive),
Une fille de … est une agréable surprise. La construction du roman en flash-back, , sans être révolutionnaire, est intéressante, et l'écriture est suffisant travaillée pour ne pas donner l'envie de s'enfuir en courant. C'est un très court roman (moins de 100 pages) destiné aux adolescents, avec peu de personnages (seules Hannah et sa mère sont des personnages travaillés, et un tout petit peu Nolan).
D'un point de vue tout à fait personnel, je préfère des histoires plus “fournies”, mais dans ma quête perpétuelle de trouver LE livre qui comblera les attentes de mes petits collégiens,
Une fille de… mérite de retenir l'attention.