AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jacques Catteau (Traducteur)
74 pages
L'Age d'Homme (01/12/1971)
5/5   1 notes
Résumé :
La grande effervescence expérimentale que connurent les lettres russes à l'époque révolutionnaire recèle des oeuvres fortes et insolites qui sont encore à découvrir. "Le récit du plus important" est un de ces éclats de minerai natif, bruts et acérés, une de ces pyrites dont les polyèdres s'imbriquent en une fuite de structures répétées, et qui naquit dans le cerveau de l'écrivain le plus universel d'alors...
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Le récit du plus importantVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Chaque aujourd'hui est dans le même temps berceau et linceul: linceul hier, berceau de demain. (…) Hier est la thèse, aujourd'hui l'antithèse, demain la synthèse… »
...
C'est sur ce paragraphe tiré du « Demain » de Zamiatine que le traducteur et spécialiste des lettres russes Jacques Catteau a décidé d'ouvrir cette édition ne reprenant que cette nouvelle de 60 pages. On peut la retrouver dans plusieurs autres éditions, accompagnée d'autres textes.
...
L'histoire en est double, alternée alors que simultanée, emprunte de relativités, celle d'Einstein, celle de la vie et de la mort, celle du bien et du mal.
...
Nous sommes en 1923, année où il publie également le texte « Littérature, révolution et entropie », dont un extrait prolonge l'introduction, donnant au révolutionnaire un caractère naturel, de cycle infini, « des hérétiques comme seul et amer remède contre l'entropie de la vie humaine ».
...
On y suit une révolte de moujiks contre un président de soviets injuste et violent, surplombée, dans l'espace, par la fin d'une obscure civilisation, dont les quatre derniers survivants disposent d'une dernière bouteille d'air à respirer.
...
Le texte en appelle aux mythes fondateurs de la Russie, en même temps qu'il introduit un monde que Jacques Abeille aurait pu prolonger dans son Cycle des Contrées, fait de statues illuminées par deux lunes sanguinaires.
...
Deux lectures sont nécessaires pour bien tout appréhender, le texte en étant réduit à sa moelle, superbe forme où pas un mot n'est superflu, qui rappelle dans son geste celui de Picasso avec son taureau : plus un trait ne pouvant être retiré sans en détruire le sens.
Une richesse de fond et de forme éclatante.
...
Un chef-d'oeuvre qui brille dans les silences qu'il ménage, où les questionnements complexes de l'auteur fleurissent comme lilas, le monde entier sous sa plume anthracite.
Commenter  J’apprécie          635


Videos de Evgueni Zamiatine (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Evgueni Zamiatine
Evgueni Zamiatine (1884-1937) : Une vie, une œuvre (1991 / France Culture). Par Françoise Estèbe. Avec Jean-Pierre Morel (critique aux Nouvelles Littéraires), Leonid Heller et Bernard Kreise. Réalisation : Annie Flavell. 1ère diffusion sur France Culture le 30 mai 1991. Peinture : Portrait de Ievgueni Zamiatine par Boris Koustodiev, 1923. En 1988, la publication pour la première fois en URSS du roman anti-utopiste prophétique de Zamiatine, “Nous autres”, oeuvre politique-fiction, fut l'événement littéraire de la Perestroïka. Esprit lucide et courageux, Zamiatine qui avait pris parti pour la Révolution en 1905, fut un des premiers à analyser la nature profonde du totalitarisme bolchevique et à dénoncer le despotisme nouveau jusqu'au terme de sa vie, en dépit des persécutions. Dans les années 20, Zamiatine, mathématicien, ingénieur naval et écrivain, ami des peintres et des musiciens, est la figure centrale du champ littéraire russe. Prosateur, dramaturge, critique, journaliste (il écrivit notamment dans la revue de Gorki), il est l'auteur de nombreux récits, de nouvelles : “L'inondation”, “Le pêcheur d'hommes”, “La Caverne” ; de romans : “Le fléau de dieu” ; de pièces de théâtre et de scenarii. Rattaché à la tradition de Gogol dans ses premiers récits, il devient le symbole de la culture occidentale au sein des lettres russes et le maître de toute une génération d'écrivains nés après la Révolution. Il s'oppose à la montée du conformisme révolutionnaire en art :
« Il n'est de vraie littérature que produite non par des fonctionnaires bien pensants et zélés, mais par des fous, des ermites, des hérétiques, des rêveurs, des rebelles et des sceptiques. »
Trotsky le désigne comme un émigré de l'intérieur et “Le diable des lettres russes”, après une lettre célèbre à Staline, est contraint à l'exil. Il mourra oublié à Paris en 1937, à l'âge de 53 ans, ignoré des intellectuels occidentaux fascinés par le modèle soviétique, qui n'ont pas su percevoir dans le cri solitaire de Zamiatine l'oracle de la dissidence.
Des extraits de “Seul”, des “Ecrits oubliés”, des “Actes du colloque de Lausanne”, de “Nous Autres”, de “Le pêcheur d'hommes” et de “L'Inondation” sont lus par Jacqueline Danaud et Michel Derville.
Sources : France Culture et Wikipédia
+ Lire la suite
autres livres classés : mortVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature russe

Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

Tolstoï
Pouchkine
Dostoïevski

10 questions
437 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

{* *}