J'avoue, j'ai calé. Ce livre est vraiment énorme et pour cause : il reprend l'histoire de France de 1685 à 1945-46 du point de vue de la rue, c'est-à-dire du peuple.
C'est bien écrit, documenté, ni trop savant ni trop vulgarisé. Mais en fait ce n'est pas le format que je préfère. D'autant qu'il manque, je trouve un index des noms des personnes, voire des lieux. Alors oui, ce sera encore plus gros, mais cela permettait aussi aux lecteurs de retrouver facilement ds personnages importants, parce qu'on a le temps d'oublier le contexte de leur apparition.
Bref, c'est un livre vraiment important, qui balaie toute l'histoire moderne du pays. Et qui montre que les barricades à Paris est une longue tradition ;-)
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L’histoire de France des dominé(e)s, des subalternes, c’est l’angle qu’a choisi Michelle Zancarini-Fournel pour son magistral travail édité par les éditions Zones.
Lire la critique sur le site : Actualitte
L’histoire populaire de la France que conte Michelle Zancarini-Fournel est celle de figures individuelles et de combats politiques souvent occultés. Comblant nos « failles mémorielles », elle suggère aussi une autre narrativité.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
En mille pages, l'historienne relève le défi de presque tout brasser, faisant revivre celles et ceux dont Michelet disait qu'ils n'avaient pas d'histoire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Le 22 mai 1881, en se séparant des groupes socialistes, les anarchistes s'étaient déclarés autonomes ; ils prônaient alors la négation du suffrage universel et établissaient une distinction entre la patrie - le lieu où l'on est né et où l'on a vécu - et le patriotisme, qui conduit à la haine de l'autre, à la xénophobie et au culte de l'Etat.
En 1938, le gouvernement Daladier s'applique à limiter la circulation des "étrangers indésirables", préparant l'opinion publique à intégrer les propos xénophobes et antisémites.
Des réfugiés affirment alors ironiquement que la devise de la France est devenue " liberté, égalité, carte d'identité".
Il nous revient que notre compatriote Maximilen Falade, naturalisé français pourtant, a été malmené par les agents de police... Ce citoyen français de couleur avait beau déclarer aux agents de police qu'il était un "français", mais n'ayant pu montrer aucune "étiquette", il a été passé à tabac et contraint à l'hospitalité de la taule...
15 novembre 1927
Etat d'urgence, recours au 49.3, volonté pour certains de revenir à la peine de mort ou à l'internement arbitraire : voilà qui n'est que trop familier.
Suite aux attentats de 2015 et 2016, les tendances les plus sombres creusent leur sillon.
En 1953, le président du Conseil Georges Laniel veut aligner la retraite des fonctionnaires sur le régime général de Sécurité Sociale pour réduire le coût des régimes de retraite...
[1968- 2018 : 50 ans de mai 68]
Quelles images pour se souvenir de mai 68 ? Cinquante ans après, que retenir ?
Éloignons-nous des représentations éculées pour revenir à l?essentiel : la foule immense de visages inconnus, ces anonymes dans les rues parisiennes et dans les occupations d?usines. C?est grâce aux photographies des correspondants bénévoles de l?Humanité que l?on aperçoit aujourd?hui les visages de ceux et celles qui ont fait 68. Elles représentent un fragment de l?incroyable diversité des luttes et des aspirations de ces années-là.
"68, une histoire collective" relate ce « moment 68 » en l?inscrivant dans une longue séquence historique, de la fin de la guerre d?Algérie en 1962 à l?élection de François Mitterrand en 1981, de la révolution cubaine à la révolution iranienne. Cet ouvrage collectif exceptionnel invite à parcourir l?histoire de ces vingt années qui ont transformé la société française en profondeur.
"68, une histoire collective", sous la direction de Philippe Artières et Michelle Zancarini-Fournel, est paru en 2008. Dix ans après, ce pavé de 860 pages, devenu culte, ressort dans une édition augmentée.
Un grand merci à Dominique Grange qui nous laisse utiliser ses paroles et sa musique pour illustrer cette sortie. « Grève illimitée » résonnent toujours aussi bien 50 ans après !
? Pour en savoir plus : https://frama.link/AwuFTkJV
Photographies © Correspondants Humanité
Légendes des photographies :
La manifestation du 24 mai 1968.
Lendemain d?émeutes, rue de l?Ancienne-Comédie, mai 1968.
À l?angle de la rue des Écoles et de la rue Monge, face à la Mutualité, mai 1968.
Occupation de l?usine Renault de Cléon (Seine-Maritime), mai 1968.
«30e jour de grève », entreprise électrique Gérard Mang (Vernouillet, Eure-et-Loir), mai 1968.
Occupation des ateliers RATP de Championnet (Paris, XVIIIe), mai 1968.
« Magasin occupé », 24 mai 1968.
La manifestation du 29 mai 1968.
Occupation de l?usine Dassault-Aviation à Saint-Cloud, mai 1968.
La nuit du 23 au 24 mai 1968, dans le quartier Latin.
Occupation de la Compagnie générale de télégraphie sans fil, 1968.
Le 11 mai 1968, France-Soir titre : « Désolation au quartier latin ».
Vente de montres Lip à la cantine du ministère de l'Agriculture, août 1973.
Manifestation pour la retraite à 60 ans à Saint-Nazaire, mai 1971.
Centenaire de la Commune de Paris : défilé au Père-Lachaise, mai 1971.
Pétition pour la construction de HLM dans le quartier de Ménilmontant à Paris, juin 1971.
Manifestation de femmes au marché de Corbeil, 23 octobre 1971.
Comité national pour la défense et la libération d?Angela Davis, Meeting à la Mutualité, mars 1972.
Délégation japonaise à la manifestation de soutien au peuple vietnamien à Paris en février 1972.
« Debré ou de force, nous garderons le Larzac ! » Paris, janvier 1973.
Musique :
© « Grève illimitée »
Paroles et musique : Dominique Grange, accompagnée par le groupe Accordzéâm.
Chanson extraite du livre-vinyle « Chacun de vous est concerné », Éditions Casterman, 2018.
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