Tour du monde en mode "reader digest" des innovations et initiatives environnementales, urbanistiques, sociétales qui se développent dans les grandes métropoles mondiales, emportées par le grand vent de la mondialisation et la pression démographique.
Ce n'est ni fouillé, ni abordé avec un pas de côté, mais ça a le mérite de rassembler en quelques pages une synthèse facile à lire, créant un effet de masse qui sert cette bonne vieille thèse de la mondialisation heureuse.
Bof...
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Participant de la série des Petits précis de mondialisation, Désir de villes traite naturellement de la question de la ville.
Sujet de grand intérêt - voire un sujet de désir - pour lequel Erik Orsenna s'est adjoint un spécialiste de la ville par sa qualité d'architecte-paysagiste, Nicolas Gilsoul mais dont le traitement (forme et fond) tourne rapidement au Petit précis de décomposition - sans le talent de Cioran évidemment - pour le lecteur.
On lui préfèrera largement entre autres un Philosophe dans la ville de Thierry Paquot, Hyper-lieux. Les nouvelles géographies de la mondialisation de Michel Lussault, les Etudes sur (ce que l'on appelait autrefois la ville) de Rem Koolhas et ses autres livres, les livres remarquablement bien écrits de l'économiste et urbaniste Jean Haëntjens dont La ville frugale : un modèle pour préparer l'après-pétrole, Urbatopies : Ces villes qui inventent l'urbanisme du XXIe siècle ou encore Comment les géants du numérique veulent gouverner nos villes : la Cité face aux algorithmes ou encore les analyses (académiques) sur « Underground, upperground et middle-ground : les collectifs créatifs et la capacité créative de la ville »*.
Lecture largement dispensable de cet essai de gare et d'aéroport.
* L'article de Laurent Simon est en lecture ici : https://www.erudit.org/fr/revues/mi/2009-v13-mi3096/037503ar/
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Le coton, l'eau, le papier, le moustique ont précédé ce cinquième précis de mondialisation : désir de villes.
Ce nouveau précis de la mondialisation serait-il une invitation à l'acclimatation ? Des voyageurs, des explorateurs ramenaient différentes plantes de leurs périples autour du monde. Les mêmes ou d'autres s'ingéniaient alors à faire pousser, à cultiver ces découvertes sous nos latitudes. Saurions-nous acclimater des villes parmi les quelques centaines visitées et analysées dans la première partie de cet ouvrage. La seconde partie tire quelques leçons et brosse à grands traits le portrait d'une ville idéale.
"il était une fois la vie. Il était une fois les villes" nous dit l'auteur dans son introduction. En effet, la ville tend maintenant à être le lieu où les vies végétales et animales doivent demeurer en symbiose.
Par ailleurs, la ville ressemblerait à une sorte de lifeberg - une montagne de vie - dont la partie souterraine est souvent aussi essentielle que la partie hors-sol.
Afin que la ville refuge, forteresse du vivant ne soit pas gangrenée par la misère, il pourrait être crucial de développer le concept de la ville "serre de biodiversité" qui doit bénéficier d'un essaimage rural.
À notre époque de réseaux en tous genres, ne serait-il pas enviable de s'inspirer, pour les villes, de la façon dont les arbres développent leurs réseaux racinaires ?
Sur des territoires à la superficie modeste, comme notre pays la France, il pourrait être profitable d'imaginer une continuité raisonnée et harmonieuse entre la ville et la ruralité.
À l'instar, du règne végétal - mondialisé depuis des lustres - qui a développé, ici et là, différentes substances reconnues dans les pharmacopées, nous pourrions orchestrer nos comportements de penseurs mondialistes et d'acteurs locaux en vue de faire fructifier durablement nos patrimoines.
J'apprécierais volontiers un précis numéro VI sur le bois, les forêts.
Merci bien Monsieur Orsenna !
Bonne lecture.
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Le sujet est important: les bonnes questions sont posées, assorties de faits chiffrés et d'un large panorama mondial.
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce livre ...et les critiques déjà publiées ici, qui sont bien faites et instructives.
Et qui précise les contributions des deux auteurs.
C'est un bon ouvrage de vulgarisation, qui donne envie de "creuser" le sujet, accessible, pas trop épais pour ne pas décourager les bonnes...volontés, soumises aux tentations diverses de la publication littéraire!
C'est ce que j'attends d'un livre de vulgarisation.
Une réserve, l'inévitable connotation politique (objective?) donnée aux mesures prises par les responsables concernés.
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Une bonne ville est une ville facile à vivre. Cette facilité repose sur des équipements et des réseaux d'autant plus invisibles qu'ils fonctionnent bien. De même, nous oublions notre corps tant qu'il garde la santé. En allumant une lampe, en ouvrant un robinet d'eau ou de gaz, en retrouvant vide chaque matin la poubelle que nous avons descendue le soir, nous sommes des enfants gâtés, inconscients des hautes technologies et des investissements mobilisés pour rendre en toute sécurité ces services quotidiens.
À la différence des espaces ruraux où l'on s'imagine difficilement échapper au cycle immémorial et identique des saisons et des générations, toute (grande) ville paraît l'arche de Noé des possibles. A commencer par la possibilité première et nécessaire, celle qui permet tout et d'abord d'échapper, pour soi et pour sa famille, à la pauvreté voire à la misère : l'emploi. Mais aussi la possibilité de l'éducation, promesse pour les enfants de bons emplois futurs. La possibilité de loisirs, pour les travailleurs comme pour leurs conjoints et conjointes. La possibilité de culture, la possibilité de rencontres.
La ville Lego se construit sur la ville, en rajoutant de nouvelles briques sur les anciennes. C'est une ville de greffes et de flèches, une ville de l'empilement, de la superposition et du découpage vertical de l'espace. Le sol venait à manquer, on grimpe vers le ciel.
Le concept n'est pas nouveau, il remonte à Babel.
La peur pousse au repli.
La prolifération des îles sécurisées et des villes vertes sous cloche flottant au milieu d'un monde incertain est une réalité. On les trouve déjà à Phoenix, à Sao Paulo et à Puna en Inde, sur la terre ferme.
Elles arrivent en Europe.
Comment choisir la "bonne" taille des métropoles vers lesquelles on semble aller? Comment fixer leurs limites, quelles localités périphériques inclure, quelles autres rejeter dans la solitude du dehors et pour quelles raisons?
Comment éviter les démesures, insupportables pour les populations, du fait, notamment, des pollutions?
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Au programme :
• Objectif Terre :
L'urgence climatique au coeur des réflexions de nos invités, Erik Orsenna, Marion Cotillard, Alain Juppé, Thomas Pesquet ou encore Julian Bugier.
• Vivre deux cultures :
Quand l'historien Benjamin Stora ou le réalisateur Alexandre Arcady nous ont confié leurs souvenirs d'Algérie, l'exil forcé, le déracinement et leur nouvelle vie en France, à laquelle Enrico Macias n'en finit pas de faire des déclarations d'amour.
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