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EAN : 9782365694179
416 pages
Editions Les Escales (02/05/2019)
3.59/5   69 notes
Résumé :
À la mort de son mari, Becca Fitzpatrick découvre que ses finances sont au plus bas et que leur maison de vacances, Eden, à Rhode Island, devra sûrement être vendue.
Tandis que toute la famille se réunit le temps d'un dernier été pour profiter de ce paradis bientôt perdu, Becca prend une décision irrévocable : le 4 juillet, jour de la fête nationale, elle lèvera enfin le voile sur un secret qui la hante depuis des années. Au fur et à mesure que la date fatidi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Le paradis est ici une maison de vacances, personnage à part entière de l'histoire. Située à Long Harbor, dans l'Etat de Rhode Island, elle a vu vivre entre ses murs quatre générations de femmes...

Heureusement qu'un arbre généalogique nous est proposé en début de livre car on se perd d'abord un peu parmi tous ces prénoms, d'autant plus que les chapitres passent d'une époque à une autre. De 1928 à 1998, trois destins féminins nous sont essentiellement présentés : celui de Sadie, la grand-mère, de Becca, sa fille, et de Sarah, arrière-petite fille de Sadie. Elles ont un point commun que l'on découvre au fil du roman.

Je me suis plus intéressée à la vie de Sadie, touchante et meurtrie, et surtout à sa condition de femme .Même si elle vivait dans un milieu social très aisé avec domestiques et gouvernante, elle était épuisée par ses trois grossesses, et après le quatrième accouchement difficile de sa fille Becca, elle a fait une dépression. J'ai trouvé horrible que son mari, sous la pression du médecin de famille, la fasse interner sans son consentement pendant un an! C'était ainsi au début du 20 ème siècle.

Cette saga m'a intéressée mais ce n'est pas un coup de coeur car il y a quelques longueurs et certains personnages comme Rachel, la mère de Sarah, ne sont pas assez développés. D'autre part , ce milieu oisif , assez frivole et attaché aux convenances, de nouveaux riches qui étalent leur luxe ne m'a pas vraiment plu.

Cependant, je me suis éprise de cette belle maison au bord de la mer, Eden, qui a gardé tant de souvenirs, heureux ou pas, dans ses pièces maintenant un peu à l'abandon. Un paradis à jamais perdu?
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Eden, la belle maison familiale face l'océan, villégiature ultra chic et mondaine d'un grand-père qui a brillamment réussi dans les affaires dans les années 20.

Eden qui, 60 ans plus tard, se décrépit mais tient le cap de ses origines de grande bourgeoise à travers les membres de la famille qui y trouvent leurs racines.

Eden, dont le sort va se jouer dans la réunion estivale qui se prépare, car l'aisance financière n'est plus de mise pour l'entretien d'une telle propriété. le clan va-t-il devoir s'en séparer? Et l'heure n'est-elle pas venue pour quelques règlements de comptes?

Eden, c'est surtout une histoire de femmes, une radiographie de la condition des jeunes filles épouses et mères sur trois générations, dans leur éducation, leur mariage, leurs maternités, leur indépendance personnelle et professionnelle. La vieille maison abrite leurs bonheurs, leurs angoisses et leurs drames. Les hommes restent en marge alors qu'ils conditionnent totalement leur vécu, financièrement et socialement, en dépit des changements de mentalités.

Une lecture en saga fort agréable et fluide, mêlant les époques, reflet de la société américaine de la côte Est.

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Eden, la magnifique et imposante maison que Bunny Meister avait fait construire pour sa famille dans les années 1920 à Long Harbor, petite station balnéaire très chic de la côte Est, a perdu de sa superbe.
Peut-être cet été 1998 sera-t-il même le dernier pour la bâtisse, devenue vénérable avec les évènements qu'elle aura abrités au fil du temps…

Cette saga familiale s'attache surtout aux pas des femmes : Sadie, que Bunny Meister a épousée après le Nouvel An 1914, et leur fille Becca, dernière née fin 1928 après trois garçons. Dans le sillage de Becca, suivront sa fille, Rachel, et sa petite-fille, Sarah.
Les hommes pèsent sur leurs destinées, certes, influent, empêchent ou au contraire, encouragent, mais sont malgré tout exclus de tout un pan de l'existence de leur femme, fille, mère, soeur.

C'est surtout ce chemin que nous fait suivre l'auteur, l'histoire cachée, tue, qui va d'une génération à l'autre, de la mère à la fille, de la fille à la petite-fille, la première entraînant la seconde dans la direction qui lui semble convenir en fonction de ses propres expériences.
Elever des enfants ne peut être qu'empirique...
Mais l'absence de choix de la fille face aux décisions de sa mère, et la volonté de s'en trouver malgré tout, mèneront en coulisse cette famille dans la traversée du siècle, depuis Sadie jusqu'à Sarah, la petite-fille de Becca.

L'alternance des époques et des points de vue, chapitre après chapitre, ébauche les contours d'une société qui se veut ouverte mais regarde les "nouveaux" d'un mauvais oeil, garde des réflexes écoeurants de rejet de l'autre parce qu'il est pauvre, ou juif, ou "mal né", à laquelle les hommes adhèrent généralement et que ni eux ni les femmes ne remettent en cause avant longtemps.

Des évènements historiques comme les deux guerres mondiales marquent profondément les êtres.
Des épreuves personnelles modifient leurs relations, les éloignent ou les rapprochent.

Les protagonistes ne manquent pas d'intérêt, les faits de vie mis en avant par l'auteur non plus. Je regrette cependant qu'il n'y ait pas eu davantage, certains personnages et leurs interactions rapidement évoqués m'ont frustrée. J'ai parfois eu l'impression d'être emmenée dans une direction, puis laissée en plan au milieu du chemin, de la plage, du trottoir, de la véranda…

Pourtant, mon attention a été retenue jusqu'au bout, de cette trajectoire familiale déroulée comme une toile fine brodée.

Dans la trame, l'auteur glisse les fils de l'autre histoire, influant sur le motif.
Ces bouts de laine ou fils de soie, parlant des femmes, parlent beaucoup de la relation de chacune à la maternité, souhaitée, acceptée ou rejetée, et/donc de la relation de chaque mère avec sa fille, d'une génération à l'autre.
Pris dans les ornements du dessin général, l'oeuvre chorale se teinte de cette quête ou de cette fuite, selon les parcours, les personnalités de chacune, suivis de plus ou moins près.
Là est à mon sens le coeur battant de cet ouvrage.

Merci à NetGalleyFrance et aux Escales Editions pour ce partage.
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Premier roman de Jeanne MacWilliams Blasberg, qui a commencé une carrière dans la finance mais qui semble avoir une prédilection pour l'écriture, les histoires de familles et les secrets. Ce premier roman est une jolie réussite. Trois générations de femmes s'y retrouvent. le plus difficile dans ce type de roman est de ne pas confondre les époques qui s'entremêlent avec des histoires parfois similaires. J'avoue avoir été parfois perdu dans la vie de ces trois générations distinctes. toutefois, l'intrigue est intéressante, les personnages attachants et les secrets de familles particulièrement présents. Eden, le nom de la maison, fait partie intégralement des personnages de ce livre. Elle vit au rythme des saisons et des vies des êtres qu'elle abrite.
"À la mort de son mari, Becca Fitzpatrick découvre que ses finances sont au plus bas et qu'elle devra sans doute vendre Eden. Tandis que toute la famille se réunit le temps d'un dernier été pour profiter de ce paradis,, Becca prend une décision irrévocable : le 4 Juillet, jour de la fête nationale, elle lèvera enfin le voile sur un secret qui la hante depuis des années.
Au fur et à mesure que la date fatidique approche, Becca replonge dans son passé : la brusque ascension sociale de son père, fils d'immigrés allemands, le destin des frères et celui, tragique, de sa propre mère…
Dans la chaleur tranquille de Long Harbor, elle s'apprête à bouleverser un siècle d'histoire familiale."
C'est aussi un livre qui met en avant la femme, son rôle au sein de la société, ses choix parfois difficiles en matière de maternité et les relations mère-fille qui sont peuvent en découler. C'est un roman parfaitement bien écrit et finement analysé. A découvrir !
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Une saga familiale qui me semblait prometteuse, avec sa couverture de l'édition poche présentant trois femmes de dos au bord de la mer, et ces quelques phrases : "Trois générations de femmes. Un secret bien gardé. Un été pour tout dévoiler".
Finalement, j'ai passé un bon moment de lecture, je me suis plongée aisément dans l'histoire de la famille Meister, mais reste un peu sur ma faim...
Au coeur de ce roman, Eden, une maison située à Long Harbor et construite dans les années 1910 par les époux Meister, synonyme de réussite sociale, principalement pour Bunny, fils d'immigrés allemands. J'ai particulièrement apprécié les passages décrivant cette belle demeure en bord de mer, personnage à part entière de notre histoire. Elle sera, au fil des générations, un véritable havre de paix, même si ce lieu est aussi lié à la détresse et aux secrets de certains personnages.
Le récit alterne entre passé et présent, pour suivre cette famille, et plus particulièrement 4 femmes : Sadie, sa fille Becca, Rachel la fille de Becca et enfin Sarah, fille de Rachel. La relation mère/fille et le rapport à la maternité a donc ici toute son importance. J'ai trouvé intéressant de suivre cette famille marquée par les bouleversements historiques (les deux guerres mondiales, la crise de 1929) et sociaux (place de la femme dans la société, évolution des moeurs), même si parfois le traitement de ces sujets était un peu inégal : certains passages étaient poignants alors que d'autres, qui méritaient toute notre attention étaient peu traités ou alors de manière un peu plate...
Une bonne lecture dans l'ensemble donc, notamment parce que les sujets abordés étaient intéressants mais quelques bémols qui font que je suis un peu déçue par rapport à mon attente.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
ça va sans doute te sembler très injuste, cependant la vie est ainsi faite. Les rapports charnels valorisent la virilité des jeunes hommes. En revanche, les jeunes femmes, les filles, surtout si elles tombent enceintes, sont rejetées par leur famille et leurs amis. Tu ne serais jamais autorisée à retourner au lycée. Ton père et tes frères ne te regarderaient plus de la même façon. Cette imprudence serait une tache indélébile sur ta réputation et ton nom.
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Ce n’était un secret pour personne que Becca avait été conçue sur le tard et que sa mère avait subi un calvaire lors de l’accouchement ; et malgré tout elle aurait préféré ce destin à celui qu’elle avait connu. Oui, elle aurait préféré ce destin ou celui de Rachel, qui avait épousé un homme qu’elle connaissait à peine pour garder son enfant. Becca occupait une position singulière : elle était la seule à savoir ce qui s’était produit par le passé, et ce qui se produisait à nouveau aujourd’hui. Elle ne serait pas toujours là, et il fallait que Sarah comprenne que c’était l’histoire de plusieurs générations de femmes qui continuait de se jouer à travers elle.
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je voulais te mettre au courant plus tôt,mais j'ai eu du mal à trouver le bon moment.
Voilà comment Becca engagea la conversation avec sa petite fille,Sarah,qui tenait une tasse de thé ses genoux.Elle frotta ses mains ridées l'une contre l'autre,ajusta le coussin dans le bas de son dos,puis lissa sa jupe sur ses cuisses.Elles étaient confortablement installées sur la causeuse préférée de Becca devant la cheminée. En temps normal,elle aueait pu faire un feu pour chasser l'humidité ambiante,cependant elle avait décidé de ne pas renouveler son stock de bois cette année...
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Ah, combien cette robe de chambre ravivait le souvenir de celle qu’elle était alors, plus jeune et plus sexy, de Peter qui défaisait lentement la ceinture et glissait ses mains autour de sa taille, alors bien dessinée, pour l’attirer plus près. Californien jusqu’au bout des ongles, Peter ne s’était jamais intégré à Long Harbor. Cette chambre et le corps pulpeux de Rachel avaient constitué un refuge pour lui. L’été suivant leur mariage, avant que son ventre de femme enceinte n’atteigne la taille d’une montgolfière, ils passaient de longues matinées au lit.
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Elle aimait dormir les fenêtres grandes ouvertes pour accueillir la fraîcheur nocturne. La brise marine gonflait légèrement les voilages comme un souffle de vie, sorte de bouche-à-bouche pour l’âme. Elle résistait toujours à la tentation de les fermer, même si Lilly, à la moindre menace de pluie, s’affairait dans la maison pour toutes les claquer. Quand Rachel était adolescente, la plupart des matins sa mère débarquait dans sa chambre à dix heures avec une expression de dégoût, s’exclamant qu’elle gaspillait son été en dormant aussi tard.
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