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EAN : 9782266332774
608 pages
Pocket (08/06/2023)
4/5   30 notes
Résumé :
Au cœur de l'hiver russe, trois corps nus sont découverts, pendus et scarifiés dans la taïga, un message cryptique profondément gravé dans leurs chairs :

"DEAD FOR NO ONE"

Quelques jours plus tard, Yoran Rosko, un photographe indépendant et solitaire, décide de rentrer à Brest après la disparition soudaine d'un ami en mer. Alors que dans l'ombre, un assassin multiplie les meurtres, Yoran, confronté au retour imprévu d'un fantôme dans sa... >Voir plus
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Yoran Rosco, photographe, voit le monde qui l'entoure en noir et blanc. Ce brestois d'origine est atteint d'achromatopsie. Afin d'être soigné, il vit au Rotterdam Eye Hospital. Il y est confiné dans une chambre adaptée pour limiter les agressions dues à la luminosité, entre son chat borgne, Horus, et sa routine. Seules quelques sorties nocturnes lui sont autorisées.
Lorsque l'un de ses amis marins est porté disparu en mer, il retourne à Brest afin d'assister à la cérémonie.
Au même moment, un navire fantôme est retrouvé du coté de Ouessant et trois hommes sont retrouvés pendus au milieu de la taïga entre la Finlande et la Russie. Il n'en fallait pas plus à Yoran pour titiller sa curiosité. Mais la découverte qu'il fait sur Internet va bouleverser son existence . Cette curiosité va le conduire sur les traces de son mentor, d'un groupe de chercheurs et dans leur sillage, sur celles d'un père dont il n'a plus aucunes nouvelles depuis plusieurs années. Va alors commencer pour Yoran une véritable course contre la montre. Afin d'obtenir des réponses et mettre fin à l'inimaginable, c'est une authentique quête au travers toute l'Europe qui l'attend. Mais est-il prêt à tout entendre ...

Pour commencer, je tiens à remercier Babelio et les Editions Les Nouveaux Auteurs de m'avoir permis de découvrir Gwenael le Guellec et son univers.

Exil pour l'enfer est le second roman des aventures de Yoran Rosco, mais si comme moi, vous n'avez pas lu la première intrigue, l'auteur distille suffisamment d'informations pour que cela n'en entrave pas sa lecture. Au contraire, il parvient à nous donner envie d'en savoir plus sur le passé de ce personnage en découvrant le premier tome.
Ce roman est un véritable voyage en musique. le lecteur embarque avec Yoran de Brest aux confins de la Sibérie. Chaque lieu rencontré, insolite ou non, est subtilement mis en valeur afin que le lecteur en découvre les attraits. Mais il sait aussi pointer les travers et dénoncer les problèmes. le tout est ponctué de références musicales (titres de chansons ou groupes) qui conduisent bien souvent le lecteur à aller faire quelques recherches et pourquoi pas élargir son horizon.

Yoran, est un homme solitaire. Ce n'est pas un personnage fort, musclé et adepte de sports de combat mais il est déterminé. Il est bien décidé à aller jusqu'au bout, même au péril de sa santé, de sa vue ou de sa propre vie. Et il ne sera pas épargné, ni physiquement ni psychologiquement.
L'écriture est fluide, les chapitres courts et le rythme omniprésent. Toutes les caractéristiques d'un thriller sont réunies : courses poursuites, multiples rebondissements, aucun temps mort et un lecteur tenu en haleine jusqu'au bout.

J'ai passé un bon moment avec ce roman même si, au départ, Yoran en Zorro solitaire manquait à mes yeux d'un peu de réalisme. Je me suis néanmoins laissé guidée par l'auteur et menée jusqu'au bout de son roman. Sans regrets.

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Suite d'Armorican psycho, on retrouve donc Yoran Rosko dans une poursuite échevelée d'Heslinki à Brest, en passant par Berlin et l'Estonie, pour se terminer en Sibérie.

Il voit toujours en monochrome, mais va trouver des réponses sur son père.

J'ai toujours autant aimé la description des ambiances relatives aux villes de ce récit, un peu moins le fondement de l'histoire qui est un peu plus convenu, on reconnait largement que les migrants d'aujourd'hui sont souvent traités comme les esclaves d'hier.

J'ai passé un agréable moment, avec une plume efficace et un suspense au rendez-vous, sans que ce soit fracassant.

Bon moment de lecture malgré tout.
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Qui n'a pas rêvé de dépaysement , de nouveaux horizons ( surtout en ce moment ) ?
Yoran Rosko, ces multiples paysages , lui , il les voit en noir et blanc ,même s'il les photographie en couleur , la faute à une maladie, l'achromatopsie, qui l'empêche de voir la vie en multicolore.
C'est la raison pour laquelle il est soigné au Rotterdam Eye Hospital , une institution de pointe en matière de technologies oculaires et qui propose à ses patients un milieu à l'abri des nombreuses agressions lumineuses de l'extérieur.
Mais Yoran va délaisser le confort de sa chambre et regagner sa ville natale , Brest, pour participer à une cérémonie en la mémoire d'un ami disparu en mer.
Le hasard ( et une certaine curiosité compulsive )va le mettre sur la piste d'un de ses meilleurs amis l'ayant trahi lors d'un précédent épisode, qui va lui avouer être membre d'une mystérieuse ligue de chercheurs , «Theoria» regroupé dans un projet humaniste et qui a sauvé de la ruine un orphelinat en Estonie . Mais cette association bienfaitrice semble receler quelques zones d'ombre en son sein , trois de ses membres ont été en effet retrouvés pendus complètement congelés dans la taïga finlandaise et d'autres semblent être la cible d'un dangereux «régulateur» qui a bien l'intention d'exécuter ses missions jusqu'à leur terme .
La recherche de la vérité décuplée par la possibilité de retrouver la trace de son père vont pousser une nouvelle fois Yoran à repartir sur les chemins périlleux qui semblent l'attirer malgré lui .

Si vous aimez l'action . Vous allez être servis ! Car l'intrigue que nous a concocté l'ami le Guellec n'est pas de tout repos pour son héros...ni pour son lecteur qu'il arrive parfaitement à maintenir en haleine jusqu'au bout . Une course poursuite effrénée , un combat épique entre deux personnages aux motivations diamétralement opposées : un personnage au sang froid ,fan de Christopher Walken, qui exécute ses cibles sans aucune émotion et un justicier au grand coeur qui se bat avec ses armes contre les forces du mal .
L'écriture est à l'avenant : rythmée et d'une belle fluidité . On se laisse entraîner dans ces aventures à travers l'Europe et ses confins orientaux avec un réel plaisir .
Vous découvrirez des endroits incroyables aussi dissemblables qu'une boîte de techno berlinoise à la mode où résonne un déluge de décibels ou des villages habités par un peuple d'autochtones, les Chors, tentant de survivre malgré un dénuement le plus total et malgré la pression des industriels miniers russes qui cherchent à les exproprier de leurs terres ancestrales .
Dépaysement garanti en lisant ces pages bourrées de belles rencontres humaines , malgré le risque qui affleure à chaque instant , les balles qui crépitent et les morts qui se succèdent
Une expérience à ne pas manquer !
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Au coeur de la taïga russe, trois corps sont retrouvés pendus, leur chair gravée d'une inscription mystérieuse. Bien malgré lui, Yoran Rosko, photographe indépendant, va se retrouver plongé au coeur de l'enquête. Et celle-ci débute quand il décide de revenir à Brest pour rendre hommage à un ami disparu. Car il va y croiser un visage de son passé et avec lui vont ressurgir d'anciennes histoires et des secrets qu'il aimerait percer. Un long voyage débute, tandis que, dans l'ombre, oeuvre un assassin qui sème derrière lui des cadavres. de Berlin à Helsinki, son périple va conduire Yoran vers les neiges noires de Sibérie où l'attendent des pans de son passé et avec lui la désolation d'un redoutable enfer.

Après son premier roman « Armorican psycho », Gwénaël le Guellec revient avec « Exil pour l'enfer », deuxième opus qui s'attache à Yoran Rosko, photographe indépendant et solitaire, atteint d'une maladie oculaire qui rend sa vision du monde monochromatique. J'ai pu découvrir ce roman grâce à une opération Masse Critique.

« Armorican psycho », récompensé par le Grand Prix du suspense psychologique, avait permis à son auteur d'asseoir son personnage central - Yoran Rosko, en développant sa personnalité et son existence singulières, inféodées à sa maladie oculaire. « Exil pour l'enfer » s'inscrit dans la lignée du premier opus, l'auteur poursuivant le fil des intrigues développées auparavant. Pour autant, ce deuxième opus peut se lire indépendamment du premier.

Dans « Exil pour l'enfer », on retrouve bon nombre des caractéristiques si envoûtantes de « Armorican psycho » : une construction bien pensée, une intrigue rythmée et sans temps morts, une écriture fluide avec, çà et là, des descriptions saisissantes d'univers hostiles et menaçants. L'enfer que Yoran va vivre, et qui va aller crescendo, est à l'image de sa vision monochromatique : du blanc certes, mais beaucoup de noir, parfois caché, souvent sur le point d'éclore. Et l'auteur file la métaphore monochrome jusque dans les titres de ses parties ou de ses chapitres. L'enfer sibérien prendra d'ailleurs la couleur particulière d'une neige noire, reflet d'une humanité dépravée et cupide.

Dans son intrigue, l'auteur met en écho, outre la dialectique blanc/noir (sans pour autant verser dans un manichéisme outrancier), une enquête qui met à jour une machination d'envergure avec la quête personnelle de son enquêteur. Car la quête des origines peut conduire à voyager loin, dans des contrées hostiles où vont se révéler des vérités glaçantes, entre désastre écologique et exploitation de la détresse humaine.

Comme dans le premier opus, des paroles de musique égrènent un refrain, çà et là, accompagnent les protagonistes – et le lecteur – dans un voyage sans retour. L'intrigue est d'emblée captivante, servie par une écriture précise et fluide et l'on est happé dans le tourbillon des aventures dans lequel Yoran est précipité. Pour autant, la multiplicité des lieux, la complexité des intrigues – au départ juxtaposées – donnent un sentiment de délitement, la cohérence et l'homogénéité de l'ensemble peinant à apparaître.

Pour autant, c'est un moment de lecture dépaysant, glaçant et captivant que l'on vit au fil des 600 pages, aux côtés d'un Yoran atypique et attachant. Alors quand l'auteur, à la fin de ses remerciements nous promet le retour de son personnage « Distreiñ a raio Yoran Rosko… », on a hâte de le retrouver. Emichañs e vo gwelet dizale !

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Les nouveaux auteurs pour cette plongée au coeur des ténèbres.
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" Exil pour l'enfer " deuxième roman de l'auteur que je lis, où j'avais découvert le personnage de Yoran qui voit la vie en noir et blanc dû à sa maladie l'achromatopsie, un personnage attachant et téméraire.

Yoran décide de rentrer à Brest parce qu'un ami proche à lui à disparu en mer, sauf qu'il devra revenir très vite, car il est actuellement soigné au Rotterdam Eye Hospital pour sa maladie.

Il y a ses trois corps nus sont découvert au coeur de l'hiver russe, pendus et scarifiés dans la taïga, un message cryptique profondément gravé dans leurs chairs " DEAD FOR NO ONE "qui laisse présager le pire.

Mais Yoran, c'est Yoran et quand il a une idée en tête, il la suit et il sent que cette histoire ne sent pas bon, il décide de suivre son instinct.

Il va se retrouver confronter à nouveau un homme qu'il connaît très bien et qu'il l'a malheureusement trahi, mais il n'aura pas le choix de devoir l'écouter pour mener cette enquête qui s'avère un terrible puzzle où les pièces s'emboîteront au fil de ses découvertes et au fils des pays.

Cet homme lui avouera un secret qui fera exploser en lui un énorme geyser d'émotion, une vérité qui fera jaillir de ses entrailles la stupéfaction, la colère et le questionnement.

Sauf qu'il ne doute pas que lui-même court un véritable danger.

Puis il y a cet homme de l'ombre qui exécute les contrats qu'on lui demande sans se poser de question, il est froid, très méticuleux dans ce qu'il fait, aucun détail ne lui échappe.

Rien n'est laissé au hasard ici, on a Yoran prêt à tout, qui va s'investir à nouveau dans une enquête, et cela, malgré lui.

Bien sûr l'auteur ne nous ménage absolument pas dans cette enquête, j'ai voyage de pays en pays et tout cela sans billets, oui l'atmosphère de roman et absolument fabuleuse, pas le temps de s'ennuyer tellement c'est prenant et addictif.

J'ai à nouveau découvert des lieux, des rencontres, et puis s'en oublier la musique qui accompagne ce roman.

En fait, je n'ai pas vu les pages défiler, parce que le roman et vraiment prenant, le suspense et au rendez-vous, les chapitres sont court et haletant.

Quant aux horreurs que peuvent faire l'être l'humain, plus je voie cela, plus j'aime encore plus mes animaux, ça me débecte, ça me rend très en colère qu'ils puissent être capables de faire l'impensable, et cela, en toute impunité.

Je n'en dirais pas plus, parce que j'aurais peur d'en divulguer trop.

Beaucoup d'émotion et de dépaysement garantit ce roman et tout cela mener sur fond de musique entraînante.

J'espère retrouver Yoran dans de nouvelles aventures.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La cruauté des hommes entre eux n'a rien à envier à celle des plus féroces des animaux sauvages. Elle est même bien pire, car dictée par des principes qui guident l'humanité depuis ses premiers pas sur cette Terre, et qui n'ont eu de cesse d'être détournés au profit de quelques individus dénués de toute compassion.
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- Alors, c’est ça, le Kouzbass…
Sous ses yeux, et alors qu’un soupçon de luminosité commençait tout juste à parcourir furtivement l’horizon, s’étendait l’immensité du bassin du Kouznetsk, autrement connu sous le nom de Kouzbass, et qui n’était rien d’autre que le plus grand gisement de charbon de Russie.
A perte de vue, de gigantesques sillons creusés et façonnés par l’homme redéfinissaient un paysage qui avait autrefois constitué une terre vierge, et qui, à n’en pas douter pour les peuples de la région, aurait vraisemblablement dû le rester. (p. 476.)
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Après tout, les migrants ne pouvaient-ils pas servir, en un sens, de race inférieure utile à une fraction plus élevée de l'humanité ?
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"Collaborateur"... J'adore ce mot, pas vous ? Le dévouement ultime dans son expression la plus absolue...
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