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EAN : 9782221253151
324 pages
Robert Laffont (15/04/2021)
4/5   8 notes
Résumé :
« Je ne demande pas à Valentin les raisons de son appel,
de cette mise en scène, la Grèce, le crépuscule. Après tout, ce goût du spectacle lui ressemble.
On a préféré parler du temps qui nous avait séparés.
Je m’en rends compte ; la Grèce avec Caroline, c’est ce que j’ai toujours voulu. C’était même absurde de ne pas s’être cachés plus tôt dans ces îles. »

Sans nouvelles de Valentin depuis leur rupture deux automnes auparavant, C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Caroline, 38 ans, avocate, reçoit, un dimanche en fin d'après-midi, un appel de Valentin, avec qui elle a vécu pendant six ans et dont elle est séparée depuis deux ans. Celui-ci l'invite à partir en vacances avec lui si elle est d'accord. Outrée au départ, puis intriguée, sentant sa sincérité lorsqu'il lui dit qu'il a juste envie de passer du temps avec elle, « Rien que tous les deux. Comme avant. », elle acquiesce. Pour la destination, ce sera une surprise ! Justement Caroline l'appréciait pour le combat acharné et quotidien qu'il menait contre l'ennui.
Ils vont donc passer vingt-huit jours en Grèce après avoir partagé six ans de vie commune il y a de cela deux ans, jusqu'à ce qu'ils referment, comme Valentin la nommera, la parenthèse.
Donnant en alternance la voie à Caroline et à Valentin, Antoine Raccat, pour son premier roman, réussit à nous embarquer sans un seul moment de lassitude sur une histoire qui pourrait, somme toute être assez banale. Il s'agit de la vie d'un homme, d'une femme et de leur destin.
Tous deux ont une forte individualité et l'auteur en faisant alterner les pensées de l'un puis de l'autre nous permet de suivre leurs points de vue respectifs, à savoir comment ils envisagent la vie, l'avenir, la possibilité du mariage, et bien sûr leur vision de l'Amour … Si tous deux ont souvent des avis divergents, ce que Caroline dit apprécier le plus chez Valentin, « C'est le souci constant de ma liberté ».
Il faut souligner que leurs avis achoppent surtout sur leur désir d'enfant. Pour Caroline, la maternité est liberticide alors que pour Valentin, un enfant est symbole de liberté. Cet échange sur le sujet amène d'ailleurs dans le livre une intéressante réflexion sur l'importance, le but et le choix d'une descendance au cours des temps.
Mais le livre n'est pas terminé et une troisième partie nous réserve certaines surprises que bien évidemment je ne dévoilerai pas ici.
C'est ce dernier volet de l'histoire qui m'a le plus touchée. Antoine Raccat, en fin psychologue, a su montrer comment deux êtres croyant bien se connaître, peuvent parfois être surpris l'un par l'autre, confrontés à leurs mensonges et secrets. Les deux personnages que j'ai trouvés très attachants, même s'ils m'ont parfois un peu agacée, se trouvent, à plusieurs reprises, pris dans le piège d'avoir tardé à parler, à avouer certaines choses, et du coup, obligés de se taire, le moment de vérité étant passé...
Beaucoup de philosophie émaille ce roman bien rythmé, plutôt original par son écriture et son style.
Caroline et Valentin posent en fait les questions que l'être humain peut se poser sur lui-même, examinant les réponses qu'il peut y apporter.
Sont principalement abordés les thèmes de la vie et de la mort, la mort extrêmement présente sans pour autant plomber le récit.
Six ans, vingt-huit jours, est le roman d'une belle relation amoureuse non figée, soumise aux hasards heureux et malheureux de la vie, les deux protagonistes s'apercevant au fil du temps que leurs certitudes peuvent être mises à mal et sont peut-être à reconsidérer.
Je remercie les éditions Robert Laffont et Lecteurs.com qui, dans le cadre du Cercle livresque m'ont permis cette belle lecture enrichissante.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Caroline et Valentin se sont séparés depuis plusieurs mois. Alors pourquoi Caroline accepte-t-elle immédiatement de passer vingt-huit jours de vacances avec lui lorsqu'il l'appelle ?

Comme deux voix qui se répondent, nous allons apprendre quelle fut leur vie durant six ans et pourquoi Caroline a décidé de quitter Valentin. Partager la vie de quelqu'un signifie-t-il tout partager, jusqu'à ses plus intimes secrets ? Comment aimer quelqu'un qui ne vous aime plus ? Que fait-on de sa vie même si on sait d'avance que tout est éphémère ?

J'ai aimé l'écriture de ce premier roman, les moments de folie et surtout les doutes des deux protagonistes.
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Caroline est avocate, Valentin travaille dans le cinéma.
Six ans, c'est le temps qu'ils ont vécu ensemble.
Vingt-huit jours, c'est le temps qu'ils ont passé en Grèce, deux ans après leur séparation.
Un mois idyllique.
Mais que cache Valentin ?

Ah, voilà une bien belle et originale histoire d'amour.
Avec chacun leur personnalité bien affirmée, on se prend pratiquement d'amitié pour ces deux personnages.
L'histoire est originale et la fin surprenante, je ne m'attendais vraiment pas à ça.
Les courts chapitres sont alternés entre Caroline et Valentin, ce qui rend le texte fluide et aérée.
Et ça donne une résonance entre les deux voix.
Les deux points de vue sont mis en évidence.
On perçoit la certitude de chacun face à l'existence, à la naissance, à la mort.
Chacun exerce sa force et son influence sur l'autre, et en même temps, il y a une partie insondable de chacun que l'autre ne connaîtra jamais.
Et au final, on se rend compte que nos certitudes ne sont en fait pas si certaines que ça.
On sent que c'est une écriture masculine à certains mots, certaines tournures de phrases, certaines perceptions.
Mais cela n'empêche pas une belle approche de la psychologie féminine.
Le style est affirmé et on se laisse embarquer sans aucune réticence.
Ce roman, c'est l'histoire d'une très belle relation amoureuse où le temps qui passe a son importance.
C'est aussi une profonde réflexion sur la vie et sur la mort.
De toute évidence, c'est un premier roman très prometteur qui j'espère sera suivi d'autres.
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Un premier roman réussi, qui se lit d'une traite, avec deux personnages attachants sur un sujet éternel, l'amour et ses bonheurs, ses égoïsmes, ses occasions ratées, ses fulgurances mais traité de façon originale.
Valentin, 36 ans, assistant de tournage et Caroline, 38 ans, avocate se sont aimés pendant six ans. Puis Caroline décide de quitter Valentin. Deux ans, plus tard, Valentin la rappelle et lui propose de passer vingt-huit jours, ensemble, en Grèce. Au retour, chacun reprend son chemin. Mais est-il terminé? La fin est surprenante et on ne la voit pas venir.
Ce qui rend ce roman intéressant, c'est l'alternance des voix à chaque chapitre; sur chaque évènement, Valentin et Caroline s'expriment à tour de rôle; ce procédé, non seulement confère du rythme au roman, mais il nous fait pénétrer dans l'intimité du couple. On voit comment les ressentis sont communs au début de leur histoire et comment ils divergent au fur et à mesure. Les personnages nous sont rendus particulièrement proches et il est difficile de prendre parti tant les sentiments de l'un et de l'autre sont vrais. L'auteur a réussi à entrer dans la tête et le coeur de l'homme mais aussi de la femme.
J'ai noté quelques pages percutantes (pages 186 à 188) sur le non-désir d'enfants, sur le rejet des injonctions familiales et sociétales, sur un certain égotisme à vouloir un enfant. J'y ai retrouvé les idées développées par Elizabeth Badinter en 1980, dans "L'amour en plus", essai qui avait marqué mes jeunes années et dont le propos principal est resté gravé dans ma mémoire : "on ne naît pas mère, on le devient".
Un très bon moment de lecture qui me donne envie de suivre cet auteur à l'avenir.
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Caroline et Valentin, deux trentenaires, ont formé un couple durant six ans. Séparés depuis deux ans, ils ont pratiquement coupés les ponts. Mais un beau jour, Valentin propose à Caroline de partir en voyage, en Grèce, en souvenir du bon vieux temps. Intriguée, Caroline accepte rapidement.
Ce roman contient plusieurs parties. La première est consacrée au voyage, nos personnages renouent, le temps y est comme suspendu. Dans un second temps, nous faisons marche arrière et nous nous attardons sur la rencontre du couple, les premiers émois, la passion et puis, la routine, la lassitude, la distanciation avant l'inévitable rupture. Enfin, la dernière partie concerne le retour De Grèce, l'Après. J'ai aimé suivre ces deux personnages, pleins de qualités et de défauts découvrir ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre, dans les bons comme les mauvais moments. Caroline et Valentin m'ont plu, j'ai su m'identifier à eux et à ce qu'ils traversent. Ce roman n'est pas simplement une histoire d'amour, il parle de sujets graves et bien amenés. Je ne m'attendais pas à ce que l'histoire prenne une telle tournure et je dois dire avoir apprécié les choix de l'auteur qui sortent des sentiers battus. Un roman qui a su me conquérir !
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L'hypocrisie est salutaire, on n'en fait pas assez l'éloge. On ne la célèbre pas suffisamment. Imaginez si nos jugements étaient exposés librement sur la place publique. Si nous étions contraints de dire ce que nous pensons réellement les uns des autres. Nous nous entre-tuerions. L'hypocrisie protège les susceptibilités, préserve les cœurs, maintient la paix.
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De toute façon, ça ne sert à rien de prévoir. La vie déjoue toujours les plans que l'on échaffaude, même les plus simples.
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Il n'y a pas de point précis à partir duquel l'amour commence à mourir. Il n'y a pas de départ, il n'y a pas un go. Nos sentiments s'encrassent au fur et à mesure sans évènement particulier. C'est un phénomène diffus, impalpable, qu'on ne maîtrise pas. Un peu comme une musique qui nous transporte et qui, à force d'écoute, ne nous procure plus d'émotions.
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Il n'est pas de bonheur plus complet que celui imaginé cent fois et qui, se réalisant enfin, se révèle plus grand encore.
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Au fond, la mort, c'est l'éloge de l'existence.
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