Opération Latex

A la vieille baderne que je suis, ce roman de Johann Zarca m'a rappelé mes premiers Dard (et pas mes premières érections, ne confondons pas)... Zarca, aka Le Mec de l'Underground, nous sert les déboires d'une bande de soces, plutôt labellisés minables, branleurs et (osons le dire) carrément parasites...

Ils se poudrent le zen, se fument les spliffs, s'engloutissent du sky au litre. Et ils mythosent à donf. Attachants? Non, en ce qui me concerne, ils auraient pu prende un nispé de Renoi dans le derche que cela ne m'aurait rien fait.

Deux potes qui se veulent loubards et sont plutôt minables doivent se reconvertir en indic dans un sex-shop spécialisé dans le bondage. Ils vont tomber malgré eux sur un plein paquet de schnouf planquée dans des godes maousses gros çacom.

Leurs aventures sont-elles drôles? Oui, dans une certaine mesure, j'ai parfois kiffer ma race. Les délires, les hallus, les descriptions d'un magasin que la défunte Beate Huse ne renierait pas, cela m'a parfois fait rigoler. Mais finalement pas tant que cela. Pas tant que des grosses déconnades façon Béru.

Johann Zarca invente un univers, il invente une langue, faite de verlant retourné, de néologismes et d'à-peu-près. C'est sympa. Les 5 premières pages sont un peu durailles, mais on s'y fait et bonanza, ensuite c'est Zanceby.

Un grand merci à Masse Critique Octobre 2021 et aux éditions Fleuve Noir qui m'ont permis d'avoir l'air jeune le temps d'une lecture.

Jonathan Zarca écrit des roman policier satirique au ton moderne
Celui ci s'inscrit dans la continuité de "Braquo sauce samouraï",
Chelma aime écrire des textes plein d'argots qui n'ont pas peur de mépriser le politiquement correct, rempli de personnages totalement barrés et bras cassés
Un bon moment de rigolade en perspective mais pas forcément de la grande littérature
Merci à babelio masse critique mauvais genre

Aujourd'hui je vais évoquer Opération latex, polar parisien déjanté. L'auteur est Johann Zarca qui a déjà publié sous son nom deux récits romanesques Chems et Paname Underground. Cet opus est moins radical et réaliste que ses plongées documentaires dans le monde de la drogue et du sexe.
L'intrigue d'Opération latex se déroule à Paris, dans le quartier de Pigalle. le protagoniste, un malfrat assez minable s'attaque à une vieille dame pour la dépouiller de son sac. Il se fait pincer par les flics et se retrouve dans le bureau de Jean-Grégory qui ne lui laisse pas le choix. Il veut qu'il devienne indic et soit infiltré dans un sex-shop du coin pour surveiller les activités et relever les comportements et magouilles du patron. le Mec de l'Underground est coincé, il doit devenir une balance, il a trop peur de retourner en prison. Il dit : « la cabane. Un frisson me saisit les burnes. Je me remémore toutes ces années passées au habs et une seule pensée me traverse la tronche : je n'ai aucune envie d'y refoutre les pieds. Les cellules blindées, les codétenus sans humour, la came trois fois plus reuche que la normale, la nourriture lasdègue, sans compter le manque de zouzs. Des paires de baloches à perte de vue. Vraiment, sans exagérer, le chtar me branche autant que de croupir côté rive gauche, dans une expo de photos en noir et blanc. La simple idée de pourrir en zonz ma glace le raisiné. Mes mains se mettent à trembler, je sens de la sueur couler sur mon front, mon estomac se noue. » Cet extrait est caractéristique du style du bouquin, les lecteurs peu familiers avec ces mots peu hésiter à bien comprendre le sens de chaque vocable. L'argot et le verlan sont le langage principal des personnages. En cent cinquante pages et plusieurs nuits un trafic de drogue dissimulée dans des godes est mis à jour. le monde de la nuit et du sexe avec ses dérives est portraituré avec humour. Les personnages de voyous sont intellectuellement limités, les flics sont gratinés. de façon loufoque et invraisemblable le Mec de l'Underground parvient à inventer des mythos (un trafic de cochons dans les bas-fonds de la capitale) pour sauver sa peau et faire tomber le tenancier du sex shop où il officie sous une couverture.
Opération latex met en scène des mecs paumés et assez attachants. le flic dit sans arrêt qu'il doit appliquer la loi mais ses propres convictions sont souvent éloignées de ce qu'il défend au nom de son métier. Il n'est pas exemplaire il propose un marché malhonnête aux voyous pour gérer sa propre carrière.
Voilà, je vous ai donc parlé d'Opération latex du Mec de l'underground paru aux éditions Fleuve noir.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..

Découverte du style Johann Zarca grâce à la dernière Masse Critique Mauvais Genre proposée par Babelio que je remercie ainsi que les éditions Fleuve Noir pour l'envoi de ce roman.
Les thématiques et le côté déjanté proposés dans le résumé du livre m'ont fait cocher ce titre lors du concours.
Mais à la lecture, j'ai été déçue. J'ai eu beaucoup de mal à lire ce langage familier urbain que je méconnais mais qui surtout m'a demandée énormément de concentration et d'effort pour tout saisir. Oui c'est loufoque, oui c'est barré ça j'aime, mais bon je trouve le roman sans queue ni tête avec des personnages grotesques, caricaturaux malgré l'univers underground que je souhaitais vraiment trouver dans ce roman. Et bof, j'ai pas été emballée. Je me laisserai tenter par la lecture d'un autre roman de Johann Zarca vu dans une vidéo, pour voir si le style est toujours le même ou si c'est une spécificité de cette série Le Mec de l'Underground.

Du Zarca déjanté, grotesque et complètement décalé. C'est une lecture carrément inhabituelle dont les héros sont totalement écervelés mais attachants. Un roman explosif, sans queue ni tête, comme une bouffée d'air frais (ou de psychotrope).
Pas formidable mais c'est truculent !