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EAN : 9782359492040
180 pages
Don Quichotte éditions (16/01/2014)
3.7/5   62 notes
Résumé :

« Les potos voulaient fêter ma sortie de placard à la Loco, la boite à banlieusards de Pigalle. Simplement, débouler à sept paires de couilles sapées comme des scarlas, c'était sur qu'on allait se faire refouler comme des trimards. Résultat, on pointe tous au Bois de Boubou. Perso çà m'arrange, j'étais plus sauce par une mission underground que par une session gue?nave avec des michetonneuses de quinze piges.

Quand j'ai proposé de bouger au B... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Oyé Oyé les enfants, pour cette petite contribution dominicale qui marque mon retour sur le site après quelques temps d'absence, permettez moi de vous présenter un cru assez particulier de notre paysage littéraire français. Je peux d'ores et déjà prévenir les curieux et amateurs de bons mots qu'avec le Boss de Boulogne, si vous êtes à la recherche d'une lecture pleine de grâce et de délicatesse vous repasserez !
En revanche, si il vous est déjà arrivé de vous trouver des affinités avec le style "wesh wesh nique ta mère la pute", ne cherchez plus, ce livre est fait pour vous!

Dans mon cas, ce lecture s'est révélée être aux antipodes de mon univers littéraire habituel mais quand il s'agit de choisir un ouvrage lors d'une opération Masse Critique, j'aime bien prendre des risques...
Le Boss de Boulogne, un résumé aguicheur, une présentation atypique de l'auteur et un mail m'annonçant que j'avais gagné ce précieux sésame pour effectuer mon baptême littéraire dans un des lieux les plus emblématiques du Paris underground, il ne m'en fallait pas plus pour dire banco !
Mais trêve de bavardages car je sens déjà le contributeur Babelien blasé de lire mes conneries alors je vais rentrer dans le vif du sujet. le Boss de Boulogne, ça parle de quoi au final?
Pour être honnête de pas grand chose, le narrateur du récit n'est autre que le Boss lui-même qui nous emmène dans ses péripéties au sein du Bois de Boubou au milieu des putes, des trans et autres personnages hauts en couleurs qui peuplent ce lieu. le Boss, il traîne ses guêtres au Bois de Boubou pour écouler sa came et on peut dire que le bizness est juteux. Il règne en maître incontesté dans ce Paradis du vice, adoré et respecté des tapineuses en tout genre, on peut dire que tout roule pour lui. Mais un jour, une des vedettes du Bois, Paola, se fait méchamment charcler et pour le Boss, les emmerdes commencent...

" Vous qui entrez, abandonnez toute espérance."
Et ce cher Dante ne croyait pas si bien dire...
Une fois de temps en temps, cela ne me gêne pas de donner dans le glauque mais là j'avoue avoir décroché à certains moments. Rien que le langage utilisé par l'auteur, je n'ai pas toujours tout compris. Moi qui pensait que le patois racaillou relevait de la légende urbaine, j'ai bien été obligée de constater qu'il est réellement usité et que certains ont l'air d'être fiers de parler comme ça, quelle misère ! de plus, le contexte général du "roman" est quand même crade, vous m'avancerez sûrement l'argument comme quoi je savais exactement dans quoi j'allais tomber mais je pensais que les choses seraient présentées autrement... Là, on est dans du brut de décoffrage et je dirai même que l'auteur en rajoute une couche pour augmenter l'effet trash de l'ensemble... Moi qui espérait en parallèle, rire un peu avec une intrigue policière en dehors des sentiers battus, j'ai été déçue car niveau suspense je repasserai...
Bien sûr, tout n'est pas à jeter dans ce livre qui a au moins le mérite de nous offrir une immersion dans la réalité du Bois de Boubou, je l'ai terminé assez rapidement et pour éviter de me prendre la tête avec une intrigue quasi-inexistante, j'ai tenté de rentrer dans le délire pour ne garder que le côté "cocasse" de l'histoire et je pense que ça a du marcher car au final cette lecture ne s'est pas révélée aussi catastrophique que ça d'où les trois étoiles de notation que je lui attribue.

Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Don Quichotte pour cette découverte.
A découvrir... à vos risques et périls!

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Qu'est-ce qui paraît le plus incroyable : q'un tel livre, écrit en argot, aux propos parfois choquants ait pu être publié, ou que son auteur fait implicitement récit de sa propre expérience dans ces fameux bois de Boulogne ? Ce roman déroutant ne fait pas dans la demi-mesure : de l'argot en abondance, des propos en symbiose avec le thème traité, qui secoue fortement le lecteur. Loin d'être une habituée de ce genre d'histoire, j'avais déjà expérimenté l'atmosphère des jeunes de cités, des racailles moins poussées pour tout aussi présentes dans Balancé dans les cordes écrit par Jérémie Guez.

Ici, Johanna Zarca nous présente un lieu nationalement connu de son fameux nom qui effraie (ou qui passionne, tout dépend) : le bois de Boulogne, situé au nord ouest de la capitale française. Cette forêt est la place emblématique de la prostitution parisienne : hétérosexuelles, homosexuelles ou transsexuelles, tout y passe. L'auteure choisit de nous présenter cette ambiance-là, dans des narrations écrites en argot, et dont l'histoire se déroule essentiellement en pleine nuit.

Ce manque de luminosité ajoute du mystère au lieu, et beaucoup de terreur. Déjà amplement évité par beaucoup, ce lieu est peuplé de drogués, racailles et dealers qui s'ajoutent au réseau de prostitution nocturnes cité ci-dessus. le peu de lumière qui perce à travers ce roman peut aussi faire référence au peu d'avenir, de bonheur et de couleur qui traverse la vie des personnages. Condamnés à vivre tels des vagabonds, en marge de la société, rejetés et mal vus par tous, ils se murent dans un espace étroit et se cantonne à leur plaisir personnel, sans prendre en compte le conformisme qu'érige les lois.

Plongé en pleins coeur de ce trafic nocturne, nous nous coulons dans la peau d'un des dealers les plus effrayants du circuit, qui fait la loi dans le secteur : le Boss de Boubou. Rien n'est plus déroutant que de s'approprier ses sentiments, ses ressentis et d'admirer ses réactions. Cet être humain n'a rien d'humain, hormis les attributs qui lui sont propres. Ce lieu est tellement hors norme, coupé de la civilisation, qu'il en vient à déshumaniser littéralement les gens qui le fréquentent.

L'écriture n'a rien de poétique, rien de littéraire. Ça été un vrai conflit intérieur que de lire de l'argot intraduisible, incompréhensible et vulgaire à souhait. Quel gâchis pour cette si belle langue française... surtout quand on pense que de réelles personnes emploient ce genre de vocabulaire ! Les insultes fusent, notamment envers les forces de l'ordre, ce qui renforce le mépris que j'entretiens envers les protagonistes du roman.
Néanmoins, le seul avantage que je pourrais trouver à ce genre d'écriture, c'est la facilité d'immersion dans le milieu choisi. Pour se sentir au centre du Bois de Boulogne, pour sûr, nous y étions, et bien dedans !

Je n'ai pris aucun plaisir particulier à découvrir ce livre. L'intrigue (si intrigue il y avait... en tout cas, je n'en ai pas perçu), tardé à arriver, les anecdotes se succédaient sans pour autant être le point culminant de l'histoire. J'ai lâché ma lecture au bout du tiers du livre, n'en pouvant plus de ce trop-plein de kaïds, de ce milieu malveillant, envers qui j'ai ressenti une profonde haine.

Info ou intox, si l'auteur a réellement vécu ce genre d'événements, il essaie aujourd'hui d'expliquer les raisons de son choix, en peignant son intimité au travers de son héros, ou voulant tout simplement continuer de rompre les règles en posant sur papier une expérience hors du commun... Soit on aimer, soit on déteste... Pour ma part, ça ne passe pas ! L'idée était quand même bien bonne et m'a permise de pénétrer dans le sanctuaire sacrée de la prostitution, dans ce lieu tu de tous, qui fascine autant qu'il terrifie. Attention aux âmes sensibles, ce roman est chargé d'un vocabulaire obscène à la limite du hardcore.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Drôle de livre! Un dealer de la pire espèce, celui qui alimente tous les bas-fonds du Bois de Boulogne, rempli à ras-bord de travestis, transexuels, tousplus accros à la dope les un(e)s que les autres, narre sa vie de dealer, ses client(e)s et décrit cet univers sordide au possible qui jouxte les beaux quartiers de Paris. le tout est écrit en verlan permanent, en langage racaille, on a l'impression de lire une langue étrangère qu'on maîtrise imparfaitement. Et c'est là que le miracle se produit: dans cet afflux de sordidité, la langue pénètre le lecteur comme une musique qu'on découvre en en ayant déjà entendu un air. Pas besoin de traducteur, le rythme fait son office pour comprendre l'histoire et le décor sans problème; Il en résulte tout simplement, et c'est en cela que j'ai aimé le livre, une histoire de flics et voyous, un polar à l'ancienne adapté dans la langue du XXIème siècle. On pense évidemment à San Antonio, à Ravalec, et même à Céline. Tout le monde n'aimera pas, mais je dois reconnaître que la magie de l'argot fait son office sympathique, et ajoute même une once de poésie à un roman qui vaut aussi pour sa description minutieuse de l 'univers des plus paumés de la ville.
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Ce roman est une confession du Boss, et le moins que je puisse dire c'est que c'est une expérience assez éloignée de mes lectures habituelles. La langue du Boss est mâtinée de français, de verlan, d'argot, de grossièreté, de langage manouche et rebeu : un mélange qui peut dérouter. Je n'en ai sans doute pas capté toutes les subtilités, mais le pli pris, le rythme est là, implacable qui rend accro jusqu'au bout. Si vous avez déjà lu San-Antonio, vous ne serez pas totalement dépaysé : on ne comprend pas tous les mots individuellement, mais l'ensemble de la phrase est imagé certes, mais très clair. La comparaison s'arrête ici, car le texte de J. Zarca est plus trash, direct et ancré dans la réalité. Je ne connais pas le bois de Boulogne, mais j'imagine assez bien que les descriptions que J. Zarca en fait sont proches de ce qui s'y passe vraiment.
La nuit, le Bois est évidemment le lieu de travail de prostitué(e)s, transsexuel(le)s, le lieu vers lequel converge une population hétéroclite : entre des bourges qui viennent se payer un moment inavouable avec des michetons, des drogués qui viennent chercher leur came, des hommes en manque de sexe qui, en lâchant vingt ou trente euros repartent plus légers, ... C'est aussi un endroit où certains ne tapinent que pour se payer leur drogue, de véritables épaves parfois
C'est forcément un lieu violent, ultra-violent notamment pour celui qui veut garder son bizness qui lui rapporte un max. Car forcément d'autres veulent une part du gâteau, des manouches en particulier avec lesquels les relations vont être expéditives et musclées. La haine et la violence montent crescendo. Et puis, les flics aussi qui patrouillent et enquêtent pour trouver le tueur des trans rendent le marché du Boss moins florissant et plus violent : n'importe qui peut leur balancer des infos sur le trafic du Bois. On se demande même où va s'arrêter cette montée de violence, certaines scènes sont assez terribles à lire, franchement trash, mais je suis sans doute un garçon trop sensible.
Je ne lirai pas ce genre de roman tous les jours, ce n'est pas vraiment mon truc, mais je me dois de dire que j'ai beaucoup aimé l'écriture de Johann Zarca, cette plongée dans un monde sordide qui m'est totalement étranger, celui de la nuit, de la prostitution, des transsexuelles, de la drogue... ça bouscule mes habitudes de lecture et j'adore qu'on vienne les déranger. Si vous voulez vous faire une petite idée encore plus précise avant de vous lancer dans cette lecture que je vous recommande, sachez que l'auteur a un blog : le mec de l'underground.

Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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« Underground », si je ne me trompe pas, c'est le monde qui est sous la terre, le monde des métros, des gares souterraines… Ici, c'est plutôt l'envers du décor du bois de Boulogne.
Pas celui des joggeurs empressés de réaliser une performance ou de se faire plaisir, ou des amis qui pique-niquent… Non, celui très sombre, des travestis, des drogués, des prostitués, des dealers, …. ce bois côté sombre où évoluent les gens de la nuit, tout en nuances mais brut de décoffrage malgré tout…
Voilà où va nous entraîner l'auteur, nous imposant une langue à la San Antonio, imagée, crue, mêlant verlan et grossièretés, parce que là-bas, lorsque le soir tombe, c'est une jungle qui officie et ou ça passe ou ça casse… Dans le vocabulaire aussi, si tu ne t'exprimes pas avec les « codes du genre », les trucs de oufs et si t'es pas chébran, t'as rien à faire vers eux, pigé ?
Oui, j'ai bien suivi Monsieur l'auteur, mais moi, ce ne sont pas des personnes que je fréquente, et je n'ai pas envie de les connaître, ni même de découvrir leur univers. Pourquoi ?
Parce que je n'ai pas le souhait de m'approcher d'eux, parce que je ne ressens pas d'empathie pour eux, même si certains sont très malheureux. C'est glauque, c'est violent, c'est provoquant, c'est trop pour moi. Alors oui, je reconnais ; c'est forcément bien retranscrit puisque ça me hérisse « comme si j'y étais », oui, c'est sans doute, par certains aspects, comme ça, là-bas… Mais le style m'a déplu, comme si en écrivant presque tout le livre sur ce ton, il y avait un manque de respect. Je l'ai lu pensant découvrir « l'envers du bois » mais pas comme ça. Il me semble qu'il aurait été intéressant d'avoir une analyse de la situation, pourquoi, comment, le bois est-il devenu ce lieu de perdition le soir, pourquoi, comment, à cause de quoi, certains hommes en viennent à se perdre là-bas ? Cela m'aurait apporté une connaissance supplémentaire alors que là…. Ça ne m'a pas suffi…. J'espérais, derrière les mots choquants, lire entre les lignes un peu d'humanité, pas trouvé… Je pensais discerner les deux « faces du bois de Boulogne », pas vu non plus…
Vous l'avez compris, le style est à « l'arrache », bien entendu, pas besoin de dictionnaire (vu le mélange : verlan, manouche, grossier etc…on n'aurait pas su lequel choisir). Avec le contexte on comprend ce qui est dit, peut-être pas tout mais l'essentiel (et pour ma part ça me convenait, je n'avais pas envie de creuser…) « Vous voulez tiser ? y a des Noiches avec des keus qui vendent d'la tise, d'la graille et tout. » Ça vous laisse pantois ? Moi aussi, j'avoue.
Cela s'intitule « roman » et on ne sait pas quel est la part de vrai et celle d'inventé dans ce récit. Johann Zarca (qui est-il vraiment ?) signe là son premier titre et je m'interroge sur la suite… Pourra-t-il offrir autre chose et les lecteurs déçus par « le Boss de Boulogne » retenteront-ils l'expérience ? À suivre….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La rabla tourne au bois d'Boubou
Et le crew BDB casse des chebous
Ensemble on bicrave, on bédave, on pillave
Pendant qu'ton daron Reine-Margot se fait bouillave
Qui qu'tu sois : clasher, dealer, Karlouche, Manouche ou dicsa
Pute, mac, tox, trav, trans, skin ou scarla
Teste pas le BDB
Bande de barbares, barbares de Boulogne
Bicraveurs de bédo du bois d'Boulogne.
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Il existe une phrase de chez nous qui dit : "Ici, si tu t'embrouilles avec une pute, tu t'embrouilles avec tout le bois de Boulogne."
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Assez rapidement, j'ai fait le constat suivant : si je ne bicrave que du shit, sûr que je n'irai pas loin. Le chichon, c'est bon pour les putes de temps à autre et les clients venus s'offrir une soirée underground au bois de Boulogne.
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Le bois de Boubou. La cour des vices. Le deuxième Brésil. Le terre-terre des chlagues. Le coupe-gorge aussi. Glauque. Hardcore. Trash. Tout le monde connaît le bois de Boulogne ou en a déjà entendu parler. Sans sa nuit, le Bois n'est rien. Sans sa nuit, on n'en parlerait pas. Vite fait du jardin d'Acclimatation, et encore. (p.43)
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Sur ma vie, Booba, c'est l'duc de Boubou, et toi, t'es l'boss de Boulogne !
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