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San Antonio tome 24 sur 175
EAN : 9782266252614
256 pages
Pocket (25/09/2014)
3.71/5   36 notes
Résumé :

Il me regarde avec intérêt et commisération. -Vous êtes monsieur Berthier? demande-t-il. Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires. -Non, réponds-j e, pourquoi? -Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement. -Ah ? -Oui, elle s'est fait écraser par une auto... -Et elle est morte ? -Tuée net. -C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous?
Paru en 1957 n°SA24
Que lire après Des gueules d'enterrementVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Tout commence avec Bérurier : il tient à tout prix « à faire rire San-Antonio » avec une histoire qui lui est arrivée la veille…
En fait pour le mariage de son neveu, il a acheté aux Puces un appareil photo, si beau qu'il l'a pris pour un neuf. Manque de bol, quand son neveu l'a ouvert, il y avait une pellicule à l'intérieur… C'est drôle, non ? Pas vraiment.
Et ce qui l'est moins encore, c'est que le photographe de la Police n'a pas pu s'empêcher de développer et tirer la seule photo rescapée de cette ouverture d'appareil intempestive ; et ce qu'il voit est le portrait d'un mort de mort violente… cette fois, l'histoire de Béru commence à faire rire notre célèbre commissaire…rire ? oui, même s'il rit jaune…

Une intrigue bien ficelée, le trio San-Antonio-Béru-Pinaud à l'oeuvre, et ce n'est pas si souvent à cette époque. Béru s'en prend une mémorable. Non ! Pas une biture, une toise qui le fait disparaît de la circulation pendant deux jours, alors que Pinaud, tout à sa phobie de l'avion, multiplie les heures de vol en se gourant de destination…mais en découvrant quand même les informations qu'on lui demande de chercher.
Une intrigue bien ficelée… et un style qui commence à ressembler aux meilleurs épisodes de la série : le calembour facile est désormais bien présent , la digression « prends patience, lecteur, j'y viens » en plein milieu d'un noeud à suspense, l'argot… pas de sexe, ici… Mais pas trop de gruluses, non plus… Ah bein, oui, sans donzelles, pas possible de jouer « cigarettes, whisky et p'tites pépées »…

Bon, ça commence à devenir du bon San-Antonio avec « Des gueules d'enterrement ». Mais nous ne sommes qu'en 1957 ! Il y aura encore quelques « trous » avant de rejoindre la grande époque – en tout cas, celle que je considère comme telle – qui couvre les années 60/70.
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San Antonio nous revient pour une 24ème aventure.
Bérurier, l'acolyte du commissaire San Antonio, achète, aux puces, un appareil photo pour l'offrir à son neveu comme cadeau de mariage. Il a tout prévu pour faire passer l'objet pour neuf, un beau papier d'emballage pour faire la rue Michèle, mais, au dernier moment, il se rend compte que l'appareil contient une pellicule. Il la retire de l'objet et la donne au spécialiste de la photo du bureau. Celui-ci, pour s'amuser, décide de développer la pellicule voilée et une photo, une seule, est encore viable. Sur le papier il découvre la tête d'un homme avec une balle dans le crâne. San Antonio va alors chercher à déterminer qui est le cadavre, pourquoi l'a-t-on pris en photo, qui l'a tué, sans se douter qu'il va se retrouver mêler à une toute autre affaire que celle qu'il croyait.

Encore une fois, Frédéric Dard ne se contente pas de livrer une intrigue minable sous prétexte de tout miser sur sa plume et son personnage.

San Antonio et Bérurier vont donc déranger les jeunes mariés pour récupérer l'appareil en question. le temps de s'arrêter manger un coup et, en sortant du restau, le commissaire aperçoit un type en train de forcer sa voiture pour voler l'objet. Il arrête le type mais, lors de l'interrogatoire, ce dernier se fait la malle non sans lui laisser une belle bosse sur le crâne...

« Des gueules d'enterrement » est un bon épisode de la série dans lequel Bérurier et Pinaud participent à bonne mesure.

Tout part d'un évènement anodin, l'achat d'un appareil photo. Pourtant, tout va alors partir en cacahouètes pour tout le monde. Béru va en baver des ronds de chapeau. SanA ne va plus rien comprendre. Et Pinaud va se perdre au propre comme au figuré.

Et, pourtant, tout débutait mal.

« Il faut que je te fasse rire », voilà que Bérurier a des exigences. Il veut faire rire SanAntonio et, pourtant, il ne fait pas rire le lecteur (du moins, pas moi). Il veut faire rire mais il s'étire, s'étend, s'entend en train de parler, prêt à rire plutôt qu'à faire rire.

« Il faut que je te fasse rire ». D'accord, mais son histoire n'est pas drôle, ni au départ, encore moins à la fin.

« Il faut que je te fasse rire ». OK, mais qu'y a-t-il de drôle dans son histoire d'un type tellement pingre que, même pour le mariage de son neveu, plutôt que de lui acheter un appareil photo neuf, il en achète un d'occasion aux puces et utilise un emballage du Printemps (le grand magasin, par la saison) pour faire croire à la virginité de l'objet.

Du coup, un « Il faut que je te fasse rire » qui ne me faisait pas rire et qui me poussait à devenir exigent. Tiens, j'avais l'impression que Frédéric Dard n'était pas au mieux de sa forme. Qu'il nous livrait un San Antonio faiblard...

Déjà, j'envisageais un opus moyen. Je me voyais ne pas retrouver la plume et le style que j'apprécie tant.

C'est dire si j'étais pessimiste en ce début de roman.

Et, pourtant, petit à petit, l'impression disparaissait à mesure que celle du visage d'un homme avec un trou dans la tête apparaissait sur le papier argentique de l'expert.

Avec cette intrigue qui démarrait, le roman en faisait réellement autant.

Puis Bérurier prenait de l'ampleur, avec son écureuil, Pinaud prenait son envol, San Antonio prenait des coups, l'histoire prenait de l'intérêt et je prenais un réel plaisir de lecture malgré mes craintes.

Au final, ce 24ème titre est un bon titre dans lequel le trium vira (SanA, Béru et Pinuche) sont présents, ensembles, séparemment, et absents, ensembles, séparemment. Un très bon moment de lecture, mais on commence à y être habitué avec les aventures de San Antonio.

P.S. : Si on veut être un peu bégueule, le titre n'a pas grand rapport avec l'histoire et ce n'est pas la couverture la plus inspirée de Michel Gourdon.
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C'est le gros Béru qui lance cette nouvelle enquête en se contentant d'acheter rien d'autre... qu'un modeste appareil photo...
Rien de bien trépidant me direz-vous, ce qui aurait pu s'avérer pertinent si nous ne nous trouvions pas dans des pages noircies par la plume virevoltante de Frédéric Dard.
La photo contenue dans ledit appareil soulève en effet quelques interrogations chez notre cher San Antonio, et nous voilà embringués dans une histoire qui s'éclaircit doucement, pendant que ce bon Pinaud (alias Pinuche), va parcourir le Globe malgré lui, et que ce cher Bérurier est introuvable, laissant le champ libre au coiffeur...
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Me revoici dans l'univers d'Antoine pour la 24ème fois. Pour cette nouvelle aventure nous retrouvons aussi le Béru et Pinaud.

Tout démarre avec une pellicule retrouvée dans un appareil photo acheté aux puces par Béru. Apparaît la photo d'un cadavre, à première vue, après développement de la péloche.
Eh oui nous sommes dans les années '50 et le numérique n'existe pas encore !

S'en suit une agréable aventure et une belle intrigue. San A. ne touchera pas une seule donzelle mais se prendra (encore !) un sacré coup sur la cafetière. Béru recevra aussi une belle raclée, lui qui est à peine remis de sa « presque mort » (voir roman n° 21).

Un numéro réussi, une fois de plus. Par contre je trouve que SA est méchant dans ses propos avec ses compagnons, les insultes fusent, il les prend vraiment pour des c….
Nous ferait-il un petit complexe de supériorité ? :o)

Mais bon, on comprend qu'il les aime bien, ses deux aminches !

J'ai hâte de les retrouver pour une nouvelle histoire !
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"Elle n'est pas jolie, mais gentille, et il y a dans son regard surpris autant d'intelligence que dans le trou d'écoulement d'un évier."

Un Semflex, déniché sur l'étal d'un brocanteur par le Gros, se trouve recéler la photo d'un macchabée. Notre limier favori se lance sur les traces d'un dangereux malfrat secondé par un Gravos éructant et un Pinuche déboussolé.

Une excellente partouse verbale : blagues salaces, portraits à l'acide fluoroantimonique (ou... Germaine ou Thérèse), calembours (très) bons... Dard s'en donne à coeur joie pour notre plus grand plaisir. L'enquête ronronne gentiment mais on s'en tamponne le coquillard tant on se fend la tirelire avec ces gueules d'enterrement !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Moi j’ai besoin d’adresser en passant un hommage ému à Bérurier, le plus gros, le plus cradingue, le plus considérable des flics… Et quand je dis qu’il occupe sa gâche dans le concert, je sais ce que je bonnis. Tenez, gardons l’exemple du concert. Parfois, dans un orchestre, vous voyez un minable qui joue du triangle. A coté du batteur cerné par ses chaudrons, il a l’air de touiller une infusion. Vous vous dites que s’il allait touiller la sardine dans le bassin des Tuileries ce serait du kif côté harmonie ? Eh bien non ! Que le zig s’en aille avec son petit cintre pour vêtement de poupée et illico, il manque quelque chose. On entend son silence, on voit son absence… Car c’est ça le mystère : le gars n’a pas de présence, mais il a une absence.
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Ce matin là, Bérurier avait la figure en coin de rue sinistrée. Ses paupières étaient gonflées comme des valises d'ambassadeur au moment d'une rupture diplomatique et avec la couche de mélancolie qui lui couvrait le visage, on aurait pu regoudronner la Nationale 7.
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L’amour, c’est ce qu’on a trouvé de mieux pour permettre aux individus d’oublier leurs percepteurs, leurs députés et autres fléaux. C’est un sport simple, pratique, élégant, qui se répand de plus en plus et qu’on commence à pratiquer même dans les milieux bien-pensants. Il ne nécessite pas un équipement trop coûteux, est accessible à toutes les bourses et calme les nerfs (il ne met en boule que ceux qui ne savent pas le pratiquer). C’est le seul sport auquel on peut s’adonner sur tous terrains. Il est de plus international et dure longtemps pour les gens qui ont une certaine retenue.
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Parfois, dans un orchestre, vous voyez un minable qui joue du triangle. À côté du batteur cerné par ses chaudrons, il a l’air de touiller une infusion. Vous vous dites que s’il allait pêcher la sardine à l’huile dans le bassin des Tuileries ça serait du kif côté harmonie ?…. Eh bien non ! Que le zig s’en aille avec son petit cintre pour vêtement de poupée et illico il manque quelque chose. On entend son silence, on voit son absence… Car c’est ça le mystère : le gars n’a pas de présence, mais il a une absence. Tout le monde a une absence, même vous, bande de gougnafiers ; même moi… Vous verrez comme vous l’aurez saumâtre lorsque je ne serai plus là pour vous écrire des calembredaines et que vous demeurerez enfin seuls avec l’Almanach Vermot.
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Je dois reconnaître que mon équipe de pieds plats a fait du bon turbin. Ces gars-là, ils passent une partie de leur vie végétative à étudier le comportement des mouches à beurre dans la bonne société monégasque de Christophe Colomb à Rainier du Soir, mais quand il s’agit de mettre le grand développement, pardon madame Louise, ils sont un peu là !
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*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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