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EAN : 9782259207652
308 pages
Plon (20/08/2009)
4.42/5   32 notes
Résumé :
Un dimanche de mars 1996, en Argentine, deux femmes que tout oppose se remémorent le fil de leur destin tandis qu'elles préparent, chacune de leur côté, une fête d'anniversaire.
Ernestina est une provinciale, retraitée, dont le fils a disparu pendant la dictature. Violetta est une bourgeoise d'une quarantaine d'années, mariée à un militaire. Rien ne rapproche ces deux femmes sinon la jeune fille qu'elles attendent désespérément pour souffler avec elle ses 18 ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un récit fort, extrêmement dramatique qui nous fait plonger dans les jours sombres et sanglants de la dictature Argentine des années 70, jours sombres qui ont vu se multiplier les disparitions d'enfants et le nombre de "folles de mai" à tourner sur la plaza de mayo, à Buenos Aires.
Une situation inimaginable pour une mère que d'ignorer où, comment ont disparu son fils, sa belle-fille et sa petite fille, une situation qui engendre l'attente, l'attente qu'un jour... peut-être...
Et parallèlement Violetta, a comblé l'absence, l'absence de bébé qui la faisait cruellement souffrir. Elle a comblé cette absence avec le bébé d'une autre...
Un livre douloureux et très émouvant par lequel l'auteur nous invite à une réflexion sur ce qui construit une identité.
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Argentine années 70, durant la dictature disparurent des femmes, des enfants.
Ce livre émouvant reprend l'histoire d'une de ces femmes enlevée (alors qu'elle est enceinte) de son enfant, (qui sera adopté) et de sa grand mère.

La femme qui chante (la perrita) je l'entends encore, des années après avoir refermé le livre.
Après cette lecture, on partage la détresse des "folles de Mai".

Poignant, inoubliable.

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Un petit bijou !!!! J'ai adoré !
Argentine sous dictature, Il y a moins de 50 ans.
Un roman sur l'attente et l'absence.
Une histoire très dure mais écrite avec beaucoup de douceur.
Quelle plume !!!
La perrita , terme affectueux pour dire la petite chienne, la chienne bien aimée.
Qui de l'Homme ou de la bête est le plus cruel ?
Magnifique roman qui mériterait d'être reconnu.
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Lors d'une même journée d'été, en Argentine, Esrnestina la grand-mère attend Rosa sa petite fille, et Violetta la mère attend Malvina, sa fille.

Au cours de cette journée, les deux femmes se remémorent les événements tragiques de leur vie. Pour Ernestina, c'est la disparition de son fils et sa belle-fille enceinte, enlevés par la dictature et qu'elle n'a jamais revu ; puis la mort de son mari qui s'est laissé emporté par le diabète. Mais Ernestina ne baisse pas les bras et rejoint les "folles de la place de mai" à la recherche de son petit fils.

Violetta a eu un drame dans sa vie : ne pas pouvoir porter d'enfant. Mais son mari, militaire, a pu avoir accès à des femmes enceintes et Violetta n'a pas hésité. C'est elle qui a choisi la mère au regard révolté. Elle a appelé sa fille Malvina.

Mais en ce jour anniversaire, Ernestina et Violetta attendent la même personne.

Mon avis :

où il est question de torture, mais aussi d'adoption illégale, de disparition de corps dans l'océan et de silence (je ne connaissais pas cet épisode, mais me rappelais très bien que les instructeurs pour la gégène étaient des militaires français revenus d'Algérie).

Où est raconté également l'espoir des élections et la douche froide de l'amnistie ; de la vie des bourreaux au milieu des parents des victimes.

Un roman tout en non-dits, comme cette époque de l'Argentine et où seul ce qui est trivial se dit avec des mots crus.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Malgré quelques difficultés, dans les première pages, à appréhender d'emblée les personnages – on passe d'une maison à une autre, d'une histoire à une autre –, je me suis glissée avec plaisir, et très rapidement, dans un univers argentin qui nous devient très vite familier, proche, sensible. Isabelle Condou a en effet, cette capacité fine de partir du corps, de la terre, des gestes quotidiens, des salissures et des faiblesses, pour nous raconter des histoires où l'amour règne, mais aussi la beauté, la grâce et l'héroïsme. Elle interroge par la même occasion nos propres faiblesses, nos incertitudes, nos manquements. Voilà donc encore un grand roman d'une auteure qu'il me semble urgent de lire, et de découvrir bien plus largement ! On aime ici Ernestina, Juan, Elena, et tous les personnages fêlés qui hantent le roman, et on voudrait avoir ce pouvoir-là de lecteur de préserver ce qui peut l'être, de les serrer –rien qu'une fois – dans nos bras. Un très beau moment de lecture.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Rangés dans un placard, il y avait aussi les cadeaux de Noël que Juan et Elena n’avaient jamais ouverts. Et puis au fond d’un tiroir, le plus bas du buffet, se cachait le disque d’une berceuse de grand-mère qu’Ernestina s’était promis d’écouter au repas de baptême, et rien qu’à passer devant le buffet, maintenant, quelque chose à son oreille grinçait. Partout dans l’appartement elle se heurtait au souvenir d’un avenir qui n’avait pas eu lieu. Le vide tenait tant de place qu’elle pouvait le toucher, où qu’elle posât les yeux. Elle le sentait sur sa peau, dans ses oreilles et jusqu’au-dedans de la bouche, que ça ressemblait aux prémices d’un amour à naître. Ni les curés, ni les sorcières ne mentent, il y a bien une vie après la vie puisque l’absence prend corps dans la maison, comme un ventre qui gonfle et que l’on caresse, et qui donne l’envie de s’asseoir à attendre, sa propre mort, sans doute. Mais quelque chose lui interdisait de s’asseoir. Un fol espoir. Celui que peut-être l’avenir n’était pas tout à fait mort, que l’on y attendait son petit-enfant. De cet espoir, elle ne démordait pas.
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Ernestina arriva par la rue San Martin, monta sur le parvis de la cathédrale et s'appuya à l'un des piliers d'où les militaires qui surveillaient la place ne pouvaient guère la soupçonner. Que s'était-elle imaginée ? Une bande de quelques femmes agitées, peut-être, hurlant et gesticulant, la bave aux lèvres comme les sorcières qu'avait peintes l'Inquisition ? Dieu, que la ronde était grande ! Parmi la foule qui marchait dignement dominait le blanc des foulards qui recouvraient la tête de centaines de femmes. Femmes qui n'avaient rien de folles sinon le regard égaré que donne un immense chagrin. Combien d'enfants manquaient à l'appel ?
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Mais il émanait de cette petite chose une telle chaleur que Violetta pensa immédiatement que jamais plus elle ne pourrait la lâcher malgré les cris ininterrompus et ces petites mains qui s'agitèrent dans le vide, sur le trajet du retour, sans vouloir se saisir du doigt qui lui était offert.
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A l'instant où il prit sa main, Violetta sut que l'enfant viendrait. La violence de sa joie était telle que les larmes se bousculaient dans les plis de son rire.
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Ne rien voir, ne rien savoir et surtout ne pas comprendre ce qui arrive aux autres. On n'embrasse pas un lépreux. (p138)
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Vidéo de Isabelle Condou
Isabelle Condou - Un pays qui n'avait pas de port .Sur un cargo, un clandestin vient contrarier le voyage de trois européens. Qui l'emportera entre le désir de lui venir en aide et celui de poursuivre sa route coûte que coûte, au mépris de toute humanité ? En librairie le 22 août http://www.plon.fr/ouvrage/un-pays-qui-n-avait-pas-de-port/9782259221627
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