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EAN : 9782377351244
165 pages
Archipoche (07/03/2018)
3.68/5   33 notes
Résumé :
La Zone. Un territoire au-delà du périphérique. des pavillons entassés, des achélèmes tristes et des parkings sans printemps. des usines et des humains en ruines. Des loubards, des flics et des malfrats. Un gros paquet de blanche et des dollars en coupures de sang. Et Zaune. La fille cuivre et or. Qui n'a pas vingt-quatre heures pour sauver son frère. Pour donner un sens à sa vie. Si cela a encore une signification dans la banlieue qui bascule.
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Zaune. Un prénom. Une destinée.
Deux lignes sur son CV : l'arrogance de la jeunesse, la beauté du diable.
Régulièrement, Zaune zone dans la zone en écoutant le groupe Ozone...ou pas.
Les jours se suivent et se ressemblent, les nuits aussi. Un peu de poker entre potes, beaucoup de glande.
C'est quand tu crois que ta vie ne peut pas être plus merdique que m'dame ironie vient malicieusement toquer à ta porte. T'aimerais lui dire " ah non, c'est en face ", mais tu peux pas car trop souvent l'ironie nie, peau de chien va!
Nanar, le petit frère, a replongé.
Rien à voir avec le Grand Bleu mais plutôt avec Gang de Requins.
En véritable gland de base, il a titillé ou il fallait pas.
Il se planque et il fait bien. Faut pas jouer dans la cour des grands quand on sort à peine du bac à chnouf.
Sa vie ne tient plus qu'à un fil. Ariane aux abonnées absentes, c'est encore Zaune qui va s'y coller.
C'est qu'elle l'aime son con de frangin, et vivant de préférence.
Entre le "milieu" un brin rancunier et la maison poulaga qui veut également lui mettre la main dessus, le temps presse, le décompte mortel est enclenché...

De la course-poursuite, de la vraie, de la bonne, t'en veuuuux?
Oppel fait plus dans le Speedster que dans le Vivaro et c'est tant mieux!
Départ canon, accélération de malade, finish sur les jantes, merci de ne pas vomir avant l'arrêt total du véhicule.

Tenue de route impeccable. Ce millésime d'occase ( 1991 ) ne paye pas de mine mais contentera facilement tous les amateurs de sensations fortes dans le confort le plus absolu. L'écriture est sèche, nerveuse, consommant très peu de caractères à la ligne.

Niveau assurance, inutile d'investir à perte, le risque de s'y ennuyer étant relativement minime.

Vérifier cependant la présence d'airbags en bon état de marche si vous voulez en réchapper sans trop de bobos.

Zaune, de 0 à 100 palpitations en moins d'1mn , qui dit mieux?


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Des parties de poker dans un squat de la banlieue Ouest. Bluff et mise. Parmi ces joueurs, une flamboyante rouquine, belle à croquer, Zaune. Et son frère Nanar, accro et déjà en manque. Zaune et Nanar, même mère mais père différents, absents tous les deux. Alors que les autres joueurs sont partis dans la nuit profonde et froide, ils restent devant ce pavillon n°19. La jeune femme fulmine, pensait que c'était fini toutes ces conneries. Mais elle voit bien les anciennes marques, bleu-noir cerné de rougeâtre. Et les nouvelles, fraîches et roses. Une gifle pour lui faire comprendre qu'il file encore un mauvais coton. Lorsqu'une voiture grise, toutes vitres fumées, s'approche d'eux, Zaune pressent du vilain tandis que son frère se décompose. La voix anonyme et glaciale réclame son dû. La voiture disparaît aussi vite qu'elle est apparue. Et Nanar fait de même. Il a voulu jouer dans la cour des grands et n'aurait visiblement pas dû. Les flics et les méchants lui courent après. Zaune n'a d'autre choix que de le sauver. Une véritable course-poursuite s'engage alors..

Oppel nous plonge dans la banlieue, noire, avec ses HLM, ses zones désaffectées, sa racaille et ses animateurs de MJC qui tentent de lui donner un semblant de vie. L'on est entrainé dans cette course-poursuite et l'on n'a pas une minute pour récupérer. Les balles fusent et les apparences sont trompeuses. L'auteur nous livre un polar très efficace, rythmé et entrainant. Des phrases courtes, une écriture incisive et sèche, des personnages au meilleur de leur forme et une peinture sociale déprimante.

Zaune... noir et blanche...
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Course-poursuite de dingue à travers la banlieue
*
Sur un rythme effréné, ultra-nerveux sans temps mort, le lecteur entre de plein fouet dans une histoire glauque de règlements de compte dans une banlieue très chaude.
C'est parti, accrochez vos ceintures et surtout munissez-vous d'un sac à vomi :)
*
Dans une atmosphère étouffante, sombre, semblant sans espoir, la chevelure dorée-cuivrée détonne. Mais qui est-elle? Serait-elle cet ange rédempteur?
Zaune, un personnage atypique, solaire, empathique. Celle qui croît à un monde meilleur que celui où elle évolue (un milieu mafiosique, de drogue et de corruption). Elle veut sauver son frère Nanar de sa propre destruction. Y arrivera-t-elle? Avec quels pauvres moyens? Saura-t-elle s'entourer d'autres anges bienveillants? Et puis, les apparences sont trompeuses, on le sait bien. En quelques pages, sur à peine 36h, vous saurez tout sur cette aventure.
*
J'ai bien aimé cette écriture directe, très imagée avec un langage de banlieue très réaliste. Le lecteur devient acteur, dans une immersion rapide vers le danger permanent. On a à peine le temps de souffler. C'est vraiment une cadence infernale. On en redemande pourtant que déjà l'épilogue arrive.
*
Je vais m'intéresser à ce que cet auteur nous propose dans le même style, assurément!

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Je découvre la plume de Jean-Hugues Oppel avec ce roman policier qui débute par une partie de poker entre potes du quartier et qui va plonger le lecteur dans une banlieue proche de Paris. Où ? On ne sait pas puisque l’auteur fait le choix de juste nous planter le décor. Cependant, il est très facile de se fondre dans le paysage, de contempler les tours bétonnées, les entrées délabrées, les zones aux usines délaissées et j’en passe. C’est pour moi un livre qui reflète assez bien la réalité des banlieues ou des cités.

Nous sommes dans les années 90. Zaune, métisse (je crois) aux cheveux roux, vit dans ces quartiers pointés du doigt avec sa famille. Quartiers défavorisés, où la drogue, les trafics innombrables et malfrats règnent en maître et attirent une jeunesse abandonnée par la société. Elle sait comment ça fonctionne autour d’elle, les codes d’honneur à respecter, les liens et les pactes qui peuvent nuire pour un seul pas de travers. Elle se démène pour aider son petit frère âgé d’une vingtaine d’années qui a déjà basculé de l’autre côté, dans la drogue dure, celle qui t’abîme, te crame le cerveau à petit feu pour te rendre esclave, dépendant de l’héroïne. La toxicomanie. Alors quand elle découvre que son frère Nanard, introuvable à ce jour, a de nouveau replongé et que des tueurs le traque pour récupérer leur bien soit de l’héroïne subtilisée, Zaune, aidée par deux animateurs du centre aéré du coin, va partir dans une course contre la montre pour le retrouver avant eux.

Courageuse, audacieuse, déterminée, on ne peut que l’apprécier, car, Zaune, c’est la nana qui ne faiblit pas devant l’ennemi et le danger, même si la peur est bien palpable. Toujours la tête sur les épaules, à analyser chaque situation pour s’en sortir. Admirable, n'est-ce pas ? Combattante, surtout. Et pourtant, j’ai bien plus apprécié les personnages secondaires qui ont eu plus d’impact à mes yeux. Ils m’ont fait rire, trembler, parfois tout à la fois, là, je pense, aux animateurs. D’ailleurs, chaque personnage secondaire (gentil comme méchant, même les flics) donne un gros plus à l’histoire et donne réellement plus de crédibilité au scénario. Pas une seconde, je me suis ennuyée, pas trop le temps puisque tout s’enchaîne et s’accélère en tournant les pages ; zéro temps-mort, jusqu'à la fin qui se termine en beauté et en poker, s'il vous plaît.

Jean-Hugues Oppel a une écriture directe, qui va droit au but et sans fioritures. J'ai adoré ça, donc, je recommande !
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Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir….

Une course poursuite, un rythme effréné, sur 24h00 l'auteur nous entraîne dans la vie sordide de Zaune et Nanar. Zaune qui joue son rôle de grande soeur protectrice au point de mettre sa vie en danger. Elle a beau vivre dans la zone, elle aimerait bien que son imbécile de frère face autre chose que de se shooter à la coke…

L'intrigue se déroule dans une banlieue parisienne, que l'auteur ne situe pas de manière précise, permettant au lecteur de transposer l'histoire là où il veut.

C'est sombre, c'est gris, glauque … Tout est d'une noirceur palpable, que ce soit les lieux, les personnages même la météo semble coller au paysage ! La seule couleur, émane de Zaune, avec sa chevelure d'un roux flamboyant….

Pourtant il y a du bon, de l'entraide… Enfin deux hommes qui se sentent investis d'une mission dans cette banlieue où rien de bon ne peut sortir, mais surtout où l'espoir a disparu. Cet espoir qui permet de ne pas sombrer et de trouver le chemin, même quand tu as perdu ta route !

Zaune sait ce qu'elle ne veut pas et se bat pour éviter les travers que la misère fait accepter facilement !

Prendre sa vie en main et ne pas accepter avec fatalité…

L'espoir est le moteur de l'être humain et Zaune a beau te foutre les jetons tu espères aussi qu'au bout de la route la lumière apparaîtra…

Je remercie les éditions l'Archipel pour l'envoi de ce livre de Jean-Hugues Oppel, à la plume acérée qui te transporte dans une atmosphère à couper au couteau.


Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Blanchard salue le cerbère qui a une bosse sous l'aisselle gauche, une autre à hauteur de l'estomac et une troisième dans la braguette. 357 Magnum sous le bras, Mauser recalibré 12/12 Choke à la ceinture et érection de taille raisonnable dans le pantalon; l'homme feuillette une revue cochonne pour tuer le temps.
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Son embauche n'a pas révolutionné les données corrigées en fonction des variations saisonnières. Il y fraise et meule des pièces détachées sans entrain. A sympathisé avec Frank à la fin du premier mois sur le zinc. arrosage de la paye. Première cuite indexée sur le coût de la vie, ça crée des liens.
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Il est seul dans la pièce, à l'exception d'un être femelle écroulé sur une banquette, le bambou à opium coincé entre les seins. Out. Doit avoir à présent autant de conversations qu'une palette de parpaings en pisé.
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S'il te reste une âme...
-c'est un luxe, aujourd'hui !
-le seul qui reste aux pauvres, avec la dignité. Avant la lutte armée !
-tu as mûri, en vingt quatre heures...
-il ne t'a fallu qu'un an pour pourrir.
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Elle ignore la portée d'un .45, mais sait qu'on ne court jamais aussi vite qu'une balle. Adage de dictateur africain déchu qui savait de quoi il parlait.
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Videos de Jean-Hugues Oppel (11) Voir plusAjouter une vidéo
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Jean-Hugues Oppel raconte ses débuts dans l'écriture.
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