Les romans de Cathy Kelly sont toujours des baumes pour le coeur.
On y rencontre des femmes qui ont toutes vécu des moments difficiles ou qui sont en train de changer de vie. Elles viennent d'horizons différents, n'ont pas le même âge et pourtant elles vont se rencontrer, apprendre à se connaître et s'aider mutuellement.
L'histoire se déroule à Dublin et nous allons découvrir quatre femmes : Megan, une toute jeune actrice qui a eu une liaison avec un acteur marié, Rae, la cinquantaine, qui tient un salon de thé et qui a un lourd secret, Connie qui est toujours célibataire a presque 40 ans et le vit très mal, et Eleanor, une veuve de 80 ans, revenue en Irlande après avoir passé plus de 70 ans aux États-Unis.
J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ces quatre femmes aux parcours si différents, ayant toutes un souci ou un chagrin, et chacune d'elle m'a émue.
Une lecture dépaysante et reposante.
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Quel régal de replonger dans l'univers féminin de Cathy Kelly...
Un monde fait d'amour et d'amitié, de tristesse et de courage, de joie et de tendresse ; un monde vrai où l'on se retrouve et qui nous parle de ces sujets qui souvent nous interpellent. Avec beaucoup de sensibilité, l'auteure, à travers ses différents personnages, nous parle de nos peurs, de nos regrets, de nos joies aussi.
Elle aborde tous les aspects de la vie avec finesse et humour, avec un doigté qui dénote une riche analyse et surtout une grande compréhension de la nature humaine.
On se sent bien à la fin de ce roman, plus riche de mille petits conseils et plus forte pour aborder les petits et gros problèmes de notre existence.
Lire Cathy Kelly c'est comme se pelotonner dans les bras de son amoureux et laisser le temps lentement s'écouler ; c'est comme déguster à petites cuillerées une mousse au chocolat à l'ancienne ; c'est comme se perdre dans les flammes colorées et mouvantes d'un feu ouvert, une tasse de thé brûlant à la main ; c'est comme respirer, les yeux fermés, un énorme bouquet de freesias juste éclos ; c'est du pur bonheur tout simplement :-)
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Quatre femmes, chacune avec son histoire et un drame personnel, se rencontrent dans un quartier de Dublin. Chacune, grâce aux autres, va évoluer d'un façon qu'elles n'attendaient pas ou plus.
Tous les chapitres commencent avec un extrait du journal d'une cinquième femme, la mère de la plus âgée d'entre elles. "Elle l'appelait son cahier de recettes, mais en réalité, c'était une sorte de journal avec des recettes et des conseils de vie. Elle voulait que je me souvienne de mes origines."
J'ai beaucoup apprécié ces débuts de chapitre, chaque fois on y ressent l'histoire de la vie quotidienne en l'Irlande dans ses périodes les plus difficiles.
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé ce livre qui finit dans l'émotion.
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LES POMMES DE TERRE
La route de la famine ne passait pas très loin de notre maison. C'est une route empierrée qui ne mène nulle part, construite pour donner un peu de travail aux hommes quand la campagne avait été frappée par la crise du mildiou de la pomme de terre. Ta génération n'entendra peut-être pas beaucoup parler de famine. A vrai dire, elle nous a causé assez de chagrin pour vous laisser tranquille, mais il serait dommage d'oublier le passé.
L'Irlande n'est pas le seul pays à avoir souffert de la famine. Agnès avait entendu parler, chez les Fitzmaurice, d'Africains qui n'avaient rien à manger. Les bébés y avaient des ventres énormes à cause de la sous-nutrition. Cela doit être terrible pour une mère de voir son enfant affamé et de ne rien avoir à lui donner. A moi, cela me briserait le coeur. un peu comme pour ces gens, chez nous, qui mangeaient de l'herbe parce qu'il ne restait rien d'autre.
Dans la vie, tout est question de survie, de la façon dont on va se débrouiller. Rien n'est jamais parfait et nous nous sabotons pour mille raisons, mais si l'on essaie de comprendre pourquoi on se comporte de telle ou telle façon, on peut être heureux.
Ces humbles champignons prouvent que parfois on découvre que les meilleurs choses de la vie poussent librement et gratuitement juste sous notre nez. Eleanor, ne te presse pas, sinon tu ne pourras pas voir les champignons sauvages autour de toi
Avec les galettes, c'est comme si je me retrouvais assise sur le muret de pierres sèches avec ton père, en train de manger et de bavarder. Nous l'avions laissé derrière nous dans sa tombe. Avec le temps, j'ai fini par les aimer de nouveau, ces galettes. Ma mère disait que le temps guérit tout et elle avait raison. Mais je te garantis que ce n'est pas rapide.
Ce qu'on inculque aux gens dans l'enfance les marque si profondément que cela finit presque par faire partie de leur ADN.
Cathy Kelly introduces It Started With Paris