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EAN : 9782809814750
300 pages
L'Archipel (11/06/2014)
3.5/5   30 notes
Résumé :
Ohio, années 1930. Randolph Colfax, dit Rann, est un adolescent surdoué. À la mort de son père, il abandonne ses études pour chercher librement sa voie.

Il quitte les États-Unis pour l’Europe, où deux femmes vont lui faire découvrir les nuances de l’amour : Lady Mary, une aristocrate anglaise qui lui enseigne la sensualité, et Stéphanie Kung, une Sino-Américaine dont le père, un riche marchand d’art, offre à Rann sa succession et la main de sa fille. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Quel plaisir de trouver un livre de Pearl Buck à la médiathéque , dont j'avais lu il y a très longtemps : "Pivoine", "Pavillon de femmes"," Vent D'est, Vent d'Ouest " La Mère, "et surtout" "Impératrice de Chine ", qui m'avait été offert par ma marraine , une enseignante passionnée !
C'était fascinant pour la petite fìlle que j'étais alors, une merveille.......
Il retraçait la vie de l'Impératrice Tzu- Hsi, durant la deuxième moitiè du XIX° siècle ( 1835_ 1908 ) : les coutumes de la Chine ancienne, la vie derrière les murs, au sein de la cité interdite........
Ce fut le début de ma découverte précoce de Pearl Buck, prix Nobel en novembre 1938. Ce dernier livre, dont le manuscrit a été découvert quarante ans après sa mort par son fils adoptif Edgar Walsh conte l'histoire d'un jeune garçon américain , nommé Randolph Colfax, dit " Rann " , adolescent surdoué au début des anneés 50.
A l'étroit à l'université , il abandonne ses études et part à l'aventure, d'abord à New- York, puis à Londres, où Lady Mary lui enseigne la sensualité , l'échange des plaisirs charnels qui lui permet à elle , de rester jeune. ........ Un outil de satisfaction raffinée mais égoïste .

Rann refuse de se laisser utiliser , lui dit adieu, reprend sa liberté . Il débarque en France , à Paris , au mois d'août , puis à New- York, où il rencontre son grand - père maternel à Brooklyn et son fidèle serviteur Sung, qu'il a sauvé autrefois .........Il rencontre la belle Stéphanie Kung, une sino - américaine dont le pére, marchant d'art offre à Rann sa succession et la main de sa fìlle .........

Il a un esprit fortement analytique, décortique et note ses rencontres, les lieux qu'il visite, veut tout savoir sur "tout," est avide "d'apprendre , toujours apprendre", "La seule chose que je sais , c'est que je ne sais rien " dit- il , incapable de s'attacher , curieux de tout il désire rester indépendant ..Il parle peu mais comprend tout, même très jeune , son esprit rayonne d'intelligence, il sonde ses propres besoins ........
"Les livres renferment la quintessence des hommes " ........
Son introspection oblige le lecteur à faire un effort intellectuel et à réfléchir au déroulement de nos vies.........
Son évolution constante est pétrie de réflexions philosophiques profondes, et de questions existentielles.
C'est une oeuvre romantique, exotique, riche, mélancolique à visée philosophique . Ce héros à la curiosité intellectuelle insatiable réfléchit sur l'art et la Beauté , la création et la vérité, la liberté , la langue, les oeuvres d'art , la destinée d'un homme quand il a "l'âme d'un créateur", le travail de l'architecture , de la peinture et de la littérature , l'éventail des possibilités et des "pulsions" "créatrices" , la science et l'art ........"L'art est le rêve de l'homme libre " .......
L'auteur explore aussi le destin contrarié des individus de sang mêlé, le fossé intangible entre Orient et Occident , le métissage ........
Une énigme éternelle ?
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Le manuscrit de l'énigme éternelle est retrouvé près de 40 ans après la mort de Pearl Buck. Son fils Edgar Walsh le reçoit en janvier 2013 et en découvre le contenu. Il décidera de publier cette oeuvre même si elle n'a pas été finalisée par l'auteure. Accompagné par l'éditrice, ils apporteront les quelques ajustements nécessaires pour rendre ce manuscrit publiable.
Edgar Walsh signe la préface de cette édition et raconte comment il a "retrouvé" sa mère en découvrant ce texte tant d'années après sa mort.

Pearl Buck nous conte l'histoire de Randolph Colfax, jeune garçon surdoué, curieux de comprendre le monde, les sciences, la philosophie, qui sera en décalage avec les enfants de sa classe d'âge.
Randolph a la chance de naître dans une famille ouverte à la différence et dont les parents comprendront très tôt l'intelligence hors du commun de leur fils. Ils lui apporteront le soutien dont il a besoin, et s'attacheront à lui transmettre l'ouverture et l'autonomie nécessaire pour découvrir, comprendre, expérimenter par lui même et à son rythme toute la connaissance qu'il est en capacité d'absorber.

Il grandira en adolescent solitaire et décidera de partir à l'aventure pour ne pas se contenter de la connaissance offerte par les livres.
Il voyagera entre Londres, Paris, New York.
Quelques rencontres décisives forgeront sa personnalité, stimulant son introspection déjà très développée du fait de sa différence et de sa solitude.

A Paris, il fera la connaissance de Stéphanie de père chinois et de mère américaine. En proie à une forte quête d'identité du fait de sa double origine, Stéphanie se cherche et ne se sent jamais véritablement à sa place. Ni chinoise, ni américaine.

C'est un roman très attachant, où l'on retrouve un thème cher à l'auteure : la dualité entre Orient et Occident.
C'est magnifiquement écrit, emprunt d'une certaine mélancolie, ponctuée de réflexions philosophiques. J'ai particulièrement apprécié les réflexions sur l'art, la création et la science.

Une très belle découverte. Cela aurait été vraiment dommage que ce manuscrit reste caché à tout jamais.
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Et voilà la surprise de la semaine, découvrir un nouveau roman de Pearl Buck, incroyable moi qui chine chez les bouquinistes ses livres je ne savais pas qu'il me suffisait d'aller chez mon libraire pour trouver un inédit. Quel plaisir que de plonger dans ce livre en se disant qu'il est le dernier qu'elle a écrit, ce n'est quand même pas rien pour cette grande dame qui m'a fait tant rêver sur la Chine dans ma jeunesse. Ce n'est pas celui que j'ai préféré car j'apprécie plus quand l'histoire se passe en Chine mais l'introspection de son personnage principal nous fait quand même réfléchir sur notre propre existence. Peut-être aurons-nous la joie de découvrir une autre pépite dans quelques années.
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C'est un roman qui commence étrangement que «L'énigme éternelle» de Pearl Buck (1892-1973). En effet, il s'agit d'abord de la vie d'un foetus qui nous est relatée, un foetus particulièrement sensible qui ressent avec acuité son environnement. Ces premières pages sont déroutantes, mais elles préparent le lecteur à la personnalité atypique du héros.

Randolph Colfax devient rapidement un enfant très précoce, à l'intelligence particulièrement vive. Encouragé par son père, professeur, le petit surdoué brûle les étapes du cursus traditionnel, sans cesser de se poser des questions sur le monde qui l'entoure et surtout sans cesser de chercher à apporter des réponses pour combler une soif insatiable de connaissance. Quand son père meurt, relativement brutalement, Rann est adolescent et sans le soutien de celui-ci, malgré l'amour maternel, il connaît ses premiers doutes. Par ailleurs, un évènement survient qui lui fait abandonner l'université.
L'intrigue du livre se situe dans les années 30, de celui-ci se dégage donc une certaine atmosphère des années folles, mais lointaine : Randolph est né dans l'Ohio… Il s'y sent d'ailleurs à l'étroit et son départ de l'université en provoque un autre, plus important encore : un départ pour New York afin de gagner l'Europe.
À New York, il rencontre son grand-père maternel qui a vécu en Chine, et l'expérience qui semble avoir transformé son aïeul le tente. Car Rann se sent unique mais il est aussi très influençable. Il est par ailleurs un personnage pour lequel on ressent peu d'empathie, contrairement à la plupart des autres protagonistes.

Malgré son désir d'Orient, sur le bateau qui vogue vers le Vieux continent une rencontre va tout changer : Rann fait la connaissance de Lady Mary, une aristocrate qui lui propose de profiter de son château - et d'elle-même. Leur relation finit cependant par dégoûter le jeune homme qui choisit de partir pour Paris, où une autre femme, Stéphanie Kung, le séduit platoniquement. Stéphanie est une Sino-Américaine déchirée entre ses origines chinoises et américaines, qui porte en elle une terrible haine de soi… Mais si Mary ne convenait pas à Rann, celui-ci n'est pas convaincu de convenir à Stéphanie. Il finit par ressentir le besoin de retrouver sa terre natale. Envoyé en Corée, il découvre la vocation que son père avait toujours pressentie pour lui : il devient écrivain.

Bien que je dresse un résumé de l'essentiel de l'intrigue, ce que je me permets de faire car il est largement disponible en quatrième de couverture, c'est un texte d'autant plus passionnant qu'inachevé que Pearl Buck avait commencé d'écrire, un roman très ambitieux, qui s'autorise de longues digressions. Ainsi, Rann et son père évoquent ensemble des sujets comme la sensibilité commune du scientifique et du littéraire.

L'histoire du livre elle-même est singulière : c'est un manuscrit oublié qui a été retrouvé récemment ! Il n'est cependant pas incroyable que des démêlés de succession aient abouti à ce que les feuillets se retrouvent trente-cinq ans emprisonnés dans une vieille armoire. Comme dans toutes les familles, même (surtout ?) celles des Prix Nobel de Littérature, les vivants se disputent l'héritage et la mémoire des morts.
Pour les lecteurs passionnés de l'écrivaine de «Vent d'est, vent d'ouest», c'est un livre qu'il faut évidemment posséder, sa lecture est particulièrement agréable et il s'en dégage, comme de tous les livres de Pearl Buck que j'ai lus, un parfum de nostalgie surannée original, un spleen oriental dans lequel on se complaît avec un grand bonheur.

On se réjouit donc que les Éditions de l'Archipel se soient préoccupées de l'offrir à leurs lecteurs, malgré une petite erreur d'impression de deux pages dont vous êtes prévenus par un erratum - donc aisément contournable.
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Le dernier jamais paru de son vivant de Pearl Buck, une de mes auteurs préférées. J'ai été heureuse de la préface de son fils, sur Pearl Buck et la découverte par hasard de son manuscrit.
Pearl Buck nous parle ici d'un jeune surdoué du début du siècle, américain. Que la soif d'apprendre va faire mûrir trop tôt. Rann ou Randolf, a à peine 3 ans sait déjà lire et continuera sur cette lancée jusqu'à rentré à l'université à 13 ans. Toujours cette soif, comme une survie de connaissance, qui l'emmènera à découvrir l'Angleterre, la France puis mobilisation oblige, la Corée du Sud et un peu le Japon.
Au milieu de ces allers et retours, la rencontre de 3 femmes vont changer le court de sa vie. La première lui apprendre la sexualité, la seconde l'amour et la prise de conscience et la dernière, celui de grandir.
Malgré son intelligence, le soucis des enfants zèbres, comme on les nomment aujourd'hui, sont qu'il développe des facultés mais d'autres leur restent inconnu ou imperceptible, comme celui de ne pas dire tout ce que l'on pense, de garder des réserves, d'avoir plus d'attachement envers quelqu'un de moins "intelligent" que lui...
Ce roman montre qu'être intelligent à beaucoup de lacune, ce qui reste une énigme éternelle pour lui n'est qu'une formalité pour les autres. À trop chercher la perfection dans ces choix ou son avenir, fond perdre de vue ce qui est fondamentale. À écrire notre pulsion de moment en écrivant des vérités, n'est peut être pas un si bon choix. Certaines choses méritent de prendre du temps d'autres non.
Encore un beau roman qui change du style habituel de l'auteur, mais où l'on retrouve son goût pour l'Asie et la défense des minorités.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
" Lente montée, onde de joie
Emplissant mes veines et mon pouls
Jusqu'à ce que le désir porté à incandescence
Explose_____comme une vague se fracasse en plein
Océan
Alors je suis Toi, mon Amour, et tu es Moi. "
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Mais, monsieur, le but de l'art est-il de procurer du plaisir par le biais de la beauté ou de fournir à l'artiste une sorte de travail, même s'il est plaisant ? la réponse de M.Kung fut immédiate, comme s'il s'était lui-même souvent posé la question. Les deux. L'art est à la fois un travail et un plaisir pour le créateur. c'est une pulsion et son accomplissement, une joie et une exigence. L'art est masculin dans sa façon d'agresser la vie, féminin dans sa façon d'y prendre place. C'est la destinée d'un homme quand il a l'âme d'un créateur, et le plus court chemin vers le paradis s'il est touché par la grâce. L'art ne condamne personne. Il dépeint. Quoi ? La vérité la plus essentielle. Et ainsi, il atteint à la beauté.
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Curieusement, je suis très contente, à présent de ne pas avoir d'enfant. Je peux rester moi même, sans me sentir...coupée en deux. Car c'est ce que les enfants font aux femmes, d'une certaine façon. Une femme n'est plus jamais elle-même une fois qu'elles est mère.
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L'art est le rêve de l'homme libre, et la vie d'un homme commence et s'achève avec son œuvre, si c'est un artiste, bien entendu. Chacun de ces objets représente ce que la vie d'un homme a produit de meilleur à un moment donné. L'artiste lutte constamment pour s'améliorer et, à chaque étape de son évolution, laisse derrière lui une part de lui-même. Si, une génération plus tard, on collectionne soigneusement ses œuvres, on en vient à connaître l'artiste et la façon dont son travail a évolué aussi précisément que s'il était notre contemporain. L'artiste n'échappe jamais à son œuvre. S'il est bon, c'est par elle qu'il imprimera à jamais sa marque sur l'avenir.
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Le monde devient trop petit pour que l'on puisse encore juger les gens en fonction de leur race ou de leur couleur de peau. Au siècle dernier, traverser ce pays pouvait prendre des mois, mais les modes de voyage ne sont plus si archaïque, nous avons réduit ce temps, donc les distances, à quelques semaines, quelques jours, quelques heures désormais. si nos modes de transport continuent à s'accélérer, comme j'en suis convaincu, bientôt nous n'aurons plus besoin de bouger pour aller d'un endroit à un autre. Le temps est venu d'abandonner le luxe d'appartenir à de petits groupes raciaux pour tous nous fondre au sein de la grande race unique, la race humaine.
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Video de Pearl Buck (1) Voir plusAjouter une vidéo

André Bay
- André BAY : ses goûts, ses croyances, son livre "Des mouches et des hommes" ; sa carrière de directeur littéraire aux Editions STOCK et HACHETTE, son travail de directeur littéraire ; sa rencontre avec Pearl BUCK, sa découverte d'Anaïs NIN ; ses écrivains préférés ; ses traductions ; le rôle de l'éditeur et du directeur littéraire ; anecdote sur Isaac Bashevis SINGER et sur Roger...
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