Une de mes amies a été confrontée au départ subit de son compagnon après plus d’une décennie de bonheur ensemble. Il était l’amour de sa vie.
Lorsqu’il l’a quittée, elle s’est sentie vide et désespérée. Elle s’est entourée d’amis, s’est mise à faire du sport, à méditer et à voir un psychothérapeute. Mais, bien que ces démarches l’aient toutes aidée, sa peine restait intense, voire accablante.
Puis elle a décidé de s’imprégner de ce qui est bon, en plus des autres activités qu’elle pratiquait déjà pour aller mieux. Et quelque chose a commencé à changer. « Quand j’allais courir, m’a-t-elle raconté par la suite, je me sentais bien. Quand je prolongeais ces sensations positives, elles semblaient remonter de mon corps et pénétrer dans mon esprit. » La même chose se produisait lorsqu'elle se détendait dans un bain chaud ou qu’elle était satisfaite d’avoir bouclé un dossier au bureau. « Ma tristesse et mon désespoir ont commencé à se dissiper. » Au bout de quelques semaines, elle a admis que cette méthode avait réellement contribué à apaiser son sentiment de perte. « Je sens sincèrement que ça m’a aidée à retrouver le bonheur. »
Comme l’affirment les journalistes : si ça saigne, ça paye. Au cours de l’évolution, les animaux nerveux, obsessionnels et enclins à se surpasser avaient plus de chances de transmettre leurs gènes, et ces orientations sont désormais tissées dans notre ADN. Même quand vous vous sentez détendu, heureux et connecté, votre cerveau continue à scruter les dangers, les déceptions et les problèmes interpersonnels potentiels. Par conséquent, dans un coin de votre esprit subsiste généralement un sentiment subtil mais perceptible d’inconfort, d’insatisfaction et de séparation qui motive cette vigilance.
Même quand vous traversez des moments difficiles, vous pouvez toujours appliquer des mesures simples, à votre portée, conçues par Mère Nature, pour atténuer le rouge, renforcer le vert et vous ramener à votre état de repos – par exemple, expirer lentement, vous remémorer une occasion où vous vous êtes senti fort, savourer un plaisir physique, penser à quelqu’un qui se soucie de vous et vous sentir vous-même aimant. Il ne s’agit pas de remèdes miracles. Mais, avec du temps, des efforts et de la pratique, il vous paraîtra parfaitement naturel de passer l’essentiel des minutes de l’essentiel de vos journées sur le mode réceptif de votre cerveau.
Le meilleur moyen de développer le bonheur et d’autres forces intérieures est d’en faire l’expérience, puis d’aider ces états mentaux bénéfiques à devenir des traits neuronaux. C’est ce que j’entends par s’imprégner de ce qui est bon : activer une expérience positive et l’installer dans votre cerveau.
J’adore m’imprégner de ce qui est bon chaque fois que je mange une orange. Comme j’en consomme au moins deux par jour, j’ai souvent l’occasion d’expérimenter ce moment. Tout en perforant la peau, je ferme délicatement les yeux et j’inspire la douce odeur. Je retiens ce plaisir dans mon esprit et je me dis que je suis la première personne à voir l’intérieur de cette orange et à goûter à son fruit.