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EAN : 9782266238045
192 pages
Pocket Jeunesse (16/05/2013)
3.63/5   30 notes
Résumé :
Stanislas rêve d'entrer dans la police. C'est son destin, il le sait, il sera un grand commissaire.

Hélas ! Son ambition est brisée dans l’œuf par un psychologue avisé qui lui fait passer les tests d'admission.

Pour ce jeune homme fragile, couvé par une mère veuve et possessive, c'en est trop. Il tue purement et simplement le psychologue "incapable" et l'impitoyable machine se met en marche. Il trouve dans cet acte un sentiment de pui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Stanislas de Saint Avril est un jeune homme qui n'entretient qu'un rêve depuis toujours : entrer dans la police. Il est fait pour cela, il en est absolument certain, il y sera brillant ! D'ailleurs, il vient de passer le concours d'entrée à l'École supérieure de la Police nationale, il y a été selon lui, « royal, olympique, exemplaire, admirable, bref, le meilleur » et il n'a aucun doute, il sera reçu... Sauf que les résultats sont bien en deçà de ses espérances et que tout ce qu'il entrevoyait pour son avenir bascule dans le néant. Cet échec, il le sent, il le sait, il le doit au psychologue mandaté par l'administration pour clôturer les épreuves par un entretien de près d'une heure ! Fabrice Concellis est un jeune adolescent de treize ans et demi mal dans sa peau qui n'a qu'une hâte, c'est d'être à samedi pour se rendre à la fête organisée par les jumeaux... il y sera auprès de Garance à qui il ne cesse de penser depuis plusieurs jours... Mais, il y a une chose qu'il avait oublié : ce jour-là a lieu le mariage de sa cousine Muriel et, aux yeux de ses parents, il est hors de question qu'il ne soit pas avec eux pour le célébrer ! Rien ne laissait entendre qu'un jour Stanislas et Fabrice se rencontreraient... sauf que le hasard bouscule parfois notre quotidien, pour le meilleur... ou pour le pire...
Mon avis : Ce roman d'Hubert Ben Kemoun se découpe en onze chapitres qui nous rappellent l'expression « coups du sort » puisqu'ils ont tous un titre commençant par le mot coup (Coup de blues, Coup de soleil, Coup de maître, Coup de feu, Coup de pompe, Coup de rouge, Coup de butoir, Coup de blanc, Coup de langue, Coup de main et enfin Coup de grâce). L'auteur nous entraîne dans un récit très sombre, voire même violent, sans excès de descriptions sanguinolentes, se déroulant dans la ville de Nantes. Il nous démontre que si l'on dit souvent « le hasard fait bien les choses », il n'en reste pas moins qu'il peut aussi oeuvrer pour le mal et devenir assassin. Très vite lu, d'autant qu'il bénéficie d'une police assez grande, style large vision, il nous tient en haleine du début à la fin, nous entraînant alternativement dans le sillage de Stanislas et de Fabrice jusqu'au moment de leur rencontre. L'écriture est fluide, le suspens est très bien entretenu jusqu'au bout et la psychologie des protagonistes finement analysée. Je n'émettrai qu'un seul petit bémol, l'illustration de la première de couverture qui explique probablement le fait que ce livre de qualité ne sort que très rarement de nos rayonnages. Il me faudra veiller dorénavant à le proposer plus souvent à mes jeunes lecteurs friands de romans policier.
Public : à partir de treize – quatorze ans mais peut également convenir à l'adulte.
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Il s'appelle Fabrice, c'est un ado qui n'est pas toujours d'accord avec ses parents. Il s'appelle Stanislas (de Saint Avril). Son avenir c'est la police. Il le sait depuis toujours. Rien ne pourra l'en empêcher. Quoique cette lettre...
Les hasards sont assassins, l'auteur nous le répète, chapitre après chapitre.
Des chapitres qui ont tous le mot coup dans leur titre.
Un livre coup de poing, qui nous coupe le souffle. Coup de maître mais aussi coup du sort. Hubert Ben Kemoun nous balade dans un univers qui ne nous laisse peu d'espoir.
J'ai rarement lu un livre jeunesse aussi terrifiant...Même le ciel bas de l'estuaire de la Loire ne nous laisse pas entrevoir d'éclaircie...Coup sur coup. Et c'est douloureux ...
L'auteur dans un salon me disait qu'il ne laissait jamais un roman jeunesse se terminer sans laisser percer la possibilité de rebondir. Pour celui-ci c'est bien ténu. Tant on a été secoué tout au long du livre. Noir, très noir.

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Voici un roman court et dérangeant.
Court pour un roman, car d'un côté c'est un roman jeunesse, mais ce n'est pas une raison. C'est surtout un roman qui se lit vite, dont les pages tournent toute seules et qu'on n'a pas envie de lâcher avant le dénouement. Pas haletant, non. Juste bien écrit, suffisamment intéressant pour que la fin, que l'on pressent dramatique, attire tout de même et garde en haleine jusqu'au bout.

Dérangeant car classé en littérature jeunesse, justement. Et il est rare de trouver dans cette catégorie des romans qui expriment une telle violence, cette réalité crue et sordide de la maladie mentale alliée au pouvoir du tueur en série. le personnage de Stanislas est difficile à appréhender. D'un côté on le prend en pitié, mais il est malgré tout impossible de ne pas le détester pour son manque de discernement, la manière dont son univers égocentrique déforme la réalité. C'est incompréhensible et déroutant.
D'un autre côté, le jeune Fabrice, gamin sans limites, n'acceptant aucune forme d'autorité, mérite des baffes. C'est le genre de gosse qui prouve que parfois, une claque, c'est salutaire dans l'éducation. Tout au long de la lecture, on le voit s'enfoncer dans sa bêtise et quand il commet l'irréparable on en vient presque à le plaindre. Effectivement, parfois, les hasards sont assassins. Mais ce qui n'est que suggéré, c'est que ces hasards n'en sont pas. Que les faits s'enchaînent et que tout est lié. On ne récolte malheureusement que ce qu'on sème.

Le roman se lit vite et bien, mais nécessiterait peut-être un approfondissement, ou du moins une discussion pour favoriser la prise de distance par rapport au texte. Sans doute le final aide-t-il à aller dans ce sens. Car le dernier personnage à apparaître sort un peu du chapeau. Il n'a pas vraiment de légitimité et n'est là que pour permettre une fin relativement "heureuse".

En bref, un très bon roman, mais à faire lire de manière accompagnée car le contenu peut heurter et amener un questionnement. Surtout ne pas laisser le jeune lecteur affronter seul l'image de la mort, les notions de crime et tout ce qui touche la maladie mentale.
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En voyant les excellents avis avant d'acheter ce petit livre, je m'attendais à lire quelque chose de très fort, avec une leçon de vie poignante et pertinent. Mais, visiblement, et malheureusement, j'ai raté quelque chose ! Comme avec Rien, de Jeanne Teller ! Qui devais être une claque, et qui m'a laissée indifférente ... J'en attendais beaucoup, et finalement, aucune émotion, ni leçon, n'est passée !

En suivant le psychopathe, ou criminel, Stanislas de Saint Avril, j'ai seulement vu à quel point il était logique et raisonné dans sa folie. Les idées claires, le cerveau en marche et en ébullition, il sait pourquoi il agit, tue, dissimule... et continue. Il suit son chemin sans regret ni explications, il est juste déterminé et logique.
Faut-il adhérer à sa logique ? Ou assister à ses méfaits comme un spectateur, passif ? C'est ce que je me suis demandée en lisant ce récit... Pourquoi faire cela, juste observer ? Assister ? Est-ce juste pour nous faire assister aux pires hasards ordonnés par le destin ? Je n'ai pas compris le principe, surtout que viennent ensuite, après les meurtres, une série de hasards, donc, qui amène des victimes sur le chemin de Stanislas. Celles-ci ne peuvent rien y faire, elles sont juste... exécutées. Mais avant, nous avons eu le temps d'entrevoir leurs vies, leurs bonheurs, leurs tristesses et leurs espoirs ... Tout ceci qui a été arrêté si net. Mais dans quel but nous avoir montré cela, et fait ressentir cette perte ? Pour nous montrer la fragilité de la vie, de nos choix, et de la fatalité, la plus forte, toujours ? Je ne comprends toujours pas la volonté de l'auteur ici ...

Je ne suis pas ressortie de ce roman essoufflée, bouleversée ou grandie...Comme il est dit dans le résumé éditeur. Mais tout simplement déroutée, perdue et un brin dégoûtée. Avec, aussi, une petite impression d'avoir perdu mon temps, dans le genre "tout ça pour ça ?". Et, vraiment, je suis sure d'avoir loupé le coche, d'être passée à côté de quelque chose...
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Il m'arrive rarement de ne pas finir un roman, surtout un roman jeunesse. Mais je me demande comment j'ai pu tenir jusqu'à la page 110 de ce roman recommandé par un collègue.

Stanislas de Saint Avril n'a qu'un rêve, devenir commissaire de police. Quand il est recalé, sa vie bascule et il en veut à la terre entière. Pas une minute, cet oisif, fils très gâté d'une mère qui l'aime et tient à lui comme à la prunelle de ses yeux, n'imagine qu'il pourrait être la cause même de cet échec.
Parallèlement, Fabrice est un ado de 13 ans qui tente de s'affirmer et exaspère sa mère par ses sautes d'humeur et son égoïsme. Furieux de devoir la suivre au mariage de sa cousine et de rater ainsi une fête avec des copains, il n'a qu'une idée en tête le lui faire payer.

Je ne saurai jamais quel lien va unir les deux ; quel événement va les faire se rencontrer et cela m'est égal. J'ai trouvé ce récit violent, malsain et glauque. Les deux personnages sont aussi tellement caricaturaux que je n'ai pu m'intéresser ni à l'un ni à l'autre. Trop c'est trop. Que voulait l'auteur ? Faire de nous des voyeurs ? Nous laisser regarder au-dessus de l'épaule du psychopathe pour nous montrer la folie, la fatalité, la fragilité de la vie ? Je n'ai pas compris. J'ai abandonné dégoûtée et perplexe face à ces deux sales gamins qui ont tout et ne le voient pas tant ils sont nombrilistes.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Peur de vous ? Non, pas une seconde ! Peur de mourir ? Pas davantage. Il y a cinq ans que je n’ai peur que d’une seule chose… que la mort m’oublie !
- Taré ! cracha Stanislas avec dégout.
Steinberg prit une profonde respiration avant de s’expliquer.
- Voyez-vous, monsieur de Saint Avril, hier était un anniversaire pour moi. Ma femme et mes deux enfants sont morts voilà exactement cinq ans. Une plaque de verglas dans un virage, cela a fait vingt lignes dans le journal et un abîme dans mon existence. J’ai cinquante huit ans à présent et depuis, vous me croirez ou pas, je survis, je végète. Je fais croire que j’existe, c’est de l’illusion. Je ne suis qu’une ombre, incapable de vivre le deuil de mes fils et de ma femme. Je donne des conseils à mes patients, je les aide, les soutiens, les bouscule… mais moi… je suis impuissant à régler mon propre drame. Je n’arrive pas… je ne veux pas apaiser ce deuil… Je… Je ne pense pas que vous puissiez comprendre… Juste ceci… la voiture… c’est moi qui conduisais… !
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Il se sentait désemparé. Sa mère n'avait même pas cherché à savoir ce qui pouvait être très important pour lui (il pensa qu'il aurait dû dire "c'est très grave", "c'est très important" était une formule trop faible). Et puis, avait-elle oublié qu'il était en arrêt de travail cette semaine, libre pour n'importe quel restaurant, n'importe quand... ? Elle, d'ordinaire si attentive à son grand rejeton chéri, n'avait pas répondu à son attente. Il n'y avait qu'un seul responsable à tout. A la lettre du concours d'entrée, au beurre et aux souillures de son salon, et même à la distraction de sa mère. Un seul coupable !
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Cet effroi, elle l’avait connu petite, lorsque terrée dans les caves et les sous-sols de son immeuble à Beyrouth, elle comptait les secondes séparant l’explosion de l’impact des obus. Là-bas, gamine d’une dizaine d’années, elle avait attendu la mort, comme d’autres attendent les huissiers qui viendront vider l’appartement. La mort rôdait partout dans sa ville. Précédée par les sirènes hurlantes et par les vagues des avions saupoudreurs de bombes, la mort déboulait par rafales de mitrailleuses et par chapelet d’explosions. A la fois méticuleuse et maladroite, la mort fouillait tout.
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L'enveloppe était là, posée et déchirée sur la table du petit déjeuner. La lettre était sortie dépliée. Une tache de beurre avait fit une vilaine auréole grasse, en haut à droite, à l'emplacement de la date. La date de la veille. Vendredi 18 février.
Une page entière avec simplement une quarantaine de mots semés comme un archipel perdu dans un grand océan de papier. Quatre lignes sèches qui annonçaient la mauvaise nouvelle et ne laissaient aucun espoir.
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Seulement les hasards sont parfois comme les chats ayant capturé les souris. Ils les laissent s’échapper, courir, croire en leur chance de survie, mais c’est juste pour le sport et pour affirmer un peu plus qu’ils sont définitivement les maîtres. D’un coup de griffe, d’un coup de langue, ils ramènent leur victime sur leur territoire et lui donnent le coup de grâce. Parfois, pervers, comme les chats, les hasards s’amusent. Avec les sonorités des mots, ils font des jeux. Avec les noms de leurs victimes aussi.
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