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William Monk tome 14 sur 24
EAN : 9782264054845
352 pages
12-21 (01/06/2011)
3.77/5   93 notes
Résumé :
En 1873, sur les bords de la Tamise, un marin est assassiné et une cargaison d'ivoire dérobée à bord d'un bateau appartenant à l'armateur londonien Clement Louvain.
Celui-ci fait appel à William Monk pour récupérer son ivoire au plus vite... Voici le plus smart des détectives anglais plongé dans un univers rude et qu'il connaît fort mal : celui des marins et des docks brumeux de la Tamise. Quittant à regret la terre ferme pour le monde de la marine marchande,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Quatorzième tome de la saga William Monk, un tome annonçant du renouveau dans la série. 🎩


William Monk a de plus en plus de mal à vivre de son activité de détective privée. Depuis son mariage, ses dépenses sont plus importantes même s'il refuse de voir Hester travailler comme infirmière au domicile de patient richissime et ainsi contribuer aux frais du ménage. En homme intelligent, il a également compris qu'Hester, son épouse ne se complairait jamais dans un simple rôle de femme au foyer, voilà pourquoi elle s'occupe bénévolement d'une clinique à Portpool Lane recueillant des prostituées et les soignants.
Alors, lorsque Clément Louvain fait appel à lui pour retrouver une cargaison d'ivoire ainsi que le ou les tueurs d'un des membres d'équipage sur le Maude Idris, William Monk y voit un moyen de se remettre financièrement à flot. Tant pis si le monde des marins n'est pas son univers habituel .... et tant pis également s'il empiète sur les attributions de la brigade fluviale, police spécifique à la Tamise. Heureusement, dans ce nouveau milieu, il trouve de l'aide d'un jeune orphelin, Scuff, d'un médecin un peu étrange La Sonde et du chef de la brigade fluviale, Durban.
Malheureusement, William Monk a sous-estimé le pouvoir de Clement Louvain, surtout lorsque la vie d'Hester et de la population de la planète sont mise sur la balance...
Des choix devront être fait, des sacrifices également...😥


Meurtres sur les docks se démarque des tomes précédents dès les premières pages. Terminé le détective en quête de son passé au travers d'intrigues dans le monde civilisé de Londres. Ici, notre héros est transporté dans un tout nouvel univers, plus sombre, plus cru, plus viril où les valeurs sociales n'ont plus cours. le contraste est saisissant. Anne Perry en profite également pour faire disparaitre d'anciens personnages plus en lien avec ce nouveau souffle donné à la série comme Callandra Daviot et Kristian Beck. de nouveaux personnages émergent comme Squeaky Robinson, Scuff, La Sonde, Claudine Burroughs, Sutton... des personnages qui sont moins lisses, moins conventionnels que ceux des précédents tomes. Cela promet pour les prochains tomes.


Cette nouvelle enquête possède également une structure narrative différente des précédents avec une intrigue en deux parties. Une première où Monk, très sûre de lieu enquête sur la cargaison d'ivoire disparue ; la seconde laisse place à un Monk plus émotif et désespéré. le contraste est saisissant et émotionnellement puissant. Il en va de même pour Oliver Rathbone qui décide dans ce tome de son avenir familial.


Comme toujours, Anne Perry offre à ses romans un contexte historique remarquable. Ici, ce n'est pas tant L Histoire qui est mise en avant, mais l'auteur nous propose une intrigue philosophique et humaine de la société anglaise, pour qui aider des Africains est valorisant alors qu'apporter de l'aide à des prostituées habitant la même ville est abjecte. La petite touche historique est apportée par le second fil conducteur de ce livre, à savoir la peste noire. Anne Perry nous apprend ainsi que cette maladie à décimer pas loin de la moitié de la population européenne au XVe siècle. Comme toujours, l'auteur apporte à ses intrigues des sujets contemporains, facilement comparables de nos jours avec les questions d'actualité comme les pandémies de grippes ou l'aide apporter à des tas d'oeuvres sans pour autant aider son prochain au bas de la rue.


Pour conclure, Meurtres sur les docks signe la fin et le commencement d'une nouvelle ère dans la série avec un William Monk moins imbu de sa personne, plus humain. Les nouveaux personnages donnent une atmosphère plus atypique et promettent beaucoup pour la suite. 👍
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J'ai ADORE! C'est simple, je n'ai pas pu m'arrêter. Pourtant, le début ne s'annonçait pas aussi trépidant. Mais sans le voir venir, on est happé.

Anne Perry nous offre un Londres Victorien à la sauce Dickens. La pauvreté est partout. Monk, inquiet concernant les finances du ménage, est embauché pour retrouver de l'ivoire volé et - accessoirement aux yeux du propriétaire - le meurtrier du matelot qui était de garde. Une enquête qui mène une fois de plus Monk dans l'inconnu, lui a pourtant retrouvé toute sa mémoire. C'est sûr que les docks londoniens ont des similitudes avec les rues mal famées mais pour autant c'est un monde à part, plein de promesses : d'aventure, d'exotisme. En quelques mots, Anne Perry nous immerge dans un univers particulier. N'étant pas comme un poisson dans l'eau, Monk se fait de nouveaux alliés, surprenant et attachant, nous offrant ainsi à la fois un véritable tournant dans ses enquêtes mais également une fin qui n'est pas sans émotion.
En parallèle, Hester, aidée de Margaret, lutte pour faire vivoter sa clinique. A court d'argent, il est difficile de motiver ces gens de la haute de donner pour des prostituées. Leurs dons vont à des causes plus honorables telles que l'évangélisation de l'Afrique. Anne Perry nous montre une nouvelle fois l'hypocrisie de cette bonne société londonienne. le récit prend un tournant incroyable avec, au coeur de cette tourmente, Hester tout à son courage et à son dévouement. C'est ce tournant qui fait qu'on est complètement happé, cherchant à tout prix à savoir comment cela va se dérouler au sein de la clinique.
L'aspect juridique est ici très minoré, bien qu'un peu présent, sans pour autant déplorer l'absence de Rathbone, bien présent mais pour d'autres raisons.

Un tome qui m'a agréablement surprise et qui confirme une fois de plus tout le bien que je pense des séries d'Anne Perry. Aussi, je tiens à remercier @Pas-chacha de me l'avoir pioché pour ce mois-ci.

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Ce roman d'Anne Perry ne met pas en scène Thomas Pitt et sa femme Charlotte mais un autre détective, William Monk et sa femme Hester. de nombreuses différences existent entre les deux couples. La première, et de taille, est que William Monk est devenu amnésique à la suite d'un accident, et qu'il a perdu son passé. La deuxième est que William n'est pas policier, mais détective. La troisième est que, si Thomas Pitt a accès à la bonne société anglaise grâce à sa femme, William, lui côtoie tous les bas-fonds de Londres avec Hester, qui dirige une clinique pour soigner les prostituées.
Au début, l'intrigue se divise en deux parties : d'un côté, Monk enquête sur le vol d'une cargaison d'ivoire, et découvre la rude vie des docks. Cette partie ne me passionnait guère, je préférai nettement l vie quotidienne d'Hester, l'énergie qu'elle et ses amies (je ne peux pas dire « ses employées » car elles sont toutes des bénévoles) déploient pour soigner dans la clinique ses femmes qui souffrent, vivent et meurent à cause de la prostitution. Anne Perry, par le biais de ce personnage charismatique ou encore par ceux de Margareth, jeune fille bien née, et de sir Olivier Rathbone, sonde l'hypocrisie de la société victorienne bien pensante, et les difficultés rencontrées pour ébranler cette bonne conscience indifférente.
Ce n'est qu'au moment où l'enquête semble résolue qu'une nouvelle énigme, qui réunit les deux intrigues du roman, surgit, beaucoup plus palpitante. le rythme du récit s'accélère, la galerie de personnages qu'Anne Perry nous a si longuement présentée passe alors à l'action et l'enquêteur, maladroit au début, se transfigure dans l'urgence. le final, qui semble écrit dans l'urgence (l'apaisement, une fois le danger écarté, est impossible) conclut amèrement cette oeuvre en demi-teinte.
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Me voici de retour dans le Londres sale, grouillant et puant d'Anne Perry! Un Londres qu'on n'a pas vraiment envie de cotoyer! ça sent la mort, le poisson pas frais (il est pas frais mon poisson ?????, désolée digression asterixiènne cheeky), la sueur, le rance... bref rien de ragoutant.

Monk se transporte sur les quais pour cette nouvelle enquête, le voilà bien embarrassé, il ne connaît rien de ce monde, pourtant bien intéressant! Les gens sont pauvres, ils se battent pour un travail harassant, pour pouvoir se payer quelques miettes! Pauvre pays!

Anne Perry a le chic pour nous dépeindre une Angleterre victorienne pas très glorieuse, on y voit les bas-fonds et croyez moi, on n'a pas envie d'y rester. Pourtant, certaines personnes sont attachantes comme Scuff ou encore le policier fluvial (j'ai oublié son nom).

Comme toujours Hester s'occupe de son dispensaire et j'attendais de voir à quel moment les histoires entre nos héros allaient se rejoindre!

Les personnages secondaires comme Oliver, Margaret et Callandra ne sont pas en reste, chacun évolue vers un avenir qui semble plus heureux et serein, je suis curieuse de voir ce que cela va donner.

L'enquête en elle-même n'a rien de palpitant, je dois l'avouer, la plupart du temps, j'ai l'impression qu'on tourne en rond et qu'elle n'est qu'un prétexte pour brosser un portrait peu reluisant de la société londonnienne.

En bref: une plongée au coeur de Londres, sur les docks, à lire principalement pour l'ambiance et pour connaître les moeurs de la "bonne" société! J'ai beaucoup aimé !
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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On explore avec Monk et sa femme une autre partie de Londres
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
— Y nous faut plus d’argent ! déclara Bessie quand elle se retrouva dans la cuisine avec Hester.
— Je sais, admit Hester. Margaret fait son possible, et j’ai une liste de noms qui lui sera utile, mais les gens se sentent peu de bienveillance à cause de la profession des filles. Ils préfèrent envoyer des dons en Afrique ou ailleurs.
Bessie grogna pour montrer son mépris.
— Y s’imaginent donc que les Africains valent mieux que nous ? Ou qu’ils ont plus froid, plus faim, qu’ils sont plus malades, peut-être ?
— Ça n’a rien à voir, répondit Hester en se réchauffant les mains au-dessus du poêle en fonte.
— J’sais bien ! cingla Bessie.
[...]
— Ça a à voir avec la conscience, voilà ce que je peux dire. C’est pas de notre faute si les Africains meurent de faim, c’est bien trop loin pour s’en émouvoir. Mais si les nôtres meurent de froid et de faim, là on a de quoi se sentir responsable. Parce que on aurait dû s’apercevoir plus tôt dans quel état elles étaient.
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A coté d'Orme, Monk, frigorifié et épuisé, ressentit un profond chagrin mêlé de fierté. Les larmes coulaient sur ses joues et ses mains étaient trop engourdies pour sentir Orme l'étreindre dans un geste d'amicale complicité, accablé par un deuil trop lourd à porter seul. Il ne s’aperçut même pas qu'un rameur ôtait son manteau et le lui jetait sur les épaules.
Le manteau n'eut pas l'effet espéré. La chaleur viendrait plus tard.
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