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Hélène Favier (Illustrateur)
EAN : 9782862273426
79 pages
Editions Alternatives (21/05/2002)
3.85/5   10 notes
Résumé :

Les vingt-neuf poèmes présentés ici sont tirés du recueil L'Amour, la poésie publié par Éluard au printemps de 1929 et dédié à sa femme Gala. Pour illustrer ce chant d'amour, la calligraphe Hélène Favier s'est tout naturellement laissée porter par les mots. Les voir ainsi mis en images avec une telle sobriété, presque dénuement, rend à la poésie d'Éluard toute s... >Voir plus
Que lire après ... Bleue comme une orangeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Et voilà que je découvre enfin le poème donnant le fameux vers "La terre est bleue comme une orange" !
Paul Eluard est l'un de ces poètes dont on n'a plus besoin de présenter tant il a contribué à la poésie. Pourtant, je ne m'y étais jamais vraiment intéressée. C'est pourquoi en laissant traîner mon regard sur le rayon poésie de la médiathèque j'ai immédiatement reconnu le titre et décidé de me plonger enfin dans son oeuvre.
Ce petit livre rassemble une sélection de vingt-neuf poèmes, dédié à sa femme Gala. Il est magnifiquement illustré avec des calligraphies de Hélène Favier.

Au début, la lecture était difficile, les poèmes me résistaient. Je butais sur les mots, revenais en haut de la page pour comprendre leur signification. Mais plus j'avançais, plus les poèmes se dévoilaient. Je ne cherchais plus à les interpréter littéralement. C'était là le défi avec Eluard : je cherchais absolument à donner des images réelles aux émotions qu'il exprimait. Quand ce cap fut passé, j'ai savouré la découverte de son langage à la fois simple et précis. Il apporte une justesse dans sa langue particulière mais propre à son univers poétique, il y a un style saisissant qui parcourt sa poésie.
Arrivée à la fin, j'ai alors relu les premiers poèmes qui me sont apparus autrement. C'était comme les redécouvrir sous un nouvel angle laissant apparaître toutes les subtilités qui m'étaient étrangères à la première lecture.

L'amour qu'Eluard décrit est fort et puissant, mais empreint de nostalgie d'un temps où lui et sa femme vibraient ensemble. Petit à petit, elle s'éloigne tandis qu'il reste prisonnier de cette idylle qu'il ne parvient pas à oublier. Je ne sais pas comment leur séparation s'est réellement passée, mais c'est ainsi qu'elle a résonné en moi. Ce qui m'est restée de ces vers, c'est l'image d'un homme, la tête légèrement relevée face à l'horizon, regardant au loin une silhouette qui s'éloigne. Mais devant lui, il ne voit qu'un visage, celui de celle qu'il a tant aimée.

Pour finir j'aimerais parler du travail de l'illustration que je trouve fascinant. Comment une simple ligne peut-elle accompagner une émotion ? C'est un travail subtil, fin et maîtrisé qui entoure les poèmes. Les jeux d'épaisseurs et de couleurs guident la lecture et ajoutent une dimension remarquable.
N'hésitez pas à lire ce livre, il décrit un amour puissant, en particulier dans cette édition qui offre un nouveau regard sur la poésie d'Eluard grâce aux calligraphies.
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Ce recueil dû aux éditions alternatives contient vingt-neuf poèmes issus de L'Amour, la poésie publié au printemps de 1929 et dédié à Gala, la femme de Paul Éluard (oui, soit quelques mois avant qu'elle ne s'installe avec ce butor de Picasso, cruelle ironie) dont, ô surprise, La terre est bleue comme une orange. Parmi les avantages de Bleue comme une orange, je retiens son petit format qui permet réellement de le glisser dans une poche et ses belles illustrations, notamment calligraphiques, d'Hélène Favier. Pour le reste, je ne perdrais pas de temps à expliquer ce que j'ai aimé, car au final ça se résume en un mot : "Éluard" . Lire Éluard, boire Éluard, rêver Éluard et parfois un petit peu haïr Éluard, juste ce qu'il faut pour vraiment adorer Éluard1.

1 Voyez comme j'apprends à faire court et aller à l'essentiel, je ne me suis mêmes pas égaré à vous partager mes réflexions sur le caractère déclaratif du réel chez Éluard et…
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Une belle calligraphie, de beaux poèmes, un beau combo.
J'aime beaucoup la poésie et je suis facilement touchée par les paroles des poètes mais à vrai dire je n'ai jamais pris le temps de lire des ouvrages prévus à cet effet.

J'ai donc feuilleté rapidement ce livre, puis en l'ouvrant, j'ai pu voir des écritures calligraphiques. Que dire de plus que : elles se marient super bien avec les poèmes de Paul Eluard !

P.E est un très bon poète. Malgré quelques difficultés à lire de façon fluide ses poèmes, qui ont un style bien particulier, on s'y fait ! L'amour, la confiance, le voyage, la remise en question, la peur de perdre quelqu'un, je me suis emportée dans ses écrits.

J'ai même pu poster quelques poèmes sur babelio !
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Très bel ouvrage poétique.
Dans ce bel ouvrage illustré, on découvre avec sensibilité des sentiments, des mots alliés à d'autres formant un merveilleux cercle poétique, la magie des mots rassemblés entre eux.
"...Bleue comme une orange" regroupe tous les sens, les sentiments, les pensées, tout ce qui peut exprimer l'amour, ces impressions ressenties différemment par chacun en droit d'aimer.
Paul Eluard nous offre un pur instant de plaisir et de sensibilité. Touchant, profond, qui marque. Ce petit texte n'a que des qualités!
De plus, la fin nous offre une petite chute poétique et harmonieuse. Sensible.
A lire, il ne faut pas rater telle occasion!
Je vous le recommande vivement.
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J'aime beaucoup ce mélange de poésie calligraphié.

Y a rien à en dire, on aime ou on aime pas. C'est comme le théâtre, c'est de l'avis de chacun.

Paul Eluard, nous parle d'amour. Un amour inconditionnel celui qu'il porte à sa femme.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le front aux vitres comme font
les veilleurs de chagrin
Je te cherche par delà l’attente
Par delà moi-même
Et je ne sais plus tant je t’aime
Lequel de nous deux est absent.
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XXV
Je me suis séparé de toi
Mais l'amour me précédait encore
Et quand j'ai tendu les bras
La douleur est venue s'y faire plus amère
Tout le désert à boire

Pour me séparer de moi-même.

(p.69)
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VIII

Mon amour pour avoir figuré mes désirs
Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme
un astre
Tes baisers dans la nuit vivante
Et le sillage de tes bras autour de moi
Comme une flamme en signe de conquête
Mes rêves sont au monde
Clairs et perpétuels.

Et quand tu n'es pas là
Je rêve que je dors je rêve que je rêve.

(p.31)
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j'ai fermé les yeux pour ne plus rien voir
j'ai fermé les yeux de ne plus te voir.
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" Nos yeux se renvoient la lumière
Et la lumière le silence
A ne plus se reconnaitre
A survivre à l'absence "
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Videos de Paul Éluard (93) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Éluard
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Savez-vous quel recueil de poèmes aurait pu s'intituler « L'art d'être amoureux » ? Par l'un des plus grands poètes français…
« Capitale de la douleur » de Paul Eluard, c'est à lire en poche chez Poésie/Gallimard.
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