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Critiques de Pat Conroy (424)
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Le Prince des Marées

Le Prince des Marées a véritablement été une révélation pour moi et un grand coup de coeur. J'en avais beaucoup entendu parler avant de l'acheter, mais je n'aurais jamais cru que ce récit allait me transporter comme ça. C'est une saga passionnante, lumineuse, dédiée à l'amitié, à la fraternité et à l'amour pour une terre sauvage et éclatante. Le style de l'auteur est poétique, entraînant, on ne s'ennuie pas une seule seconde au gré de ces 1000 pages qui, au final, se dévorent comme de rien, et je dois dire que j'en aurais bien repris un peu !



L'histoire est celle de la famille Wingo dont les aléas, les drames et les bonheurs nous sont rapportés par leur fils Tom. Dans le cabinet d'une psychiatre de New-York qu'il est venu rencontrer afin de comprendre la tentative de suicide de sa soeur jumelle Savannah, Tom se pose des questions, tente de dédramatiser, use d'humour (je l'adore, il est hilarant !) et oscille parfois à la limite de l'effondrement moral, jusqu'à ce que de confessions en révélations il lève peu à peu le voile sur les tragédies de son passé entre un père brutal, une mère magnifique et insatisfaite, et un frère et une soeur dont l'amour et la loyauté à toute épreuve sont célébrés à chaque page.





Au coeur de la Caroline du Sud, sur une île minuscule cernée par le fleuve et une nature exubérante, les trois enfants s'élèvent aux rudes lois de la vie, se protègent mutuellement et apprennent à survivre, à rêver et à se construire. Grâce aux histoire de leurs grand-parents, à leur présence généreuse - l'un pieu à l'extrême, l'autre joyeuse et excentrique (un couple étonnant auquel je me suis particulièrement attachée !) la rudesse de leur enfance va s'accompagner d'une certaine forme de douceur, de joie de vivre et de fantastiques moments de complicité.



Le chemin est rude - je vous épargne les détails, à vous de découvrir cette histoire - et malgré l'aspect sordide de certains épisodes du passé, c'est la joie de vivre que je retiendrai avec le plus de force. Le bonheur tranquille sur une île presque paradisiaque, la communion avec le fleuve, ses odeurs, ses couleurs, et la poésie du style de Pat Conroy qui parvient à mettre tout cela en lumière, à sublimer ce petit coin de terre avec énormément de talent.





Le thème central, c'est avant tout la folie - celle de Savannah (artiste et poète qui part s'expatrier à New York pour fuir ce sud qui l'écoeur) mais aussi celle qui pousse les parents Wingo à se comporter de façon cruelle avec leurs enfants, avec toutes les conséquences que cela engendre. Et ce sujet dramatique est courageusement exploité par l'auteur et nous plonge dans l'esprit des Wingo sans que la succession de tragédies qui ponctuent leur existence nous fasse un seul instant tomber dans le ridicule ou le mélodramatique. Leur vie va se construire sur les ruines de leur enfance, et malgré cela, leur apporter le succès et l'accomplissement. Et puis l'humour reste omniprésent, aussi bien dans les dialogues que dans certaines situations (je pense notamment à l'épisode de la tortue qui m'a fait mourir de rire), il s'élève comme un rempart contre la folie et la violence, et il adoucit les souvenirs les plus cruels...



La suite ici :
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Le Prince des Marées

Belle surprise que ce Prince des Marées, dont la lecture a été un vrai bonheur!



Telle est ma réaction à chaud sur ce livre que je viens de refermer , à l'attention de ceux qui le voient depuis des années en tête de gondole dans les supermarchés du livres ou ailleurs en se disant : "Non, mauvais mélo", "Non, la Caroline du Sud c'est ringard", "Non, le film de Streisand est nul, le bouquin doit l'être aussi", "Non, c'est trop gros"...



J'avais toutes ces craintes, et je ne regrette pas de les avoir surmontées (grâce notamment aux Carnet de route de François Busnel qui font découvrir la variété des écrivains US par la variété des territoires) et de m'être finalement lancée, sans trop y croire, portée par l'envie de découvrir cet écrivain du Sud des Etats-Unis.



C'est d'abord la plume de Pat Conroy : fluide, humaine, ancrée, à ce bon niveau de profondeur simple qui fait que les pages se tournent toutes seules.



Et dans le même temps l'adhésion à des personnages crédibles, touchants, fragiles, le narrateur se réservant le rôle difficile du moins "vivant" de tous.



Une histoire de famille dure, qui ausculte la profondeur de liens noués dans la violence entre fratrie unie et meurtrie, et parents déficients, hais et aimés.



Et enfin des pages magnifiques qui font découvrir un des Sud des US magnifié par sa nature, sans occulter son passé colonialiste.





Tout ça fait qu'au final j'ai dévoré / savouré ce pavé de plus de 1000 pages en une dizaine de jours, et j'en redemande! même si j'entends ici et ailleurs que Conroy raconte toujours un peu la même histoire, j'attends avec enthousiasme de découvrir sa "Beach Music" qui vient de rejoindre ma pile de livre à lire.



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Beach music

J'aime lire des romans où l'auteur parle des relations familales, certainement par manque ou par trop plein, je n'en sais rien. J'adore Wally lamb, pour moi le maître en la matière mais en relisant "Beach Music" je dois dire que j'ai été comblée.Un pavé de 700 pages, une fresque, un voyage d'abord dans des pays différents, puis dans le passé et aussi au coeur du pire et du meilleur. L'Italie, la Caroline du Sud, l'europe de l'Est pendant la guerre, l'holocauste, la naissance des tortues, l'amour, la maladie, la mort......et la famille. Ce mot que je découvre encore et toujours. Dans mon petit larousse en couleurs que je traine depuis mon enfance la définition de famille me fait plutôt rire : "Le père, la mère et les enfants", groupes d'êtres ou des choses présentant des caractères communs".Ouais..... pas convaincue! Alors je lis, j'apprends, je note pour qu'enfin un jour je rentre dans la norme.

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Le Prince des Marées

Le 4 octobre 1944, par une nuit de tempête monstrueuse, et quelques petites années après leur frère Luke, Savannah Constance et Thomas Catlett Wingo voient le jour, jumeaux merveilleux et terribles, dans une petite île de la Caroline du Sud, par marée montante.

Quelques 36 ans plus tard, Tom vient passer l’été à New-York, autant pour aider la psy de sa sœur à comprendre cette dernière - qui une fois de plus a cédé à ses psychoses et a tenté de se suicider - que pour faire le point sur sa propre vie, qu’il s’obstine à gâcher.

Quand son enfance est qualifiée d’ «Hiroshima », sa vie d’adulte de « Nagasaki », et l’histoire entière d’ "Histoire d’Auschwitz", on a beau s’aimer tous très fort, il y a de nombreux points à évoquer, en intercalant le présent et les épisodes chronologiquement narrés.

Le tout dans un lyrisme débridé, une ode aux marais sudistes, à la crevette, à l’élément aquatique, aux tigres du Bengale et aux marsouins blancs, aux mamans qui font se coucher le soleil dans un paysage à nul autre pareil, aux coachs qui révèlent les adolescents, au sport qui magnifie le racisme le plus primaire, j’en passe, et j’en passe.

Un roman dont on tombe amoureux, carrément.
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Le Prince des Marées

Un livre que j'avais lu étant adolescente. Un beau roman qui s'étend sur toute une vie qui m'avait transportée à l'époque ! J'en garde un très bon souvenir.
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Charleston sud

J’aime particulièrement cet auteur et j’ai quand même attendu quelques années depuis la parution de ce roman. Trop de critiques, je craignais d’être déçue. Que nenni braves gens, je suis rentrée dans cette histoire comme dans un ouragan et j’en suis ressortie pantelante, échevelée, me demandant si j’avais eu le temps de régler le nécessaire dans ma vraie vie. J’aime quand Pat Conroy égratigne l’image des parents et, après le père alcoolique et inconséquent, voici la mère castratrice dans toute sa splendeur. C’est une formidable histoire d’amitié sur plusieurs décennies réunissant tous les clichés de la société moderne puisque ce groupe de jeunes gens va devoir lutter contre l’homophobie, le racisme, la lutte entre les classes sociales. Bref, une amitié à rendre jaloux n’importe quel humain ne connaissant pas ce sentiment. J’ai encore l’odeur de l’océan et des magnolias dans le nez, l’humidité ambiante sur la peau, je sens la chaleur et j’entends les moustiques. A lire pour un dépaysement total et un magnifique récit.
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Le Prince des Marées

Un chef-d'oeuvre.

Cette saga familiale prend place en Caroline du Sud et le territoire, les paysages et surtout la mer sont les principaux protagonistes de ce roman. Issus d'une dynastie de pêcheurs, et soudés par une indéfectible solidarité fraternelle, trois enfants tentent tant bien que mal de construire leur vie sur les souvenirs douloureux d'une famille dysfonctionnelle. La beauté de ce livre tient à la construction méticuleuse de la personnalité de chacun, évoquant par petites touches les évènements tragiques qui les conduisent à leur perte ou à leur rédemption. le sort du frère aîné, sorte de zadiste avant l'heure, est particulièrement poignant.

L'écriture sensible de Pat Conroy est parfaitement traduite par Françoise Cartano.

Challenge USA : un livre, un État (Caroline du Sud)
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Le Prince des Marées

Adapté au cinéma par Barba Streisand avec dans les rôles titres Barbra Streisand et Nick Nolte, un de ces romans qui vaut aussi bien d'être lu que vu. Il faut dire aussi que Pat Conroy a collaboré à l'écriture du screenplay.

J'ai adoré ce livre bouleversant. Une saga familiale dans laquelle l'univers presque parfait de 3 enfants bascule dans l'horreur la plus totale. Ils essaient ensuite, chacun de leur côté, chacun à leur manière de se reconstruire ou tout au moins de ne pas se laisser détruire par leurs souvenirs.

Écrit avec beaucoup de finesse, beaucoup de tendresse, c'est un livre à ne pas manquer.

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Le Prince des Marées

Génial !



Tom Wingo, entraineur sportif cynique et père de deux enfants, apprend que sa soeur Savannah, poète, qui vit à New York depuis plusieurs années, a tenté une nouvelle fois de se suicider. Pour aider cette soeur jumelle qu’il adore, il part à New York rencontrer la psychiatre de Savannah et lui raconter l’histoire familiale.



Dans une construction passé-présent, le lecteur va découvrir les failles et les folies de cette famille pauvre de Caroline du Sud vivant sur l’île Melrose ainsi que les blessures de ses membres. Entre un père crevettier violent fourmillant de projets, une mère Lila au sens maternel particulier, une soeur qui a des visions et un frère Luke qui semble plus effacé, les caractères, les rancoeurs, les joies et les secrets des Wingo se dévoilent.



Pat Conroy prend le temps (c’est un sacré pavé) de construire son histoire, de dresser le contexte familial, économique et politique de la Caroline du Sud, de développer les contrastes avec la ville de New York, de montrer les différences culturelles et sociales, de nous décrire les lieux avec passion, les personnes et les sentiments avec brio.



Mais surtout, il est rare de trouver dans un roman autant de personnages attachants et originaux, même s’ils n’ont pas tous des caractères agréables. On va craindre le père violent, s’agacer de la mère égoïste, s’émerveiller de la grand-mère Tolitha, ressentir de l’empathie, de l’agacement, sourire, rire et pleurer. Toutes les gammes de l’émotion s’installent dans cette lecture à l’écriture précise et littéraire, fluide et travaillée. Et si j’ai aimé plusieurs personnages, j’ai adoré celui de Tom Wingo, tendre et corrosif, intelligent et compréhensif et vissé cheville au corps à cette famille dysfonctionnelle qui le grignote de l’intérieur.



Et quand on commence à trouver le temps un peu long, en se disant Oui d’accord, c’est bien écrit, oui oui, c’est intéressant, mais quand même il a bien dû se passer quelque chose de précis ?

En un chapitre, on se prend un uppercut en pleine tête. On en ressort sonné, on dévore la suite et on ferme le livre avec avec les petites fourmis d’émotion qui font briller le coeur et la joie d’avoir lu un livre qui se mérite, et un sacré bon livre.
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Le Prince des Marées

Cette épopée familiale prend place sur l’île Melrose, en plein cœur des marais de Caroline du Sud, mais aussi à New York. Il y a deux niveaux de narration : la Caroline pour raconter les souvenirs, New York décrire le présent et ce qui reste à sauver et à construire peut-être sur les ruines du passé.



D’abord il y avait Luke, dont on parle peu mais bien. C’est un héros attaché à sa famille et à sa terre natale. Il m’a émue plus que tout, et je l’ai admiré pour sa bravoure. Il a quelque chose d’irréel et incarne la puissance des valeurs piétinées, celles que l’on veut oublier et qui de cette façon disparaissent un jour tout à fait.



Et puis, arrivent ses frère et sœur jumeaux, Tom et Savannah, nés une nuit d’orage, mis au monde et sauvés par leur grand-père. Savannah souffrant de psychose et d’hallucinations voudra quitter cet endroit fermé aux avancées sociales, et où la ségrégation raciale est toujours présente.

Aujourd’hui, elle fait une tentative de suicide qui conduit son jumeau Tom, le narrateur, à son chevet, pour aider le psychiatre à l’éclairer sur leur enfance, pleine de failles.



Leur père, pêcheur de crevettes alcoolique, les bat, ainsi que leur mère, Lilla qui refuse de dévoiler leurs humiliations à quiconque, et vit dans le déni de leurs malheurs. Les enfants se sentent ainsi abandonnés dans leurs souffrances. Elle désire accéder à un rang social auquel elle estime avoir droit, mais c’est une femme battue qui souffre et son salut est de surmonter son malheur par l’honneur.



Ainsi, le roman nous emporte d’humiliations en humiliations, et cette fratrie émouvante impressionne par son énergie et son union.



Pat Conroy est un conteur agréable qui sait aussi vous faire passer d’éventuelles petites longueurs comme des lettres à la poste. A lire.

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Le Prince des Marées

Quand Tom Wingo se rend au chevet de sa sœur jumelle Savannah, jeune poétesse renommée, qui vient de faire un énième tentative de suicide, il est loin de se douter que c'est toute l'histoire de sa famille qu'il va confier à Susan Lowenstein, la psychiatre en charge de comprendre le mal-être de Savannah.



" Nous sommes une famille aux secrets bien gardés, mais tous finissent par nous tuer. "



Et voilà comment @Pat Conroy nous emmène dans une formidable fresque familiale sur plusieurs générations dans la nature sauvage de Caroline du sud mais aussi à Atlanta, New-York, l'Allemagne nazie, les guerres de Corée et du Vietnam. Et quel talent pour mêler ces histoires qui abordent des thèmes aussi variés que le racisme, la ségrégation, la violence familiale ou extérieure, la fracture toujours bien présente entre les états séparés par la ligne Mason Dixon sans jamais perdre le lecteur et toujours garder le fil conducteur des traumatismes familiaux avec lesquels il faut apprendre à vivre.

Que dire des personnages si ce n'est qu'ils sont tous un peu timbrés et épris de liberté ; le grand-père qui déambule dans les rues pour Pâques portant une croix tel le missionnaire dans le film de Joffé ; la grand-mère qui dilapide sa petite fortune en voyages autour du monde ; le père crevettier, jamais avare d'idées révolutionnaires pour faire fortune qui se termine toutes en eau de boudin ; la mère ambitieuse et indépendante incapable de souder le lien familial et bien sûr la fratrie : les jumeaux Tom et Savannah et l'aîné d'un an Luke, tous trois unis pour le meilleur et souvent pour le pire.



Des descriptions criantes de vérité de la vie dans les marécages, de la pêche à la crevette où tout peut basculer sur un événement climatique, New-York d'abord détestée par Tom mais à laquelle personne ne peut rester indifférent. Des chiens qui viennent hanter vos nuits, des araignées tueuses, un tigre du Bengale et un marsouin blanc viennent s'intégrer avec bonheur au roman, jouant tous un rôle dans la trame du roman. Un conte pour enfants digne des frères Grimm qui lui aussi lève le voile sur une partie du mystère.



Un roman somptueux de maîtrise et d'efficacité tantôt dramatique, tantôt assez drôle et toujours avec une qualité de dialogues ou de narration dignes des grands Irving ou Roth. Merci Mr Conroy pour le plaisir que j'ai ressenti à la lecture de votre roman.



Challenge pavé

Challenge Multi-défis

Pioche dans ma PAL
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Beach music

Ravi de retrouver la Caroline du sud, je me replongeai à nouveau dans l'univers de Pat Conroy.

Il y a plusieurs années j'avais lu "Le prince des marées" et j'avais été tout simplement ébloui tellement ce roman est somptueux et brillant. Et, encore une fois, j'en ai pris plein les yeux.

Beach Music, roman magnifique et généreux, roman de la démesure aussi, trop ambitieux peut-être mais si long soit-il on ne s'y ennuie pas une seule page.

On y retrouve avec bonheur le style et le rythme de Pat Conroy, des personnages inoubliables, des dialogues incisifs, de superbes descriptions de paysages, des histoires de familles confrontées à la Grande Histoire, et aussi, seul petit bémol, sa fichue tendance à user un peu trop, à mon goût, d'un sens de la répartie implacable de certains de ses personnages, ce qui peut parfois déstabiliser le lecteur (une des facéties chroniques de Pat Conroy), je suppose que c'est une façon pour lui de mettre de la distance par rapport à l'arrière-plan plutôt sombre de ses romans.

Peut-être est-ce là un des enseignements des livres de Pat Conroy, vivre pleinement tout en essayant de s'élever, avec une élégante et subtile ironie, au dessus du caractère tragique de la vie.



"il lui fallut longtemps pour mourir, car elle aimait passionnément la Terre, et sa ville, et sa famille. Mais lorsqu'elle s'en alla, elle fut bien étonnée de quitter son corps pour s'élever au dessus de la maison et de l'océan.

Elle regarda en bas, vers la lune, et les étoiles, et la Voie lactée, libérée de son corps, et elle se sentait légère, aérienne, belle tandis qu'elle tourbillonnait dans la douce lumière des étoiles..."
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La mort de Santini

Que Pat Conroy écrive de la fiction ou des autobiographies, on retrouve presque toujours comme élément central la figure du père haï : de Bull Meecham du Prince des Marées au juge McCall de Beach Music, il est là, l'obsession de toute la vie de son fils.

Donald Conroy n'avait rien du papa-gâteau, encourageant, défendant, protégeant son fiston en particulier et ses six autres enfants en général. A l'exact opposé, il était l'image de la maltraitance tant psychologique que physique, faisant régulièrement déguster sa recette toute personnelle de salade de phalanges aussi bien à ses enfants qu'à sa femme qui tous autant qu'ils étaient finissaient par ne plus souhaiter qu'une chose : qu'une guerre se déclare n'importe où dans le monde afin que leur Marine de père et de mari y soit appelé en mission. Pat Conroy en arrivera même, lui, à souhaiter qu'il se fasse descendre afin de les libérer tous de cette monstruosité de qui il n'avait jamais demandé à être le fils mal aimé.



Et pourtant, pourtant...



Après des dépressions à répétitions, l'écriture de livres prenant la forme de catharsis pour se soustraire une bonne fois à l'éducation désastreuse que son père lui a offert à coups de poings et d'humiliation, après s'être mis sa presque famille entière à dos en accusant son géniteur de ce que d'aucuns qualifieront de lubies et de "prêt-à-tout-pour-se-faire-remarquer", on assiste, au travers de La Mort de Santini, à un inconcevable rapprochement entre le père et le fils et Pat Conroy qui, pour de mystérieuses raisons, n'a jamais coupé les ponts avec ce diable de père, va découvrir – à travers les terribles épreuves de la mort de la mère puis du frère mentalement plus abîmé que les autres – un homme drôle et sensible. Quelle surprise, après tous ces écrits sur ce Marine froid et sans coeur d'assister à ces scènes où Don Conroy, à la vue de tous, craque, pleure, gémit, sanglote... On connaissait l'homme dur du Grand Santini et de Saison Noire mais pour la première fois, on découvre un individu loin d'être dénué de toute empathie, frôlant presque la sympathie même parfois.



La Mort de Santini est un livre important pour ceux qui s'intéressent à l'oeuvre et à la vie de cet écrivain talentueux. De sa belle plume Sudiste, Pat Conroy éclaire d'un jour nouveau ses ouvrages précédents, fait la paix avec sa Némésis et avec sa vie sans chichis ni faux-semblants car cette fois Don Conroy s’appellera Don Conroy et pour son ultime opus sur cette relation destructrice, Pat Conroy fait le choix de l'autobiographie pure, plus rien de fictionnel, uniquement des faits, des ressentis, des larmes, des peines, des douleurs, et parfois, malgré tout, du bonheur et de l'amour, peu, mais comme toutes choses rares, ça n'en devient que plus sacré.



J'ai eu beau le lire le plus lentement possible vu qu'on ne sait pas quand ni même si on reverra un nouveau Pat Conroy un jour (oui, j'avais déjà dit ça sur Saison Noire, c'est dire à quel point la sortie de La Mort de Santini a été une agréable surprise, d'ailleurs un tout grand merci aux Éditions du Nouveau Pont, et à Babelio pour ce beau cadeau). Oui donc, une lecture au ralenti mais malheureusement à moins de lire en rewind, on fini toujours par arriver au bout.

Reste plus qu'à espérer qu'une maison d'édition se décide un jour à sortir "The Lords of Discipline" et "The Water is wide". Preuve avec La Mort de Santini que ce n'est pas impossible, à surveiller donc...
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Le Prince des Marées

Un livre époustouflant. Et je pourrais m'arrêter là mais je vous aime trop; mais je ne serai quand même pas trop long car, même si cette expression est éculée, ce livre se vit. Honte à moi, "Le Prince des Marées" est un cadeau que j'ai fait à ma compagne et je l'ai lu avant elle… Bref… On parlera de ma fin en enfer un autre jour.

Tom Wingo, originaire de Caroline du Sud, partage avec une psy New-yorkaise un passé familial très tourmenté afin de trouver les clés pour sauver la sœur dépressive et suicidaire du susdit Tom. Le livre opère donc de nombreux aller-retour entre le New-York d'aujourd'hui et la Caroline du Sud de la jeunesse des Wingo.

Chaque chapitre est passionnant et malgré la taille du pavé, ça se boit comme un Aquarius après l'effort; quand c'est drôle, c'est très drôle, quand c'est poignant, c'est très poignant et quand c'est noir, il n'y a vraiment aucune lumière mais le plus important c'est que c'est envoûtant de bout en bout. C'est exactement ce genre de livre qui me rend heureux d'être un lecteur assidu; "Le Prince des Marées" restera sans aucun doute comme un indéniable jalon dans ma brillante carrière de lecteur.

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Le Prince des Marées

Comme tous les grands romans il n'est pas si facile que ça de parler de celui-ci. Un roman fleuve qui se lit aisément. Un roman qui a touché un large public et je ne peux que me joindre au concert de louanges tant ce roman devient addictif. Je me retiendrai de tout résumé même synthétique tant on est pris dans les rets d'une intrigue protéiforme.

Un roman que l'on peut aimer pour des raisons évidentes :

Un roman sur le Sud. C'est de ce point de vue un grand roman du Sud comme le proclame crânement le bandeau de couverture. La Caroline du Sud est un état conservateur, un véritable cliché sudiste. Ici c'est le substrat fondamental mêlant basses terres et eaux dans les vastes étendues et dédales d'îles et et de marais. Un substrat où la famille Wingo a ses racines ;

Une histoire familiale hors de l'ordinaire, des grands-parents fantasques, deux parents monstres d'égoïsme ; 3 enfants élevés dans la violence, la peur et le merveilleux ;

Un récit ponctué de savoureux épisodes totalement improbables  :du sauvetage du marsouin Snow des griffes des parcs animaliers de Floride à la chevauchée en ski nautique de l'aïeul, ou la passe d'armes oratoire à fleurets non mouchetés entre le brillant violoniste new-yorkais et le pauvre plouc de Caroline du Sud par exemple ;

Un roman sociétal sur les années 50 et 60 chez des petits blancs, des pêcheurs de crevettes, des femmes au foyer, des vendeurs de bible ou des joueurs de football américain ;

Un roman sur les traumatismes familiaux sudistes opposés à une parole libérée dans le New York, des années soixante.

C'est tout cela. C'est aussi bien autre chose

L'auteur ne manque pas d'humour et se livre à une partie de billard à trois bandes. Il part d' une substitution. Savannah s'est ouvert les veines à New York. Son frère jumeau, Tom, se rend sur place, occupe son appartement, rencontre l'analyste de sa soeur, et c'est lui qui va convoquer le passé familial et les racines sudistes. C'est lui, le narrateur, qui va au final devenir objet d'analyse.

On chemine avec Tom, le narrateur, un homme dépressif aimant le football américain et la bonne cuisine, toujours prêt à dégainer son humour à deux balles en guise de parade.

Le roman est réussi car il ne donne pas d'explication définitive. Il dénonce des non-dits et met des mots sur des drames refoulés. Il déploie toute une palette contrastée sans décider vraiment où il faut se situer, où se trouve la bonne voie. Jusqu'au dernier mot l'ambiguïté est présente sur les choix que nous faisons, que nous devons faire, sur les accommodements nécessaires. En ce sens c'est un grand roman qui ouvre les possibilités plus qu'il ne les ferme.
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Le Prince des Marées

Pour aider la thérapeute de sa soeur jumelle Savannah, suite à sa dernière et tragique tentative de suicide, Tom Wingo, originaire de Colleton, Caroline du Sud, accepte de passer un été à New York et entreprend de raconter petit à petit à Susan Lowenstein son enfance avec Savannah et leur frère aîné, Luke. On comprend très vite que Luke est décédé peu de temps auparavant et que leur enfance est marquée par un terrible secret, mais il faudra du temps et beaucoup de souffrance à Tom pour dévoiler ces deux drames. Les trois enfants ont vécu une enfance à la fois lumineuse et affreuse dans cette petite ville du Sud : vivre sur une île au milieu des marécages qu’ils connaissent par coeur, communier à la nature, s’initier à la pêche à la crevette sur le bateau paternel, s’enchanter des histoires maternelles… le côté idyllique de cette enfance marquée aussi par la violence imprévisible du père et par les rêves insatisfaits de la mère qui, toujours, préfère enfouir les mauvais souvenirs plutôt que d’affronter la réalité. Un mélange toxique qui influencera à jamais les trois enfants. Ajoutez à cela des grands-parents « fantaisistes » et authentiques, l’ambiance d’une petite ville du Sud encore marquée par le racisme et les préjugés de classe, des personnages pittoresques et les aller et retours entre passé et présent, entre la petite cité sudiste et la grande ville de New York et vous obtenez une histoire passionnante, un grand roman où le récit des drames du passé nourrira le chemin de guérison de Tom et, espérons-le, de sa soeur.



L’auteur a créé des personnages mal adaptés à leur vie d’adultes tant leur enfance et leur jeunesse les ont marqués. En racontant leur histoire du point de vue de Tom, il en fait des personnes attachantes, terriblement émouvantes. Ce pavé de plus de mille pages demande certes un peu de temps mais il se dévore. Des pages tragiques côtoient des épisodes comiques, l’ironie permet de conjurer le noir et offre au lecteur une histoire fine et solide et des émotions hautes en couleur. J’ai conscience que mon billet est bien trop court pour rendre honneur à toutes les richesses de ce bouquin. Il faut le lire et s’en imprégner pour les découvrir.
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Le Prince des Marées

Je tiens tout d'abord à remercier la personne qui m'a offert ce livre. Elle m'avait prévenu que c'était un roman incontournable. Je confirme. Certes, le chef-d'œuvre des uns, n'est pas nécessairement celui des autres, mais de mon point de vue, ce livre fait partie de ceux qui, après les avoir refermés, on se sent un peu plus humain. Le pitch est simple — même s'il ne sert à rien de résumer les 1070 pages : Tom Wingo (le narrateur), quitte sa Caroline du Sud pour se rendre à New York (Ville qu'il déteste) car sa sœur (Savannah) a tenté de mettre fin à ses jours. Il passe son temps avec la psy de sa sœur pour essayer de recoller les morceaux. Cette fresque familiale embrasse le passé de chaque personnage, tour à tour truculent, cruel, manipulateur, névrosé, héroïque, de la famille Wingo, mais aussi de bien d'autres. Alors que la platitude rance guette ce genre de roman rongé par le "c'était mieux avant", cette nostalgie d'une enfance fracassée, violente et néanmoins lumineuse sur certains aspects ; est rehaussée par un narrateur au phrasé ironique, cynique et sarcastique à souhait (oui, les trois en un !), transformant toute forme d'expression des sentiments, soit en une pochade provocatrice, soit en un cri du cœur des plus juste. La poésie ne quitte jamais le propos. Savannah est une poétesse reconnue. Sa plume hante les descriptions et petits instants suspendus. La puissance de cette histoire réside également dans le fait qu'elle démonte, décode et dézingue des thématiques fondamentales, telles que le sexisme, le racisme, les violences conjugales, le rapport aux maladies mentales, le mensonge, la soif de pouvoir, le capitalisme détruisant tout sur son passage. Chaque sujet est traité de manière non binaire, dans une approche globale, absorbant les différents points de vue, dans un esprit qui ne cherche pas le clivage, même si les joutes verbales racontent le contraire. On ressort secoué et ému de voir à quel point la justesse des rapports humain peut être ainsi retranscrite. Certes, le côté "les feux de l'amour" m'a un peu moins parlé que le reste, mais ce dispositif nourrit la tension dramatique et justifie la longueur du chemin parcouru qui oscille entre rupture, déconstruction, explosion et reconstruction de sa propre histoire, sur de "nouvelles" bases. L'Amérique en sort ici une grande gagnante, avec son éloge des armes, de la violence et de la puissance nucléaire, même s'il faut, pour cela, raser un paysage de rêve. Je n'avais pas lu un livre aussi puissant depuis quelques mois. Je dis merci à la littérature mortellement humaniste !
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Le Prince des Marées

J'ai eu un coup de coeur pour ce livre. Pat Conroy est un auteur que je découvre, je pense que je suis passée à côté car je confondais avec Frank Conroy, écrivain également très intéressant.

Tom Wingo, quadra, apprend la nouvelle tentative de suicide de sa soeur jumelle, Savannah, poétesse rongée par la psychose. Il décide de se rendre à New York où elle travaille et de tout faire pour l'aider. Il va confier toute leur enfance à sa psy sans rien omettre à partir de leur naissance pendant la deuxième guerre mondiale.

Je n'ai pas pu lâcher ce roman une fois commencé bien qu'il fasse plus de mille pages. Les dialogues donnent le rythme, ils permettent aux différents personnages de développer leurs pensées et leurs sentiments. J'ai été sensible à la justesse des émotions.

L'enfance et ses souffrances prennent la première place. La famille Wingo, blanche et pauvre habite sur une petite île, au milieu des marais de Caroline du Sud. Tom, sa soeur et son frère ainé tentent de vivre avec leurs démons malgré les traumatismes subis dans l'enfance. « Tellement de choses sont la faute de tes parents. Où commence ta responsabilité propre ? A quel moment ta vie devient-elle ton affaire à toi ? ». La psychose de Savannah est décrite crûment, ses manifestations sont détaillées. Certains passages sont difficiles à supporter.

L'auteur croque avec justesse la société américaine d'une petite ville du Sud des États-Unis. Les parents de Tom ont tout fait pour s'élever dans la société mais les aristocrates en place dédaignent les familles modestes. Les nombreuses initiatives du père pour faire fortune, plus incongrues les unes que les autres et les essais désespérés de la mère d'intégrer la Colleton League composée des femmes des meilleures familles témoignent de leur impuissance à accéder au rêve américain.

Tom s'intègre à l'université grâce au football américain dont les valeurs et les règles sont expliquées avec précision, ce qui donne plus de consistance et de réalisme à sa passion (ce ne sont pas les pages que j'ai préférées…). Il se positionnera par rapport au racisme fortement présent en Caroline du Sud au moment de l'inscription du seul étudiant noir.

Ce n'est certainement pas un feelgood book car il est imprégné d'une certaine noirceur mais paradoxalement l'humour est souvent présent. Nous parlons plutôt d'humour noir quand Tom l'utilise dans des situations délicates. Cependant, certains passages sont vraiment hilarants. Je retiendrai le cas du grand-père paternel qui va au bout de ses idées. Il avait reçu la révélation de Dieu et taillait la route en vendant des bibles. Son chemin de croix à soixante ans avec une croix sur roulettes qu'il a bricolée lui-même restera un des passages les plus drôles. Mais la grand-mère n'est pas en reste, certaines scènes sont vraiment cocasses.

Savannah est une féministe engagée, même de façon parfois caricaturale quand elle assiste à la soirée organisée par « les Femmes Unies pour l'Écrasement Définitif du Pénis ». Inutile de dire que ses frères se sentent comme des chiens dans un jeu de quilles quand ils viennent assister à ces soirées où ils représentent les parfaits machos sudistes dans le milieu féministe de New York dans les années 70. Plusieurs passages retracent l'évolution compliquée de Tom qui souhaite rejoindre la cause des femmes.

Voici quelques sujets parmi bien d'autres que l'on découvre en avalant ce pavé avec délectation.

Et pour finir, un clin d'oeil à tous les lecteurs passionnés : « Les gens qui aiment lire sont toujours un peu barjots…Savannah est la preuve vivante qu'écrire de la poésie et lire des bouquins, ça démolit le cerveau. »

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Charleston sud

Titre : Charleston sud

Auteur : Pat Conroy

Editeur : Albin Michel

Année : 2019

Résumé : Léo King, dit le crapaud, est un adolescent secret et introverti. Traumatisé par le suicide de son jeune frère Steve, promis à un superbe avenir, Léo traîne son spleen dans la superbe ville de Charleston en Caroline du Sud. L'été de ses 18 ans, Léo va faire des rencontres qui vont le bouleverser et décideront de sa future vie d'homme.

Mon humble avis : Pat Conroy fut l'un de mes auteurs favoris. Romancier des états du sud, auteur du prince des marées et du grand Santini, je tiens cet écrivain comme l'un des plus brillants de sa génération. Conroy, disparu en 2016, laissa derrière lui une oeuvre attachante, souvent autobiographique et de grandes sagas familiales remarquables. Il me reste très peu de bouquins de cet auteur à découvrir, Charleston sud faisait partie de ceux-là et même s'il n'a pas tenu toutes ses promesses, je vais tenter de vous expliquer pourquoi il faut impérativement découvrir l'oeuvre de ce cher vieux Pat. Lire Conroy c'est d'abord découvrir une région : le sud des USA avec ses marais, ses deltas et sa végétation luxuriante. C'est aussi partir à la rencontre d'êtres humains marqués par l'histoire de cette terre, par son âpreté, mais aussi par la religion et le racisme. La Caroline du sud, comme sa voisine la Géorgie ou l'Alabama, fait partie de la bible belt, ces états américains marqués par un conservatisme extrême et une franche religiosité. Conroy n'épargne rien à ses lecteurs de cette mentalité rétrograde, ses personnages sont souvent empreints de principes chrétiens et la question du racisme y est prégnante. Conroy est un auteur du sud et il le revendique, ses écrits abordent des sujets  comme le sacrifice, la réussite par l'effort, la famille et la bonté. Dans ce Charleston Sud, il ponctue son texte de thématiques plus actuelles, comme l'épidémie de sida ou encore les dégâts causés par la célébrité. Vous l'aurez sans doute compris ce pavé retrace la vie d'un homme, mais aussi celle d'une génération tiraillée entre la tradition et le modernisme, entre un conservatisme hérité et un fort besoin d'émancipation. Une fois de plus avec Conroy, nous retrouvons cet humour, ce détachement ironique face à des situations dramatiques, cette légèreté feinte. Nous retrouvons également ces amitiés qui traversent le temps et même si le trait m'a paru souvent très très épais dans cet opus, certaines scènes sont d'une beauté à couper le souffle. Reste, et je me dois d'en parler, une intrigue policière à la limite du risible, des dialogues ampoulés, un style grandiloquent qui m'ont plutôt déçu, même si j'ai du mal à l'admettre. Charleston sud n'est pas le meilleur des Conroy, loin s'en faut, mais pour quelques instants magiques, pour l'ambiance, pour l'odeur des magnolias et pour des baignades au clair de lune, il mérite d'être lu.

J'achète ? : Soyons clair ce roman n'est malheureusement pas à la hauteur du talent de Conroy. Trop d'invraisemblances, de dialogues agaçants, de personnages caricaturaux et même si les premières pages m'ont donné à espérer, Charleston Sud n'atteint jamais les sommets d'autres romans de Conroy tels que le prince des marées ou le grand Santini. Rendez-vous manqué, à mon grand regret.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Le Prince des Marées

Il est des romans que l'on ouvre et dont la lecture des premières lignes nous fait comprendre que l'on s'engage dans un fabuleux voyage, mais qui ne nous laissera pas indemne.

Le Prince des marées est l'un de ces romans. C'est un chef d'œuvre.

J'ai trouvé l'écriture de Pat Conroy parfaite, époustouflante. Le récit est profond, bien construit, en toute simplicité et avec tellement de beauté ! Les descriptions des paysages de la Caroline du sud sont une véritable hymne à la nature.

L'auteur réussit à nous faire passer par toutes les émotions: du rire aux larmes, de la beauté à l'horreur, de la plénitude à la terreur.

L'histoire de cette famille est passionnante, bouleversante.

Ce roman m'a chavirée…tel un crevettier pris dans les marées…

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Le prince des marées de Pat Conroy

Qui est l'aîné des enfants Wingo?

Tom
Luke
Savannah
Ce sont des triplés

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