AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Lucie Thomas (Traducteur)Aurélien Sauvageot (Préfacier, etc.)
EAN : 9782070393756
224 pages
Gallimard (06/09/1995)
3.63/5   46 notes
Résumé :
Un inconnu vint à la ferme.
Et la vie de quatre personnes s'en trouva bouleversée. Celle de l'inconnu lui-même, Aaltonen, parce qu'il y trouva gîte et couvert alors qu'il s'était enfui de chez lui. De la femme et de son vieil oncle, Hermanni, parce qu'ils se sentirent soudain moins seuls.
Du mari dément, Alfred, parce qu'un étranger venait mettre en danger le très fragile équilibre qu'il avait atteint.

Dès les premières lignes, le roman... >Voir plus
Que lire après Un inconnu vint à la fermeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 46 notes
5
5 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
1 avis
Effectivement,je connaissais cet écrivain Finlandais pour avoir lu étant plus jeune : Sinouhé l'Égyptien.
Mais la ,j'ai découvert une pépite, c'est d'ailleurs la parution de ce roman qui le fit connaître et reconnaître comme un des plus grands écrivains Finlandais.
A la lecture de ce roman ,je n'ai pu m'empêcher de penser au film " Regain" de M.Pagnol d'après le roman de Jean Giono.
C'est d'une richesse poétique incroyable,et je pense que la traduction n'a pas du être facile ,grand coup de chapeau à : Lucie Thomas.
Le retour à la vie,grâce à la terre.
Dans cette ferme en très mauvais état vit un couple dont le mari à des crises de folie et passe ses journées enfermé dans sa chambre.Par orgueil et par dépit, face à cette situation désespérée, sa femme " se tue " au travail.et l'oncle ,troisième personnage donne tout ce qu'il peut malgré son âge avancé ,mais il est en symbiose avec la nature et ses conseils sont précieux.
Un jour arrive un étranger il a vu l'annonce que la femme à passée et se présente pour le travail requis: valet de ferme.
Et là, j'ai revu le film : Regain de M.Pagnol sauf que la fin est totalement différente.
On va assister à la renaissance de deux êtres cabossés, détruits par la vie ,et qui au contact de la terre vont faire ressurgir des sentiments qui étaient profondément enfouis en eux,et qui vont à nouveau sourire ,mais hélas........, à vous decouvrir le drame qui se profile à l'horizon.
Un magnifique roman ,d'une autre époque certes,mais de la vraie littérature. ⭐⭐⭐⭐⭐

Commenter  J’apprécie          111
Voilà un roman dont l'intrigue n'a rien de vraiment original, ni de réellement palpitant dans le sens où on s'attend assez à la chronologie des événements. Finalement l'intérêt de ce roman réside dans la style d'écriture de l'auteur. Car c'est très bien écrit, même si les descriptions des visages et des mimiques m'ont au départ un peu agacée, comme si cela alourdissait le style et rendait l'intrigue encore plus lente.

Au final il ne se passe pas grand chose dans cette histoire, un inconnu arrive à la ferme, il dit s'appeler Aaltonen et vient faire le valet pour un travail saisonnier. Il découvre un couple: une femme qui tient la maison et les terres, et son mari alcoolique, impotent et ignoré de tous, et un vieil homme qui semble être arrivé là par hasard et travaille également à la ferme. Seul le nom du vieillard nous est donné, les autres personnages sont nommés "la femme", et "l'homme de la chambre", ou "le mari" ou simplement "l'homme". Il y a là une grande misère, et une dose incommensurable de solitude.
Et pourtant l'histoire est intéressante, les personnages se dévoilent tout doucement, au fil des dialogues très épisodiques, pour ne pas dire rares. On a là un portrait de la Finlande des années 40, dans cette intrigue à huis clos, de la misère sociale et culturelle aussi, mais sans pathos, sans pitié, sans jugement.

Une finalement belle lecture, et un roman somme toute bien étonnant.
Commenter  J’apprécie          80
Le thème : La ferme est un peu à l'écart du village et elle n'est pas bien riche. Elle est tenue par la femme, un viel homme et un vieux cheval, car le mari demi-normal est perdu dans ses rêves et ses illusions orgueilleuses. Quand un inconnu vient à la ferme et demande à se faire embaucher comme homme à tout faire, elle accepte. L'inconnu de révèle bien utile et la vie s'organise entre ces gens assez taiseux. L'inconnu a un corps vigoureux dont on voit jouer les muscles quand il est torse nu. La ferme survit mieux grâce à son activité.

J'ai apprécié : Ce roman fait vivre la vie de gens modestes qui doivent resoudre leurs difficultés et qui trouvent une aide, ou plutôt un aide. Que ce soit dans une ferme est important : il faut préparer les champs pour les prochaines semailles, réparer les écuries, récolter à la belle saison. Que ça se passe en Finlande ou ailleurs n'a pas d'importance.

J'ai moins apprécié : Ce livre m'avait été présenté comme un roman clé d'un auteur célèbre. le roman n'est pas mal ecrit, mais il est écrit (ou traduit) de façon assez plate, sans relief : on trouve moins de plaisir de la langue dans ce roman que dans une seule page de beaucoup d'autres romans, par exemple le roman le fils de l'homme de Jean-Baptiste del Amo, ou Là-haut de Pierre Schoendorfer, ou le serpent majuscule de Pierre Lemaître, dont certains diraient que ce n'est qu'un polar.
De plus le roman est trop prévisible : chaque lecteur perçoit vite que cet homme vigoureux souvent torse nu dont on admire les muscles deviendra vraiment un homme à tout faire et que ça peut créer des problèmes.
L'aspect physique et le comportement du mari sont des caricatures : Mika Waltari lui donne même des lèvres tombantes et baveuses comme celles du Sagouin de François Mauriac.
Commenter  J’apprécie          00
Ce qui s'est dit :
"L'année 1937 révèle l'immense talent de Waltari à l'Europe entière. Il remporte un concours avec " L'inconnu vint à la ferme ". le livre est traduit dans dix-sept langues. Sa carrière littéraire est lancée."
Ce que je peux en dire :
Une plongée radicale dans la Finlande rurale des années 30. Nous essayons de nous faire tout petit pour comprendre la mentalité, les coutumes et les us de ces agriculteurs.
Leur vision de la ville :
"Marcher dans une rue fatiguerait mes pieds. Les lumières me brûleraient les yeux. La ville est mauvaise, la ville est fausse. Elle rend l'homme vide et inquiet, elle rend l'homme faux"
Et celle de l'industrialisation vue comme satan :
"L'usine aussi est mauvaise. Quand on y a fait huit heures de travail et qu'en sortant on regarde ses mains, on se demande si finalement on a fait quelque chose."
Nous vivons quelques temps avec ces gens qui ont un lourd passé dans une province reculée loin de tout.
Tout comme eux, on voudrait croire que tout n'est pas déjà écrit, que le bonheur est possible, qu'enfin la vie va leur sourire mais on se doute bien que c'est trop beau, que le malheur est toujours présent dans la logique désespérante des préjugés, de l'ignorance, de la misère,...
La Finlande de cette époque était bien loin du mirage qu'elle nous semble être aujourd'hui.
Le preuve qu'il faut toujours garder espoir !
Commenter  J’apprécie          50


Dans une ferme isolée de la Finlande, vivent une femme , son mari et un vieil homme employé et attaché à la ferme depuis bien longtemps. Un soir ...un inconnu arrive ! Il se propose pour la place d'ouvrier agricole. La ferme est pauvre, mal entretenue et peu rentable . Il manque un travail efficace, celui qui devrait être dévolu au mari mais celui-ci est un individu faible, à l'équilibre psychique précaire. La femme porte donc , seule sur ses épaules, la ferme et la honte. Honte de son mari, honte de ses erreurs, honte de la pauvreté , honte du regard que l'on pourrait porter sur elle. Elle s'est drapée dans une froideur et une dureté qui lui permette de tenir debout, de se lever chaque jour et de vivre malgré tout ,raide et fière elle se tient debout. Aaltonen, l'ouvrier va réveiller la ferme, la soigner et apporter des perspectives de récoltes heureuses.

Entre la femme et Aaltonen, quelque chose se passe , l'éveil très lent des sens et de l'amour. le temps d'une saison l'espoir est là . Ces deux là, que la vie n'a pas bien traité, s'offrent une parenthèse enchantée, tendre et émouvante.

C'est un très beau texte, une histoire très pudique et pourtant passionnée , une ode au travail du paysan et à la terre, un roman ne se lâche pas , emportant son lecteur dans les pas pesants et lents du paysan.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les glaces étaient fondues.Dans la cour ,la terre verdissait faiblement,les pins sur les rochers passaient au vert bleuâtre etcommençaient à vivre.Le vieux fermier,le soir, ramait dans sa barque à fond plat.Il posait des nasses à l'entrée du ruisseau qui sortait de l'étang. Ce ruisseau devenu impétueux et abondant descendait vers le fleuve le long de son lit creusé dans la pente rocheuse ,comme un petit rapide puissant.On disait qu'il était complètement à sec quand arrivait la fin de l'été ;maintenant, il roulait une eau vive devant l'étuve et ses sombres sapins ,à travers un petit pâturage et un champ de seigle en herbe.(Page 60)

Dans le ciel ,les nuages bordés d'argent brillaient,les soucis d'eau se dressaient comme des flammes jaune doré sur le bord du ruisseau et la vieille terre qu'effleuraient les ombres muettes des nuages était pleine de vent et de soleil.La jachère se retournait en tranches brunes et puissantes sous le soc de la charrue que l'usure avait rendu brillant .
C'était le moment de planter les pommes de terre et la robuste vieille jument aux muscles épais tirait la charrue et ses veines saillaient sous son poil lisse et blanc.( Page 103).

Mais de nouveau,les jours glissèrent comme s'il ne s'était rien passé. La pluie arrosa la terre,l'herbe devenue haute et mouillée empêtrait, près du puits,les pieds nus,l'humidité frisait les cheveux blonds et les rendait luisants, de sombres nuages balayaient le ciel,l'air s'obscurcissait entre les rochers ,les éclairs étincelaient ,terrifiants et de rocher en rocher roulait le grondement sourd du tonnerre.Flanc contre flanc ,les vaches se serraient à l'abri des grands arbres,l'eau bouillonnante creusait de rigoles sinueuses le sentier pierreux de la pente.Les touffes de raves élevaient leur vert sombre ,les feuilles des pommes de terre brillaient à nouveau au jour chaud et le seigle jaunissait dans les champs ensoleillés sur le penchant de la colline.(Page 164).
Commenter  J’apprécie          20
Un inconnu vint à la ferme un jour de printemps, au coucher du soleil.
Il avait déjà marché longtemps ,lorsqu'il prit enfin le chemin de traverse qui partait du village.Le clair soleil avait ramolli le sol,mais au moment du crépuscule le froid faisait de nouveau craquer les pas,quand le sentier conduisait dans l'ombre des sombres sapins et le long de la muraille rocheuse qui flamboyait sous la lumière du soleil couchant.( Page 15).
Commenter  J’apprécie          51
Elle avait depuis quelque temps déjà négligé son corps, elle ne lui donnait que les soins les plus nécessaires, parfois même, à dessein, elle le rendait déplaisant à voir, pour choisir entre deux maux le moindre. Car de jour en jour, de semaine en semaine, d'année en année, elle s'était lassée des refus, des prières et des sacrifices qui n'avaient servi à rien, et elle commençait à chercher des moyens plus efficaces que les mots.
Commenter  J’apprécie          50
Le soleil matinal se faisait de plus en plus chaud en ce premier matin où il croyait commencer une vie nouvelle. La pâleur et le rouge délicat du ciel se fondaient pour produire le bleu profond du ciel printanier ; de la terre une vapeur légère commençait à monter, et la glace bleue de l'étroite rivière se crevassait. Aaltonen but son café à la solide table de la salle, il mordit le pain dur de ses fortes dents, et sentit, sur le pain, le goût de la margarine. Puis la femme lui montra les dépendances, l'écurie, la grange et la porcherie sous le même toit. Aaltonen, les années passées, s'était habitué à d'autres conditions d'existence, à des conditions meilleures peut-être, et son regard n'était plus aussi habitué qu'autrefois à juger et évaluer les points faibles d'une ferme. Pourtant, son oeil non exercé vit que celle-ci, mal entretenue, suivait doucement le chemin qui mène à la ruine.
Commenter  J’apprécie          10
Mon défunt oncle Joose m'a dit un jour que la haine unit les hommes plus fortement et plus étroitement que l'amour.
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Mika Waltari (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mika Waltari
Payot - Marque Page - Mika Waltari - Ce genre de choses n'arrive jamais
Dans la catégorie : Littérature hongroiseVoir plus
>Littérature des autres langues>Littératures ouralo-altaïque, paléosibériennes, finno-ougriennes (hongroise, finnoise), dravidiennes>Littérature hongroise (84)
autres livres classés : littérature finlandaiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (81) Voir plus



Quiz Voir plus

Etes-vous incollable sur la littérature scandinave ?

Qui est l'auteur du roman "Bruits du cœur" ?

Herbjørg Wassmo
Jens Christian Grondhal
Sofi Oksanen
Jostein Gaarder

15 questions
149 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature scandinaveCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..