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EAN : 9782742731312
131 pages
Actes Sud (09/01/2001)
3.4/5   35 notes
Résumé :
Pressé par ses amis de décrire ses impressions de voyage lors de sa première visite à l'étranger, en 1862, Fedor Dostoïevski répond par une fiction : entre observations, invocations, jugements, invectives, esquisses, croquis ou commentaires, l'écrivain élabore une typo-logie plus mentale que réelle de l'Occident, dont il ressort essentiellement que sa beauté et son élégance sont les cache-misère de la prostitution enfantine et d'une pauvreté endémique.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Après avoir lu l'Idiot, j'avais envie de poursuivre avec une lecture de Dostoïevski, mais plus légère, plus courte.

La lecture de ses notes d'hiver sur impressions d'été m'ont laissée quelque peu perplexe par moment : les passages sont très inégaux, et les premiers chapitres sont laborieux, comme le signale d'ailleurs le narrateur "forcé" par ses amis à décrire son voyage en Europe.

Après une sorte de faux démarrage, les villes européennes défilent : Berlin, Paris, Londres, toute reliées par le train, nouveau moyen de transport qui semble fasciner l'auteur (et que l'on retrouve d'ailleurs dans l'Idiot et dans Dernières miniatures). Les rencontres qu'il provoque servent Dostoïevski, qui s'empresse de comparer les voyageurs d'après leurs nationalités : Russes, Anglais et Français, les deux derniers n'ayant que rarement le beau rôle.

Une fois cette nouvelle introduction passée, l'on découvre par les yeux de l'auteur Londres et Paris : la première par ses bas-fonds et l'extrême misère des ouvriers alcooliques et violent, dont femmes et enfants se prostituent, la seconde par les pérégrinations de Dostoïevski autour du Palais Royal, en observant avec minuties les moeurs bourgeoise du bribri et de sa mabiche, dont le seul idéal est désormais l'accumulation de richesses. On ne peut manquer de songer à Balzac, et on se demande parfois si le narrateur ne cherche pas à confirmer ses impressions de lectures passées plutôt qu'à vraiment s'imprégner de ce qui l'entoure. Certaines descriptions sont tordantes, d'autres plus politiques, à l'image de son argumentation sur le socialisme français.

Finalement, les "études" de Londres et Paris sauvent les deux premiers chapitres plutôt malheureux, et fournissent une intéressante opinion d'un voyageur russe ignorant tout de l'Europe vécue jusque-là, mais la connaissant intimement par ses lectures De Balzac et de Dickens, pour ne citer que ceux-là !
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Finalement un raté ? Je ne sais pas, j'ai survolé ces deux cent pages et quelques comme un oiseau survolant la mer sans jamais s'y frotter. Dostoievski nous parle de ses questionnements, ses réflexions sans jamais nous en expliquer l'origine , on a l'impression d'être immergé dans un cerveau qu'on ne comprend pas et qu'on ne nous laisse pas comprendre. C'est dommage, on ne demande que ça.
Peut être, est-ce moi qui n'est pas fait l'effort nécessaire ?
C'est possible, une relecture s'impose.
Lisez le et voyez si l'eau n'est pas trop froide pour vous.
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En 1862, Dostoïevski découvre l'Occident à l'occasion de son premier voyage à l'étranger et il fait part de ses impressions à ses amis sous la forme d'une fiction. En deux mois et demi, il traverse l'Allemagne, la France, l'Angleterre, la Suisse, l'Italie, l'Autriche. A Londres, il visite le palais de Cristal, énorme bâtiment construit à l'occasion de l'exposition universelle de 1851. Cette découverte le sidère à tel point qu'il ne peut s'empêcher d'y voir l'oeuvre du diable.

Dans ce court livre, on retrouve la veine satirique de l'auteur des Démons.
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Malgré le titre qui pourrait laisser croire qu'il s'agit d'un récit de vacance il s'agit là plus d'une critique du bourgeois français (une légère critique de l'Angleterre aussi). C'est assez acide mais étant assez d'accord avec son analyse j'ai beaucoup aimé. Il critique également notre fameux "Liberté Égalité Fraternité". Une oeuvre de Dostoïevski différente de ses romans.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La liberté égale pour tous de faire tout ce qui leur plaît dans les limite de la loi. Quand donc peut-on faire tout ce qu'on veut ? Quand on a un million. La liberté donne-t-elle un million à chacun ? Non.
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En général, le bourgeois, se retirant des affaires, aime à acheter une terre, n'importe où, et avoir sa maison à lui, avec son jardin, sa palissade, ses poulets et sa vache.
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Enfin, puisque le mariage est essentiellement une alliance de capitaux et que les penchants mutuels sont un souci fort secondaire, le bribri, lui aussi, de temps en temps, est prêt à aller voir ailleurs que sa mabiche.
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Ce ruban est monstrueux. Celui qui le porte en est si fier qu'il est presque impossible de le croiser, impossible d'être dans le même wagon que lui, d'être à côté de lui au théâtre, ou de le rencontrer au restaurant.
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[...] prononça fortement un Français à l'air aussi avenant qu'imposant, d'une trentaine d'années, et qui portait sur le visage cette noblesse si extraordinaire qu'elle en devient insolente et qui frappe si fort à voir la figure de tous les Français.
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