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sur 12216 notes
Mohammed est un enfant de pute. C'est tout ce qu'il sait sur sa mère.

Sur lui-même, il sait aussi qu'il est musulman et arabe... c'est tout. A peine s'il connait son âge.

Dans la pension de Madame Rosa, elle aussi une ancienne pute, entouré d'autres enfants de p...(bon enfin, vous avez compris...) il vit sa routine et grandit doucement dans ce quartier de Belleville.

Mais Madame Rosa, elle a plus toute sa tête... et elle commence à être vraiment très fatiguée, au point de ne bientôt plus pouvoir monter les six étages jusqu'à son appartement.

A mon avis :
L'écriture enfantine et naïve, mêlant fautes de syntaxe et d'orthographe, avec laquelle Romain Gary nous expose le récit de ce roman est plus fatigante et déroutante qu'autre chose.

Impossible de lire ce livre d'une traite... il m'a fallut faire de nombreuses pauses tout au long de cette épreuve, alors que par moment le bouquin me tombait également des mains.

Parfois, mais parfois seulement, on y trouve un jeu de mot qui peut faire sourire le lecteur, mais franchement ça casse pas trois pattes à un canard.

La mort lente de cette vieille prostituée juive qui recueille des enfants de putes de tous horizons ne m'a pas convaincu.

Si certains thèmes sont abordés, tels que la pauvreté, la Shoah, la maladie, la mort, la différence... ils ne sont néanmoins qu'à peine survolés, toujours avec ce regard enfantin et souvent ambigu (voire malsain) dans le propos.

Certes, on pourrait trouver ce garçon attachant et son amour pour cette femme qui lui sert de mère touchant... mais tout cela me parait bien insuffisant pour donner à ce roman le prix Goncourt qu'il a obtenu en 1975 (je ne vous ferai pas l'affront de vous rappeler qu'il s'agit du second prix Goncourt obtenu par Romain Gary sous le pseudonyme cette fois d'Emile Ajar).

Cela confirme mon avis sur ces prix littéraires qui sont attribués pour d'obscures raisons par une élite intellectuelle sans plus d'explication.

Et bien de mon point de vue, ça ne vaut pas un prix.

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La Vie devant soi, encore une merveille de ce facétieux Romain Gary déguisé en Emile Ajar...
Momo est un enfant arabe élevé dans une HLM de la banlieue parisienne par Madame Rosa, une mémé juive. Sur cette idée à la fois simple et incongrue, l'auteur bâtit une galerie de personnages truculents, hauts en couleurs, et le terme est à dessein : cohabitent dans ce presque huit-clos, jamais étouffant grâce à la fraîcheur du gamin, des arabes, des juifs, des noirs, et quelques blancs...

Momo a eu un père dérangé (qui a tué sa femme), et se retrouve sous l'aile protectrice de Madame Rosa, survivante des persécutions nazies et ancienne pute, grosse, vieille, malade. Il découvre la vie, dans des conditions souvent très dures (il traîne, il vole) avec une désespérance teintée d'humour, de philosophie, de méchanceté comme peuvent en être capable les gosses mais aussi d'une profonde humanité, momo étant très attaché à cette mère adoptive dont l'état de santé et le physique se dégradent inexorablement...

Une nouvelle fois, avec Romain Gary, je suis tenté d'employer bien des superlatifs, mais je ne suis absolument pas objectif, tellement conquis d'avance.
Ce livre est un témoignage des années 70, période miraculeuse d'immigration acceptée et heureuse, heure de gloire des tours de banlieues, où malgré les difficultés, la pauvreté, l'obligation parfois de se prostituer pour gagner sa croûte, on rêvait de réussite, de fraternité, dans une forme d'insouciance, parce qu'on avait la vie devant soi...En ce temps vivaient encore beaucoup de juifs marqués directement dans leur chair par les atrocités nazies...et les conflits israélo-arabes faisaient rage, avec récurrence...
Le génie de Gary est de réconcilier tout ce monde avec humanité, sans jamais céder au pathos. L'humour est incessant, c'est un festival, Momo employant des mots pour d'autres, à contresens, avec des traits d'esprit philosophiques déconcertants qui vous arrachent souvent des sourires et même des rires. Ah ! Et ses fameuses formules redondantes ! ("les femmes qui se défendent" pour parler des prostituées, et leurs "proxynètes"...)

Quelle impertinence de ton chez Gary, lui le juif qui aime tant son personnage de petit arabe qu'il peut se permettre de lui faire dire quelques horreurs sans qu'on puisse une seconde le soupçonner de racisme.

Un texte drôle, décapant et émouvant, formidablement actuel à l'heure des tensions dans la société française bigarrée et pluri-confessionnelle, exemplaire par son message de tolérance...Actuel aussi par sa problématique du droit à choisir sa propre mort, de l'euthanasie...Abordé de manière récurrente, ce sujet lié à la déchéance physique de Madame Rosa pourrait bien traduire les propres démons de l'auteur, qui se suicidera quelques années plus tard...

J'ai encore beaucoup d'oeuvres de Romain Gary à découvrir, et ma bibliothèque en est très fournie...Quels bonheurs de lectures à venir !!!

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Une vraie perle que ce roman !
Momo, jeune garçon arabe vit chez madame Rosa une juive âgée qui gagne sa vie en gardant des enfants de prostituées.
Il nous trace son histoire douloureuse d'enfant qui cherche ses racines, ses interrogations sur la vie, l'amour la mort. Se pose aussi la problématique de la fin de vie, du droit sacré des peuples à disposer d'eux mêmes.
Un petit roman plein de bons sentiments, une oeuvre jubilatoire !
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Que dire de plus de ce qui précède ? Ce juste équilibre entre la fatalité de la vie et l'humour des situations. Cette grande humanité qui transpire à chaque page, la solidarité des exclus touche inévitablement. Momo fait du mieux qu'il peut pour sauver Madame Rosa de l'hôpital et lui de l'assistance publique. Sans l'aide des voisins, ni son ingéniosité il n'y serait pas parvenu. Je dois dire que j'ai ri des situations abracadabrantes style les déménageurs aux gros bras qui font monter soit le médecin au 6ème ou encore descendre Madame Rosa. Il y a plusieurs situations de la sorte qui font sourire mais pourrait on de nos jours s'attendre à un tel dévouement pour aider son voisin ? j'en doute fort !
Une très belle leçon de vie que nous livre ici l'auteur avec ce petit garçon courageux qui a tenu la main de sa nourrice jusqu'au bout, qui prit soin de cette dame tout comme elle l'a fait pour lui. Beau et triste à la fois mais écrit avec tant de tendresse et d'humour qu'on ne peut qu'aimer ce roman.
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Beaucoup m'avaient parlé du style de Romain Gary. Alors je ne m'attendais pas à ça: un narrateur peu éduqué, un narrateur qui est un enfant, et donc un parler d'enfant avec des mots adultes qui sont semés dans tous les sens. On comprend bien sûr, et on s'amuse de ce phrasé.
Une belle histoire, qui pourrait être glauque et triste, qui m'a laissée une impression de poésie pourtant.
Beaucoup de grands thèmes abordés, et je suis sûre que ce roman a dû être étudié pour tout ça, mais c'est la vie que je veux retenir. C'est un roman paradoxal, qui parle de la vie. Et c'est beau.

Bref, une bien belle et bizarre découverte.
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Souvenir de lecture.
Momo, fils de prostituée est mis en pension chez Madame Rosa afin de ne pas finir à l'assistance publique. Madame Rosa, mère de substitution, est une femme formidable, merveilleuse que mènera Momo sur son chemin d'homme, malgré tout...
J'ai adoré ce roman écrit à hauteur d'enfant, imbibé de mots durs, grossiers, mais ô combien révélateurs d'une grande misère et emprunts d'un si grand amour. C'est qu'ils s'aiment ces deux-là, le petit arabe et la vieille juive !
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Véritable coup de coeur pour ce roman de Romain Gary (Emile Ajar). Véritable coup de coeur pour ce gamin de 10 ans – qui en a en fait 14 – pas comme les autres. La vie devant soi raconte l'histoire de Momo, petit garçon musulman, recueilli par Madame Rosa, vieille dame juive, alors qu'il n'a que trois ans, parce que sa mère « se défendait » aux Halles. le petit Momo aime énormément Madame Rosa, même si elle est « moche » et qu'elle n'a plus que 32 cheveux sur la tête. Il l'aime tellement qu'il va l'accompagner jusqu'au bout et ne la laissera pas « en baver » à l'hôpital. Car Madame Rosa « disait qu'en France on était contre la mort douce et qu'on vous forçait à vivre tant que vous étiez encore capable d'en baver ». Et autour de ces deux personnages centraux gravitent d'autres personnages hauts en couleur : Monsieur Hamil qui a « tout appris » au petit Momo et qui est fan de Victor Hugo, Madame Lola une « travestite » qui est un ancien boxeur sénégalais et qui « se défend » au bois de Boulogne, le docteur Katz, le petit Moïse, Madame Nadine et son mari le docteur Ramon, etc. Tout cela se passe à Belleville, un quartier que je connais bien, le plus souvent, au sixième étage d'un immeuble - l'étage est presque personnifié tant il est présent dans le livre et représente une grande partie des difficultés que rencontrent Madame Rosa et d'autres personnages.

La vie devant soi est un roman drôle et triste qui donne aussi matière à réflexion car nombreux sont les sujets abordés : la prostitution, les enfants des prostituées et les « proxynètes » (oui, Momo déforme beaucoup de mots), la pauvreté et l'immigration, la vieillesse, la sénilité et le « droit sacré des peuples à disposer d'eux-mêmes », la délinquance des gamins livrés à eux-mêmes, etc. Et l'on suit Momo au milieu de tout ça, Momo qui en a souvent « ralbol » et qui aimerait bien rembobiner certains événements parfois. Pour moi, La vie devant soi a été une lecture magnifique qui méritait bien sûr ses cinq étoiles ! Il ne s'agit pas là de « rumeurs d'Orléans », « comme j'ai eu l'honneur », mais bel et bien de mon ressenti sur ce sublime roman. Un excellent début avec Romain Gary/Emile Ajar !
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L'écriture est géniale: oublier les fioritures littéraires et inventer le langage parlé d'un enfant de dix ans avec intelligence et finesse. Dire crument et avec lucidité les réalités de la prostitution, de la drogue, de la shoah, du racisme ordinaire, de la déchéance physique ( stop, n'en jetez plus !); Une histoire tragique et drôle à la fois , grâce à ce style unique, enrobé dans un humour labellisé « haute qualité sociétale »
Petit extrait: Momo s'adresse au docteur Katz
… des fois ça vaut mieux d'avoir le moins de pères possibles, croyez-en ma vielle expérience et comme j'ai l'honneur, pour parler comme Monsieur Hamil, le copain de Monsieur Victor Hugo, que vous n'êtes pas sans ignorer. Et ne me regarder pas comme ça, docteur Katz, parce que je ne vais pas faire une crise de violence, je ne suis pas psychiatrique, je ne suis pas héréditaire, je ne vais pas tuer ma pute de mère parce que c'est déjà fait, Dieu ait son cul, qui a fait beaucoup de bien sur cette terre, et je vous emmerde tous, sauf Madame Rosa qui est la seule que j'ai aimé et je ne vais pas la laisser devenir champion du monde des légumes pour faire plaisir à la médecine et quand j'écrirai les misérables je vais dire tout ce que je veux sans tuer personne parce que c'est la même chose et si vous n'étiez pas un vieux youpin sans coeur mais un vrai juif avec un vrai coeur à la place de l'organe vous feriez une bonne action et vous avorteriez Madame Rosa toute de suite pour la sauver de la vie qui lui a été foutue au cul par un père qu'on connaît même pas et qui n'a même pas de visage tellement il se cache....
C'est là tout le talent de Romain Gary
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L'avortement ? C'est l'euthanasie.
Se défendre ? C'est se prostituer...

Je remercie d'emblée JacobBenayoune de m'avoir motivée à lire La vie devant soi. Je n'avais jamais lu Gary et il était temps...
Lire La vie devant soi revient à se retrouver immergé dans un monde étrange : celui de la prostitution, de l'amour et de la mort qui vient, d'un amour fou : celui d'un enfant pour celle qui l'a recueilli et élevé.
Momo est habité par la justice. Dix-ans, puis immédiatement quatorze, beau garçon, "fils de pute".

(Au docteur Katz)
"- Je ne suis pas votre enfant et je ne suis même pas un enfant du tout. Je suis un fils de pute et mon père a tué ma mère et quand on sait ça, on sait tout et on n'est plus un enfant du tout."

Momo, toujours, prendra soin de Madame Rosa jusqu'à sa mort et même au-delà.
Le portrait d'Hitler ne la fait plus réagir... Pourtant, lorsque Madame Rosa était très malheureuse, elle regardait ce portrait qui avait le pouvoir d'alléger son existence. Son passé, en tant que juive, ses souvenirs resurgissaient et s'emparaient de son esprit. Alors, le présent devenait plus vivable, acceptable. Elle pouvait l'affronter.
Souvent drôle, parfois glaçant, et toujours passionnant, ce livre porte authentiquement les vertus de l'ouverture, de la fraternité et "du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes". Ce qui implique le droit à l'euthanasie et la volonté que chacun puisse être complètement libre. Et pouvoir vivre. Ensemble.



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Un petit garçon et sa vieillle ... tante
OU
Reflets dans un mirroir.

Ce roman nous convie à voir le monde au travers des yeux d'un petit garçon, Momo. Sa maman a un métier qui rend la maternité bien difficile, et son papa étant tout bonnement inconnu, il est placé en pension chez Mme. Rosa. Mme. Rosa connait bien le problème, pour avoir jadis fait le même métier, et elle s'occupe des enfants dans le cas de Momo, en échange de quelque argent. Momo, qui ne se souvient pas de sa maman, et qui ne semble même pas avoir la notion de "père", croit que Mme.Rosa est sa bienfaitrice, qui sait, peut-être même sa mère après tout ?

Une des premières choses que Momo apprend, est que Mme.Rosa est payée pour s'occuper de lui. Il en a pleuré toute la journée ! L'amour n'existe pas ? C'est ainsi qu'il commence à découvrir le quartier de Belleville, tel que vu par Romain Gary. Beaucoup d'immigration, de la prostitution, de la drogue, de la délinquence, de la violence....Mais aussi la solidarité des sans-le-sou, des rejetés, des sans-papiers. Les mille et un trucs pour survivre. Et comme Momo est un enfant, il voit tout ceci avec humour, un peu comme si la vie, le monde, étaient des plaisanteries, noires, bien sûr, mais des blagues quand même. Tout ceci est bien rendu par l'écriture pseudo-infantile qu'adopte Romain : un français très correct mais où les figures de style se téléscopent dans un joyeux carambolage qui reflète l'esprit et le monde chaotiques de son personnage .

Un roman tendre, humoristique, original donc ? Oui, mais il y a plus. Car Momo, c'est aussi un Romain Gary qui a toujours cherché l'Amour Absolu dans un monde marqué par la promesse de l'aube, sans le trouver. Comme Momo, il est sans cesse en recherche d'attention, même prêt aux exhibitions les plus étranges pour s'en approprier quelques précieux instants. Songeons à l'occasion où, étudiant en droit, il avait photocopié et distribué à ses camarades le portrait - abominable ! - qu'une psychanalyste avait tracé de lui sur base d'un de ses premiers romans - d'ailleurs refusé par l'éditeur, qui le renvoya avec l'analyse en annexe. Complexe de castration, nécrophilie - tout ca ne lui fait pas peur, qu'on se le dise ! Au moins, ils parleront de moi.

Madame Rosa, quant à elle, se fait l'interprète des angoisses d'un Romain Gary vieillissant : il se suicidera cinq années après avoir publié " La vie devant soi". Madame Rosa devient sénile - à une vitesse record - et Romain insiste lourdement sur l'incontinence, la quasi paralysie, la démence, le délabrement physique de Mme.Rosa devenue moche, abominablement. Elle semble cumuler à elle toute seule tout ce qui peut possiblement arriver à une personne dont le système nerveux se déteriore. Romain Gary nous montre ici un crystallisé de ses angoisses. En dissimulant la pire ; celle de ne plus pouvoir être aimé, parce que moche, incapacité.

Pourtant, Mme.Rosa est aimée jusqu'à la fin, puisque Momo ne la quitte pas et la soigne. Il fait même plus que ca : mourante, il la cache dans une cave qu'elle avait aménagée en abri pour les coups durs : fauteuil, lit, des centaines de boîtes de sardines, des bidons d'eau. C'est là qu'on le trouve, finalement, aspergeant un cadavre de parfum et essayant de maquiller les tissus en décomposition.

Dans ma chronique concernant "La Promesse de l'Aube", j'avais avancé qu'un amour fusionnel unissait Romain et sa mère. le propre d'une telle relation, est qu'elle crée un être hybride, une composition des deux, un peu comme si l'on avait des jumeaux siamois. L'un vit pour l'autre et par l'autre, et réciproquement. Quand l'un des deux meurt, l'hybride meurt, lui aussi. Reste alors à savoir si ce qui a fait partie de cette union peut devenir une personne, un être autonome. Dans le cas de Romain, la réponse ne saurait être positive. Il a continué à assumer la "mission" qu'il avait recu de sa mère, maintenant défunte : devenir un guerrier victorieux, un diplomate et un artiste à succes. Il a continué à asperger le cadavre de parfums...Jusqu'à épuisement. La perspective de la vieillesse à venir lui semble avoir été trop répugnante. Ou alors il n'avait plus rien à donner: le flacon était vide. Et il est allé rejoindre celle qui l'avait enfanté. Espérant trouver la paix dans l'hybride reconstitué. Et, qui sait, l'Amour, le vrai ?
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