Surprenant, mais pas incongru,
Attachant, mais pas larmoyant,
Introspectif, mais pas nombriliste,
Ce sont des termes qui peuvent convenir aussi bien à ce livre qu'à cet auteur.
Depuis mes premières lectures de ses oeuvres, j'ai toujours été séduite par ses capacités de réflexion, son désir de nous la faire partager pour nous aider nous aussi à ne pas mourrir idiot.
Ce livre ne raconte pas la jeunesse d'un cinquantenaire, il est une étape dans sa vie, dans son parcours avec un besoin de réfléchir à ce qu'il a fait, au pourquoi l'a t il fait, pour lui même, pour se situer dans l'espace temps et laisser des clés pour ses enfants, pour ses femmes et pour nous ses lecteurs.
Jens se définit lui même comme ayant été un jeune homme doté d'un goût pour l'intellectualisation, certes nous pouvons le constater car ce livre en est l'exemple même.
C'est une étape dans son oeuvre littéraire qui fait le point sur son cheminement et ses aspirations.
Nous sommes amenés à partager quelques moments d'intimité avec ses photos.
J'ai eu l'impression d'être à côté de lui, d'ouvrir les tiroirs de sa mémoire et d'être en train de l'écouter se souvenir et aussi se comprendre pour mieux expliquer aux autres ce qui l'a poussé à écrire comme il le fait.
Merci Monsieur pour ce beau moment d'intimité.
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Pendant une réception, j'avais discuté avec une jeune femme qui, au cours de la conversation, m'avait déclaré, en passant, qu'elle était juive, mais qu'elle ne savait pratiquement rien de la religion de ses parents. La seule chose qui lui rappelait son identité, c'étaient les croix gammées qui, de temps à autre, étaient peintes sur sa boîte aux lettres.
Avec un peu de chance et de prudence, j'ai déjà couvert plus de la moitié du chemin qui conduit à ma disparition inévitable. Peut être est ce le bon moment pour me retourner et pour songer un peu à la manière dont j'ai franchi la moitié de cette première moitié.
... le jeune berger ne devient pas écrivain à cause du paysage grandiose dans lequel il travaille, mais parce que son déjeuner est emballé dans du papier journal.
Imaginer, c'est voir le monde, le voir plus nettement, en même temps que je m'imagine être un autre, ailleurs.
David Murgia - Nathalie Dessay - Laurent Stocker - Edouard Baer - Didier Besace - Lucas Belvaux - Anne-Cécile van Dalem - Robert Mcliam Wilson - Peter Heller - Vinciane Despret - Benoit Peeters - Lise Charles - Jens Christian Grondahl - Jean Luc Outers - Brice Matthieussent - Boris Lehman - Marietta Ren - Fabrice Drouelle - Hubert Antoine - Emma Jane Kirby - Manuel Rocheman - Johann Hari - Catherine Graindorge