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Pensées simples tome 2 sur 2
EAN : 9782070144754
160 pages
Gallimard (03/04/2014)
5/5   2 notes
Résumé :
La carte de l'empire est un nouveau volume de Pensées simples (le premier a été publié dans la collection "Blanche" en 2011). Les réflexions, notes de lectures, souvenirs et anecdotes qu'il rassemble au gré de trois sections pourraient passer pour disparates aux yeux d'un lecteur distrait. Un principe d'ensemble en émerge néanmoins peu à peu, qui est justement la négation de tout principe d'ensemble. Pour Macé il n'existe pas d'origine, ni de l'homme, ni des langues... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les pistes du monde.
La littérature ou la photographie puisent aux sources d'un réel inspirant et en dressent une cartographie imaginaire. Fort de pensées énoncées simplement mais reposant sur une profonde culture ancrée dans la vie, l'écrivain, photographe et poète Gérard Macé livre avec La Carte de l'empire, une suite dans la droite ligne du premier volume des Pensées simples. Passés au crible d'une critique juste, personnelle et constructive, la littérature réaliste, le plagiat, la biographie, l'allégorie… sont brièvement et intensément éclairés par un esprit en mouvement travaillant les idées dans le reposoir de la mémoire et le polissoir de la parole silencieuse.
En de brefs paragraphes intenses et légers, excitant la lecture, titillant le plaisir, Gérard Macé donne, l'air de rien, des clés, délivre des modes d'emploi, trace des pistes en combinant, en comparant diverses manières de voir et de sentir, de lire et d'interpréter : « Je cherche en zigzag, je marche en crabe à la lisière du savoir ». le lecteur, aimablement épaulé, s'enrichit à mesure de ses avancées souvent émerveillées. Proust, Sartre, La Nuit du chasseur, Karen Blixen, le carnaval de Binche, le peintre américain George Catlin, la photographie (Nadar, Walter Benjamin), la télévision (Armand Robin et La Fausse parole), les déshérités, Descartes, La Fontaine, Ozu, Montaigne et tant d'autres sujets sont approchés comme à primesaut mais dressent en sous-main une topographie mentale active et féconde. D'ailleurs, le brassage des références est tel qu'un index des noms propres figure en fin de volume pour les deux premiers tomes. Heureusement, un 3e opus prend le relais afin que la lecture enthousiasmante perdure. Quelques références bibliographiques et cinématographiques, par leur pertinence et leur valeur, finissent de combler le lecteur.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les portraits solarisés des surréalistes, le clair-obscur des studios Harcourt photographiaient la gloire, avec ses personnages qui sortaient de l’ombre ou s’apprêtaient à y retourner.
Les studios de télévision qui offrent un quart d’heure de célébrité à tout le monde ont chassé les ombres : ils éclairent d’une lumière égale et crue des individus transparents, parfaitement interchangeables. C’est la lumière avec laquelle on éclaire les cellules quand on ne veut pas que les prisonniers dorment ou pensent. (p. 37)
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Les enfants en bas âge mettent tout à la bouche quand ils découvrent le monde à travers la forme, la consistance et peut-être le goût des objets. Il semble que cette pratique disparaisse au fur et à mesure qu’apparaît le langage, grâce à un tour de passe-passe où les mots remplacent les choses. (p. 63)
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Mais on ne peut toujours pas enregistrer la naissance d’une langue. La formation est trop lente et trop incertaine et l’on met ainsi au jour une vérité qui ne concerne pas seulement les phénomènes linguistiques, une vérité presque impensable, la plus difficile à admettre pour l’esprit humain : il n’y a pas d’origine. (p. 99)
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Les sons l’emmènent au loin alors que le toucher fait de lui le prisonnier d’une réalité toujours proche. Le silence est l’horizon des aveugles. (p. 25)
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De même, il faut oublier les mots pour bien écrire, ce qui ne veut pas dire les ignorer. Mais les laisser venir au lieu de les chercher, de les choisir comme s’ils étaient posés devant soi. (p. 23)
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