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Citations de Euripide (364)


 Euripide
Qui sait si la mort n'est pas la vie et si ce n'est pas la mort ce que les hommes appellent la vie?
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Kadmos, à Penthée.
Mon fils, Tirésias avec raison t'exhorte. Reste avec nous, n'enfreins pas nos traditions. En ce moment, tu t'envoles et ta raison raisonne dans le vide. Quand bien même ce Dieu, comme tu le prétends, ne serait point, fais donc, toi, ce pieux mensonge : déclare qu'il existe, afin que Sémélé passe, aux yeux des mortels, pour la mère d'un Dieu, et que notre famille en recueille l'honneur. (330-336)

ὦ παῖ, καλῶς σοι Τειρεσίας παρῄνεσεν.
οἴκει μεθ᾽ ἡμῶν, μὴ θύραζε τῶν νόμων.
νῦν γὰρ πέτῃ τε καὶ φρονῶν οὐδὲν φρονεῖς.
κεἰ μὴ γὰρ ἔστιν ὁ θεὸς οὗτος, ὡς σὺ φῄς,
παρὰ σοὶ λεγέσθω· καὶ καταψεύδου καλῶς
ὡς ἔστι, Σεμέλη θ᾽ ἵνα δοκῇ θεὸν τεκεῖν,
ἡμῖν τε τιμὴ παντὶ τῷ γένει προσῇ.
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Le choeur.
Ô toi qui des forêts touffues fais ta demeure harmonieuse, je vais t'invoquer, toi qui chantes les plus beaux chants, oiseau mélodieux, rossignol à la voix qui pleure ! Viens donc, que ton bec fauve, lançant ses trilles, accompagne mes plaintes : je chante les peines de la malheureuse Hélène, et la peine des femmes d'Ilion, source de tant de larmes, subie sous la lance achéenne, depuis que sur sa nef barbare, courant sur la plaine écumeuse, il apporta aux Priamides ton malheureux amour, Hélène, ramenée de Lacédémone, depuis qu'il est venu, Pâris à la funeste union, escorté d'Aphrodite. (1106-1121)

Xορός

Σὲ τὰν ἐναύλοις ὑπὸ δενδροκόμοις
μουσεῖα καὶ θάκους ἐνί-
ζουσαν ἀναβοάσω,
σὲ τὰν ἀοιδοτάταν ὄρνιθα μελῳδὸν
ἀηδόνα δακρυόεσσαν,
ἔλθ' ὦ διὰ ξουθᾶν
γενύων ἐλελιζομένα
θρήνων ἐμοὶ ξυνεργός,
Ἑλένας μελέας πόνους
τὸν Ἰλιάδων τ' ἀει
δούσᾳ δακρυόεντα πόvον
Ἀχαιῶν ὑπὸ λόγχαις·
ὅτ' ἔδραμε ῥόθια πεδία βαρβάρῳ πλάτᾳ
ὅτ' ἔμολεν ἔμολε, μέλεα Πριαμίδαις ἄγων
Λακεδαίμονος ἄπο λέχεα
σέθεν, ὦ Ἑλένα, Πάρις αἰνόγαμος
πομπαῖσιν Ἀφροδίτας.
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[Retrouvailles d'Hélène et de Ménélas]
Hélène (au Choeur). Ô mes amies, ô mes amies, sur le passé nous ne gémissons plus. Non, je ne souffre plus, car je tiens, oui je tiens mon époux, l'époux qui est le mien, dont j'ai attendu, attendu tant d'années, qu'il arrive de Troie.
Ménélas. Tu me tiens, et moi de même. Et par milliers des soleils ont brillé avant que j'aie enfin compris ce qu'a fait la déesse. Mes larmes sont de joie, de plaisir plus que de peine.
Hélène. Que dire, quel mortel aurait pu l'espérer ? Je te serre sur ma poitrine, contre toute espérance.
Ménélas. Et c'est toi que j'étreins, qui passais pour avoir été dans la cité troyenne et les remparts malheureux d'Ilion. Grands dieux, comment t'a-t-on ravie à ma demeure ?

Φίλαι φίλαι, τὰ πάρος οὐκέτι
στένομεν οὐδ' ἀλγῶ.
Πόσιν ἐμὸν ἔχομεν ἔχομεν, ὃν ἔμενον
ἔμενον ἐκ Τροίας πολυετῆ μολεῖν.

Μενελέως
Ἔχεις, ἐγώ τε σέ· ἡλίους δὲ μυρίους
μόλις διελθὼν ᾐσθόμην τὰ τῆς θεοῦ.
Ἐμὰ δὲ χαρμονὰ δάκρυα· πλέον ἔχει
χάριτος ἢ λύπας.

Ἑλένη
Τί φῶ; Τίς ἂν τάδ' ἤλπισεν βροτῶν ποτε;
Ἀδόκητον ἔχω σε πρὸς στέρνοις.

Μενελέως
Κἀγὼ σὲ τὴν δοκοῦσαν Ἰδαίαν πόλιν
μολεῖν Ἰλίου τε μελέους πύργους.
Πρὸς θεῶν, δόμων πῶς τῶν ἐμῶν ἀπεστάλης;
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LYSSA (la Rage, soeur des Erinnyes).
Je viens d'un père et d'une mère de bon lignage
Etant née de la Nuit et du sang d'Ouranos ;
J'ai cette fonction : ne pas être aimée des miens,
Et je n'ai pas de plaisir à fréquenter les hommes que j'aime. (843-846)

Λύσσα
Ἐξ εὐγενοῦς μὲν πατρὸς ἔκ τε μητέρος
πέφυκα, Νυκτὸς Οὐρανοῦ τ' ἀφ' αἵματος·
τιμάς τ' ἔχω τάσδ' οὐκ ἀγασθῆναι φίλοις,
οὐδ' ἥδομαι φοιτῶσ' ἐπ' ἀνθρώπων φίλους.
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Car c'est l'adversité qui atteste le mieux les sentiments des gens d'honneur. La félicité n'a que des amis.
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Parodos, entrée du Choeur des vieillards.

Vers la haute demeure et
La couche du vieillard, ceint du bâton
Qui me soutient, je me suis levé - iê iê !
Les lamentations je les chante, comme un cygne, chenu -,
Moi, rien que mots, impression au visage nocturne
Des rêves de la nuit
Parti tremblant mais comme un brave ;
O enfants, enfants qui avez et n'avez plus de père,
O vieillard et toi, triste mère
Qui pleures
Ton époux dans l'Hadès. (Strophe 1, v. 107-117)

Χορός
Ὑ̔πώροφα μέλαθρα καὶ
γεραιὰ δέμνι', ἀμφὶ βάκτροις
ἔρεισμα θέμενος, ἐστάλην
ἰηλέμων γόων ἀοι-
δὸς ὥστε πολιὸς ὄρνις,
ἔπεα μόνον καὶ δόκη-
μα νυκτερωπὸν ἐννύχων ὀνείρων,
τρομερὰ μέν, ἀλλ' ὅμως πρόθυμ'.
Ὦ̓̂ τέκεα, τέκεα πατρὸς ἀπάτορ',
ὠ̂ γεραιὲ σύ τε τάλαινα μα̂-
τερ, ἃ τὸν Ἀίδα δόμοις
πόσιν ἀναστενάζεις.
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PHÉRÈS. — Mon fils, qui te flattes-tu de poursuivre de tes injures ? Un Lydien ou un Phrygien payé de ton argent ? Ignores-tu que je suis Thessalien, fils légitime de Thessalien et libre ? Tu pousses trop loin l'outrage, et après avoir lancé contre nous les traits d'une juvénile insolence, tu ne t'en iras pas ainsi. C'est moi qui, pour faire de toi le maître de la maison, t'ai engendré et nourri, mais mon devoir n'est pas de mourir à ta place. Les pères mourir pour les enfants ! voilà une loi que je n'ai pas reçue de mes aïeux ni de la Grèce. C'est pour toi seul, malheureux ou heureux, que tu es né ; ce que tu devais obtenir de nous, tu le possèdes. Nombreux sont tes sujets, et nombreux les arpents de terre que je te laisserai, comme je les ai reçus de mon père. En quoi donc t'ai-je fait tort ? De quoi te dépouillé-je ? Ne meurs pas plus pour ma personne que je ne fais pour la tienne. Tu as plaisir à voir le jour : et ton père, crois-tu qu'il en ait de la peine ? Ma foi, oui, je me dis qu'il est long, le temps à passer sous la terre, et que si la vie est courte, elle a pourtant sa douceur. Toi, en tout cas, sans vergogne tu t'es débattu contre la mort, et tu vis, tu as esquivé le sort fatal en faisant cette victime. Et c'est de ma lâcheté que tu parles, quand tu t'es laissé vaincre, ô le dernier des couards, par une femme, qui est morte pour toi, pour ce joli garçon ! C'est un ingénieux moyen que tu as trouvé de ne jamais mourir, si à ta femme du moment tu persuades chaque fois de succomber à ta place. Et tu viens insulter ceux des tiens qui s'y refusent, quand toi-même te conduis en lâche ? Silence ! Crois bien que si tu tiens à ta propre vie, tout le monde tient à la sienne. Et si tu nous injuries, tu entendras plus d'une injure méritée.
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— Voilà les maux qui emplissent la maison d'Admète. Frappé par la mort, il eût péri : sauvé d'elle, il souffre une douleur telle que jamais il ne l'oubliera.
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De deux honneurs, l'un du moins nous sera acquis, ou mourir avec gloire, ou avec gloire nous sauver.
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 Euripide
Quand on dépasse les bornes, il n'y à plus de limite.
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LE PHRYGIEN : Tu ne vas donc pas me tuer ?
ORESTE : Je te fais grâce.
LE PHRYGIEN : Bonne parole !
ORESTE : Mais je pourrais me raviser !
LE PHRYGIEN : Moins bonne, cette parole-là !
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 Euripide
"Le souvenir des peines passées est agréable."
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Éviter la guerre est le devoir de tout homme sage. S'il faut pourtant en arriver là, ce n'est pas une couronne à dédaigner qu'un beau trépas pour la cité ; mais mourir pour une cause qui n'est pas belle n'apporte que le déshonneur.

Euripide, Tragédies Tome IV, Les Troyennes, 400-403,
Éditions Les Belles Lettres
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La vie humaine n'obéit qu'à un perpétuel caprice.
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Je sais quels crimes je m'apprête à commettre : mais la passion l'emporte sur ma raison, et c'est elle qui cause les plus grands maux chez les mortels.
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Ah! S'ils avaient de surcroit audace et volonté réunies!
Ainsi, toi et ton frère, vous trônez tout enflés
par Troie et par le commandement que vois y avez exercé; mais ce sont les souffrances et les peines d'autrui qui vous ont hissé là!
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UN CORYPHÉE
J'entends venir du Simoïs la voix du rossignol,
à couvert dans son nid sanglant :
il a tué son fils et pleure son regret
en longs appels mélodieux.
Déjà les troupeaux paissent sur l'Ida.
Le son du chalumeau me parvient à travers la nuit.
Le sommeil enchante mes yeux.
Vient-il jamais plus doucement
qu'au moment de l'aurore?
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L'honneur compte plus que la vie pour qui a le coeur haut.

(Pièce : Les Héraclides)
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LE HÉRAUT - Quel maître en ce pays commande ? À qui dois-je transmettre les ordres de Créon, qui règne au pays de Cadmos, depuis qu'Étéocle est tombé devant le rempart aux sept portes, sous les coups de son frère Polynice ?

THÉSÉE - Dès le premier mot tu es dans l'erreur, étranger, en cherchant ici un tyran. Notre ville n'est pas au pouvoir d'un seul homme. Elle est libre. Son peuple la gouverne. Ses chefs sont élus pour un an. L'argent n'y a nul privilège. Le pauvre et le riche ont les mêmes droits.
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