AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de André Comte-Sponville (281)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Amour, la solitude

Je commence par la synthèse de l' objectif du livre tel que mentionné par l'auteur lui même: "l'idée était de faire un livre qui ne fut pas tout à fait un livre de philosophie, mais plutôt le livre d'un philosophe, sur ce que la philosophie et la vie lui avaient appris".

Dès ce moment, j'ai eu la confirmation que j'allais apprécier!



André Compte-Sponville partage au travers de trois entretiens diverses réflexions, convictions, son évolution personnelle (notamment son passage de la littérature à la philosophe).

Il le fait de manière directe, avec simplicité, sans jargon, et surtout avec franchise. Pour illustrer ce dernier point, par exemple, je citerai au moment où il parle de ses tentatives d'écriture littéraire "son manque d'imagination". Rares sont les auteurs osant partager ce genre de constat! Une belle illustration d'humilité , mais aussi de sincérité qui suffirai presque à justifier à elle seule la lecture de ce livre...

Mais le fond est très présent, et on y retrouve l'attachement viscéral de A Compte Sponville à l'amour ("il n'y a que l'amitié qui compte, il n'y a que l'amour qui compte"), malgré la nécessité épicurienne de contenir les désirs, la revendication d'une nécessaire et incontournable solitude (qui n'est pas une vie d'ermite), quelques fléchés acérées quant à l'ego des écrivains, la vie compte plus que la ...philosophie....



Pour conclure, je repend sa propre définition de la philosophie qui pose notamment: "la philosophie a la vie pour objet et le bonheur pour but."

Comment pourrez vous ne pas lire ce livre? Et/ou ajouter à votre PAL un échantillon de livres de philo?
Commenter  J’apprécie          82
L'inconsolable et autres impromptus

Je découvre cette personne humaine, cet homme, ce philosophe a travers un travail de pensée éparse et superbement construite. Je découvre une personne humaine honnête avec elle-même et de ce fait honnête avec nous. Il est des passages qui pourraient être des modèles pour la délivrance de nos impressions, de nos avis et de la mise en musique de nos correspondances que nous délivrons dans Babelio.



Une vision façon croquis-note est venue à en lisant les réflexions de la philosophie d’un athéiste tolérant. Cette vision est celle-ci :



(Voir sur le lien du bas le dessin)



J’ai compris alors en quoi la foi est un Don. Même si André Comte-Sponville n’a pas la foi, il se dégage de lui la même belle tolérance que j’ai découverte aussi chez l’évêque Michel de Paris (C’est ce manque de tolérance qui m’a détourné de Michel Onfray). Car la seule question est, pour nous personnes humaines que voulons nous, pour nous, pour nos enfants, pour nos écosystèmes et notre place dans le Cosmos ? Comment faisons-nous pour y penser et y travailler ensemble, quelle que soient nos croyances ?



Le passage qui a provoqué la vision croquis noté est celui ou le philosophe est en montagne avec un ami croyant. Le deuxième se retrouve remplis de joie a la vision des montagnes, une joie qui le remplis d’amour pour Dieu (inconnaissable infini d’amour agape), il se demande alors comme le philosophe ne peut pas croire en Dieu face à une telle vision, et André de répondre, remplis d’une grande jouissance esthétique, que c’est précisément son sens de la beauté qui l’éloigne de la foi et l’empêche de croire vraiment.

Les deux étaient dans des états de perception très différent. Et cela ne les empêche pas d’être bien ensemble.

C’est finalement la leçon de cet essai.



En vérité...
Lien : https://tsuvadra.blog/2018/1..
Commenter  J’apprécie          82
Le Bonheur, désespérément



Sponville nous invite à réfléchir sur le bonheur, ce graal auquel tendent tous les êtres humains. Au-delà, il invite nous-mêmes à tendre vers le vrai bonheur, celui qui est, tout simplement, et non pas la chimère imaginée.



Une transcription de conférence qui laisse apparaître le plan de l’argumentation. Celle-ci se déploie, efficacement. Sponville, en bon pédagogue, donne des clés essentielles aux présents ( ou aux lecteurs).



Après avoir placé le bonheur dans son contexte global, sa place dans l’histoire de la philosophie, Sponville critique les « pièges » de l’espérance. On ne doit pas espérer être heureux, sinon on ne pourra pas l’être. S’appuyant sur les concepts spinozistes, le philosophe reprend la conception de Spinoza selon laquelle, l’espérance est associée à la crainte et à l’ignorance. L’espérance peut nous décevoir, comme le disait Rousseau, dans La Nouvelle Héloïse : on n’est heureux qu’avant d’être heureux. L’espérance nous place dans la projection, qui est toujours plus idéalisée. Une fois le désir concrétisé, cette idéalisation s’envole, et nous laisse dans la déception. C’est que Sponville montre avec l’exemple de l’enfant déçu de son jouet de Noel qu’il espérait tant avoir.



Sponville propose une solution : le bonheur désespéré, mais au sens étymologique, sans espoir. C’est-à-dire, ne pas espérer être sage ou heureux.



Sponville nous invite à aimer, à vouloir ce qui est. Il renoue par là, avec l’adage stoïcien : ce qui dépend et ne dépend pas de nous.

Le bonheur se vit au présent, au même titre que l’action. En fait, Sponville nous invite à renouer avec la vie, la vie vraie. Se rapprocher de notre condition d’homme qui ne peut vivre sans le désir.



Cette leçon sur le bonheur peut amener l’homme toujours insatisfait, à trouver un bonheur simple, qui puisse le rende heureux. Après tout comme dirait Spinoza « le désir est l’essence de l’homme ». A lui de trouver un équilibre.



Lisez cette transcription, pour penser le bonheur, et rendre votre vie meilleure, plus joyeuse. N’en faites pas une recette magique, mais adaptez- la à vous, à votre être spécifique. Il faut savoir « jouir de son être » comme le dirait Montaigne…

Commenter  J’apprécie          80
L'esprit de l'athéisme : Introduction à une spi..

Dans cet essai de 2006, André Comte-Sponville livre l'état de sa réflexion sur le rôle des religions, principalement les trois monothéismes, sur Dieu, dont il conclut à l'inexistence et, à partir d'une expérience mystique personnelle , sur une spiritualité athée.



On retrouve le philosophe abordable, tolérant, sincère, respectueux des autres, sensible, qu'il est difficile de ne pas aimer. Croyant, on se rangerait volontiers à ses raisons de ne pas croire et on entreprendrait presque sans hésiter la quête de l'éternité dans le vécu du présent; athée, il pourrait à l'occasion nous faire regretter d'avoir quelque peu négligé la lecture de l’Évangile.

Tous, à la recherche d'une plus grande compréhension du monde et de la vie, on lui sait gré de rester proche en dépit de notre lourdeur et de partager avec nous un morceau de sa faculté de penser et dire. Il n'est pas jusqu'à ses tics de rédaction qu'on ne finisse par pardonner avec ce qui pourrait ressembler, ma foi, à de la tendresse.



Amateur de philo imbitable s'abstenir.

Commenter  J’apprécie          80
Petit traité des grandes vertus

François Cavanna avait écrit "Et le singe devint con...". Avec ce "petit traité...." André Comte Sponville nous permet de devenir intelligents. - Ou tout au moins de le croire - Ce livre nous permet d'entrer dans un certain nombre de réflexions philosophique dont nous n'avions même pas imaginé la pertinence, voire l'existence.

Oh, bien sur, c'est une lecture qui demande quand même un minimum de concentration. Et aussi de nombreux retours en arrière pour être sûr. Mais cela reste facile, et au risque de paraphraser un certain commissaire Bourrel, on se dit "Bon sang ! Mais c'est bien sûr !"

Commenter  J’apprécie          81
L'esprit de l'athéisme : Introduction à une spi..

Agrégé de philosophie, André Comte-Sponville a écrit ces dernières années un certain nombre de livres traitant de religion et de spiritualité dont « Dieu existe-t-il encore ? » dans lequel il définissait déjà sa position d’ « athée fidèle ».

Dans « L’esprit de l’athéisme », André Comte-Sponville tente de répondre à deux questions.

A la première, peut-on se passer de religion ?, sa réponse est oui.

A la seconde, Dieu existe-t-il ?, sa réponse est non.

L’auteur, élevé dans le christianisme, développe ses arguments en s’appuyant sur son propre cheminement personnel, ses connaissances philosophiques et son amour de la vie.



En conclusion de sa réflexion sur ces deux questions, André Comte-Sponville met en avant le concept de «spiritualité sans Dieu, sans dogmes et sans Eglise».



J’ai eu beaucoup de satisfaction à lire ce livre.



D’abord, ce livre est relativement facile à lire (la période des congés se prête bien à ce type de lecture !). Faisant très souvent référence à de nombreux philosophes, sages et penseurs (Bouddha, Lao-Tseu, Confusius, Socrate, Epicure, Durkheim, Kant, Montaigne, Alain, Pascal, Diderot, Hegel, Descartes, Leibniz, Hume, Saint Thomas d’Aquin, Spinoza, Nietzsche…..), ce livre a le grand mérite de nous livrer une pensée claire et didactique sur ces questions essentielles que sont la religion, la foi, l’athéisme, l’agnosticisme, le fanatisme, le mal, la spiritualité, le mystique, la mort, l’éternité….



Ensuite, parce que les "arguments" que développe André Comte-Sponville pour définir sa propre spiritualité sans Dieu ne m’ont pas convaincu ! Comment définit-il cette spiritualité sans Dieu ? Par un certain nombre de concepts : silence, plénitude, simplicité, sérénité, acceptation, indépendance, intériorité, transcendance, ouverture, amour, sagesse, méditation, paix…. En fait , cette spiritualité sans Dieu se vit uniquement au moment présent, immédiat. Le futur n’existe pas. Pourquoi pas ? Mais quelle tristesse au final !!



Ma réflexion en conclusion : si les concepts développés plus haut (silence …) contribuent à une certaine spiritualité, il manque l’espérance, l’espérance et la foi. Dans la foi et spécifiquement la foi chrétienne, nous pouvons dire quelque chose sur notre avenir. Cet avenir a déjà commencé en Jésus, à travers sa résurrection, premier homme ressuscité d’entre les morts. Quelle espérance !! En réelle opposition à cette tristesse que j'ai ressentie dans la démonstration qu’André Comte-Sponville fait de cette spiritualité sans Dieu.
Commenter  J’apprécie          80
Présentations de la philosophie



André Comte Sponville aborde en 12 chapitres de 11 pages, différents thèmes. La morale, la politique, l'amour, la mort, la connaissance, la liberté, Dieu, l’athéisme, l'art, l'homme, la sagesse et un thème auquel je n’ai rien compris, le temps.

Ses propos sont encadrés par une introduction et une bibliographie.

Une lecture que je recommande à ceux qui s’intéressent à la philosophie avant d’aborder les auteurs cités.





Commenter  J’apprécie          70
Pensées sur l'amour

Charmant petit recueil de 1998 riche d'illustrations originales. Après une assez longue introduction d'André Comte-Sponville il comprend 63 citations et textes de philosophes d'Aristote à Hécaton en passant par Cioran ,Alain, Camus etc. Les illustrations sont souvent très originales (Tableaux , photos)
Commenter  J’apprécie          70
Dictionnaire amoureux de Montaigne

Montaigne inaugure un nouveau genre littéraire, les essais, une oeuvre littéraire en prose, d'idées, de réflexions et non didactique ou dogmatique.

Comment accéder à une vérité universelle à partir d'un cas individuel qui plus est changeant, sans cohérence ? "Autant de différence de nous à nous-mêmes que de nous à autrui".

En une période troublée, violente (les guerres de religion), Montaigne est un exemple incroyable de sagesse, de relativisme, de doute, d'humilité. Il tient à sa liberté de jugement, cherche la Vérité même s'il doute de pouvoir l'atteindre. Jamais dogmatique, il énonce des convictions, des opinions plutôt que des vérités absolues. Ses sujets de réflexion sont nombreux ;. L'important, la vraie sagesse étant de vivre, de "cultiver la vie".

Analyses de Comte-Sponville et textes de Montaigne, difficiles car la langue a changé.
Commenter  J’apprécie          70
Dictionnaire amoureux de Montaigne

Dans ce dictionnaire, le philosophe André Comte-Sponville parvient à rendre plus clair certains thèmes, concepts des Essais de Montaigne.

Instructif, limpide, simple, captivant.

Un guide précieux pour pouvoir ensuite aborder peut-être Les Essais de Montaigne.

Quelques anecdotes, réflexions intéressantes.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai cru que c'était un homme

D’emblée je dois dire que ce n’est pas rien, pour un bibliofeel, d’avoir un livre « carnets de l’Herne » entre les mains. J’apprécie particulièrement la belle couverture avec rabats et la typographie d’un bleu profond et doux, agréable y compris pour les notes en bas de page (nombreuses pour ce texte). Cette proximité est bienvenue pour aborder sereinement un texte de 117 pages seulement mais se fixant un programme ô combien chargé.



Le grand maître Comte-Sponville parle et écrit vraiment bien, et pour cela il faut lire ce petit opuscule – aussi pour le fond qui touche à des questions essentielles. On y découvre une théorie intéressante sur la naissance des religions, celles-ci partout présentes là où il y a des hommes ; on y voit la capacité d’analyser et de dire d’un professeur de philosophie, Alain, à l’autorité et à l’influence immenses à l’époque ; on y perçoit aussi les failles de jugement à travers la publication en 2018 de son « Journal inédit 1937-1950 », jetant le trouble par les écrits antisémites qu’il révèle chez cet homme de gauche, radical-socialiste, engagé, antifasciste... André Comte-Sponville se demande comment celui qui a si bien écrit sur la vérité, sur la liberté, a pu tomber – tout en se le reprochant – dans l’antisémitisme ?



Alain, athée convaincu, mais fortement attiré par les croyances et les jugeant indispensables par le récit, les rites qu’elles véhiculent, a poussé loin l’analyse des religions. De ce qui a pu être une barbarie des premiers âges, avec des sacrifices à des dieux obscurs et surpuissants, on aurait évolué vers un dieu unique s’intéressant enfin aux faibles humains, se plaçant de leur côté.

Impossible de résumer ici l’argumentation – claire, facile à lire – du philosophe Comte-Sponville qui synthétise la pensée du philosophe Alain, ce dernier théorisant la pensée de l’homme au cours des temps à l’aide de Spinoza, Descartes, Hegel, en passant par Platon et Nietzsche...



L’admiration de Comte-Sponville pour Alain est assumée, ce dernier ayant parlé des religions « avec empathie et profondeur » : « C’est qu’il y voyait comme des miroirs, où l’humanité se projette et se reconnaît. Aussi en parle-t-il avec empathie et profondeur : je n’ai rien lu de plus beau sur les religions de la nature (« Pan »), de l’homme (« Jupiter ») ou de l’esprit (judaïsme, christianisme). Et rien de plus juste, sur la laïcité. »



La première partie parle de la nature de l’homme : Alain considère toutes les religions comme des « fables », des « contes » ou des « images », mais constate qu’elles n’en sont pas moins « vraies à leur façon ». La morale serait le vrai de la religion et il juge que ce n’est pas rien.



La deuxième partie traite du passage de l’Homme à l’esprit, des anciens dieux de puissance jusqu’à l’avènement de l’esprit à travers le judaïsme puis le christianisme (et un nouveau dieu, faible, crucifié, humilié). Comte Sponville juge Alain « ambivalent » quant à cette hiérarchisation « de Hercule à Jésus » décrite parfois comme un progrès pour l’homme, un chemin vers une pensée de l’amour et non de la force.

La troisième partie sur la laïcité, l’universel et l’humanisme est très actuelle et utile car ces problématiques sont dans les débats de notre époque, avec des enjeux considérables. J’aime le rythme de ses phrases, par exemple quand il dit : « L’école laïque qui libère de l’Eglise, doit aussi nous libérer des puissances laïques elles-mêmes, c’est-à-dire des dirigeants qui veulent qu’on les croie, quand nous sommes là, au contraire, pour les contrôler. »



Enfin est abordé l’antisémitisme de Alain, révélé à travers la publication de son « Journal ». Contrairement à d'autres philosophes, Alain n’a jamais laissé d’indications pour ses papiers après sa mort, mais écrivain reconnu, il pouvait se douter de l’importance d’archiver ses propres pensées pour la postérité.

Il y a de la perplexité et de la tristesse chez André Comte-Sponville à cette découverte tardive car cet antisémitisme n’apparaît quasiment jamais dans l’œuvre publiée, chez ce philosophe humaniste et rationaliste, qui fut dreyfusard et adhérent à la Ligue internationale contre l’antisémitisme !



Alain de son vrai nom Emile-Auguste Chartier (1868-1951) est un philosophe et professeur de philosophie qui a joué un rôle important dans le monde des idées durant toute la première moitié du XXème siècle et surtout dans l’entre-deux-guerres. Son influence a été considérable, Julien Gracq, Jean-Paul Sartre, Raymond Aron ou encore Simone Weil – la philosophe – son élève, se sont nourris de sa pensée, y compris Michel Onfray et André Comte-Sponville, ceux-là même ayant publié leurs réflexions à la fois admiratives et attristées suite à la lecture du journal de l’écrivain...



Ce petit fascicule des éditions de l’Herne est parfait pour aborder la pensée de Alain. La pondération de ce grand philosophe actuel qu’est pour moi André Comte-Sponville aide à comprendre l’homme dans sa complexité. Mais ne jamais oublier que le principal est de penser par soi-même, c’est pour cela que je reste dubitatif sur les dernières pages de ce livre, pour moi bien troubles, quant à la question des rapports entre antisionisme et antijudaïsme, traité en un passage confus avec une succession d’expressions telles que « une forme de »... « prétendu tel »..., « sous prétexte ». Rien que cette question de l’antisionisme nécessiterait bien plus qu’un paragraphe approximatif, peu digne d’un ouvrage philosophique... Il est vrai que ce texte est publié à partir de la conférence donnée pour le 150 ème anniversaire de la naissance d’Alain, et que le débat « antisionisme/antijudaïsme » est hautement miné, influencé qu’il est par l’instrumentalisation et la mauvaise foi.



A côté de toutes ces informations j’ai envie de poser la question de la formation de nos opinions. Reposent-elles sur des éléments objectifs ? Les préjugés sont des compagnons têtus qui s’invitent souvent à notre table et s’incrustent quelquefois malgré notre volonté. A l’heure des réseaux sociaux, il nous faut apprendre à bannir fake-news et langue de bois. La philosophie et ce type de livre, exigeant mais abordable, cherchant à creuser le fond des choses, peut aussi nous aider dans cette recherche de vérité et c’est beaucoup.

*****

Retrouver articles et photos de mes livres essentiels sur le site Bibliofeel ou Clesbibliofeel. Vous pouvez laisser votre adresse mail pour être averti des prochains articles. A bientôt !


Lien : https://clesbibliofeel.blog/
Commenter  J’apprécie          70
Petit traité des grandes vertus

Ce livre m'a semblé tout d'abord assez moralisateur. J'ai failli le lâcher mais, comme André Comte-Sponville est un auteurs que j’affectionne énormément, je me suis dit que le livre devait contenir de très belles idées et que ce serait dommage de passer à côté. D'ailleurs, le dernier chapitre consacré à l'amour est magnifique.
Commenter  J’apprécie          71
Le plaisir de penser

Dans cet ouvrage qui se lit comme une roman sans temps mort, j'ai découvert deux nouveaux mots : agnostique et contingent. C'est curieux. agnostique est lié à l'absolu et contingent à quelque chose qui peut se produire ou non. J'ai déniché ces termes dans les chapitres dédiés à l'athéisme pour "agnostique" puis à Dieu et au temps pour le mot contingent.

André Comte-Sponville est un merveilleux conteur. Je me suis initiée à la connaissance qui n'est pas synonyme de vérité ; à l'art qui n'est pas un calque de la nature. Mon intérêt pour le temps date de mon adolescence. Je n'ai pas trouvé de réponse mais une ouverture sur un espace infini. Des pistes pour progresser. Un hasard plaisant.
Commenter  J’apprécie          70
La sagesse des Modernes : Dix questions pou..

La sagesse des modernes par André Comte-Sponville et Luc Ferry est un magnifique livre à lire, à conserver et sans doute à relire. Quelle belle idée pour ces deux philosophes d'avoir confronté leurs différentes appréciations sur la pensée des philosophes modernes et surtout de leurs propres chemins de pensée. Jusqu'à cette lecture j'avais la perception qu'ils partageaient la même philosophie qui conduit à moins d'espérance et plus de vie pleine ici et maintenant, tous les deux invitant à un bonheur à vivre au présent, sans espérer dans un bonheur après la morts, dans l'au-delà. Après lecture je réalise qu'ils retirent la même analyse des philosophes modernes mais après Friedrich Nietzsche, ils se séparent. Le premier reste un matérialiste, l'homme animal doué certes d'une intelligence très supérieure mais sa liberté limitée par une chaine de causes à effets alors que le second dans la filiation des humanistes attribue à l'homme une transcendance dans l'immanence qui lui accorde un libre-arbitre et en conséquence une totale responsabilité de ses actes. C'est le point majeur de différentiation qui se décline sur les 10 questions pour notre temps. Comme le déclare l'un et l'autre "ce n'est pas rien" cette rupture, cette différentiation. Pour le premier, notre liberté est relative voire illusoire alors que pour le second, même si les hommes peuvent être conditionnés par de multiples facteurs, les hommes sont libres, une différence essentielle avec les animaux à l'instar de la pensée de Jean-Jacques Rousseau. Il n'est pas inutile de rassurer les hésitants, certes les philosophes modernes sont difficiles à lire, en revanche les argumentations de nos deux auteurs sont tellement bien appropriées qu'elles sont restituées accessibles à chacun et souvent illustrées d'exemples concrets. Deux chemins qui se rejoignent pour nous inciter à ne pas perdre notre temps ici et maintenant....
Commenter  J’apprécie          71
C'est chose tendre que la vie : Entretiens ..

Très belle promenade dans le monde de la philosophie dont je ne suis pas particulièrement familier. Dans ces entretiens avec F.L'Yvonnet, A. Comte-Sponville résume très clairement sa pensée tout en faisant des contre-points très pédagogiques par des ouvertures sur les pensées d'autres philosophes .. et nous donne ainsi envie de les lire.

J'ai beaucoup apprécié cette façon simple de s'exprimer, sans aucune concession ni sur le style, ni sur la rigueur. J'apprécie également beaucoup le fait que A. Comte-Sponville parle à la première personne, mettant régulièrement en avant sa sensibilité et son histoire personnelle, notamment ses relations avec d'autres intellectuels.

Enfin, la vision qu'il exprime est enracinée dans le réel tout en s'attachant à s'appuyer sur des bases conceptuelles.
Commenter  J’apprécie          70
La philosophie

Pour mettre en perspective l'histoire de la philosophie, comprendre les différentes écoles et leurs relations, ce livre est excellent. A lire.
Commenter  J’apprécie          70
Petit traité des grandes vertus

Bof, bof et re-bof. Une belle arnaque, avec le recul. A l'époque de sa sortie, 1995, cet ouvrage fit le "buzz" et, rétrospectivement, c'était le bon moment pour la parution d'un tel livre, rappelant quelques principes moraux gros comme des maisons ce précisément à l'époque où ceux-ci commençaient à disparaître ou, disons, à se faire relativiser au profit de la "grande morale" hypercapitaliste (qui se résume à "tire-toi de là que je m'y mette sinon ce sera moi qui me ferai écraser"). Aujourd'hui, vingt ans plus tard, le caractère éculé de ce prêchi-prêcha dans le désert de ce livre se manifeste pleinement. Je ne suis pas spécialiste de philosophie mais j'ai ouï dire que ce bouquin pique tout à Spinoza et Kant, en les simplifiant. C'est bien possible mais il me semble que Spinoza avait un tout autre souffle et une toute autre élévation de l'esprit.... On peut s'interroger sérieusement sur la ligne ou les intentions profondes de cet auteur dont l'écriture est simple et claire - c'est pour cela sans doute qu'il plaît dans un domaine où il est de bon ton d'être abscons - mais dont la pensée est trouble. Ceci transparaît clairement de la confrontation de ce livre avec son plus récent "Le capitalisme est-il moral ?", que j'ai lu, aussi, mais dont je n'ai pas retenu grand-chose, à l'instar de ce "Petit traité", sauf une impression confuse de "Laissez faire, laissez passer" ou encore: "Le capitalisme est amoral mais faites avec". En bref Comte-Sponville est tout sauf un révolutionnaire. Maintenant quand à savoir s'il s'agit d'un réactionnaire, je ne suis pas qualifiée pour me prononcer mais j'attends autre chose de la philosophie qu'un cours de morale me commandant d'être "bien sage" pendant que le monde autour de moi ne l'est plus ou, en tout cas, beaucoup moins qu'avant encore.
Commenter  J’apprécie          70
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Mon avis sur ce livre sera court car je pense que l'on tombera tous d'accord sur l'utilité de ce livre.



En plus d'être écrit "pour la bonne cause" ce recueil est de bonne qualité. Certains des textes sont des classiques d'autres des articles publiés dans des journaux suite à la tragédie ...



Comme dans chaque recueil les textes sont inégaux mais chacun pourra y trouver son bonheur. Certains de ces textes m'ont émus et j'ai même versé ma petite larme.



En résumé une lecture utile et agréable.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
Commenter  J’apprécie          70
Le Sexe ni la mort

Un philosophe admirable, par sa culture, par ses recherches, ses sources, ses références…

Le sexe ni la mort, évoque avec finesse et savoir, le sexe, l’amour, l’amitié, le couple, la passion et la vertu, ce qui est merveilleux chez Sponville, c’est qu’en se basant sur des références telles que Aristote, Aristophane, Platon, Pascal et Simone Weil, et j’en passe… (Il consacrera deux « chapitres » aux pensées de Pascal et de Weil), il arrive quand même à apporter quelque chose en plus ! Un savoir, une réflexion, tout en argumentent à juste ses pensées.

Après ces 467 pages d’escient, on ressort avec une philosophie renforcée, éclaircie, propre et a fortiori émerveillée.


Lien : http://libermoi.blogspot.fr/..
Commenter  J’apprécie          70
Petit traité des grandes vertus

Ça peut faire un peu peur, lorsqu'avant de même en envisager la lecture, on feuillette le livre, comme pour d'avance l'alléger ne serait-ce que de la poussière qui aurait pu s'y déposer.

Pourtant non.

Comme deux livres en un, il s'agit en fait d'une belle unité en forme de feu d'artifice.

D'abord, dix-sept vertus (mais peu importe le nombre, arbitraire), sélectionnées et ordonnées selon des critères propres à l'auteur qui n'oublie pas la longue tradition de la morale depuis l'Antiquité, citant parmi d'autres, avec prédilection, qui s'en étonnera, Aristote et Spinoza, Jankélévitch et Montaigne et aussi, mais avec une honnêteté qu'on dirait scrupuleuse, Platon ou Kant; vertus redéfinies, exposées, discutées, argumentées, synthétisées par l'humaniste athée Comte-Sponville, c'est-à-dire non pas une récitation mais la reconstruction logique et esthétique de ce qui pourrait fonder une morale moderne, telle qu'il la conçoit.

Du travail d'orfèvre, un point à l'endroit, un point à l'envers. Intriguant et séduisant. Percutant aussi, directs au plexus garantis pour celles/ceux, je ne fais pas exception, qui, en toute modestie, imagineraient détenir une parcelle d'aucune de ces vertus.

Puis un bouquet final sur l'amour, en fait, les amours - eros, philia, agape- dont il semblerait que, s'agissant du troisième, peu d'autres que Simone Weil aient eu une intuition consistante. Mais déjà le premier, et encore plus le second, et la façon d'en parler….Fluide, inspiré et jubilatoire.

Et toujours cette virtuosité du jeu avec les mots, les formules paradoxales ou renversées qui interrogent, suscitent le doute et la perplexité, et c'est leur but. En abuserait-il parfois? Je vois qu'il en énerve certaines. Quant à moi, je lui ai déjà pardonné.

Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de André Comte-Sponville Voir plus

Quiz Voir plus

LA VERSIFICATION

Comment appelle-t-on un vers de 12 syllabes ?

Hendécasyllabe
Décasyllabe
Alexandrin
Ennéasyllabe

15 questions
66 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}