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Critiques de Didier Cornaille (83)
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Le chemin de la Roncerai

C’est l’histoire de Joseph, un jeune homme effacé, discret , modeste , taciturne , un peu timoré.

Il vit dans la petite ferme familiale , héritée de ses parents au coin du chemin menant à la Roncerai, autrefois le plus beau domaine de la région , laissé en déshérence , au cœur du Morvan , ses collines et ses bois .. parsemé de petites fermettes , proches de la profondeur des forêts.

.

C’est surtout une chronique champêtre qui plonge le lecteur dans la France profonde de l’immédiate après - guerre où le petit Joseph , gardera le souvenir , un beau jour d’été, du saisissement qui avait été le sien à la vue du bruit pétaradant d’un premier tracteur rouge...



Il en était resté beat d’admiration...

Très tôt, il découvrira la modernité et les métamorphoses hanteront son quotidien.

Pas seulement les tracteurs , bien d’autres nouveautés viendront bousculer le train - train ,les habitudes ancestrales des ruraux : désertification progressive, mécanisation à tout va, appel de la ville : «  Un monde s’était éteint » ,puis les villages se taisent,,s’endorment , comme si on avait eu raison de cette ultime génération de petits paysans héritiers en ligne directe de siècles entiers d’une économie patriarcale et autarcique .



Joseph cédera t- il aux lumières de la ville comme tant de jeunes de son âge?

Refusant d’être résigné , il a comme l’impression étrange d’être un rescapé .



La roue tourne : événements de 1968, crise pétrolière ...Joseph aime la solitude, son travail méticuleux, fidèle à son univers clos, il partage son temps entre la ferme léguée par ses parents et ses travaux de bûcheronnage .

Le progrès à tout- va , aura - il raison de sa volonté de rester à la terre ?

Il faudra l’arrivée de Julienne pour tout changer ....

Joseph évoluera doucement et rompra enfin un célibat délicat à vivre .



Cet ouvrage de la collection «  Terres de France » témoigne de l’observation passionnée de la ruralité par son auteur et des mutations de l’agriculture dans le Morvan dont il est originaire , sur un demi- siècle., des années 50 au début du vingt et unième siècle .

Ouvrage du terroir bien documenté à l’écriture calme , tendre et douce !

Un petit instant de magie nostalgique de ces années - là !

Lecture agréable .

«  Jusqu’à cet ultime instant où il leur faudrait bien céder la place à la mesure du froid et aux claques du vent ,elles entendaient éblouir la terre et toutes ses créatures des infinies nuances des ors, des roux, des jaunes, des verts , des dégradés de gris et de toutes les nuances de leur palette dont elles barbouillaient les prés et les bois » .....

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Gentille Blandine

C'est l'histoire éternelle de deux camps opposés : citadins et locaux , traditions rurales profondément ancrées dans ce coin de Morvan——,très bien observé ——-par l'auteur passionné par cette campagne où il vit .



C'est l'histoire d'une bande de jeunes «  Étrangers » , au pays des forêts , ce terroir ancestral de rudes collines , ses beaux chemins du «  Travers » ses pentes abruptes et ses rivières à truites que : Juliette , Isabelle, Sylvain , Yann dévalent «  à fond la caisse «  sur leurs vélos tout - terrain.



Rares étaient les visiteurs jusqu'à ce que ces jeunes parisiens qui avaient sillonné les forêts des alentours de Paris ne s'y aventurent, grâce à Isabelle , originaire de cette région de moyenne montagne , qui y faisait beaucoup de vélo , enfant , avec son grand - Père ….



Ils sont accueillis par Octave , vieux paysan dont ils égayent la solitude …

Mais au café du village la colère gronde: leur passion dérange .

Qui sont- ils ?

Silences pesants et regards soupçonneux se font jour .

De quel droit cette bande s'approprie t- elle les rudes collines et saccage t- elle les sentiers ?

On tolère de moins en moins ces virées sportives dans «  le Travers » .



Cette pratique réveillera les querelles existantes , anciennes ,ancrées , méfiances , croyances les plus éculées ,toutes sortes de rancoeurs : l'exode rural des années 60 - 70, la difficulté des agriculteurs à travailler, la machine infernale de la ferme des Viaudes , ses trop grandes surfaces sur fond d'expropriations forcées , la disparition inéluctable de la prospérité des villages qui avaient vu au fil du temps toutes leurs activités traditionnelles s'éteindre .



Les ruelles tortueuses reflétaient une impression de tristesse un peu grise d'abandon , à part quelques maisons recevant des hôtes venus de la ville…….

La haine et l'incompréhension , la mauvaise humeur , la colère des locaux charrieront autant de secrets passés et repassés à la moulinette . ……



Entre renouveau des territoires , évolutions notables , préservation et tranquillité des campagnes, traditions locales qui triomphera ?



Avec l'aide de/Pierre-Tricot , le sage , les deux camps vont peut - être se réconcilier …

J'ai été gênée par quelques longueurs , des explications compliquées à propos de l'agriculture et la lenteur de l'intrigue .



Agréable promenade malgré tout à la découverte de la région Cévennes, pour moi , adepte du vélo , cette thématique est rarement abordée dans les romans ….



Un roman du terroir lu rapidement entre deux ouvrages plus compliqués.
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L'atelier de Capucine

D'un coté nous avons Bastien, un parisien qui hérite d'une petite maison dans un coin reculé du Morvan. Son seul voisin, Tonin, un ancien bûcheron, trop content d'avoir de la compagnie pour boire un coup, l'incite à s'installer définitivement en lui montrant tous les avantages de sa maison et des environs. Bastien n'hésite pas longtemps, surtout que son travail de traducteur peut se faire loin de Paris.

De son coté, Tonin regrette énormément l'éloignement de sa petite-fille Capucine, qu'il adore. Elle a longtemps vécu de petits boulots, mais là, elle vient enfin de trouver sa voie... dans une minuscule boutique en ville, elle répare des jeans.

Ce travail prend de plus en plus d'ampleur et ça ne plait pas à ceux qui vendent des jeans neufs, alors les ennuis commencent pour Capucine. C'est sans compter sur son grand-père qui n'est pas à court d'idées pour secourir sa petite-fille, aidé par un Bastien qui est bien entendu tombé sous le charme de la jeune-fille.



Une histoire pas totalement vraisemblable, probablement pas inoubliable, mais avec les thèmes "désertification des campagnes" et "les gros commerces qui écrasent les petits", elle n'est pas inintéressante et ses personnages truculents en font une lecture sympathique.
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Gentille Blandine

Étonnement de voir ce titre Gentille Blandine lors du retrait de mes réservations de livres. Et là, la bibliothécaire se marre puisque c'est elle qui me l'a réservé. Pourquoi pas ! Bon ben arrivée au tiers du livre je déclare forfait. Une bande de vététistes se rende dans le Morvan pour y dévaler les chemins. Seulement ce n'est pas du goût des habitants et surtout du père de Blandine qui a craqué pour l'un deux.

Trop de répétitions et lenteurs. Voici ce qui me gêne le plus : l'histoire se passe de nos jours puisqu'ils ont un portable eh bien faut voir le sexiste des mecs où il n'est pas question que les filles fassent du VTT. Une lecture pas pour moi.
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La muse dans le grenier

C’est l’histoire de Marc, un homme fragile, rêveur , hésitant , indécis, souvent dominé par son entourage ,notamment sa sœur, qui le temps d’un retour , un week- end dans son village natal, ses collines douces, ses bergeronnettes , ses crêtes , ses larges espaces verdoyants , ses prés vallonés, prendra soudain conscience , coupé de tout après un violent orage de la couche plus ou moins épaisse de faux - semblants dont sa famille avait laissé recouvrir beaucoup de vérités ...



Il retrouve sa mère , sa sœur aînée et son beau - frère , laissant à Paris , sa femme Florence et leurs deux enfants: Karine et Xavier.



Lors de l’orage, il perd le contrôle de sa voiture , se retrouve bloqué sur le bord à 1 km de sa destination.

Une personne ruisselante d’eau lui apparaît dans les phares, Odile , une amie d’enfance, qui après avoir mené sa vie à Paris ,quitté un boulot inintéressant à la RATP , est revenue dans son village natal où elle est maintenant «  aide à la personne .. »...



Marc , un incorrigible rêveur n’a pas pris conscience des jalousies , vieilles rancœurs , rancunes , faux - semblants, non- dits, secrets de famille liés à la deuxième guerre , haines et chamailleries, qui déchirent les familles du hameau , où tout se sait ......

Il se trouve confronté , à la croisée des chemins ,entre assumer sa vie respectable de cadre parisien ou admettre , en retrouvant Odile, qu’il n’a jamais rien voulu que rester au pays , quelque soient les sacrifices que cela lui demande ....

L’auteur épice son histoire d’amour d’une vieille , éternelle histoire révélant certains détails troubles , dénonciations, trahisons, contre - vérités de la 2ème guerre....

Il met en scène des âmes qui se cherchent , les moments de doute d’un couple ancien qui peut évoluer jusqu’à la rupture ...

J’ai beaucoup moins aimé que «  Le chemin de la Roncerai » un vrai roman du terroir, celui- ci est plus un roman sentimental banal ......un sentiment de déjà vu ......

Mais ce n’est que mon avis , bien sûr !



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L'alambic

Il y a des livres où un doute plane quant à l'envie de les ouvrir. Ainsi, lorsque mon cousin m'a prêté celui-ci en février me disant avoir adoré ce roman terroir… Je porte toujours en moi l'ennui que me procura cette lecture obligée de Giono : Que ma joie demeure. C'est-à-dire que, la campagne, je connais. Alors adolescent, arrivé au bout d'une bonne dizaine de longues pages à la fin de la description interminable d'un sillon pour s'apercevoir, croyant la page tournée, que l'attelage repartait, après un demi-tour, au même rythme évidemment : nooon pitié !





Passèrent l'hiver, le printemps et l'été, enfin pas tout à fait, mais déjà la lumière se fait plus tendre et l'air s'emplit de douce mélancolie, alors l'âge aidant… Curieusement, c'est justement d'avoir vécu mon enfance dans un village qui m'a fait apprécier ce roman. C'est qu'il faut la connaître la mentalité d'un village où tout se sait, rien n'est secret et à force tout le devient. Je te dis mais tu répèteras pas, jure-le ! Dans ce microcosme, la rumeur tient place à la réalité.





Il n'y a qu'un fil ténu entre maquignon et margoulin, c'est qu'un paysan observe autant les gens que ses terres. De jalousies féroces en rancunes tenaces aux paroles acerbes, rarement à l'après d'une malveillance, se justifiant à tout propos, voilà comme je les connais, voilà comme je les ai retrouvés. Et c'est en cela plus qu'en l'énigme un peu légère ou qu'en les paysages du Morvan que j'ai pris plaisir à ma lecture.





Il y a des livres sans grande histoire ou dont l'histoire n'aura jamais vraiment de fin. « Au loin, la bête n'appelait plus. Les ombres s'allongeaient sur la vallée. Un milan tournait lentement dans le ciel, très très haut. » p.314
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Petits Pays de France

L'écrivain Didier Cornaille a parcouru dix ans durant les chemins de France sur son cheval. Plongé dans le milieu naturel, au contact direct avec les hommes qui l'habitent, il a observé toutes les nuances de sa géographie. Dans cette encyclopédie, il a recensé la bigarrure des terroirs de l'Hexagone. « Petits pays de France » propose un regard différent sur notre territoire. L'auteur ne tient pas compte de la carte administrative. On ne parle plus de canton, de département ou de région mais de pays. Les pays se définissent par leur nature physique (géologie, hydrographie, climatologie) et en aucun cas par les divisions territoriales. Pour appréhender ces unités naturelles, il faut distinguer les différents paysages (plateaux, vallées, bassins, massifs) et comprendre les forces géologiques qui les ont façonnées. Les pays vont être organisés en fonction des cours d'eau qui les traversent. Cela offre une orientation à cette découverte, le territoire sera parcouru d'amont en aval, et une structure. L'auteur divise son livre en six parties qui correspondent aux quatre bassins versants (mer du Nord, Manche, Atlantique et Méditerranée), et à la Bretagne et à la Corse, qui décidément, tiennent à leur indépendance. L'auteur émaille ses descriptions d'anecdotes historiques ou littéraires. Il aime à rappeler le souvenir d'un écrivain emblématique du coin. Il n'oublie pas de se référer à l'histoire, aux légendes et aux usages des terroirs. « Petits pays de France » nous invite à redécouvrir une nation merveilleuse composée d'une mosaïque de pays. de quoi vous donner des fourmis dans les jambes.



Je remercie les éditions Omnibus et Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une Masse critique.
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Adam en héritage

Il n'y a rien qui m'a franchement déplu dans ce roman, mais je n'ai pas accroché à l'histoire : le contexte historique, les personnages trop nombreux et qu'on suit de loin, etc.

Je reconnais pourtant que le texte est bien écrit et que la théorie avancée pour la disparition des figures d'Adam et du diable est ingénieuse tout en respectant la réalité historique, car La Tentation d'Eve existe vraiment et a bien été retrouvée dans les circonstances décrites dans le roman de Didier Cornaille...

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Les labours d'hiver

Aout 1914, le hameau de l'Huis Maugrit situé dans le Morvan : le tocsin annonce la guerre ! C'est l'époque de la fenaison et la famille Laniaud est aux champs : il y a Gaston le père qui a été galvacher pendant longtemps comme tous les siens, mais qui s'est décidé à acheter des terres avec ses économies ! Julia, sa femme née d'une famille paysanne Gagnaire, sa fille Marie qui voulait être institutrice, et les 2 garçons : Edmond et Francis.

Les hommes vont être obligés de partir à la guerre en laissant aux femmes le soin de survivre. Julia, à contre coeur va se faire embaucher à la mine, et Marie : courageuse, audacieuse va prendre en charge les travaux de la ferme, elle sera aidée par son inséparable amie : Anne Guillard.

Anne a 3 frères peu actifs et rapidement la charge de son père que la guerre a rendu infirme !

En 1916, Antoine de Cormot fait venir des prisonniers " boches " pour travailler dans sa mine et en 1917, il mettra aussi en place un camp de prisonniers français insoumis.

Roland Courbet braconne quand il peut s'échapper du camp et, un jour il découvre les 2 jeunes filles en plein travail de la ferme, il leur propose son aide, il plait à Marie mais c'est avec sa cousine Lucienne qu'il va avoir une aventure ! Entre temps, le père de Marie décède à la guerre, et les 2 frères vont aller se faire embaucher comme galvachers dans des fermes, l'oncle Gagnaire va donner l'usufruit de sa ferme à Marie car il est sans nouvelle de Lucienne ! A sa mort, Marie devient ainsi la + grosse fermière du pays !

Roland, qui a été démobilisé rencontre les frères Laniaud, et ces derniers décident de l'installer au Huis Maugrit pour aider leur soeur et leur mère. Mais, Roland ne veut pas être à la charge des Laniaud, il trouve un poste de responsable des forêts des sucrières mais revient aider régulièrement ! Marie le rejette car elle a en tête l'aventure avec Lucienne et se méfie de lui, cependant poussée par Anne : elle va l'épouser et, ils auront 2 enfants : Victor et Bernadette.

C'est déja l'après guerre et, tout change rapidement : les habitudes, les mentalités mais surtout la mécanisation des tâches qui menace de remplacer les travaux de la ferme ! Les tracteurs, les autos, les charrues, les haveuses, les faneuses et, il y a même des touristes qui s'installent, le " tacot" est abandonné au profit du train...les frères veulent leur part d'héritage , ils sont devenus des salariés et revendiquent des droits sociaux : c'est déja l'époque des dévaluations monétaires, du Front Populaire et, Roland perd son travail , décide de s'investir plus dans la ferme et dans sa famille pour préserver les valeurs d'autrefois ! Marie ne se laissera pas déstabiliser par ce modernisme : " la vie renait tôt ou tard des labours d'hiver ", car ils sont liés à "une terre qu'on endort " et qui renaîtra toujours plus belle, plus généreuse !

Didier Cornaille nous fait vivre la dureté, l'âpreté de la situation des paysans depuis 1914 jusqu'à l'arrivée du facisme, du nazisme donc de l'autre guerre !

L.C thématique de Décembre 2021 : l'hiver.
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Le chemin de la Roncerai

Il fait pas de bruit, le Joseph. Il cultive les terres de son père, en sachant qu'un jour, ce seront les siennes. Il les regarde partir à la ville, tous ces jeunes en quête de lendemains qui chantent et de prospérité. Très peu reviendront. Tout cela ne le concerne guère. Sa promesse à lui, c'est de rester près de ses parents, de perpétuer la tradition, les gestes et le savoir faire des ancêtres, au pied du domaine de la Ronceraie.



Mine de rien, il va assister à la transformation des campagnes, de l'agriculture et plus largement de notre société française, de l'après guerre jusqu'à aujourd'hui.



Didier Cornaille nous offre un beau portrait d'homme du terroir, qui se révèlera au final un acteur majeur de notre actuel désir de retour à la terre, à ses valeurs comme voie de sortie de toutes ces crises qui nous submergent...



"Tu te prends un gadin, tu t'en prends deux ; la prochaine fois, tu fais attention où tu mets les pieds. Ou alors, tu passes ailleurs ! T'apprends, quoi. T'apprends en avançant. alors que ceux qui n'ont jamais fait qu'obéir aux ordres, comment veux-tu qu'ils sachent..."



L'écriture de l'auteur est agréable et on se laisse vite porter par son récit, arrivant à la dernière page, presque surprise de devoir le quitter...
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Petits Pays de France

L'auteur a parcouru la France avec son cheval pendant 10 ans. A travers chemins, collines, le long des fleuves et des rivières a retrouvé tel un archéologue ou plutôt un géoarchéologue les limites naturelles des différentes régions de France au sens général et non pas au sens administratif du terme, ce que l'on appelle les pays, d'où le titre, et qui forme la mosaïque de la France



Ce livre, ou plutôt devrais-je dire atlas, est un trésor retrouvé. Didier Cornaille nous emmène en balade à travers la France telle qu'elle était avant qu'elle ne soit administrativement découpée par les hommes époque après époque depuis les romains.



Chacun de nous découvrira ou redécouvrira des noms tels le Brionnais, Mauges, le pays d'Othe, le Tursan, le Laveden et tant d'autres, que l'on utilise finalement assez peu et qui donne une poésie à notre lieu de vie que ce soit au quotidien ou en vacances.



Ce livre nous emmène d'est en ouest, du nord au sud, nous livre les petits secrets de ces pays ainsi que des notes et anecdotes sur des lieux, des personnages qui ont fait connaître leur ville ou village et leurs histoires et traditions.



Cependant pour être honnête, cet ouvrage n'est pas fait pour être lu tel un roman vous l'aurez compris. Et je ne l'ai pas lu comme tel. C'est un atlas que l'on consulte au gré de nos voyages, de nos lectures ou simplement de notre curiosité du moment. Mais c'est un volume indispensable dans notre bibliothèque si nous sommes curieux de la géographie de notre bel hexagone et curieux tout court.



Je n'ai pas aimé ce livre, je l'aime tout simplement, parce que je ne l'aurai jamais fini, il sera avec moi quand je serai en voyage ou quand je lirai.



Vous aurez compris que je vous conseille cet ouvrage qui au-delà des goûts de chacun s'adresse à tous les curieux, les fondus de géographie et d'histoire, les voyageurs, les jeunes et les moins jeunes, les hommes, les femmes, enfin bref à tout le monde.

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Les Trois Chats de Chamasson

Didier CORNAILLE. Les trois chats de Chamasson.



Un vrai roman régional. Encore une fois, Didier CORNAILLE nous entraîne dans son Morvan. Sylvestre Tardy, un enfant du pays dont les parents ont enseigné de nombreuses années à Chamasson rentre au pays. Il a quitté Paris, n’ayant plus les moyens de vivre dans la capitale. Il se réfugie dans la maison familiale, à l’abandon depuis le décès des parents. A son arrivée trois matous veillent sur le domaine. Sylvestre va faire la connaissance de ses proches voisins, le couple Caudrant, Joseph et Antoinette, des gens bienveillants. Il va se heurter à un riche agriculteur, Eugène Ravalot, qui lorgne les terres et les bois de la propriété de Sylvestre. Mais Sylvestre a une sœur. Les relations sont inexistantes entre les deux personnes. De plus il n’a pas de nouvelles de son fils depuis son propre divorce.



Quel avenir pour Sylvestre dans cette région reculée et difficile d’accès. Que trame donc Eugène? Il veut encore agrandir son domaine, à tout prix. Il n’hésite pas, pour son bien-être à détourner l’eau de la source de Sylvestre. Dès qu’un paysan part à la retraite, il acquiert tous les terrains de ce dernier en les surestimant. Les gens vendent, leurs enfants ont quitté la campagne pour les grandes métropoles limitrophes ou la capitale. La méchanceté de ce riche exploitant agricole va-t-elle causée la ruine, le départ de Sylvestre ? Des âmes généreuses veillent sur notre héros...Va-t-il renouer avec sa sœur et retrouver son fils?



Un roman régional qui exploite bien la mentalité des ces hommes de la campagne, des gens simples et plein de bon sens, respectueux de la nature. Grâce à l’amitié, l’amour, la bienveillance, l’horizon de Sylvestre va virer au bleu. Beaucoup d’espoir, de sensibilité, des sentiments vrais et nos matous veillent sur le domaine jour et nuit. (21/04/2022)


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L'atelier de Capucine

Quand Bastien, citadin convaincu, hérite de sa tante une vieille maison à la campagne, il n'imagine pas que toute sa vie va en être modifiée. D'abord réticent, il tombe sous le charme de cette vie si différente de celle qu'il vivait jusqu'alors, surtout depuis qu'il a fait connaissance avec le vieux Tonin. Il rencontre Capucine, la petite-fille de Tonin, couturière qui raccommode les poches des jeans. Mais son commerce lui attire des jalousies et des rancœurs à tel point qu'elle est obligée de déménager son magasin. Elle s'installe alors chez Bastien pour le meilleur et pour le pire. L'amitié autour d'elle sera t'elle suffisante pour vaincre ceux qui veulent se débarrasser d'elle ?

Je ne suis pas coutumière du genre terroir habituellement, aussi deux livres de ce type en un été, c'est exceptionnel pour moi. Pour commencer, la couverture de ce roman l'a beaucoup plu, elle m'a vraiment "tapé à l’œil". Les personnages sont dans l'ensemble sympathiques, l'histoire se lit facilement, elle est distrayante et plutôt pour un lectorat féminin. Au début, j'étais vraiment conquise par l'histoire mais j'ai senti mon intérêt faiblir petit à petit. Personnellement, je trouve que la vie de Bastien n'est pas assez développée. La fin quant à elle, m'a semblé "cousue de fil blanc", si j'ose la comparaison pour un livre parlant de couture, elle m'a paru un peu trop facile et peu réaliste. Finalement une petite déception pour ce roman.
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Les bois de discorde

Didier CORNAILLE. Les bois de discorde.



Direction Sarmigny, dans le Morvan. Dans cette localité, une grande ferme se dresse sur une colline. C’est la ferme Fauverand. Actuellement, Charles Fauverand règne sur cette propriété familiale, depuis son retour de l’armée. Il a hérité de ce bien détenu par son père qui le tenait déjà de son père. Charles a effectué son service militaire en Algérie. Il a tout en poursuivant la tradition , associé le maquignonnage à sa corde de paysan. Il a également, suite à l’exode rurale acheté des parcelles de bois, ici et là et petit à petit il se retrouve à la tête d’une immense forêt. Lors du décès de ses parents, il a payé à sa sœur, la part de l’héritage qui lui revenait. Il est ainsi le seul propriétaire de ce legs. Il est célibataire et n’a donc pas d’héritier direct. Sa petite nièce, Aurélie, dont la grand-mère n’est autre que Justine, dite l’embrouilleuse, sœur de Charles.



Ahmed, un harki, ancien ami de Charles vit dans la banlieue parisienne, avec ses enfants et son petit-fils Farid. Ces deux hommes ont travaillé ensemble dans le passé. La vie les a éloignés l’un de l’autre. Charles les invite à lui rendre visite. Lors de leur retour en 1962, à la fin de la guerre, Ahmed a vécu de longs mois dans cette bourgade de Sarmigny. Il occupait un logement de fortune, un bâtiment comprenant plusieurs logements. Ces habitations, précaires étaient destinées à héberger les pieds-noirs de retour en France. Toutes les villes ont participé au relogement de cette masse de déracinés. Farid va conduire ses grands parents dans le Morvan. Lors de cette visite, le jeune homme tombe éperdument amoureux de cette région. Il est sidéré par le travail de forestier qu’accomplit Charles, tirant les bois avec ses chevaux de trait: un respect de la nature. Il n’aura de cesse de quitter sa banlieue et prendre possession de ce logement offert par la municipalité. Il s’intègre facilement. c’est avec plaisir qu’il travaille avec Charles : deux taiseux ensemble. Ils s’entendent à merveille.



Certaines personne ne voit pas la venue de ce jeune beur avec grand plaisir, en particulier l’embrouilleuse. Farid est un travailleur acharné. Il aime ce pays, son travail, ce havre de paix. Il noue des liens avec son employeur. Bûcheronner, avec son chien et les chevaux de Charles procure une grande joie au jeune homme. Il a eu un bon enseignant : Charles. Cette grande amitié déplaît à certains habitants. De sombres manigances vont être orchestrées de main de maître par l’embrouilleuse et ses valets. Quel sera donc l’avenir de Farid ? Pourra-t-il rester au village et poursuivre l’œuvre assignée par son maître, Charles ? Pourra-t-il trouver l’amour dans ce lieu paradisiaque pour lui mais isolé ?



Un roman régional de qualité avec une belle intrigue. Une amitié hors du commun entre un autochtone et un jeune algérien. Les caractères des principaux personnages sont réalistes. La mentalité rurale, bien observée. Les coutumes ancestrales de nos provinces sont bien reproduites. De l’amitié, de la bienveillance, de l’humilité, de l’amour. N’oublions pas quelques doses de jalousie, de méchanceté gratuite, de la déception, de l’envie et tous les ingrédients son réunis pour nous révéler une page d’histoire locale. Je note également la jolie couverture illustrant cette narration: les chevaux tractant le fardier chargé de grumes. Je vous recommande la lecture de ce récit de Didier CORNAILLE. Bonne journée et belle lecture.

( 15/07/2023).


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La photo de classe

Cette vieille photo de classe, que j'imagine jaunie par le temps, va être l'élément déclencheur qui va décider Lucien à remuer le passé. Il veut faire la lumière sur cet évènement dont il a été victime, alors enfant de l'Assistance Publique placé chez un couple du village. Coupable idéal, il s'est retrouvé en maison de redressement, sans pouvoir dévoiler son alibi par crainte de ternir la réputation de la jeune fille qui se trouvait alors en sa compagnie. Les années ont passé, la vérité doit éclater mais attention, on ne fouille pas dans les souvenirs impunément, Lucien va l'apprendre à ses dépens.

Je dirais que c'est un roman simple comme la terre, comme le cycle de la nature. Le dénouement semble évident. Loin de moi l'idée d'être péjorative mais forcément là-dessous, on devine bien qu'il y a une histoire de "gros sous" et de "qu'en dira-t-on", principaux sujets de discordes dans nos campagnes d'autrefois.

Didier Cornaille est un maître dans l'art de nous dépeindre une ambiance rurale avec ses personnages plus vrais que nature comme le notaire, le maître d'école, véritables institutions de l'époque.

Je me rends cependant compte que ma période "romans du terroir" que j'ai connue, il y a quelques années, est bien révolue. Pour en apprécier vraiment toutes les saveurs, je suppose qu'il faut être une nostalgique du passé, ce qui n'est pas mon cas.
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L'atelier de Capucine

Ayant bien aimé un précédent roman de Didier Cornaille c'est avec plaisir que j'ai emprunté à la bibliothèque : L'atelier de Capucine.

Malheureusement, je suis un peu déçue.

L'écriture est agréable, c'est bien écrit et je l'ai lu très rapidement mais pour moi c'est du vite lu, vite oublié.

L'histoire est sympathique, on a d'un coté une jeune femme qui décide d'ouvrir un petit atelier où elle reprise les jeans.

De l'autre, un jeune homme qui hérite d'une maison dans le petite village où habite Capucine. Bastien sympathise avec Tonin, le grand-père de Capucine. L'atelier de la jeune femme fonctionne de plus en plus, et malheureusement elle va s'attirer les foudres de certains...

Tout ce petit monde est bien sympathique mais je n'ai pas trouvé l'histoire exceptionnelle.

Par moment, c'est un peu cousu de fil blanc, et sacrément prévisible en fait ! Quand à la fin, mouais un peu trop facile à mon goût.

Pas désagréable à lire, loin de là, mais pas sure de m'en souvenir dans quelques mois.

D'où le trois étoiles seulement, je ne trouve pas que ça mérite plus.
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L'atelier de Capucine

Un thème souvent repris : l'homme de la ville redécouvrant la merveilleuse campagne (ici le Morvan) . Mais ce Bastien-là va en plus rencontrer , avec l'aide d'un grand-père un peu frustre mais futé, une jolie Capucine couturière avec laquelle, bien entendu, il va faire un bout de chemin. Et puis des méchants qui veulent empêcher l'affaire de tourner rond et une belle fin quand même. Bref, un bon roman, qui se lit sans peine, mais pas un coup de coeur pour moi.
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Un violon en forêt

Très moyennement réjouie par cette lecture .



L'histoire est un peu trop abracadabrante pour moi, l'improbable violoniste dans la nature, l'amourette tirée par les cheveux, le mystère qui s'étire et s'étire encore, le tout a fini par me lasser de ce texte qui possède pourtant un charme certain dès qu'il parle de la région, de son histoire, de ses arbres et de ses gens. J'ai découvert une région qui m'est totalement inconnue , rustique, sauvage et attachante.
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Le vol de la buse

Didier CORNAILLE. Le vol de la buse.



Un roman régional qui se déroule dans le Morvan, une zone de moyenne montagne, couvrant en partie les départements de la Nièvre, de la Saône-et-Loire, débordant sur la Côte d’Or. C’est une région de paysans nantis de petites propriétés, composées de nombreuses parcelles dispersées sur une territoire relativement vaste. Mais ces anciens ont toujours vécu selon les traditions. Ils ont même refusé le remembrement. Oui, il ne voulaient pas échanger les parcelles, au détriment d’une plus-value. Le regroupement des champs, bois et prairies facilitent les travaux des champs.



Et un jour, un géologue, Georges Brières débarque dans le pays. Il effectue des relevés, à droite, à gauche, arpente les vallées, les monts, prélève des roches. Cette intrusion interloque les habitants. Chacun y va de son discours, de ses idées. Que se passe-t-il dans cette paisible campagne ? Les langues se délient et les propositions fusent. Il est question de créer deux lacs artificiels pour produire de l’électricité. Peut-être va-t-on ouvrir une mine ? Quel minerais rare est présent dans le sous-sol de cette région ? Chacun abonde dans ses propos. Il faut vendre, vite, avant la dévaluation occasionnée par ces travaux pharaoniques. Des terres seront englouties, la population déportée. C’est un véritable sauve-qui peut. C’est la fin des traditions, des coutumes. Et la vieille Adeline ne peut se faire à cette idée. Elle a toujours vécu en harmonie dans ce coin. Elle ne peut abandonner sa masure, être à la charge de ses enfants, vivre en ville… Non. Elle met fin à ses jours. Les langues vont se déliées, accusant les uns, les autres ? Qui est à l’origine de ces rumeurs ?



Didier CORNAILLE nous promène dans les bois qu’il connaît bien. Nous fréquentons les gens du terroir, ces vieux paysans, authentiques, simples, modestes. Ces gens vivent en toute quiétude dans leur campagne. Et la buse, majestueuse, du haut des cimes observe, survole, décrit des vagues aériennes, plane, tombe en chute libre, à la recherche de sa pitance. C’est une allégorie, cet oiseau. Elle représente l’homme du terroir, celui qui veille, guette. Dans ce récit, Didier nous décrit des personnages haut en couleur, authentiques, réels, vrais, des gens du crû. Nous traversons les futaies, les taillis, les forêts de sapins de cette contrée émaillée de prairies où paissent les vaches blanches, subissons les affres de l’hiver. Un petit roman régional qui permet de se détendre et de rêver face à massifs sylvestres, ces vallées et ses cours d’eaux poissonneux. A mon humble avis, ce n'est pas un des meilleurs récits de Didier. J'ai préféré "Les labours d"hiver", " L'alambic", "Les terres abandonnées". (25/02/2022).


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La photo de classe

La photo de classe est un livre sympathique, je l’ai trouvé très agréable à lire.

C’est bien écrit, j’ai assez rapidement plongé dans l’histoire, très simple.

Lucien est rentré au pays, il se fait discret jusqu’au jour où l’envie de découvrir la vérité lui vient et cette envie devient une obsession.

Lucien est un personnage un peu effacé.

Enfant c’était le chef d’une petite bande, il aimait draguer les filles et n’avait pas froid aux yeux. Mais le séjour en maison de correction l’a calmé.

Quand il a reçu en héritage une maison de la part de ceux qui l’avaient accueillis quand il était enfant, il a décidé de revenir. Il vit avec son chien, ne s’occupe pas des autres et même s’il est seul il n’est pas malheureux.

La nouvelle de la fermeture de l’école va le bouleverser au-delà de ce qu’il aurait pu penser. Il se rend compte qu’il n’a jamais digéré la punition, il n’a jamais vraiment compris pourquoi il était accusé alors qu’il était innocent. Le séjour en maison de correction l’a marqué à vie, aussi bien moralement que physiquement.

Il veut donc découvrir à tout prix qui l’a trahit et comprendre pourquoi il a été trahit. C’est un personnage marqué, il a un passé difficile à assumer, et il est attendrissant.

Pour atteindre son but, il va rencontrer son ancien instituteur et ses anciens camarades de classe. J’ai beaucoup aimé le personnage de Monsieur Charpentier, l’instituteur. Il est très sympathique, et lui aussi cherche à découvrir ce qui s’est passé. Parmi les anciens élèves, Sylviane et Paul vont aider Lucien dans sa quête de vérité.

C’est un roman du terroir très intéressant car il est bien écrit. Il y a du suspens, ce n’est pas un roman policier mais il y a une enquête dans cette campagne pas si loin de la ville mais éloignée tout de même. On est un peu hors du temps, c’est vraiment pas mal du tout.

C'est une bonne surprise, je mets quatre étoiles et demie :)
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