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Critiques de Djaïli Amadou Amal (801)
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Les Impatientes

Un livre coup de poing.

Que dire de plus sur cet ouvrage au succès mérité qui aborde de façon tranchée l'épineuse question de la condition des femmes (ici au Cameroun).

Destinées dès leur jeune âge à être des femmes dociles, avec le double mérite de satisfaire leur époux et d'entretenir les alliances familiales.



Alors que certaines y trouvent leur bonheur, d'autres aspirent à écrire leur propre histoire. Dans le dernier cas comment y parvenir quand votre père s'y refuse, quand votre mère pour avoir subit la même chose vous trouve des raisons (protection socioéconomique) d'accepter un mariage arrangé ? Même quand les coups pleuvent il faut ... s'armer de patience. Rageant !



Le style est limpide et donne un sentiment d'urgence. Comme si l'auteure voulait nous interpeller sur une réalité qui ne fait que trop durer. Judicieux.



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Les Impatientes

J'ai lu "Les Impatientes" très vite, en une après-midi à peine. Je l'ai dévoré et ce n'est pas tant parce qu'il me tenait en haleine que parce que son propos me mettait si mal à l'aise que je craignais de ne jamais pouvoir y revenir si je le posais, ne serait-ce que le temps d'une tasse de thé, d'une respiration, d'un regard vers le ciel.



"Les Impatientes" est un livre combattant, un roman guerrier, un texte nécessaire autant que courageux, flambeau brandi par son auteure Djaïli Amadou Amal qui y aborde sans fard ni concession la question du mariage forcé au Cameroun et plus généralement en Afrique subsaharienne, atomisant au passage tabous et faux-semblant. Ce roman d'inspiration autobiographique -quelle trajectoire que celle de la romancière, peule, musulmane et camerounaise, mariée une première fois de force à l'âge de seize ou dix-sept ans à un homme polygame et bien plus âgé, répudiée puis remariée à un homme dont elle dût fuir les violences et qui réussit à fonder en 2012 l'association Femmes du Sahel dont la vocation est d'aider jeunes sahéliennes a gagné leur indépendance par les études!... - a la force du documentaire et se lit en apnée, sous tension, le cœur au bord des lèvres et la révolte chevillée au corps.

J'aurai pu hurler en lisant. A m'en déchirer les cordes vocales.

Sa lecture et les sensations qu'elle a convoqué m'en ont rappelé d'autres, plus cinématographiques que littéraires d'ailleurs: je pense à "Mustang", "Noces", "Le Mariage de Vérida" -si le premier a eu les ors et les honneurs de la reconnaissance, les deux autres sont injustement méconnus, à bon entendeur d'ailleurs...



"Les Impatientes" est un roman chorale, une polyphonie où chacune à leur tour, trois femmes confrontées au mariage forcé viennent dérouler le fil de leur histoire, dénonçant grâce à leurs terribles témoignages, les conditions de vie épouvantable des femmes en Afrique sahélienne.

Il y a Ramla qui espérait épouser celui qu'elle aimait mais qui doit se plier aux desideratas de son père et de ses oncles et qu'on marie finalement à un autre, polygame et bien âgé de surcroît. Celui-là est plus riche, plus respectable... Et c'est un ami de la famille.

Il y a Safira que l'arrivée de cette deuxième épouse rend malade de jalousie, de haine et d'inquiétude.

Il y a Hindou, demi-sœur de Ramla, qu'on contraint à épouser son cousin qu'elle déteste, qui boit, qui joue, qui se drogue, qui cogne.

A travers ces trois récits qui se croisent et entrelacent les destins des trois protagonistes à la manière des fils d'une seule tapisserie, Djaïli Amadou Amal nous plonge dans le quotidien de ces femmes, nous fait entrer jusqu'au cœur des concessions, ces vastes domaines où chaque épouse élève ses enfants jusqu'au jour où les hommes ne décident de leurs destins. Au cœur aussi des traditions d'autant plus ancrées que leur processus est plus subtil, plus complexe qu'il en a l'air. On enseigne aux jeunes filles la patience et la soumission dès leur plus jeune âge tout comme le respect dû à leur famille qu'elles ne doivent jamais, ô grand jamais, humilier. Bien sûr que les hommes font et décident, ordonnent et désirent, mais les femmes aussi sont actrices de ce système meurtrier et reproduisent avec leurs filles ce qu'elles ont vécu avec leurs mères et leurs mères avant elles. Quand chaque issue semble fermée à double tour, quand il n'y a pas d'échappatoire, quand le viol conjugal est qualifié de "preuve d'amour", quand les blessures sont de justes punitions, quand la douleur n'est jamais que la définition la plus saine qui est donné du mariage, quand la patience et le silence sont les seuls remèdes recommandés, quel espoir reste-il? Quel avenir pour Safira, pour Ramla, pour Hindou?



L'écriture, qui m'a surprise et un peu rebutée à l'orée de ma lecture, est ici réduite à sa plus simple expression, simple, sobre, dénuée de tout effet. Si je me suis d'abord sentie un peu par elle désappointée, j'ai fini par comprendre que cette simplicité-même était sans doute un choix stylistique justement. A une histoire implacable, il faut un écrin implacable lui aussi et la simplicité de la syntaxe permet au propos de se dégager de toutes tentatives poétiques, lyriques ou même émotionnelles qui l'affadiraient, qui l'adouciraient. Le message porté par "Les Impatientes" est plus fort, plus brutale, plus violent dans toute cette sobriété. Il atteint son but plus facilement, directement et les émotions qui naissent ne sont que celles, pures, du lecteur qui prend le coup, elles ne sont pas guidée par les mots que d'aucuns trouveraient trop bien choisis...

L'autre prouesse stylistique du roman, c'est sa construction en trois parties dont aucune n'est agencée, placée au hasard et qui dit assez toute la tragédie de ces vies gâchées, déchirées, brisées tandis qu'autour d'elles éclate ce mantra lancinant et meurtrier "Munyal, munyal, munyal!..".



"Les Impatientes" est un réquisitoire féroce contre un système cruel qui non content de briser ses victimes parvient aussi à écraser dans l'œuf la notion même de sororité: la polygamie créant des rivalités aussi meurtrières parfois que le mariage lui-même, un cri qui tord le ventre, une bourrasque, une violence nécessaire jetée là par une femme talentueuse et engagée qui mérite d'être lue et d'être entendue pour que ce monde devienne un peu moins pire que ce qu'il est.

Surtout quand on naît fille.

Surtout quand on naît là-bas.





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Les Impatientes

Une lecture qui malheureusement démontre encore une fois l'absurdité de l'être humain dans toute sa splendeur. Comment au nom d'une religion, d'une coutume on peut fermer les yeux sur des pratiques inhumaines, indécentes.



Quant la bassesse de l'esprit ne sait que répondre par la violence, il serait grand temps de vous instruire et d'évoluer et non de rester des êtres dépourvus de raisonnement, de sensibilité, d'amour et d'intelligence, même de bon sens. Ah forcément quand on a la belle part du gâteau, on ferme les yeux, on bouche ses oreilles, et profiter du privilège en implorant un soi disant dieu qui a voulu tel le destin de ces femmes !



Etre femme dans certains pays c'est être esclave d'un homme, et parfois d'une famille entière, vivre dans la douleur, dans le malheur, subir et ne rien dire, juste souffrir et prier pour mourir au plus vite.

C'est trois témoignages sont bouleversants et touchants et savoir qu'à cet instant des destins de jeunes filles sont entrain de basculer vers un monde tel, c'est horrifiant.



Un roman qui se lit d'une traite, on aimerait pourtant ne pas rester passif face à ce témoignage, mais de pouvoir le lire c'est déjà une avancée, braquer la lumière sur ces pratiques, que ces femmes prennent leur courage, qu'elles évoluent et ne se laissent plus soumettre comme des êtres pire que des chiens.

La liberté passe souvent par l'instruction de ces jeunes filles, du courage et parfois la complicité d'autres personnes pour s'échapper d'une prison qui est loin d'être dorée malgré tous les bijoux, soieries et tout le tralala qu'on peut les couvrir Elles en restent pas moins des "objets", des esclaves, des choses qui ne servent qu'à assouvir les désirs primaires du mâle.



Il faut le savoir, et ce livre reste une preuve que notre humanité est loin d'évoluer, alors à petit petit petit pas. On aura beau clamer : oh c'est la coutume, nos traditions, notre religion etc... certes, mais qui défend ces pratiques ? je vous le demande en mille ! Certainement pas les victimes, à moins qu'elles soient tellement ignares, aveugles pour comprendre que la vie ce n'est pas être l'objet du mâle du moins plus à notre époque.



On pourrait en dire long sur ce récit mais le plus important à notre niveau c'est de le lire et faire ce que l'on peut pour accepter qu'il y a encore des humains qui se prennent pour des rois, des dieux tout puissants, que ma foi, tout est bien pour eux dans le meilleur de LEUR monde.



A lire et faire lire





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Les Impatientes

Tristesse, profond dégoût et révoltée à la lecture de ce roman bouleversant inspiré de faits sordides malheureusement réels et toujours d'actualité partout dans ce monde.



La route est très longue, encore pour toutes ces jeunes filles, ces femmes qui vivent sous le joug d'hommes imbus de leur autorité avec des pensées et des actes datant du Moyen Âge.



Coup de ❤
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Les Impatientes

Les impatientes… quelle ironie que ce titre !



« Munyal » c’est le mot qui revient sans cesse au cours du récit : patience, ou plutôt soumission…

La soumission, c’est celle des femmes, bien sûr que l’on exhorte à supporter le poids des traditions, de la domination des hommes, du manque de liberté…



Dans ce roman, Djaili Amadou Amal va nous raconter les destins croisés de 3 jeunes femmes d’origine peule au Cameroun : deux jeunes filles mariées très jeunes, de force, et la co-épouse de l’une d’elle.



Sommées de respecter la coutume, la religion et surtout la volonté de leur père, elles doivent toutes supporter sans se plaindre les viols conjugaux, les coups et la volonté toute puissante de leurs maris.



Je dirais malheureusement : rien de nouveau sous le soleil.



Là où le récit est intéressant et original, c’est qu’il nous permet de rentrer dans l’intimité et le fonctionnement d’une famille peule traditionnelle.

Mais surtout, on comprend très rapidement que les hommes ne sont pas les seuls dangers que rencontrent les femmes puisqu’au final, les femmes entre elles sont aussi leurs propres ennemies : toute l’organisation de la maisonnée est basée sur l’asservissement des femmes qui enjoignent elles-mêmes à leurs propres filles d’accepter en silence leur triste sort.

Malheureusement, point de solidarité féminine dans ces familles : les co-épouses sont des rivales qui se livrent un combat domestique incessant et les mères sacrifient le bonheur de leurs filles au nom de la tradition et par peur de l’époux.



J’ai eu l’impression d’être dans système quasi-féodal, où le seigneur distribue des privilèges et où les courtisans doivent jouer d’intrigues pour conserver leur place et tout simplement survivre.



Un livre témoignage écrit par une auteure féministe camerounaise qui a vécu elle-même un mariage forcé et nous livre une vision poignant d’une société patriarcale tellement hostile aux femmes.

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Les Impatientes

Trois portraits de femmes qui disent la violence subie lors de mariages forcés et polygames. Des histoires révoltantes où l'on ne cesse de répéter aux femmes d'être patientes afin de pouvoir en abuser en toute bonne conscience. Ces récits sont bouleversants et nous permettent d'entrevoir les rouages d'un système patriarcal qui emprisonne, humilie et violente les femmes en toute impunité, comme si c'était normal, dans l'ordre des choses...

Ce témoignage de Djaïli Amadou Amal sur la condition féminine au Sahel est précieux et mérite d'être lu et partagé.
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Les Impatientes

« Vivre Vite » Goncourt 2022 a suscité un débat autour du thème : peut-on primer un livre qui n'est pas à proprement parler un roman ? Découvrant « Les Impatientes » avec retard, je suis surpris que ce Goncourt (des lycéens et des lycéennes !) ait échappé à la question. En effet, il est difficile à la lecture de la biographie de son auteure et de la phrase introductive « Cet ouvrage est une fiction inspirée de faits réels », de ne pas penser que la part de « faits réels » est plus importante que la part fiction. le récit au style quasi journalistique et l'enchaînement de trois destinées certes parallèles mais relatées sans articulations renforcent cette impression d'un romanesque sacrifié sur l'autel du témoignage.

Pourtant, « Les Impatientes » est un livre indispensable et peu importe ce que peuvent penser les gardiens du Temple Littérature. Avant de se poser la question de savoir dans quel rayon ranger un livre, il est plus important de s'interroger sur ce qu'il suscite…

Le style épuré est sans doute une volonté de l'auteure de ne pas s'écarter de son projet principal : militer pour la liberté des femmes. L'émancipation des femmes est un droit fondamental de la charte des Nations-Unies, auquel la quasi-totalité des pays ont adhéré dont le Cameroun puisque l'action se déroule dans ce pays. Martelons donc sans hésiter la portée universaliste de l'histoire de Ramla, Hindou et Safira.

Le style épuré, encore lui, rend le livre agréable à lire même si le terme agréable est incongru, les trois récits étant tragiques. Autant lever toute ambiguité si vous vous décidez de lire ce livre…

Mais, l'intérêt principal de cet ouvrage, militant je le répète, est de demeurer néanmoins nuancé. Djaïli Amadou Amal dresse un tableau sans concession de la prédation masculine tout en montrant que certaines femmes se rendent complices. Là encore, la condamnation est tempérée. En effet, ce que décrit l'auteure, bien plus qu'une remise en cause du Coran dont il est dit qu'il est mal interprété, c'est davantage le poids des traditions, les mécanismes conservateurs des élites qui s'appuient sur le texte sacré pour maintenir une autorité morale et politique. Sans la tradition, la chienlit ! En d'autres lieux, en d'autres temps, au moyen d'autres outils de coercition et même si l'on pourra ergoter sur les degrés de l'oppression, la société peule n'a pas le privilège du conservatisme. Enfin, « Les Impatientes » révèlent paradoxalement l'attachement de l'auteur aux siens, à leur façon prisonniers eux aussi de leurs chaînes… C'est une main tendue que ce livre, il est nécessaire de s'en saisir… L'écriture libérée, ainsi que la parole, sont le seul moyen d'engager une prise de conscience sur la nécessité de permettre à toutes les femmes d'être enfin libres.

A l'heure où tant de nos concitoyens sont tentés de répondre à l'obscurantisme par d'autres formes d'intolérance, ce livre propose une réflexion humaniste. Il est rassurant que lycéens et lycéennes aient pu contribuer à la publicité de ces Impatientes. Qu'ils en soient remerciés !
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Coeur du Sahel

Si on comprend pourquoi les lycéens ont primé son livre précédent, on peut se demander si ce n'était pas précoce et s'ils n'auraient pas dû attendre celui-ci !

Car par bien des aspects, il est mieux construit, plus complet et même porteur d'espoir pour une génération qui, peut-être, cherche encore à rêver à un monde meilleur.

On se révolte à le lecture de certains passages, on sourit et on hoche la tête, on regrette, bref on se plonge dans l'univers de Faydé et du Cameroun .

Les protagonistes sont semblables à ceux du roman précédent, mais leurs histoires sont décrites avec plus de précision, c'est un roman plus linéaire.

Il y a les Peuls, une société basée sur le mépris de classe, une aristocratie locale venue d'un autre âge et s'appuyant sur la religion pour justifier une domination. Boko Haram et ses adeptes, décrits pour ce qu'ils sont : des bandits de grand chemin profitant de la carence de l'état pour assouvir leurs vils instincts encore une fois en citant des textes d'une religion qu'ils ne connaissent pas et qui, si elle était la bonne, les enverrait directement en enfer.

Mais il y a aussi des jeunes femmes et même quelques hommes moins pires que la moyenne de cette société qui ne donne pas envie....

Un roman qui fait suite aux "impatientes" mais qui, entre les deux, est celui qu'il faut lire surtout si on est jeune.
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Les Impatientes

Je rédige cet avis dans un double cadre : celui d'une lecture commune avec le challenge plumes féminines, et celui, plus professionnel, d'une lecture dans le but de faire étudier ce livre à mes 3e l'an prochain. Note : je suis sûre que ce livre aurait intéressé mes 3e de l'an dernier, et ceux de l'année dernière, la thématique du mariage forcé et des violences faîtes aux femmes étant des thématiques qui les touchaient - et j'espère les touchent encore. 

Le premier fait qui m'a frappé quand j'ai commencé la lecture de ce livre est la manière dont les familles sont compartimentés : les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Les pères n'ont que peu ou pas de contact avec leurs filles, leurs fils, par contre, ont tout loisirs de tisser des liens avec eux. La mission d'un père est de marier sa fille, et pour la marier, il n'écoutera pas les femmes, il n'écoutera pas sa fille, non, il écoutera les autres hommes de sa famille, n'hésitant pas à choisir un mariage avantageux pour lui, pour les siens, et certainement pas pour les siennes. Pour un homme, une fille mariée est un problème en moins, c'est désormais le problème d'un autre homme : "Depuis notre enfance, ils n’attendent que ce moment où ils pourront enfin se décharger de leurs responsabilités en nous confiant, vierges, à un autre homme.". 

Le second fait qui m'a frappé, c'est la violence. Elle est multiple. La violence physique est la plus évidente, il suffit de lire ce que subira Hindou lors de sa nuit de noces, qui n'est autre qu'un viol brutal mais autorisé, ce qu'elle a déjà subi avant (lire ce qu'elle raconte à Ramla) et ce qu'elle subira tout au long de son mariage avec de lourdes conséquences pour elle. Je reste très sobre en écrivant ainsi, parce que ce que raconte Djaïli Amadou Amal, qui a elle-même été mariée de force à 17 ans, n'est pas résumable, il faut lire ses mots. 

Je pense à la violence affective et psychologique en second lieu. Depuis leur naissance, les filles sont élèves, façonnées, endoctrinées pour être obéissantes, pour être patientes, pour accepter de tout subir pour l'honneur de sa famille, au sens très large du terme. Les mères elles-mêmes exercent une pression sur leur fille, ou, pour mieux dire, un chantage affectif : L'amour n'existe pas avant le mariage, Ramla. Il est temps que tu redescendes sur terre. [...] Tu feras ce que ton père et tes oncles te diront. D'ailleurs, as-tu le choix ? Epargne-toi des soucis inutiles, ma fille. Epargne-moi aussi, car ne te leurre pas, la moindre de tes désobéissances retombera invariablement sur ma tête. 

Ramla a beau être différente, elle ne pourra échapper au mariage forcé, elle qui rêvait d'un mariage d'amour avec le jeune homme qu'elle aimait. Elle est différente parce qu'elle ne veut pas de la vie que beaucoup d'autres jeunes filles veulent - un riche époux, un bel intérieur, de beaux vêtements. Elle veut étudier, elle étudiera d'ailleurs jusqu'à son mariage, elle transmettra même un peu de son savoir à Safira, la première épouse de son mari, à qui elle apprendra à lire - avec l'accord de leur époux. Ne pas oublier que la polygamie est parfaitement légale là-bas, et que la vie dans la concession, est lourdement codifiée pour les épouses. 

Les co-épouses ne sont pas, ne peuvent pas devenir des amies, cela, je le savais déjà depuis que j'ai vu Epouses et concubines de Zhang Yimou. ou lu Vent d'Est, vent d'Ouest  de Pearl Buck. On me répondra que ce n'est pas la même époque, que ce n'est pas la même culture, et pourtant, la rivalité est bien là, rivalité qui s'étend aussi aux enfants des épouses. Cette rivalité est permanente, perpétuelle, tout est mis en oeuvre pour pourrir la vie de l'autre, même si cette autre, c'est à dire Ramla, ne voulait pas devenir co-épouse, a toujours aspiré à une autre vie. Safira est autant à plaindre que Ramla parce qu'elle aussi souffre, elle souffre de voir son mari prendre une seconde épouse, elle souffre de devoir le partager, de ne rien avoir su, sauf par la rumeur publique. Elle se bat pour conserver sa place, pour ne pas être délaissée, pour ses enfants aussi - et elle utilise pour cela toutes les armes à sa disposition.

C'est un livre relativement bref, certes, il n'est pourtant pas facile à lire, il tient autant du témoignage que du récit, témoignages de ces femmes que l'on n'entend pas, que l'on ne voit pas, dont on ne parle pas non plus. Il est bon que des voix s'élèvent pour leur donner la parole. 
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Les Impatientes

Superbe livre qui traite du mariage forcé en Afrique, et plus particulièrement au Cameroun.

Ramla, jeune étudiante de 17 ans, souhaite épouser Aminou, un ami de son frère, étudiant comme elle. Son père a accepté ce mariage. Mais il en sera autrement puisque un riche homme d'affaires va également demander sa main. Ramla n'aura pas la possibilité de refuser. Son mariage aura lieu en même temps que celui de sa sœur, Hindou, à laquelle on imposera Moubarak, son cousin et voyou, comme mari.

L'une comme l'autre devront subir les maltraitances de leur époux ou les méchancetés de leur coépouse, puisque la polygamie est monnaie courante dans une concession. Hindou sera battue, violée par un mari alcoolique et drogué, mais il n'est pas possible de se plaindre et tout ce qu'on lui propose est de rester "patiente". Pour Ramla, la situation ne sera guère plus enviable, accusée de vol, puis d'adultère, et finalement répudiée.

Un livre magnifique qui permet de mettre en valeur la chance que l'on a de vivre dans un pays où la place des femmes est beaucoup plus enviable.
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Les Impatientes

Djaïli Amadou nous emmène dans le « gynécée » du peuple Peule et nous fait découvrir la vie des femmes qui y sont « enfermées ». Les hommes, pour la plupart, sont polygames.



Le peuple Peule vit dans des « concessions » « Entourée d’une enceinte de très hauts murs, qui empêchent de voir à l’intérieur, elle abrite le domaine de mon père. Les visiteurs n’y pénètrent pas ; ils sont reçus à l’entrée dans un vestibule que, dans la tradition de l’hospitalité peule, nous nommons le zawleru. Derrière s’ouvre un espace immense dans lequel se dressent plusieurs bâtiments : d’abord l’imposante villa de mon père, l’homme de la famille, puis le hangar, une sorte de portique sous lequel on reçoit les invités, enfin les habitations des épouses où les hommes ne pénètrent pas. Pour parler à son mari, une épouse ne peut passer que par la coépouse dont c’est le tour. »



« Mes cinq oncles habitent dans le même quartier. Aussi, nous n’avons pas une mais six concessions. Et, si nous ajoutons à la trentaine d’enfants de mon père ceux de toute la famille réunie, nous sommes facilement plus de quatre-vingt enfants.  »



« Nous, les filles, vivons avec nos mères respectives pendant que nos frères ont leurs propres chambres à l’extérieur des appartements maternels dès la préadolescence. Et, bien sûr, filles et garçons ne font que se croiser, s’adressant à peine la parole. »



Ce livre débute par le sermon donné à Hindou et à Ramla, demi-soeur de la première, sur leur conduite à tenir juste avant leur mariage.



Comme le dit si bien Djaïli Amadou, les enfants sont élevées par les femmes. Le changement ne se fera pas si elle ne s’unissent pas. Les filles se marient sur ordre de leur père. Elles n’ont pas leur mot à dire. Les mères acceptent que leurs filles ne puissent pas faire d’études, n’aient pas de carrière et soient mariées contre leur gré, car elles ont peur de redescendre dans l’estime de leur époux ou d’être écartée par la Première Epouse et enfin, d’être répudiées.



Djaïli Amadou dénonce cette vie où peu de filles échappent à cet enfermement. Elle dénonce la jalousie et la haine que les épouses ont les unes envers les autres et la lâcheté des hommes. Mais qui les met au monde et les élèves ? Bien sûr les choses commencent à changer, mais tant que les femmes ne s’allient pas pour y mettre fin, ce sera encore long pour qu’elles puissent acquérir la Liberté.



Les Impatientes sont celles qui n’acceptent pas et se révoltent. Oui, mais à quel prix ?



A lire, à lire et à lire encore… Pour que les choses changent.
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Les Impatientes

Énorme coup de coeur pour ce roman !



Au vu du nombre de critiques je ne m'attarderai pas à en faire un résumé. Quelle écriture lumineuse malgré la tristesse et la gravité du propos. Quelle puissance qui m'a amenée à tourner les pages sans discontinuer avec le sentiment de découvrir une autrice majeure !



En plus ce livre m'a accompagnée dans un des plus beaux moments de ma vie. Lecture inoubliable !
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Les Impatientes

Est-ce parce que j'avais lu d'autres romans avec des histoires similaires ? Et parce que j'étais déjà sensible à cette question de la condition des femmes, et d'autres minorités, dans certaines sociétés africaines où les traditions et une certaine lecture de l'islam imposent tout leur poids ? Je n'ai en tout cas pas été subjuguée par les Impatientes. Bien sûr, c'est plaisamment écrit, le propos est pertinent, les injustices criantes. Bien sûr, c'est intéressant de voir confrontés les différents points de vue des femmes selon la situation dans laquelle la société les a assignées. Bien sûr la conduite des hommes est parfois inqualifiable et l'autorité ne recouvre bien souvent que la bêtise, l'égoïsme et la peur. Mais je n'ai pas trouvé que le roman aille au delà. Passée l'information nécessaire et la démonstration par des personnages emblématiques, l'intrigue ne cherche ni la subtilité, ni les péripéties. Ce n'était sans doute pas le propos mais ça m'a un peu déçue.
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Les Impatientes

Une claque.

J'ai écouté (oui, c'était une lecture audio) ce texte quasiment d'une traite. Il faut dire que la lectrice, la comédienne Léonie Simaga, est vraiment très bonne dans l'exercice. Un ton toujours juste, une articulation impeccable, une belle capacité à maintenir son auditoire en haleine.

Et puis le texte. Le sujet est fort, c'est le moins que l'on puisse dire. Et l'autrice traite des mariages forcés, des traditions peules de l'intérieur, avec son expérience. Cela donne une puissance supérieure au texte. Les trois femmes ont ici une voix forte. Dans ce roman polyphonique, chacune raconte une partie de son histoire, avant ou pendant son mariage, qu'il soit récent ou plus ancien. Les passages sur les violences ont été durs à supporter pour moi, par leur réalisme (voire réalité, car c'est loin d'être une fiction pour des milliers de jeunes filles). Mais c'est un passage nécessaire, et Djaili Amadou Amal le fait avec équilibre, c'est-à-dire une forme de pudeur sans pour autant rien cacher de l'horreur des violences ou de la situation. Elle nous livre ici l'avant mariage, les espoirs nourris puis douchés. Le début du mariage, avec un homme violent et une famille maltraitante. Et enfin une période plus tardive, avec l'arrivée d'une seconde épouse. Ces trois visions sont complémentaires, donnent une certaine universalité au texte.

Cette lecture marque, vraiment. Je suis ravie qu'elle ait obtenu le prix Goncourt des lycéens.

Maintenant il va me falloir un peu de temps pour entendre le mot "patience", Munyal, sans qu'il me hérisse le poil et me donne envie de hurler.
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Les Impatientes

Quel livre ! Quelle histoire ! Mais où en est la condition féminine en Afrique, plus particulièrement dans l’extrême nord du Cameroun, au Sahel ? C'est incroyable ! Affligeant ! On se dit que ce n'est pas possible que de telles traditions persistent encore aujourd'hui. Et pourtant ...



Cette fiction que nous relate l'auteure est bien inspirée de faits réels, hélas. A travers l'histoire de ces 3 femmes peules, musulmanes, Djaïli Amadou Amal écrivaine camerounaise peule, musulmane et féministe raconte la condition des femmes dans cette société patriarcale où l'homme est roi et la femme, au mieux sa servante, au pire son esclave. Ces jeunes filles sont mariées de force, évidemment il n'y a pas de consentement, leur mari leur est imposé pour le meilleur et le pire, enfin rarement pour le meilleur, fréquemment pour le pire. Viols, coups, violences physiques et verbales ; à qui se plaindre ? Aucune aide de la communauté, aucun soutien, aucune solidarité entre coépouses et membres de la concession. Au contraire, la jalousie, l'hypocrisie règnent entre elles. Le poids de ces stupides et cruelles coutumes est insupportable.



Patiente est le maître mot de ce roman, le leitmotiv qui accompagne ces destins de femmes, le mot dispensé en guise de prescription pour tous les maux mais qui finit par empoisonner la vie de ces épouses. L'auteure nous livre un roman fort, sans concession sur la condition féminine dans ces contrées africaines. On est immédiatement en empathie avec ces 3 femmes qui chacune à leur façon tentent de garder la tête hors de l'eau malgré les fréquents raz de marée qu'elles subissent.

Un roman à mettre dans toutes les mains.
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Les Impatientes

L'écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amalroman, s'inspirant de sa propre vie, signe un roman polyphonique puissant.

Trois histoires écrites à la première personne, trois portraits poignants, trois destins de femmes tout tracés. Peules et musulmanes, elles vivent dans un quartier riche de Maroua, une ville située au nord du Cameroun et doivent, comme toutes les femmes du Sahel, vivre et supporter un quotidien dominé par les hommes : père, mari, oncles, frères... Une société patriarcale, des traditions ancestrales et une vision radicale de l'islam les assujettit à tout jamais.



Mariages forcés, polygamie, viols, violences conjugales, un enfer qu'elle doivent subir sans broncher, avec patience et soumission. "Munyal" telle est la seule valeur du mariage et de la vie, telle est la devise qui revient inlassablement dans la bouche des parents. Tout accepter et prendre patience, toujours, tout au long de l'existence.



Ramla, 17 ans, élève de terminale, elle souhaite devenir pharmacienne et épouser Aminou le jeune homme qu'elle aime et à qui son père la promise. Hélas sur l'injonction de son oncle elle sera mariée à un riche homme d'affaires, Alhadji Issa, de près de trente ans son ainé. Elle sera sa seconde épouse.



Hindou, sa petite soeur, moins instruite, sans grande ambition, est "livrée en pâture" à son cousin, Moubarak, de mauvaise réputation, qui va s'avérer nocif et violent.



Safira, 35 ans, première épouse Alhadji Issa, est confrontée arbitrairement à l'arrivée de la jeune Ramla, ivre de jalousie, elle est prête à livrer bataille par tous les moyens. Jusqu'où ira--t-elle ?



Avec ce livre percutant, écrit comme un documentaire romancé, Djaïli Amadou Amalroman, continue son combat pour la cause des femmes, au Cameroun et au Sahel mais aussi dans le monde entier.

Concis, poignant, avec des personnages attachants et un style simple mais efficace, cet ouvrage a été récompensé par de nombreux prix amplement mérités, dont le Goncourt des Lycéens en 2020. Sa lecture est une nécessité.













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Les Impatientes

Trois histoires d'une tristesse absolue et absolument révoltantes s'entrelacent dans une atmosphère oppressante. Elles racontent quelques mois de la vie de Ramla, Hindou et Safira, trois femmes appartenant au riche peuple peul et musulman du Cameroun.

Elevées dans la tradition archaïque d'un patriarcat poussé à l'extrême, leur destin est d'épouser et de plaire à l'époux que leur choisiront leurs père et oncles. Outre le respect, l'obéissance et la soumission à leur mari, elles doivent évoluer dans un "harem" hiérarchisé et règlementé, où cohabitent coépouses, favorites, mères, soeurs et tantes peu amènes.



Comment s'épanouir harmonieusement dans ce mariage, cette vie ? Grâce à la patience. Cette vertu centrale de l'existence leur est inculquée tel un intangible mantra.

"Patience, mes filles ! Munyal ! Telle est la seule valeur du mariage et de la vie" . Ce mot est "conjugué" à l'infini.

C'est ainsi que Ramla doit renoncer à l'illusion d'épouser le jeune homme dont elle est amoureuse, pour rejoindre le foyer d'un homme plus âgé, déjà marié.

C'est ainsi que Hindou se retrouve mariée à son cousin, un oisif, drogué, alcoolique, et violent, particulièrement envers elle.

C'est ainsi que Safira est enchaînée depuis vingt ans à son mari, qu'elle a la chance d'aimer sans partage, jusqu'à ce qu'il décide de prendre une seconde épouse, très jeune et belle, qu'il lui faudra prendre sous son aile tout en haïssant la rivale qu'elle représente.

Ces trois femmes vont se révolter à leur manière, mais je ne dirai pas plus que ces quelques mots : elles montreront leur...impatience !

D'où le titre qui sonne si justement.



Je salue le courage de Madame Djaïli Amadou Amal, qui, grâce à son "impatience" et son vécu, a été en mesure de raconter ces cruelles destinées.



C'est un livre déchirant, il est grave et écœurant mais sa lecture est d'utilité publique !
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Les Impatientes

Les impatientes est un roman puissant où l'on comprend pourquoi les lycéens lui ont octroyé le Goncourt.



Roman fort, inspiré par la vie d' l'autrice et qui met en exergue les mariages arrangées et le rôle de la femme.

A travers 3 portraits de femme, elle va nous montrer les désastres de ces mariages sur les femmes, leur vie, leur santé mentale, leur bonheur et leur accomplissement en tant que femme.



Bien qu'on leur sérine dès leur petite enfance de la patience ; grande vertu des femmes peules pour tout accepter et surtout la dénégation d'elle-même, l'auteure la refuse et met les pieds dans le plats avec roman.

Quelque soit la femme - la femme "aimée" par son mari, le statut de 1ère co-épouse ou de 2nde - ces mariages sont un désastres pour elle, où la seule chose qu'on leur demande est de faire plaisir à leur mari, d’élever leurs enfants pour continuer cette tradition où l'homme est au centre et fait ce qu'il veut de sa vie, au contraire de la femme.



L'écriture n'est certes pas profonde et emprunt de poésie ou de style mais elle va droit au cœur et on ressent de la peine pour toutes ces femmes soumises à cette tradition.
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Les Impatientes

Trois femmes et trois destins broyés par les traditions.



La première parce qu’elle s’apprêtait à épouser un jeune homme qu’elle aimait et qui l’aimait mais son père va finalement lui imposer un mari âgé et riche qui souhaite prendre une seconde épouse.

La seconde parce que son père la contraint à épouser un cousin violent, alcoolique et dangereux.

La troisième parce qu’après avoir vécu un mariage plutôt heureux se voit imposer une seconde épouse plus jeune et jolie (qui n’est autre la première).



Munyal, patience….leur répète leur entourage, tu dois accepter ton destin et être patiente.



Triste condition pour ces femmes peules musulmanes et camerounaises qui n’ont d’autre destin que le mariage et l’obéissance à l’époux même si celui-ci est un sinistre personnage.



Le plus dramatique étant que ces femmes sont à la fois victimes et bourreaux puisqu’elles perpétuent elles-mêmes avec force les traditions qui les font souffrir et elles se positionnent dans la rivalité alors que la solidarité pourrait améliorer leur sort. Je me suis interrogée également sur la part du religieux et de la culture dans ce système qui en fait de véritables prisonnières.



Ce roman n’est peut-être pas une grand œuvre littéraire mais c’est un très beau témoignage qui se lit facilement et sans aucun ennui.

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Les Impatientes

Première lecture de ce mois de mars " Les impatientes " de Djaïla Amadou Amal, prix Goncourt des lycéens 2020. Sa sortie en poche se faisait attendre



Si l'ouvrage est une fiction, il n'en demeure pas moins inspiré de faits réels. Djaïla Amadou Amal commence par ce proverbe peul "Munyal defan hayre • La patience cuit la pierre".



La patience voilà ce que l'on enseigne aux femmes. La patience est source de vertu. La patience est la réponse à toute question, tout est question de patience... Si ton mari te frappe, c'est que tu n'as pas été assez patiente ma fille. S'il te viole ou qu'il te trompe, tu n'as pas fait preuve de suffisamment de patience et d'indulgence à son égard.

Toi, femme tu es née pour satisfaire ton mari et servir ton Dieu. Tous tes malheurs ne sont que la résultante de ton manque d'obéissance, patiente.



Ramla, Hindou et Safira, 3 femmes, 3 destins liés par une même fatalité : le poids des traditions et l'acceptation de la fatalité. Qui sont-elles ? Des filles destinées à devenir épouse, mère et grand-mère, à servir les hommes de la maison, à être raison de tous problèmes, à servir d'exutoirs. Elles ne sont rien, et pourtant elles sont tellement aux yeux du monde.



Ce livre est à placer entre toutes les mains sans aucune hésitation et surtout sans modération. Le ton est toujours juste, sans procès d'intention, uniquement des récits de femmes qui traversent une société emprise avec ses traditions. Une ode à la liberté, à la responsabilité de chacune d'entre nous de vivre, d'exprimer, de représenter les femmes dans toutes nos diversités au nom de notre droit à la liberté de choisir. Un livre engagé à ne pas manquer.

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