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Critiques de Fred Vargas (3998)
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Ceux qui vont mourir te saluent

Après la déception de « Sur la dalle », j'avais envie de retrouver un bon vieux Vargas.

"Ceux qui vont mourir te saluent" date de 1994 et j'avais dû le lire à sa sortie, autant dire que je ne m'en souvenais absolument pas, sauf vaguement le contexte romain...



Trois amis, rebaptisés Néron, Tiburce et Claude, sont étudiants à Rome, unis comme les doigts de la main, pour étudier mais surtout pour sortir et profiter de la vie nocturne romaine.

Le père de Claude est expert en art à Paris, et fait un voyage express à Rome pour enquêter sur un mystérieux dessin original de Michel-Ange qui pourrait avoir été volé à la Bibliothèque Vaticane.

Dans la dite-bibliothèque, travaille son ami, l'évêque..., qui est aussi un ami d'enfance de sa femme et qui veille sur les trois jeunes étudiants.

Et j'allais oublier l'envoyé du gouvernement français, chargé d'enquêter tout en étouffant les frasques des trois jeunes...

Le trio amitié / meurtre / Vatican se met en place et va se déployer tout en fantaisie pour notre plus grand plaisir.



Là je retrouve ce qui a fait connaître Fred Vargas, un contexte artistique et historique, un religieux iconoclaste, un humour grinçant, des dialogues savoureux, et des personnages originaux, attachants et provocateurs.

A lire ou même relire pour une bouffée de plaisir et de fantaisie, je pense d'ailleurs relire un ou deux romans dans la série des "Evangélistes" (que l'on a un peu oubliés au profit d'Adamsberg ensuite...)



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Quand sort la recluse

Je te le dis tout de go, t'as failli me perdre, l'ami.



Début poussif à souhait et parfaitement dispensable.

Adamsberg, de retour dans ses pénates en nous prouvant qu'il n'avait rien perdu de ses talents en torchant une enquête en trois coups de cuiller à pot, m'a particulièrement interrogé sur l'utilité de poursuivre un tel récit semblant s'étirer en longueur sans véritablement lancer quoi que ce soit de concret ni d'accrocheur.



Puis la recluse est sortie de sa tanière, à double titre.

Adamsberg ou l'art de flairer l'arbre qui cache la forêt en s'appuyant sur des faits divers visiblement anodins aux yeux des néophytes que nous sommes. Et en même temps, chacun son taf ', j'ai envie de dire.



Des petits vieux qui cassent leur pipe après avoir été piqué par une bête araignée, pas de quoi mobiliser une brigade. Ben si.



Partant de là, Vargas a sorti le grand jeu.

J'ai retrouvé ces personnages que j'affectionne tant. Cette brigade hétéroclite, aux caractères affirmés, à l'unisson derrière son lider maximo. Tiens non, Danglard l'érudit semble vouloir se démarquer en s'opposant frontalement à son mentor.



Autres formidables points d'accroche, cette double info pédagogique magistralement développée au travers d'une enquête sur le fil et portant sur la recluse et la recluse. Point de Dupond et Dupont dans le cas présent mais l'art de tisser une machiavélique histoire en s'appuyant sur deux prédateurs improbables.



Ces deux recluses m'ont tout bonnement passionné au point de me sentir un tout p'tit peu moins con en me couchant le soir, ce qui n'est jamais désagréable.

Petit bémol sur le coupable que je pressentais depuis un bon bout de temps mais qui n'enlève rien à la qualité notoire de ce dernier opus !



Allez, une garbure et au pieu...
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Coule la Seine

L'homme est assis sur le banc qui fait face au commissariat. Muni d'un porte manteau et d'un lampadaire, il semble à l'aise malgré son dénuement, mais sa présence agace l'inspecteur Danglard, et intrigue le commissaire Adamsberg. Ces deux-là, comme toujours, ne sont pas d'accord sur la manière de traiter le problème. Il se pourrait bien que ce soit le commissaire qui ait raison : cet homme trop visible a quelque chose à cacher.



Noël, la nuit du don, de la grande trêve, les uns attendent la messe de minuit alors que d'autres font déjà la fête, s'empiffrent et s'offrent des cadeaux choisis avec amour. Stop ! Et ceux qui meurent tragiquement vous y avez pensé ? Peut-être pas, mais le commissaire Adamsberg oui, ce soir il veille car le soir Noël comme les autres jours, on tue...



Couché sur son carton cherchant la chaleur d'une bouche de métro, Pi le vagabond vendeur d'éponges a tout vu. La voiture qui s'arrête, la femme au manteau de fourrure blanc qui s'écroule après trois coups de feu. Mais Pi n'est pas prêt à témoigner pour une riche inconnue qui n'a pas eu un regard pour lui. Pourtant il est possible que le commissaire Adamsberg ait une idée qui lui fasse desserrer les mâchoires : une idée généreuse bien sûr, l'homme n'est pas un adepte de la méthode forte, ça tout le monde le sait.



Trois nouvelles pleines d'humanité, pas larmoyantes ni mièvres pour un sou, trois histoires pour s'amuser et méditer, entre autres, sur les préjugés des petits comme des puissants.



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Sans feu ni lieu

« Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,

Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie »

Un très bon polar avec des personnages haut en couleur et atypiques. Pas de policier mélancolique et désabusé, mais des particuliers -très particuliers- passionnés d'histoires : toutes sortes d'histoires (même rangées dans des boîtes à chaussures...) et de l'Histoire. Ils ont des manies originales (la reconstitution du silex m'interroge quand même) et possèdent aussi une passion pour un amphibien.

Le présumé coupable est également bien pensé par l'auteur, un présumé imbécile de première catégorie (mais présumé seulement), ce qui donne des dialogues réjouissants.

Cerise sur le gâteau, j'ai découvert un poème De Nerval, El Desdichado. J'adore quand un auteur lie son histoire avec le texte d'un autre, le met en exergue et l'utilise lors du récit.

Donc : des meurtres, des ciseaux, un accordéon et un idiot… Fred Vargas est excellente et nous donne à lire une histoire riche avec des personnages truculents sur un scénario enlevé.

« Quant à moi »... je me suis régalée !
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Pars vite et reviens tard

Le challenge Solidaire m'a permis de lire (enfin !) Fred Vargas, une auteure que mon mari adore (on a tous les livres à la maison). J'avoue que j'hésitais, mon mari est fan de Lovecraft par exemple. J'ai testé, pareil, pour le challenge Solidaire, et je n'ai pas accroché... Donc petite inquiétude.... Balayée rapidement, je me suis régalée ! J'ai laissé mon mari choisir le titre.

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J'ai enfin découvert Adamsberg (le commissaire), Danglard (son adjoint) qui viennent d'arriver dans une nouvelle brigade homicide.

Des 4 à l'envers, des textes étranges qui parle du Fléau de Dieu et la panique atteint Paris.

Une bonne trame historique. Des personnages attachants. Une enquête menée de façon déroutante je dois l'avouer.... Bref j'ai passé un bon moment.

.

Comme je l'ai dit, j'ai toute la série à la maison, pas impossible que j'essaie de nouveau pour voir si j'accroche définitivement.

Qui sait je vais peut-être rejoindre les fans de Vargas et d'Adamsberg (enfin je ne lirai pas le dernier, mon mari a été terriblement désappointé comme d'autres d'ailleurs...) ?
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Sur la dalle

C’est peu dire qu’on l’attendait avec impatience ce nouveau roman de Fred Vargas, polar mi-animalier aux allures de conte. Mais quelle déception de ne pas retrouver la plume alerte de l’autrice au service d’une intrigue bizarroïde et jubilatoire qui a fait son succès. Ce gros pavé tortueux et tarabiscoté est aussi indigeste qu’une tortilla au beurre salé. Qu’a-t-il pu arriver à l’autrice ? Pour le coup, me voilà inquiète.

J’imagine qu’elle n’avait pas une envie folichonne de l’écrire, ce polar, mais j’imagine fort bien son éditeur lui mettre le couteau sous la gorge, et pas n’importe quel couteau ! Un Ferrand à trois rivés dorés, parfait pour l’arme du crime. Puis, d’un ton tranchant comme un Ferrand, il lui ordonne de le pondre fissa, ce polar. D’où l’idée de l’œuf dans la main des victimes. Mais Fred a beau s’allonger sur la dalle du dolmen, l’inspiration la boude. Lassé de ne rien voir venir, l’éditeur finit par séquestrer Fred dans un manoir breton, il la met au pain sec et à l’eau. Affamée, elle imagine alors des repas roboratifs, une cuisine en dehors des sentiers battus et trouve ainsi le personnage de Johan qui lui concocte des gratins de brocolis au roquefort avec force rasades de chouchen.

Regardant le jardin par la fenêtre de son manoir, Fred Vargas, voit les roses fragiles se balancer dans le vent et voilà comment apparait la fillette nommée Rose.

Lorsque l’éditeur passe le soir pour voir l’avancement du chantier, il marche sur l’ombre de Fred sous la lampe, ce qui l’agace, il pourrait blesser son âme. Ainsi naissent les « Ombreux », sorte de loge secrète en lutte contre les « ombristes » qui piétinent leurs ombres.

L’histoire partait pourtant bien partie avec son lot de légendes, son menhir, son fantôme bancroche et son sosie du vicomte de Chateaubriand sans parler du clan des ombristes pétris de superstitions. Oui, il y avait matière pour passer un bon moment de lecture mais j’ai eu du mal à suivre Mathieu, Adamsberg, Retancourt, Veyrenc … sur la piste de malfrats méchants comme des teignes.

On trouve tout un bestiaire, comme il est coutumier chez l’autrice, et c’est un hérisson blessé qui ouvre le bal aux chiens, chats, et même un âne. Mais la bestiole qui tient le haut du pavé, c’est la puce qui pique même les morts ! Curieux lorsqu’on sait que c’est le gaz carbonique dégagé par la respiration qui les attire. Bon, passons, on n’en est plus à une excentricité prés.

« Sur la dalle » m’a laissée, hélas, de marbre.

Allez, je ne lui en veux pas ...et j'attends son prochain roman!



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Quand sort la recluse

Une histoire de crime impossible, enfin, apparemment impossible. Comment trois octogénaires ont-ils pu décéder de morsures de Loxosceles rufescens (une araignée communément appelée la recluse) alors qu’il faudrait que plusieurs dizaines d’araignées attaquent en même temps leur victime, ce qui paraît peu probable ?

L’histoire est un peu surréaliste, noire, triste aussi. Un très bon Vargas avec un commissaire Adamsberg égal à lui-même.

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Un lieu incertain

L’intérêt premier de lire Vargas, est son talent incroyable pour créer à partir de faits divers atypiques et horribles, une atmosphère reconnaissable entre mille. Et forcément comme tout bon lecteur qui se respecte l’on plonge dès le début. Intrigue originale, flic génialement décalé dont la pensée à elle seule mériterait une psychanalyse poussée, seconds rôles étoffés, dialogues savoureux. Et tout ça cerise sur le gâteau, Miss Vargas le reproduit de livre en livre. « Un lieu incertain » vous emmène en Serbie, après un premier détour de l’autre côté du Channel, des meurtres aussi flippant qu’improbable, font tourner en bourrique les polices locales mais foi d’Adamsberg, il en faut plus pour dérouté le bon Jean-Baptiste et son cultivé Danglard. Alors, les pages défilent sans le moindre relâchement, Vargas maitrisant cela de façon remarquable. « U n lieu incertain » oui, un grand auteur aussi c’est certain.
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Sous les vents de Neptune

J'aime beaucoup cette écriture, fluide, dynamique, riche, qui rend bien l'ambiance et possède une fibre poétique dès qu'elle évoque Adamsberg, "le pelleteux de nuages".

Dépaysement assuré, direction le Québec. Danglard accroche toi, on décolle ! Il fait froid et les écureuils sont sympa là-bas, les cochs… aussi. L'aventure québécoise révèlera des personnages attachants, et permettra à Adamsberg de retrouver également un pan de lui, un double, son double, en luttant contre le Trident.
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Quand sort la recluse

--------------- ATTENTION CHRONIQUE ASSASSINE ET SPOIL DE MASSE ---------------



D'avance je prie tous les fans de Fred Vargas de me pardonner pour ce qui va suivre. Je n'ai pas aimé mais ça ne veut pas dire que c'est nul et je ne juge en aucun cas les amateurs du genre. Je préviens également que la lecture de cette chronique est plus que déconseillée si vous n'avez pas encore lu ce livre et que vous souhaitez le faire :



J'ai tenu à lire ce livre en entier, bien que j'ai failli le balancer plusieurs fois, car je ne voulais pas émettre de critique sans l'avoir terminé. C'est chose faite et hélas mes premières impressions se sont confirmées jusqu'à la fin. Fred Vargas se fout littéralement de ses lecteurs (à moins que ce ne soit une parodie) et je le prouve :



D'abord, le commissaire Adamsberg doit rentrer absolument à Paris, quitter ses vacances islandaises pour un grosse affaire... roulement de tambour... un homicide par accident de voiture ! Première plaisanterie.



L'un des deux suspects est le mari de la victime car c'est sa voiture qui a été utilisée (!!) Ce dernier prétend pour sa défense que sa femme à un amant et que c'est lui l'assassin. Adamsberg comprend en un rien de temps que c'est définitivement le mari l'assassin. NON pas, parce que l'amant présumé ne connaît la victime ni d'Eve ni d'Adam et ne peut donc être ni son amant et encore moins son assassin (il n'aurait pas pu utiliser la voiture du mari) MAIS bien pour la raison suivante : Cet homme, qui au passage est avocat (donc normalement pas trop stupide) a enterré le double de ses clés de voiture (pour pouvoir prétendre que le supposé amant avait pris le double des clés à sa défunte épouse pour aller ensuite l'écraser avec la voiture du mari blablabla) et il a gardé la terre sous ses ongles – bah oui parce qu'il l'a enterré à mains nues, le double de clés, pas con le gars. Et alors là et bien je vous le donne en mille, cet avocat, et bien il prend des douches ! Quel rapport me direz-vous ? Bon sang mais c'est bien sûr, la douche n'enlève pas la terre sous les ongles, contrairement au bain, si si c'est scientifiquement prouvé. Il faut dire à sa décharge que le type "a les ongles de forme ronde" ! Bon et puis c'est vrai , moi quand j'enterre une preuve de forfaiture à mains nues au pied d'un arbre près de chez moi, ben après je ne me lave pas les mains je prends une douche et je ne pense pas à surveiller mes ongles dès fois qu'un policier qui voit dans les brumes penserait à regarder mes doigts, je suis pas maline quand même. Enfin bon, deuxième plaisanterie et encore je vous épargne le coup des empreintes sur le pare-brise !



Et pendant ce temps là, l'affaire était tellement compliquée que Super Adamsberg a trouvé le temps de résoudre l'affaire du violeur du 9ème arrondissement, dont sa collègue le lieutenant Froissy menaçait d'être la prochaine victime. Et ça, il l'a compris, parce que Froissy avait maigri ET semblait soucieuse ET qu'à chaque fois qu'elle allait dans sa salle de bain, son voisin tirait la chasse d'eau ET qu'elle avait un détecteur de fumée dans sa salle de bain parce qu'avec la machine à laver dans la pièce c'est plus raisonnable (mais si!) ET que dedans il y avait une caméra ET que forcément son voisin c'était le violeur en série qui mettait le commissariat du 9è sur les dents. Mais Super Adamsberg il a résolu les deux affaire en moins de 24 heures. Troisième plaisanterie !



Oui mais alors tout ça c'était du menu fretin, de la distraction, histoire d'occuper les 100 premières pages. Mais attention notre commissaire n'a pas perdu son temps. Il a repéré que son collègue Voisenet avait éteint son écran d'ordinateur un peu brutalement. Du coup, ni une ni deux le commissaire profite de l'absence de ce dernier pour rallumer l'écran (faut surtout pas se gêner) et là la vision d'une araignée recluse le rend immédiatement mal à l'aise, et oui il y a anguille sous roche, baleine sous cocotier, ça sent mauvais (en vrai c'est la murène) et il ordonne immédiatement de pouvoir visionner l'historique des pages internet consultées par Voisenet (ben voyons). Et là ils découvre deux morts par morsure de l'araignée recluse et son flair de policier extralucide (il fait aussi revenir les amours perdues, soigne les dents gâtées et nourrit les merle) détecte immédiatement le tueur en série qui tue à l'araignée. Il se rend donc au Muséum d'Histoire Naturelle pour confirmer ses soupçons et fait la connaissance de la charmante Irène qui lui donne en cadeau un cadavre de recluse (N.O.R.M.AL.). Inutile de dire que cette Irène n'est pas du tout suspecte dans cette histoire et en bon policier Adamsberg lui raconte absolument tout ou presque... Bon, alors à partir de là ça devient du vaudeville, discrètement aiguillé par Irène, notre célèbre commissaire retrouve une bande d'orphelins psychopathes ayant terrorisé les plus faibles à coup d'araignée recluse laissant une bande d'estropiés (suspects??) puis ayant décidé de passer de l'attaque d'araignée au viol (oui oui c'est pareil, le fluide venimeux de l'araignée ou du serpent c'est comme le sperme instillé de force à une victime, c'est Fred qui le dit, attention pas Freud).



Et là on assiste à un grand, un exceptionnel moment de littérature, Adamsberg reconnaît les gars de la bande sur une photo (je ne vous dit pas comment mais il est très, très fort) et en conclut que ce sont les auteurs d'un viol recensé :

«  - Parce qu'ici, dit Adamsberg en désignant un visage parmi les clients (sur la fameuse photo), c'est Barral. Et ici c'est Lambertin.» pages 196.

Puis, plus loin page 215 :

« Veyrenc projeta la photo de la chocolaterie.

- Ici montra Adamsberg du bout de son crayon, la patron de la boutique, Claude Landrieu. On est en 1988, deux jours après le viol de Justine Pauvel. Le fait remarquable se trouve dans la file des clients. Ici, et ici, deux hommes qui paraissent attendre leur tour. Il s'agit de Claveyrolles et de Lambertin, ... »

Abracadabra, en seulement vingt pages, les hommes présents sur la photo ne sont plus les mêmes ! En plus d'être voyant Adamsberg est aussi magicien ! Au secours, quelqu'un a relu ce livre ? Encore une plaisanterie ! Bref, du coup les victimes de viol deviennent aussi suspectes quoique peut être pas en fait ?



Cette avalanche de violences de la bande des recluses se faisait avec la complicité des deux gardiens de l'orphelinat dont un séquestrait ses deux filles qu'il violait régulièrement mais plus l'aînée parce que la deuxième il la prostituait à ces sympathiques orphelins. Bien sûr ils ne se sont jamais fait prendre et n'ont jamais été condamnés (c'est finalement le plus vraisemblable de l'histoire). Du coup ces deux malheureuses filles sont suspectes, ouh là là on ne s'en doutait pas. D'autant plus que, petit garçon, Adamsberg à rencontré une femme recluse (cf. le Moyen-Âge) et du coup il enquête sur cette recluse et, bien sûr, ce n'est autre que la fille violée du gardien, qui après sa libération s'est cloîtrée dans un ancien pigeonnier et qui après avoir été expulsée par arrêté préfectoral et un petit séjour en HP reprend une vie "normale" non sans avoir pris soin d'acheter un super fusil hypodermique et développé une folle passion pour l'araignée recluse eh ouais !! Et donc qui est l'assassin en série de ces monstres... c'est... la chèvre de Monsieur Seguin ? Non c'est sa sœur en fait ! Ultime plaisanterie...



Au final c'est une histoire d'oiseaux qui met en forme les brumes d'Adamsberg pour lui permettre au bout de 477 laborieuses pages de trouver le fin mot de l'énigme et moi dans cette histoire, j'ai vraiment l'impression d'être le pigeon (bah oui 21€ quand même) !!



N.B. : En revanche si c'est une parodie alors là, magnifique, 5/5 !
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Pars vite et reviens tard

Mon premier Fred Vargas, très attirée par son titre, je me suis laissée tenter pourtant je suis de loin une inconditionnelle de romans policiers.

Expérience comblée, Fred Vargas m’a séduite et surtout entraînée dans une enquête tortueuse et passionnante.



Joss Le Guern, un ancien marin breton, reprend le métier de crieur public sur une petite place Edgar Quinet à Paris. Une familiarité s’instaure autour de cette place, un petit monde se côtoie et finit par créer une sorte de petite famille.

Certains traînent un passé troublant et d’autres une vie plutôt mystérieuse.

Depuis peu le crieur public découvre dans son urne à messages des textes anciens inquiétants annonçant le fléau de Dieu : La peste.

De l’autre côté de Paris, dans un commissariat Adamsberg commissaire de la brigade criminelle reçoit une femme apeurée, elle alerte ce dernier que des 4 alambiqués sont peints en noir sur des portes de son immeuble. Ces grands 4 inversés représentent le signe de croix à main levée, il s’avère qu’au XIVè ces symboles étaient censés protéger de la contamination de la peste.

Très vite, les deux affaires se rejoignent, Adamsberg et son coéquipier Danglard vont mener une enquête machiavélique.

Ce polar contient tous les arguments pour nous captiver, un duo de flics insolite, des protagonistes atypiques, mystérieux voire attachants, l’intrigue est déroutante, introuvable, l’auteure très bien documentée nous fait découvrir des faits historiques relatifs à la croyance populaire sur le fléau de la peste, enfin tout ça combiné avec humour, suspense et dans un style d’écriture simple et bien rythmé.



« Pars vite et reviens tard » est un roman policier qui se délecte avec un réel plaisir et nous laisse une délicieuse saveur une fois le livre achevé.



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L'armée furieuse

Fred Vargas, on l’adore ou on la déteste, c’est selon, mais force est de constater qu’elle est aujourd’hui devenue bien plus qu’une simple auteure de polars : elle est une auteure tout court, qui impose son style, qui suscite la dévotion et l’attente fébrile de ses fans à chaque annonce d’une nouvelle publication, qui est un sous-genre à elle toute seule.

Dès les premiers romans, elle met en place son univers personnel et fantasmé, habité par une galerie de personnages invariablement loufoques et horripilants, mais profondément attachants, évoluant avec une absence de rationalité revendiquée au sein d’enquêtes policières dont le réalisme n’a jamais été le critère prédominant.

Avec cette manière de faire, Fred Vargas prend des risques et entraîne ses lecteurs – presque malgré eux – dans des aventures littéraires au-delà du réel, plus fantasques que fantastiques, dont on accepte volontiers les codes, ce qui confirme un véritable et atypique talent d’écrivain. L’armée furieuse, neuvième enquête du commissaire Jean-Baptiste Adamsberg n’échappe pas à cette règle.

On retrouve les habituels comparses de la série (Camille exceptée, mais Zerk, le fils de Jean-Baptiste et de Camille, a désormais pris la relève), Adamsberg, Danglard, Retancourt, Veyrenc… très à l’aise et installés dans leur rôle. Le commissaire Adamsberg, plus pelleteur de nuages que jamais, mène deux enquêtes à la fois, qui finiront bien entendu par se rejoindre, la première à Paris, la seconde dans le Calvados. Dans les deux cas, il suit ses étranges intuitions et entraîne dans son sillage ses fidèles équipiers, qui lui font une confiance aveugle même, de façon étonnante, lorsqu’il s’agit d’emprunter des sentiers en dehors de toute légalité.

On retrouve les excentricités du commissaire et sa faculté d’observer les détails les plus insignifiants, pour y déceler les incohérences que lui seul peut interpréter, et qui à coup sûr le mèneront à l’identification du coupable.

On retrouve les détails qui tuent, totalement inutiles mais ô combien représentatifs et indispensables au style Vargas : le couple de rats amoureux, les vaches normandes immobiles dans le paysage, le pigeon neurasthénique… Le bestiaire improbable de Fred Vargas impose sa présence obsédante et facétieuse dans l’univers des humains, qui ne sont pas en reste.

Car on y trouve également, comme à chaque fois, de nouveaux et invraisemblables personnages, un capitaine de gendarmerie descendant d’un maréchal d’Empire, un comte s’habillant comme un ouvrier agricole, une étrange fratrie de laissés-pour-compte aux pouvoirs quasi surnaturels, rappelant presque Cristal qui songe de Theodore Sturgeon : Lina, qui a révélé par ses visions le retour de l’Armée furieuse, et dont le charme insolite « irradie » littéralement en direction d’Adamsberg, son frère dévoreur d’insectes, son autre frère prononçant les mots à l’envers…

On y retrouve, bien sûr, les légendes ancestrales auxquelles tout le monde semble croire, après les loups-garous et les vampires des récits précédents, voici les spectres moyenâgeux de l’Armée furieuse du Seigneur Hellequin qui apparaissent dans les rêves du « passeur » et désignent de leurs doigts vengeurs leurs prochaines victimes.

Mais il y a plus.

Parallèlement à son aventure normande, Adamsberg enquête sur l’assassinat d’un notable parisien, brûlé vif dans sa voiture. On soupçonne Momo-mèche-courte, un petit délinquant de banlieue, pyromane à ses heures perdues, qui parvient à prendre la fuite dans des circonstances rocambolesques. Comment ne pas penser à l’assassinat d’Aldo Moro (retrouvé mort dans une automobile) ? Comment de pas établir un parallèle entre l’affaire Momo-mèche-courte et l’affaire Cesare Battisti ? Dans les deux cas, un désigné coupable en cavale, au passé accablant, fuyant la police « officielle », le premier ardemment défendu par Jean-Baptiste Adamsberg, le second ardemment défendu par Fred Vargas, qui signe dans Le Monde le 13 novembre 2004 un article intitulé : « Et si Battisti était vraiment innocent ? »

Pour revenir au roman, résumons-nous et disons simplement que Vargas continue de faire du Vargas. Avec un risque, car les lecteurs les plus aguerris au style Vargas parviendront mieux, après plusieurs romans, à identifier les codes et décrypter les ressorts cachés de l’intrigue, et les plus perspicaces devineront donc assez rapidement qui sera le coupable. En ce qui me concerne, en appliquant la fameuse devise de Sherlock Holmes citée dans Le signe des quatre (« Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité »), et en délaissant les perches un peu grossièrement tendues, je ne me suis pas trompé.
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L'Homme aux cercles bleus

Dans ma série : "I love Fred Vargas", "L'homme aux cercles bleus" fait parti du haut de la liste., d'autant plus que cela coincide avec l'arrivée De Jean-Baptiste Adamsberg et de son adjoint Danglard. L'intrigue est comme toujours originale et troublante. Depuis quelques mois, des cercles bleus apparaissent dans les rues de Paris avec un objet au milieu et une phrase toujours la même

"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?" Cela pourrai passer pour un humour spécial mais ça devient franchement flippant lorsque c'est le corps d'une femme que l'on retrouve au milieu d'un cercle. Mais au delà de l'enquête, c'est le plaisir de voir ces deux flics diamétralement différents (l'un est dans la nonchalance, dans la perception des choses, l'autre dans la logique cartésienne). Et, il faut reconnaitre que les joutes verbales ou les silences d'Adamsberg font tout le sel du plaisir de suivre le chemin de ces réflexions. Vargas mène parfaitement sa barque pour ne jamais relacher notre attention. Et puis, on découvre la belle et mystérieuse Camille. L'écriture de Vargas est fluide, poétique, avec une forme de lenteur qui sied parfaitement au Sieur Adamsberg. Si vous aimez les atmosphères étranges et les personnages atypiques, vous vous régalerez.
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Un peu plus loin sur la droite

Trouvé en poche, je ne connaissais pas ce livre de Fred Vargas. J'ai pourtant lu bon nombre des enquêtes d'Adamsberg. Justement, même s'il est évoqué par l'un des personnages, il n'est pas question de lui ici.



Par contre, j'ai retrouvé avec plaisir deux doux dingues de " Debout les morts", Mathias le spécialiste de la première guerre mondiale et Marc, le médiéviste. Ils vont , chacun à leur manière, aider le personnage principal : Louis Kehlweiler, dit l'allemand car né d'un père allemand et d'une mère française . Encore un être atypique, attachant, enquêtant sur ceux qui échappent à la justice, creusant, fouillant, ramifiant, accompagné de Bufo, son crapaud. Oui, vous avez bien lu...



Et le voilà sur les traces d'un crime maquillé en accident. Grâce à quoi? Juste un bout d'os! Qui l'emmène en Bretagne. Je n'en dirai pas plus.



Comme toujours, les noeuds de l'enquête sont gravement emmêlés, la vraisemblance laisse à désirer. Mais qu'est-ce qu'on aime cet univers déjanté, aux dialogues savoureux, à l'humour grinçant!



Cette fois encore, j'ai passé un excellent moment!
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Quand sort la recluse

Le titre est déjà tout un programme : une recluse, qu’il s’agisse d’une femme ou d’une araignée, n’est pas censée sortir et lorsqu’elle le fait, et qu’elle le fait de surcroît chez Vargas, on peut s’attendre à ce qu’il y ait des conséquences inattendues… En l’occurrence, c’est de l’araignée qu’il s’agit, une petite araignée bien vilaine et qui ne mord que si on la dérange. Mais voilà qu’elles sont apparemment sorties en bande, les recluses, et qu’elles ont attaqué : il y a déjà eu trois morts, tous victimes de leur morsure et de leur venin - a priori, pourtant, non mortel.



Tout récemment sorti de sa réclusion volontaire - lui aussi ! - dans la solitude islandaise, esprit brumeux parti se ressourcer dans un pays brumeux, voilà notre cher commissaire Adamsberg confronté à cette curieuse histoire de morsures fatales qui va vilainement le démanger au point de le conduire, de son propre chef et à l’insu de sa hiérarchie, à ouvrir une enquête.



Car trois morts en trois semaines, c’est beaucoup, et c’est même beaucoup trop ! Surtout que, quoi qu’en disent la rumeur et les réseaux sociaux, une épidémie de morsures d’araignées mutantes, ça ne s’est jamais vu, c’est même éminemment suspect, et ce d’autant plus que les victimes étaient toutes des vieillards malfaisants aux crimes jusqu’alors impunis… Il y a donc comme une évidence à envisager qu’il s’agit là d’une manipulation et qu’un tueur tout ce qu’il y a de plus humain joue les redresseurs de torts en faisant porter le chapeau - si on peut dire - à quelques araignées solitaires qui n’en demandaient pas tant !



Rancunes, vengeance, légendes et drames du passé… Vargas s’est visiblement régalée - et moi aussi par la même occasion - à tricoter une intrigue aux fils (d’araignée) méchamment emmêlés dont l’intelligence brumeuse et erratique d’Adamsberg saura bien évidemment une nouvelle fois dévider jusqu’au bout la pelote avec l’étrange maestria qu’on lui connaît !



J’avais lu "Quand sort la recluse" lors de sa parution en 2017, je viens de le relire à l’occasion d’un défi de lecture et j’ai à nouveau savouré l’humour de Vargas, son intrigue perfide et embrouillée à souhait ainsi que ses personnages profondément atypiques : l'inénarrable Adamsberg, ses brumes éternelles et sa profonde bonté, son équipe passablement déjantée, toujours au bord de la fracture psychique et son commissariat improbable où prospère sans souci un bestiaire fort peu réglementaire. Une relecture jouissive à laquelle, bien que connaissant déjà le “qui”, le “comment” et le “pourquoi”, j’ai pris à nouveau un très grand plaisir, ce qui - s’agissant d’un polar - est bien le signe que cette recluse est un excellent cru. Rares sont en effet les polars que l’on prend plaisir à relire - sauf à les avoir oubliés. Ceux de Fred Vargas, qui offrent beaucoup plus que la simple élucidation d’un mystère et d’un crime, en font, à mon avis, partie.



[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]

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Quand sort la recluse

Gageons qu’après avoir tourné la dernière page, le lecteur sera devenu intime avec l’arachnide qui répond au mystérieux nom de recluse. sans oublier de faire référence aux femmes bannies de la période médiévale (thème traité avec brio par Carole Martinez dans Le Domaine des murmures).



Tout est en place pour une belle enquête : l’équipe d’Adamsberg est au complet (même si Danglard n’en finit pas de faire le « con »). Retancourt, Veyrenc, Estalère, Froissy et Marcadet, sans oublier la Boule, chacun va contribuer avec ses compétences à faire le clair sur une histoire qui aurait pu rester archivée sous le statut de fait divers, si les « bulles » d’Adamsberg, ne l’avaient pas hanté jusqu’à l’insomnie. Car on le sait désormais, la recluse est une timide araignée qui peut tout au plus mordre si elle se sent attaquée, et laisser juste une petite trace sur l’infortuné victime; Alors dix morts par venin de recluse, ça attire l’attention du commissaire. D’autant que des réminiscences lointaines font surface dans son esprit brumeux .



C’est passionnant, l’intrigue tient vraiment la route. On retrouve ça et là des allusions à des personnages déjà croisés (Lucio, Zerk …) ce qui fait qu’on se sent un peu de la famille.



L’écriture est comme d’habitude parfaite : un excellent cru que ce Vargas 2017.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Temps glaciaires

Qu y-a-t-il de commun entre l'Islande, un sanglier et Robespierre?



Et au milieu de tout cela, quelques morts insolites avec une guillotine en fil rouge...



Une vraie pelote indémêlable pour le commissaire Adamsberg, flegmatique rêveur, et son équipe d'enquêteurs, baladés d'hypothèses criminelles possibles en sombre secte historique de passionnés de la Révolution.



C'est un plaisir de retrouver l'univers policier de Fred Vargas. C'est aussi une lecture confortable, comme de bons chaussons de feutre au coin de la cheminée. On adore, on savoure, on sourit, mais on est peu surpris. On sait comment l'auteur nous tient, avec un mélange subtil de culture, d'originalité et de policier "à la papa", sans violence ni stress.



Fidèle à une construction narrative qui a fait ses preuves où passé et présent se répondent, mêlant les genres policier et littéraire avec aisance, elle fait revivre ses personnages récurrents, chacun bien dans son rôle décalé et original. Elle appuie même peut être un peu trop sur l'insolite concernant l'excentricité des policiers de la brigade. C'est le seul bémol que je me permettrai, ça flirte légèrement avec le convenu avec ce nouvel opus de l'atypique commissaire pelleteur de nuages.



Pour l'ensemble, rien à dire.

Un contexte original frisant le fantastique, une intrigue énigmatique et alambiquée, qui mène le lecteur par le bout du nez, amusé par l'humour décalé et emporté par une écriture fluide et élégante, jusque dans les dialogues.

Du pur Vargas, conteuse espiègle, qui cherche plus une belle histoire qu'une enquête résolue.

Un très bon cru!

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Temps glaciaires

Je fais partie de la catégorie, enfin la sous-catégorie : "fans de Fred Vargas de la première heure qui se réjouissent de retrouver son univers et Adamsberg après quatre ans d'abstinence, malgré un début de lassitude sur les deux avant-derniers opus".



Ces "Temps glaciaires" me confortent dans cette catégorie, à savoir :

- que j'ai machouillé ce livre avec plaisir mais sans la jouissance des débuts; la singularité et la poésie sont toujours là mais font moins effet,

- que je suis néanmoins d'ores et déjà sûre que je me précipiterai sur le suivant, et peut-être en ferai-je le même commentaire!



Il est sans doute un peu stupide ou vain de ma part d'attendre de l'originalité et du renouveau de retrouvailles avec un vieil amant (car c'est bien l'effet que ça me fait, un nouveau Vargas).



Certes, le télescopage des histoires islandaise et robespierriste est génial, la coulée de brume dans laquelle avance l'enquête toujours aussi efficace, Danglard et Rétancourt sont parfaits dans leurs rôles.



Mais j'ai été aussi déçue de ce sentiment de déjà vu, et surtout de la sensation qu'Adamsberg n'avait pas pris de nouvelle consistance , ou plus de profondeur (il faut dire qu'il en a déjà beaucoup!), comme si F.Vargas ne savait plus trop comment faire avancer son personnage.

Je sais pas, peut-être qu'une ou deux scènes de tête à tête entre Adamsberg et Marc le sanglier auraient fait l'affaire. Ou peut-être que j'ai vieilli, et pas lui.
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Sur la dalle

Aujourd’hui, je suis triste, j’ai perdu des amis. Je ne les avais pas vu depuis longtemps mais ils étaient toujours chers à mon cœur. Je crois qu’ils étaient usés, fatigués, ils en avaient peut-être trop fait. J’étais pourtant si impatiente de ces retrouvailles, j’avais coché le jour dans mon calendrier, réservé ma soirée, je n’ai croisé que vos ombres.

Alors, je vais essayer de vous retrouver sous les vents de Neptune, dans les bois éternels ou dans tout autre Lieu incertain.

Salut Adamsberg, Danglard et tous les autres.

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Debout les morts

Prenez trois jeunes historiens sans le sou. Installez-les dans une maison délabrée (pas chère, c’est davantage compatible avec l’état de leurs finances). Ajoutez-y un flic de 68 ans, retraité, cela va de soi, et oncle de Lucien, l’un des jeunes historiens. « Tontoncle », tel est son surnom. On ne sait pas trop pourquoi il n’a pas le droit de toucher sa pension de la police. Il s’est passé quelque chose, mais quoi ?

Juste à côté habite la grande cantatrice, Sophia Séméonidis. Celle-ci est obsédée… Mais nooon ! Pas par le sexe ! Pff ! La Terre me semble peuplée d’obsédé.e.s. Sophia est obsédée par… Un arbre ! Pas n’importe quel arbre ! Un hêtre qui est apparu après une nuit ! Qui a fait ça ? Un admirateur ? Le jardinier ?

Toujours est-il que Sophia paie, très discrètement, les trois jeunes historiens pour qu’ils creusent sous l’arbre. Quelques jours après, elle disparaît…



Critique :



Une enquête où jusqu’au bout Fred Vargas lance le lecteur sur de fausses pistes. Pas gentil, ça ! Quelque chose a dû m’échapper mais je n’ai pas compris qui a planté le hêtre. « Hêtre ou ne pas hêtre, telle est la question… »

L’humour est très présent tout au long du roman ce qui le différencie de la plupart des polars qui nagent de plus en plus souvent dans la cruauté.

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