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Critiques de Georges Minois (55)
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Charles VII

Georges Minois a écrit l'ouvrage le plus complet sur Charles VII (1403-1461).

On a un beau portrait du roi dans les différents âges de sa vie et dans les mues que le cours des événements lui permit de faire : cela va des désarrois du début aux éclatants succès des dernières décennies de son règne (on part du choc subi avec la "trahison" de sa mère Isabeau de Bavière et de son mari, Charles VI le Fou, qui le renient et lui préfèrent Henry V de Lancastre, vainqueur à Azincourt en 1415 et conquérant de la Normandie, avec lequel est conclu en 1420 le traité de Troyes qui prévoit qu'à la mort du monarque, c'est le roi d'Angleterre qui, marié à Catherine, la fille du souverain Valois ajoutera la couronne de France à la sienne ; le Dauphin sembla dépossédé de tout et, même s'il lui restait beaucoup de fidèles, notamment au sud de la Loire, où il avait trouvé refuge chez sa belle mère Yolande d'Aragon, duchesse d'Anjou, on l'appela avec mépris dans le camp ennemi le "roi de Bourges" ; il était d'autant plus contesté que, parmi ceux qui le combattaient, on trouvait le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, et qu'on le soupçonnait de n'être pas étranger à la mort du père de ce dernier, Jean Sans Peur, et qu'il avait beaucoup de mal à se laver de cette tache longtemps indélébile).

Puis il y eut le roi "aidé" par la Providence au travers du personnage emblématique de Jeanne la Pucelle, laquelle donna un coup d'arrêt aux entreprises anglaises pour traverser la Loire et mettre fin aux prétentions du Dauphin sur la couronne de France (Charles VII était en fait déjà roi depuis la mort de son père en 1422, mais il lui manquait l'onction et le sacre, et c'est à Jeanne qu'il dut cette reconnaissance à Reims en 1429).

Après cette étape, essentielle, il lui restait à reconquérir les parties de son royaume qui étaient tombées dans les mains des Anglais, et, pour y parvenir il s'employa d'abord à se réconcilier avec Philippe le Bon, duc de Bourgogne, à s'entourer de conseillers efficaces au point qu'on le surnomma "le Bien Servi" (l'auteur nous brosse le portrait de plusieurs d'entre eux et montre en quoi ils surent se rendre utiles), à reprendre aux Anglais Paris, la Normandie et l'Aquitaine, à constituer une armée permanente et un véritable parc d'artillerie qui lui permirent d'être appelé "le Victorieux".

Minois montre admirablement comment cet homme a su prendre tous ces tournants, aidé par la chance et des hommes et femmes de qualité qui lui permirent de faire de son règne un succès.

Seule ombre au tableau, dans la dernière partie de son existence, les démêlés qu'il eut avec son fils, le futur Louis XI, mécontent de la place prise dans le coeur de son père par la maîtresse de ce dernier, Agnès Sorel, et surtout, avec le temps, impatient de lui succéder et de régner à son tour.

On pense beaucoup à Charles VII quand l'on se rend à Chinon - lieu de sa rencontre avec Jeanne -, à Loches et à Mehun-sur-Yèvre, où il mourut.



Charles VII fut, contre toute attente, le roi d'un grand et incroyable redressement de son royaume. C'est grâce à lui que les hostilités avec l'Angleterre, un temps extrémisées, finirent par conduire à une vraie libération.

La Guerre de Cent Ans arriva ainsi à sa fin. Et la France allait renouer avec la prospérité et la paix, même si la "question bourguignonne" restait encore pendante et en attente de solution.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)
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Charles Martel

Votre mission, si vous l’acceptez : écrire la biographie d’un gars dont on ne connait pas grand chose.



Georges Minois annonce d’emblée la couleur : les sources sur lesquelles s’appuyer pour écrire la vie de Charles Martel sont très pauvres et très orientées. La chronique du continuateur de Frédégaire (c’est son frérot Childebrand, en fait), des vies de saints, quelques rares sources arabes. Du coup l’auteur emploie des techniques qui ont fait leurs preuves dans ces cas-là : il élargit le sujet.

Il va par exemple nous relater tous les Mérovingiens sur 250 ans à la vitesse d’un cheval au galop ; on dirait un film qui passe en accéléré. Il remplit plusieurs pages avec les listes de dons de terre aux monastères ou celles des spoliations. Vu sous un autre angle, cela montre le soin que l’auteur a pris à décrypter en détail ses sources.

Si j’ai trouvé certaines parties lassantes à la lecture, le temps pris pour établir le cadre socio-religio-économique du temps de Charles Martel laisse son empreinte et permet de bien appréhender les événements historiques proprement dits, d’en rendre le cadre confortable. Je n’avais pas réalisé à quel point les monastères et leurs abbés étaient à l’époque impliqués dans le siècle, en tant que conseillers ou comme fournisseurs d’éradicateurs du paganisme. Créer des monastères, supporter l’expansion du christianisme sont des atout politique de très grand poids qu’exploitent à fond la famille des Pippinides (mais aussi leurs rivaux).

Pippinides car le nom le plus « fort » dans la famille est Pépin : Pépin de Landen, Pépin de Herstal (le papa de Charles) et Pépin le Bref (le fiston, à noter que les terres ancestrales des Pippinides sont en Belgique). La famille deviendra « carolingienne » à partir de Charlemagne. Au temps de Martel, le prénom Charles est pour les seconds couteaux comme lui, fils d’une seconde épouse. Des hasards de l’Histoire – son grand-frère Carloman qui préfère le monastère au pouvoir sans qu’on l’y pousse à la pointe de l’épée – et quelques victoires sur le terrain, le chemin s’éclaircit devant lui et il unifie Neustrie et Austrasie). Il passera sa vie à guerroyer pour soumettre les grandes provinces frontalières – Bourgogne et surtout Aquitaine – et les pays encore païens et agités, Frisons et surtout Saxons (un travail de Sisyphe pour ces derniers, dit l’auteur), en s’appuyant sur des moines comme Willibrord et Boniface qui n’y vont pas de main morte pour les convertir au christianisme.



Évidemment, de nos jours Charles Martel est surtout connu pour la bataille de Poitiers. Georges Minois passe en revue les conquêtes fulgurantes Arabes du siècle passé et précise que, si côté musulman il s’agit d’une guerre sainte, d’un djihad destiné à étendre l’Islam au monde entier, le monde Francs n’y voit qu’une guerre de plus contre des Barbares, des envahisseurs. Il connaît peu la religion musulmane qui, chez certains auteurs, est même confondu avec l’arianisme. La notion de guerre sainte contre l’islam attendra les croisades.

L’auteur rappelle aussi que les Arabes restèrent installés longtemps encore en Septimanie et firent des incursions en Provence et même en Bourgogne que Charles Martel repoussera sans pitié. Élément choc, il s’appuie aussi sur le livre de Dario Fernandez-Morena « Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus » pour casser le beau mythe de la coexistence quasi paradisiaque des trois religions dans ce pays, sur lequel se sont appuyés de nombreux romanciers. Non, l’Islam n’a jamais été très tendre avec ceux qui refusaient de se convertir.



La dernière partie du livre est consacrée à la façon dont l’image de Charles Martel a été présentée à travers les siècles ; une véritable balle de squash. Parfois très dénigrée – au Moyen-Âge par exemple où on ne lui pardonne pas d’avoir spolié l’Église ; saint Eucher d’Orléans l’imagine même en Enfer à cause de cela – et parfois mise en avant comme sauveur de l’Occident ou de l’Europe. Martel apparaît et disparaît de l’Histoire en fonction de ce qu’on veut faire dire à cette dernière.



L’auteur tente d’être le plus objectif possible mais laisse percer parfois son opinion qui ont l’air très fermes. Celle qui m’a le plus choqué est sa certitude que « Tout ce qui arrive, arrive nécessairement, et l’Histoire est une suite de faits inévitables ». Donc pas vraiment de libre arbitre, aucune possibilité pour un individu de détourner le flot de l’Histoire. L’auteur tient l’uchronie en horreur. Une vision presque mystique.

Georges Minois fustige aussi le roman historique : « Mais comme toujours quand les romanciers s’emparent d’épisodes historiques, ils prennent des libertés avec les faits, et par là sèment la confusion dans l’esprit des lecteurs ». Sur l’éducation historique, il parle de « régression catastrophique de la culture générale » et regrette la vision moderne du politiquement correct qui incite les historiens à s’autocensurer.



La longueur de ce billet montre que ce livre est très intéressant à lire, même si son intention d’origine est un peu détournée vu la petitesse des sources sur Charles Martel. Il est peut-être un peu long, mais vous pouvez faire comme moi et interrompre votre lecture de temps en temps pour passer à des textes plus romancés (ne serait-ce que pour faire rager Georges Minois, lol).

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Histoire de l'athéisme, les incroyants dans l..

L'athéisme a-t-il vraiment une histoire ? On sait que quelques philosophes grecs ont soutenu cette idée quelques siècles avant notre ère, et qu'elle a refaite son apparition à la fin du dernier millénaire. Mais entre les deux, le vide total, le monde est entièrement religieux. Georges Minois conteste cette idée simpliste : en observant attentivement les documents historiques, on retrouve des traces d'incroyance à toutes les époques.



Il y a tout de même plusieurs difficultés à soulever. Tout d'abord, les incroyants ne sont connus pendant longtemps qu'à travers les récits des croyants. Avec les dangers qui menacent les athées, ces derniers ne se réunissent en effet pas et laissent peu de traces écrites. Le terme d' « athée » lui-même désigne beaucoup de populations très différentes selon les époques : les déistes, les théistes, les indifférents ou encore les agnostiques. Les hindous seront qualifiés d'athées parce que ne croyant pas au « vrai » dieu, et les catholiques et protestants s'entre-accuseront mutuellement d'athéisme.



On peut imaginer que l'incroyance croît dans la population quand les religieux s'en inquiètent : on multiplie les sermons sur les dangers qui menacent les incroyants, on tente d'apporter des preuves sur l'existence de Dieu, on réfute les arguments forts du moment, etc. Preuves que l'existence de Dieu est remise en question, et que les arguments s'échangent dans la rue, sinon pourquoi lutter contre des remises en cause inexistantes ? Mais difficile là encore de savoir en quelle proportion : dans les périodes troublées, on peut vite brandir un ennemi imaginaire pour motiver les troupes, d'autant que la discrétion des athées peut alimenter bien des fantasmes.



Des indices plus concrets proviennent des plaintes de curés sur la désertion de leurs ouailles : les églises se vident, la fréquentation des sacrements et des confessionnaux diminuent, les excommunications sont vécues dans l'indifférence, certains dogmes sont publiquement niés. Ces plaintes m'ont d'ailleurs beaucoup surpris car je pensais que ces phénomènes s'étaient seulement développés très récemment. Certains milieux sont désignés comme des foyers d'incroyance à surveiller de près : les marins, les soldats, les taverniers, les voyageurs et les livres trop en contact avec les coutumes étrangères, les campagnes isolées où l'instruction religieuse, y compris celle du curé en place, est extrêmement pauvre.



J'ai été particulièrement intéressé par la conclusion de l'auteur, qui n'oppose pas athéisme et religion, mais montre au contraire que des formes différentes de croyances et d'incroyances cohabitent au fil des époques. On a ainsi des périodes rationnelles, où l'être humain fait confiance à sa raison pour comprendre le monde, qui produiront de nombreux débats, des échanges de preuves et d'arguments, qui donneront l'avantage à un camp. En Europe, on peut signaler l'antiquité classique, le cartésianisme et le matérialisme scientifique. Et puis on se lasse de toutes ces guerres, physiques et métaphysiques, et l'irrationnel prend le pas. Toute forme d'autorité dans le domaine est rejetée, seule l'expérience individuelle compte. Ce sont les époques des « religions à la carte », où chacun se concocte son petit cocktail religieux en puisant allégrement dans tous les courants existants. On ne cherche plus à convaincre l'autre, et les critiques sont très mal reçues. Toujours en Occident, on peut relever la fin de l'Empire romain, l'époque de Rabelais, la période post-révolutionnaire en France, et notre monde actuel.



J'ai trouvé l'essai très enrichissant et instructif, comme tous ceux qui présentent un univers avec toute une palette de couleur alors que j'avais l'habitude de le voir en noir et blanc. Quelques petits reproches à faire tout de même : tout d'abord, un militantisme (l'auteur est athée) qui pointe le bout de son nez lors de quelques commentaires. Et un recentrage de la situation aurait été nécessaire de temps en temps : on voit tellement l'athéisme se développer dans certains milieux qu'on est parfois surpris de voir qu'il existe encore des prêtres qui défendent leur religion. C'est vrai que le sujet du livre est l'athéisme, et que développer en parallèle les progrès de la religion est un travail trop conséquent pour un seul livre, mais un point rapide de la situation avant chaque bouleversement aurait été le bienvenu.
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Histoire des enfers

Nul n’est censé sortir des Enfers, mais depuis l’aube de l’humanité, tellement de héros les ont visités qu’on est tenté de croire qu’un office du tourisme y a fait rapidement son apparition : Enkidu, Ulysse, Orphée, Énée, de nombreux saints, ou plus récemment Dante et Sartre nous ont raconté avec force détails ce qui nous attendait dans l’au-delà. Georges Minois dresse dans cet essai l’évolution des Enfers dans les mentalités européennes et chrétiennes, des premiers Pères de l’Église à l’époque moderne.



Les premiers enfers ne comportent aucun jugement moral, tout être humain y finira quelle que soit la vie qu’il a menée. Le lieu est lugubre, ses habitants errent misérablement, mais les seules souffrances qu’ils reçoivent sont celles qu’ils s’infligent eux-mêmes : regrets, désir de vengeance, etc. Si le dieu a une dent contre quelqu’un, il règle ses comptes dans la vie, à l’aide de maladie, de famine de guerre ou autre calamité du même genre.



L’idée d’un enfer punitif (et par conséquent d’un paradis) naît paradoxalement avec l’idée d’un dieu bon et juste. Les fidèles ont rapidement constaté que les gens avec peu de moralité n’avaient pas forcément la pire vie sur terre. Il fallait bien que les mauvaises actions soient punies, et si ce n’était pas ici-bas, c’était forcément dans l’autre monde.



La peur de l’Enfer devient progressivement le moyen le plus sûr du clergé pour faire obéir les fidèles, et ce de manière tout à fait assumée. On conseille aux prêtres de terroriser leurs ouailles, et aux moines d’imaginer les épreuves qui les attendent s’ils ne respectent pas leurs vœux. Cette saine terreur pousse à une étude assidue de la religion, ce qui permettra d’en découvrir les bienfaits. Pour les esprits éclairés, cette menace n’est qu’une motivation temporaire, pour les frustres, la meilleure solution pour sauver leur âme.



Cet enfer punitif a toutefois laissé de douloureuses questions en suspens. Comment faire coïncider la vision d’un dieu bon avec celle d’un dieu qui laisse souffrir certaines de ses créatures pour l’éternité ? Et d’un autre côté, si les peines ne sont pas éternelles, ou s’il n’y a pas de peine du tout, pourquoi se casser la tête à respecter toutes les prescriptions morales si le menteur, le blasphémateur et le fornicateur reçoivent au final les mêmes bienfaits que les autres ? Le purgatoire, les Limbes font leur apparition pour adoucir ces difficultés, sans toutefois les faire disparaître.



Bien que l’évocation des tourments qui attendent les pécheurs en Enfer devienne le thème favori des prêcheurs, ces deux visions extrêmes cohabiteront jusqu’à nos jours. Dans les époques troublées, les prédicateurs n’hésiteront pas à promettre aux justes la satisfaction bien peu charitable, mais ô combien réjouissante, d’assister de leur petit nuage aux tortures de leurs pires ennemis. Plus tard, des théologiens plus optimistes promettront le salut éternel pour tout le monde, y compris à Satan en personne.



La Réforme et la Contre-Réforme sonne le glas de l’Enfer. Les religions en concurrence sont forcées de développer plus rigoureusement leur dogme, et prêtent dès lors le flanc à la critique. Les châtiments toujours plus extrêmes des sermons finissent par lasser, et l’Humanisme naissant les refuse. L’Enfer est progressivement abandonné par les fidèles, et depuis un petit siècle, le clergé lui-même évite soigneusement le sujet.



Georges Minois nous plonge dans un univers extrêmement riche, où l’imagination fertile du peuple quant à l’invention de nouveaux supplices côtoie la logique ingénieuse des théologiens qui tentent de faire tenir cet ensemble de croyances disparates ensemble. Son propos est parfois teinté d’un soupçon d’anti-cléricalisme qui pourra déplaire à certains (je dois reconnaître qu’il a plutôt égayé la lecture du mécréant que je suis). Seul petit reproche, l’essai laisse de côté les Enfers des autres religions. L’auteur pense que l’Enfer chrétien est le plus imaginatif, le plus développé et le plus travaillé. Au vu de ce livre, on peut difficilement lui donner tord.
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Histoire de l'enfer

Un Que Sais-Je ? particulièrement instructif que celui rédigé par Georges Minois et qui aborde avec érudition la problématique de l'Enfer dans nos sociétés aujourd'hui déchristianisées. Si la figure de l'Enfer comme alternative malheureuse au Paradis, le jardin des péchés et du Mal, des âmes noires, etc. est bien une conception chrétienne, l'auteur permet d'enrichir le débat en l'analysant dans des sociétés bien éloignées où l'idée même est atérieure aux religions.
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Du Guesclin

Il était habituel avant cette biographie de Bertrand du Guesclin d'insister sur les prouesses du guerrier, sans voir qu'il avait surtout agi pour se faire un nom, profiter des avantages offerts par ses mariages avec des femmes ayant de bons moyens financiers, collectionner les titres, et monter dans l'échelle sociale en devenant connétable de France sous Charles V. On lui doit d'avoir repris aux Anglais un certain nombre de places fortifiées perdues sous les règnes de Philippe VI de Valois et Jean II le Bon et il fut un bon exécutant des volontés politiques de Charles V, qui voulait reconquérir, parcelle par parcelle, le royaume de France sans tomber dans le piège des batailles rangées, si meurtrières pour la chevalerie française ; la leçon de Crécy et de Poitiers-Maupertuis avait porté ; pragmatisme et efficacité étaient devenus les maîtres-mots de la stratégie de Charles V et de la tactique employée par Du Guesclin.

Le petit noble était devenu un homme à qui même les grands seigneurs et princes qui combattaient pour le roi acceptaient de remettre, plus ou moins, le commandement effectif dans les opérations militaires ou sinon, s'ils continuaient de diriger les troupes, ils consentaient tout de même à écouter ses conseils et à suivre sa logique. On voyait bien que ses méthodes payaient.



Il lui était plus difficile d'obtenir des résultats égaux dans les batailles en rase campagne : victorieux à Cocherel en1364 face au captal de Buch, il fut défait la même année à Auray face à Jean de Montfort et, fait prisonnier, dut racheter sa liberté ; de même, poussant vers la Castille les grandes compagnies, bandes de soudards inemployés et dangereux pour les provinces françaises sur lesquelles elles vivaient lors des trêves franco-anglaises, il les utilisa pour essayer de renverser le roi de Castille, Pierre le Cruel, mais il fut battu à Najera, en 1367, et son vainqueur, le Prince Noir, fils du roi d'Angleterre, allié du roi de Castille, fit monter les enchères de la rançon à payer pour permettre à Bertrand du Guesclin de recouvrer sa liberté ; le chef breton fut plus heureux dans sa deuxième tentative et permit à Henri de Transtamare de battre Pierre le Cruel, de le tuer à Montiel en 1369 et de monter sur le trône de Castille.



Du Gesclin mourut peu avant Charles V, en 1380, alors qu'il mettait le siège devant Châteauneuf-de-Randon, et il eut l'insigne honneur d'être inhumé dans la nécropole des rois, près de son maître Charles V, à Saint-Denis.

Cette biographie du capitaine breton est l'une des plus éloignées de la légende, et cependant elle ne dévalorise aucunement le personnage.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu

(2010)
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La guerre de Cent Ans. Naissance de deux na..

Georges Minois a bien vu que cette Guerre de Cent Ans, commencée en 1337 comme un conflit entre deux grands seigneurs suzerains, dont l'un, le roi d'Angleterre, devait au moins rendre hommage au roi de France pour ses possessions continentales, se termina comme une lutte entre deux entités, la France et l'Angleterre, qui prenaient, petit à petit, conscience, d'elles-mêmes comme "nations", ce qui, au terme des opérations militaires quand l'affaire tourna définitivement à l'avantage de la France des Valois, en 1453, devait conduire les deux pays à vivre chacun leur destinée propre.

Cette longue confrontation entraîna, par le jeu des alliances, d'autres pays dans la tourmente : ceux qui avaient à se plaindre des Anglais, comme les Écossais, par exemple - et ils ne furent pas les seuls -, se rangèrent bien souvent à nos côtés ; à l'inverse, ceux qui redoutaient les ambitions françaises, comme les Bretons, et ceux qui commerçaient avec les Anglais, comme les Flamands, se rangèrent sous la bannière aux Léopards.

Georges Minois met l'accent sur les temps forts de cette guerre, entrecoupée de longues trêves, durant laquelle les Anglais ne furent pas loin de prendre en main les destinées du royaume de France, mais cette séquence qui dura de 1415 à 1429, s'interrompit parce qu'un grain de sable, nommé Jeanne la Pucelle, vint stopper le processus de prise de possession des deux royaumes par la dynastie des Lancastre. La conquête entreprise par ces derniers n'eut pas le temps d'être suffisamment consolidée pour pouvoir durer. Jeanne donna le coup d'arrêt à la progression des Anglais, mais ce furent d'autres qui entreprirent la reconquête de la France et les réformes que celle-ci nécessitait.

Georges Minois donne à tous les acteurs de cette longue guerre la juste place qui leur revient, en disant quelle fut leur part personnelle dans l'évolution du conflit, et dans quel sens les tirèrent le rapport des forces et la logique des événements : Philippe VI de Valois, Jean le Bon, Étienne Marcel, Robert le Coq, Charles le Mauvais, Charles V, Bertrand du Guesclin, Charles VI, Olivier de Clisson, Louis d'Orléans, Isabeau de Bavière, Charles VII, Yolande d'Aragon, Georges de La Trémoïlle, Jeanne d'Arc, Arthur de Richemont, Pierre de Brézé, Jacques Coeur, Dunois, toute la grande galerie des personnages vient s'animer sous nos yeux, et l'auteur éclaire les mobiles des actes posés par chacun et chacune, le pourquoi de cette action et le résultat recherché côté français ; même chose côté anglais.

Georges Minois a réactualisé les connaissances, en tenant compte des avancées de la réflexion historique et de l'apport de la recherche dans le vaste domaine des sciences humaines. Même si certaines conclusions ou questions soulevées n'appartiennent qu'à lui, son travail est devenu, après celui de Jean Favier, sur le même sujet, l'outil de référence indiscutable pour les chercheurs comme pour le public, même si sa lecture doit se faire par étapes, tant la matière est dense et l'ouvrage volumineux.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)

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Dictionnaire des athées, agnostiques, sceptiq..

Deux siècles après Sylvain Maréchal, c'est au tour de Georges Minois de recenser les athées du monde entier. Tout en récupérant une partie du travail de son prédécesseur, il l'enrichit de nouveaux personnages plus récents. Anaxagore y côtoie Onfray, et Démocrite Kant.



Aux sourcils qui viennent de se lever, il convient de dire que Minois brasse aussi large que Maréchal. Dans ce dictionnaire sont bien présents des athées purs et durs, mais aussi des théistes, des déistes ou même des croyants sincères dont les œuvres ont inspiré plus tard des critiques contre les religions.



Ce dictionnaire permet d'avoir une petite idée de la manière dont était vue l'incroyance au cours des siècles : bûchers, procès, mise à l'Index, scandales, mais aussi bons mots et lettres de protestation un peu ridicules.



Le travail réalisé est colossal, mais sans doute un peu vain aussi. À lire entrée par entrée, ce dictionnaire lasse rapidement. Je doute que peu de gens aient le réflexe de le consulter à chaque auteur peu connu. Son intérêt consiste sans doute à proposer toute une liste de lectures pour les passionnés du sujet.
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Charlemagne

Une nouvelle biographie sur Charlemagne pourrait-on dire ! Et ce ne serait pas faux du tout. Des "Charlemagne", on en a tout un chariot, mais force est de constater qu'aucun n'est très récent désormais. George Minois a donc le mérite de remettre au goût du jour le thème de l'empereur carolingien en synthétisant les dernières recherches à son sujet. Rien d'énorme ou de novateur donc ici, c'est finalement le fait qu'elle soit récente qui fait de cette biographie un livre potentiellement à lire, mais au moins le genre de la biographie historique, après avoir failli disparaître dans les années cinquante et soixante, vit encore... Un bien, un mal ?
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Histoire du Moyen Âge

Histoire du Moyen Age est l’essai historique que je vous conseillerais si vous voulez découvrir cette période si particulière. En effet, même si Georges Minois exprime dès l'introduction son ambition synthétique, l'ouvrage reste très complet, d’une précision impressionnante et montre une vision clairvoyante des grandes évolutions du monde, de ses concepts et de ses valeurs. Ainsi, l’historien fait preuve d’une finesse d’analyse et exploite toutes les différentes facettes de cette période: autant géographique, historiographique, démocratique que sociologique, économique et théologique. Georges Minois balaye de cette manière mille ans d’Histoire sans nous ennuyer! Je vous recommande ainsi sans hésiter cet essai historique qui vous transportera dans l’Histoire du Moyen Age.
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Henri VIII

Le bon roi Henri the eighth est connu du grand public pour avoir eu 6 femmes ( divorced, beheaded and died, divorced, beheaded and survived ), chose unique dans toute l'histoire de la monarchie anglaise. Seulement, voilà Henri VIII est aussi connu pour ses nombreuses réformes politiques et religieuses.



Dans cette biographie, Geroges Minois évoque les relations que le roi d'Angleterre entretenait avec ses deux plus grands rivaux, Charles Quint et François 1er, mais aussi les tensions qui existaient avec ses plus proches conseillers et ministres, le cardinal Wolsey, Thomas Cromwell et Thomas More pour ne citer qu'eux.



De plus, l'auteur explique habilement comment Henri VII, père de « Barbe bleue» est arrivé au pouvoir, comment il a mis fin à la célèbre guerre des Deux-Roses et dans quel état il a laissé le royaume à son deuxième fils Henri.



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Blanche de Castille

Une belle biographie qui se lit très agréablement et qui nous plonge au cœur du XIème siècle. Reine mal connue, Blanche de Castille est une sacrée personnalité qui s'est révélée au pouvoir en tant que régente puis mère de Saint Louis un peu étouffante parfois. Un livre qui m'a appris beaucoup de choses sur cette femme et son contexte de vie, une belle découverte que je vous recommande
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Les origines du mal, une histoire du péché orig..

Une histoire du péché originel, voilà un thème de lecture peu courant mais qui m'a passionnée. Dans notre culture chrétienne, le poids du péché originel, même encore aujourd'hui dans une certaine mesure, exerce une grande influence sur notre perception de notre environnement personnel et social.

Je me suis longtemps demandé pourquoi...Pour quelles raisons et comment cette histoire issue de la Bible avait pu façonner notre vision du monde, l'image même de l'homme et de sa place dans l'univers. Bien sûr, le mythe de la faute primordiale n'a pas résisté aux Lumières ni au rationalisme des deux derniers siècles, pourtant, il resurgit parfois de manière insidieuse, nous confrontant à nos peurs ancestrales, à notre désir d'émancipation, de posséder la Connaissance, nous heurtant sans cesse à nos limites et notre envie de les dépasser.

Cet ouvrage très intéressant et instructif peut être lu par toute personne curieuse, croyant ou non.
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La guerre de Cent ans

Passionnant ! Le talent narratif de Georges Minois n'est pas sans rappeler celui de Stefan Zweig. Sur un sujet et aux multiples événements, il nous montre à quel point la Guerre de cent ans a joué un rôle dans la naissance de l'Europe des Nations et le déclin de la chrétienté. Concernant le cours de la guerre, Il s’avère que l’Angleterre (malgré les exploits de son armée à Crécy, Poitiers ou Azincourt) n' a jamais été en réelle capacité : faute de moyens financiers et humains suffisants.. Au final la guerre de Cent Ans de Georges Minois se lit comme un roman et foisonnant d'épisodes rocambolesques (le sacre d'Henri VI comme Roi de France entre autres..) Je recommande vivement.
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Le Traité des trois imposteurs. Histoire d'un..

Pour détromper tous ceux qui croient que les fake news sont un phénomène contemporain, voici un savoureux essai dans l'esprit d'Umberto Eco : à l'instar de la légendaire Lettre du Prêtre Jean (Baudolino) et des calomnieux faux Protocoles de Sages de Sion (Le Cimetière de Prague) il est question ici de l'« Histoire d'un livre blasphématoire qui n'existait pas ». C'est dans le contexte de la querelle des Investitures, et plus exactement en 1239, que le pape Grégoire IX s'apprête à excommunier l'empereur germanique Frédéric II, qu'il traite de « scorpion crachant son venin par l'aiguillon de sa queue ». Dans ce but, il l'accuse d'avoir affirmé que « le monde entier a été dupé par trois imposteurs : Jésus-Christ, Moïse et Mahomet ». Frédéric II est un homme de culture, qui aime s'entourer de philosophes issus de milieux divers, y compris du monde arabe, parmi lesquels Michel Scot et Pierre des Vignes : ces auteurs rationalistes réputés dangereux auraient pu rédiger un ouvrage antireligieux. Ils auraient pu, mais le firent pas. Pourtant le mythe naquit et la quête commença.

En prenant de la hauteur sur cette circonstance, la démarche de l'historien Georges Minois est plus hardie : qu'y avait-il dans cette calomnie de suffisamment « accrocheur » pour que le mythe apparaisse, se répande, s'amplifie au fil des siècle jusqu'à ce que, environ 5 siècles plus tard, un tel volume ne vît effectivement le jour ? Pourquoi fut-il dès lors si recherché, jusqu'à constituer l'objet d'une véritable spéculation financière, tellement cité et critiqué mais finalement pas très persécuté ? La réponse qui se dégage de l'essai est que, par un double blasphème, celui de manifester son incrédulité devant la parole des fondateurs des principales religions présentes dans l'univers de cette époque, et celui de placer ces trois personnages sur un plan d'égalité par rapport à l'incroyance, cette thèse représentait la synthèse et l'emblème du credo de l'athée. L'auteur montre que les arguments de cet athéisme étaient déjà connus depuis l'Antiquité : la notion d'imposture des fondateurs-législateurs avait été utilisée par Hérodote pour dénoncer un certain Salmoxis, par Tite-Live au sujet de Numa Pompilius, par Celse concernant Moïse, par le Talmud et Julien l'Apostat contre Jésus. La dénonciation de l'usage politique de la religion, qui sera le fil rouge des athées qui invoquent à jamais la notion « d'hypocrisie », et par conséquent, réciproquement, celui des persécutions contre l'athéisme au nom de la raison d'État, était une thème déjà central de la philosophie épicurienne. Quant au triptyque contre Moïse-Jésus-Mahomet, le lecteur apprend, sans surprise à bien y réfléchir mais de façon contre-évidente à première vue, qu'il naît au sein du milieu philosophique arabo-musulman au Xe-XIe siècle. Le terrain du livre fantôme était donc prêt.

Si le titre de cet ouvrage sulfureux représente l'emblème de l'athéisme, il est logique que l'évolution du mythe qui l'entoure durant les siècles puisse nous renseigner sur la réception, aussi clandestine soit-elle, de l'athéisme lui-même. Ainsi, les prises de position d'autant de personnalités intellectuelles qui se sont confrontées à ce mythe et/ou qui ont pris part à l'aventure du livre maudit nous enseignent l'horizon de l'athéisme et les modalités de l'interdit de l'incroyance en Europe. Parmi ces nombreuses personnalités, une place tout à fait prédominante est occupée, à mon sens, par Machiavel, Spinoza et Voltaire – celui-ci, contrairement aux deux autres et aux attentes, en fut le dernier et très violent ennemi (tout au moins en public...).

L'ouvrage, néanmoins, s'en tient principalement au manuscrit et à ses avatars (sa recherche/sa diffusion), et les considérations sur l'air du temps que j'en retiens (et qui font l'objet de mes cit.) ne constituent souvent que des réflexions introductives ou conclusives des chapitres de l'essai, lesquels se déclinent dans l'ordre chronologique que nous allons retrouver dans la table. Le récit de ces péripéties est parfois d'une grande complexité, qui requiert du lecteur le goût des enquêtes policières et met parfois à rude épreuve sa capacité d'évoluer au milieu d'une forêt touffue de noms et de dates, et dans un véritable périple de l'Europe du XIIIe au XVIIIe siècle, avec une reviviscence de l'intérêt du grand public assez inattendue au XXIe siècle, dont l'auteur suggère timidement dans l'excipit qu'elle pourrait être due au « contexte d'un retour agressif et intolérant des religions » (p. 300)...







Table [très résumée] :



I. La naissance d'un thème mythique : préhistoire des Trois imposteurs (jusqu'au XIIIe siècle)



II. La chasse à l'auteur du traité mythique (XIVe – XVIe siècle)



III. Les élites européennes et l'imposture religieuse au XVIIe siècle



IV. Les débats sur l'origine des religions dans la seconde moitié du XVIIe siècle



V. Du De Tribus aux Trois imposteurs : découverte ou invention du traité ? (1680-1721)



VI. Le Traité des trois imposteurs : le contenu d'un blasphème



Épilogue. Les Trois imposteurs dans la littérature antireligieuse du XVIIIe siècle



Carte. Localisation des manuscrits du Traité des trois imposteurs (au XVIIIe siècle)

Tableau 1. Genèse hypothétique du Traité des trois imposteurs

Tableau 2. Genèse hypothétique du De tribus impostoribus

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Bossuet

L'historien et le polémiste. Le prédicateur contre les casuites: il rédige des instructions à l'adresse des protestants nouvellement convertis, et des sermons sans fin, malgré son caractère rigoureux, la remarquable unité de son oeuvre, Jacques Bénigne Bossuet avait la certitude de posséder la vérité et de la faire triompher. À l'intérieur du catholicisme il s'est montré méfiant à l'égard des critiques bibliques. Il admet que Dieu laisse les événements se combiner selon les lois de l'économie et de la psychologie humaine, déterminant les grands changements arrivés dans les Empires, et son discours sur l'Histoire universelle délibérément orientée, a été critiquée par Montesquieu et Voltaire, lui reprochant ses lacunes historiques... Enfin, il porte une condamnation impitoyable et sans nuances sur le théâtre et les comédiens.

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Histoire du mal de vivre. De la mélancolie à la..

« Histoire du mal de vivre, de la mélancolie à la dépression » n’est pas un ouvrage de nature enjouée mais une compilation monumentale soigneusement analysée qui montre de manière claire que le mal de vivre ou « dépression » a toujours fait partie de la nature profonde de l’homme en tant qu’animal pensant.



Le mal a certes revêtu plusieurs formes suivant les époques, étant farouchement réprimé durant les longs siècles du Moyen-Age dominés par le Christianisme alors que l’Antiquité se montrait comme souvent plus éclairée sur la question.



Aujourd’hui associée à une faiblesse incompatible avec nos idéaux de « gagneurs » faisant du dépressif un pestiféré social qu’on prétend guérir à grand coups de médicaments faisant la joie des grandes industries pharmaceutiques, la mélancolie était pourtant associée à la Renaissance et dans l’Antiquité au génie créatif et recouvrait de fait une dimension plus positive.



Romantique ou nihiliste, la mélancolie est une tendance naturelle de l’homme qu’il serait stupide de vouloir nier ou combattre à tout prix.



Mais si l’état de bonheur permanent est une absurdité, celui de malheur permanent l’est tout autant.



Incapable de comprendre le pourquoi de sa présence sur Terre, soumis aux aléas de sa fragile constitution de mortel face à des forces divines ou naturelles qui surpassent infiniment ses capacités, l’homme n’a pas pour moi d’autre solution que de mener sa vie avec un sens profond de l’éthique (au sens morale du terme) et de ses responsabilités vis-à-vis de son environnement humain ou naturel, en assumant de subir des échecs, des souffrances comme processus naturels de sa construction physique, psychique et spirituelle…
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Henri VIII

Je ne sais pourquoi mais j'ai toujours été fascinée par la personnalité complexe, aux multiples facettes, du roi d'Angleterre Henri VIII. Grâce à cet ouvrage, bien documenté,écrit par un professeur d'histoire spécialiste de l'Angleterre et la fin du Moyen-Age, j'ai pu satisfaire ma curiosité et pénétrer dans l'univers du 15e siècle anglais.

Loin des clichés, l'auteur nous dépeint une cour toute entière tournée vers la personnalité hors du commun de cet homme qui a défrayé la chronique pour avoir bravé le pape à cause de son divorce de sa première épouse Catherine d'Aragon, pour avoir fondé une religion nouvelle, et pour avoir imposé un mode de vie raffiné.

Passionnant !
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Philippe Le Bel

Une étude historique réfléchie, bien documentée, sérieuse, agréable à lire, sur le plus grand chef d’État français.
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Les grands duels qui ont fait la France

Les grands duels..., pour singer Malraux, c'est l'intrusion du western dans le roman national.


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