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Critiques de Jack Manini (255)
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La petite voleuse de la Tour Eiffel

La IIIème République est pour l'instant la plus longue que la France n'ait jamais connu mais en passe d'être battu par la Vème qui se poursuit actuellement. Pour autant, cette République a été la proie plusieurs fois d'un danger royaliste car beaucoup espérait le retour d'un roi à la tête du pays.



Il y a eu également beaucoup de scandales qui ont éclaboussé cette République au point de la faire vaciller. La plus célèbre fut l'affaire des fiches qui a failli renverser ce régime parlementaire. A l'origine, il y avait un simple pickpocket sur le parvis de la Tour Eiffel. C'est bien l'objet de cette BD qui fleure bon le Paris du début du XXème siècle c'est à dire de la belle époque avant la Première Guerre Mondiale.



La tonalité de cette œuvre est plutôt légère en faisant dans la romance et la poésie au-delà de l'aspect enquête policière et de l'aspect politique. On se demande si tout cela n'est pas une toile de fond pour que nos deux principaux personnages puissent se rencontrer et vivre une belle histoire d'amour. Cela ne sera pas au goût de tous les lecteurs, c'est certain.



Le graphisme de cette BD est magnifique tant il se dégage un certain charme. Les décors sont à couper le souffle. Et les personnages sont vraiment charmants. Bref, on ne peut que succomber à ce parfum de violette.

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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

Paris, 1855. Alors que Paris bruisse des préparatifs de l'exposition universelle, la belle actrice Maria Zambelli voit son fiacre arrêté par quatre bandits qui la conduisent sur le pont de l'Alma en construction et la pendent à un des piliers. Mais Julie Petit Clou, une fillette dont la mère se dit voyante, a vu cette scène en songe et va peut-être pouvoir dénoncer ce qui n'est que le début d'un complot plus large… ● C'est un album divertissant au scénario très habile, aux dessins magnifiques et au contexte historique fort bien rendu. ● L'intrigue présente des retournements tout à fait inattendus. le visage des personnages sont d'une grande expressivité. L'humour est très présent. ● On apprend aussi que l'empereur Napoléon III avait une vision très avancée de l'Algérie, qu'il souhaitait donner la nationalité française aux indigènes et qu'il s'était mis à dos les colons. Une annexe précise certains éléments historiques. ● Un excellent moment : merci à @umezzu de m'avoir fait découvrir cet album.
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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

Une bien belle bande dessinée dont le graphisme est remarquable tout comme le scenario qui s'emploie brillamment à restituer le Paris de 1855, son histoire politique et institutionnelle ainsi que son architecture, à l'aube de l'Exposition Universelle.

Fort bien construit, ce récit est aussi l'occasion de nombreux rebondissements et donne lieu à une suite.

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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

Paris, 20 avril 1855.



La très jolie signorina Maria Zambelli quitte un hôtel particulier dans la plus grande discrétion.



Napoléon III règne sur la France. Tout Paris est en chantier. L’exposition universelle de 1855 va se tenir dans la Ville Lumière. L’empereur a commandé la construction du pont de l’Alma. Ce dernier n’est pas achevé, mais il est déjà carrossable. Le cocher qui ramène mademoiselle Zambelli décide de l’emprunter… Mauvaise pioche ! Quatre malfrats l’attendent sur le pont. Le cocher parvient à en abattre un, mais se fait poignarder par un des malfaisants. La signorina est extraite de force, entraînée au bord du pont. Une corde lui est placée autour du cou et…



Critique :



Le Français, Jack Manini, nous offre un scénario se déroulant à une époque mal connue en BD, celle du début du règne de Napoléon III, dit « le petit » d’après un certain Victor Hugo qui ne semblait guère le porter dans son cœur de républicain.



Après Londres en 1851, Paris a sa grande exposition universelle, la deuxième de l’histoire. Les produits de toutes les nations peuvent y être exposés. Les amateurs d’histoire apprécieront ce contexte historique.



Julie Petit-Clou, douze ans est l’héroïne de cette aventure. Julie a un « don » : elle dispose de l’art de la divination. Dit comme cela, on pourrait croire que c’est une aubaine… Ben… D’un côté, cela permet de faire bouillir la marmite, mais d’un autre… la vie de Julie est un cauchemar car, dans ses rêves, elle voit des choses atroces. Sa maman se fait passer pour voyante en exploitant les dons de sa fille. Sa maman qui est une fois de plus enceinte. De qui ? Heu… Vous pouvez répéter la question ? Cette dame ignore qui sont les pères de Julie et de son petit frère, Alphonse. Il est à peu près certain qu’il s’agit de deux hommes différents. Et le polichinelle qu’elle trimbale dans son tiroir est l’œuvre d’un troisième individu. Mais elle est loin d’être une « mauvaise mère ».



De par son art de la divination, Julie va être mêlée à l’enlèvement de l’épouse algérienne d’un brillant colonel, ami intime de Napoléon III, la splendide Fella. Pour la suite de l’histoire, lisez la BD, c’est bien mieux raconté que ce que je pourrais jamais écrire de mieux.



Il est temps de tailler un costume au dessinateur, le Belge Etienne Willem ! Oui, mesdames et messieurs, il faut lui tailler un costume… impérial ! Son trait de crayon enlevé nous offre des personnages aux mines très expressives, des « mouvements » qui transforment une image inerte en un film, le tout dans des décors qui restituent l’ambiance telle qu’elle aurait pu être à l’époque. Certaines vues de Paris sont à couper le souffle. Faut vraiment être très difficile ou de mauvaise foi pour critiquer une telle qualité de dessin !



Et enfin, cette BD ne serait pas aussi aboutie sans la palette de couleurs de l’Allemande Tanja Wenish. La même qui se chargera de la mise en couleurs de l’album « Les Artilleuses », toujours à partir des formidables dessins de Willem. « La fille de l’exposition universelle » raconte des drames, même s’il y a aussi de l’humour, et cela s’en ressent dans le choix des couleurs majoritairement grisâtres, brunes, ocres. Le contraste est saisissant quand on compare son travail avec celui accompli dans « Les Artilleuses » où il y a bien plus d’aventures que de drames, et où les couleurs éclatent (d’ailleurs, il n’y a pas que les couleurs qui éclatent).



J’ai hâte de lire les autres aventures mises en images par Etienne Willem…

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Tomoë, tome 2 : Le miroir divin

Un tome 2 à l'image du tome 1 : sur la forme les graphismes sont très classiques mais très soignés (avec de belles scènes d'action et/ou de bataille), sur la fond c'est un peu forcé et peu réchauffé quand même (d'autant plus qu'il y a des hiatus dans la narration qui donne l'impression qu'on condense toute une série en un seul tome)...

Alors nous avons le seigneur pirate Yoshinaka qui se fait passer pour son homonyme de la Guerre de Genpei grâce aux pouvoirs surnaturels de Sayo censément être la réincarnation de Tomoe Gozen (j'ai rarement vu des éléments fantastiques aussi peu voire aussi mal utilisés dans un récit historique). Il jette de l'huile sur le feu dans la rivalité entre les clans aristocratiques menés par Hosokawa et Yamana, et avec la perte du miroir divin le shogun perd l'ascendant sur l'un et sur l'autre... Sayo et son amour Oda de retrouvent dans des camps opposées dans la guerre qui s'ensuit, mais leur amour reste maudit ! Ils ont je ne sais pas combien d'occasion de s'enfuir ensemble, mais il faut que leur bourreau commun meurt avant car il pourrait les retrouver et les châtier (pourtant le Japon est grand et l'Asie plus encore et Yoshinaka n'est un chef pirate parmi d'autres, ni un daimyo ni le shogun ni l'empereur !). De la même manière Sayo / Tomoe a je ne sais pas combien d'occasion de tuer ce bourreau commun qui est aussi son violeur quotidien mais elle attend la fin des événements pour enfin se bouger le cul, car il faut que la sempiternelle prophétie s'accomplissent pour je ne sais pas quelles raisons ! On est donc dans le domaine des grosses ficelles, du coup je n'ai pas adhéré à l'histoire qui m'a été contée et c'est bien dommage !!!
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La Guerre des amants, tome 1 : Rouge évolution

Rouge révolution est le premier tome de la trilogie "la guerre des amants" .

Natalia, jeune Russe révolutionnaire et Walter, jeune Américain idéaliste pacifiste et fils de diplomate vont se rencontrer au début de la Révolution. Peu de points communs en apparence mais ils vont pourtant se rejoindre sur leur passion de l'art. Elève de Kandinski, ils vont être choisis pour faire connaître l'art au peuple. Ils vont alors aller à la rencontre des populations retirer des grandes villes et leur faire découvrir l'art. Ce sera également l'occasion de découvrir des choses bien moins belles. La famine, le froid, mais aussi des Hommes torturés car ils ont aidé "les blancs" à savoir les partisans du Tsar.



La petite histoire dans la grande histoire est l'occasion de nous faire rencontrer Kandinsky, Chagall, Malevitch et je suppose que dans les tomes suivants étant donné leur titre nous allons découvrir d'autres courants artistiques.

C'est aussi bien sûr l'occasion de nous parler de la révolution russe.

Je n'arrive pas à me faire un avis tranché sur cet album j'attends donc les prochains pour affiner mon avis qui reste à cette heure mitigé.

J'en oubliais presque de parler du graphisme qui me plait pourtant beaucoup .
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Tomoë, tome 1 : Déesse de l'eau

Avec leur série "Tomoë", le scénariste Jack Manini et le dessinateur Tieko, joliment aidé aux couleurs de Dominique Osuch, veulent nous conter les dernières heures du Shogunat Ashikaga et les sombres heures de la Guerre d’Onin qui aboutit au chaos généralisé de la période Sengoku…

D’un côté nous avons le game of thrones de Kyoto, avec le mikado qui a délégué ses pouvoirs au shogun, et le shogun qui a délégué ses pouvoirs au kanrei… Les clans aristocratiques menés par Hosokawa et Yamana sont à couteaux tirés, et tout le monde voit une ouverture dans le fait que le shogun sans descendance mâle rappelle son frère d’un monastère pour l’associer au pouvoir. Mais c’est sans compter sur Sei, sœur de Yamana, épouse d’Hosokawa et amante du shogun qui intrigue à qui mieux mieux pour remporter le jackpot et leur damner le pion !

D’un autre côté, nous avons le seigneur pirate Yoshinaka, une sombre brute persuadée d’être porté par le même destin que son homonyme de la Guerre de Genpei entré dans la légende. Il souhaite reformer un couple terrible avec l’héritière de la guerrière Tomoë Gozen amante et vassale de son supposé aïeul, mais faute de la trouver il est prêt à tout et au reste pour la fabrique de toutes pièces (quitte à torturer son propre père et son propre fils pour y parvenir). Nous suivons ainsi le calvaire de la jeune Sayo renommée Tomoë, qui au cœur des combats semblent acquérir d’étrange pouvoirs sur l’eau quand ses yeux passent du noir au bleu…



Une chouette bande dessinée historique, d’autant plus que le spécialiste Julien Peltier explique tout ce que lecteurs et lectrices doivent savoir pour l’apprécier à sa juste valeur. Mais le résultat a autant les qualités de ses défauts que les défauts de ses qualités : c’est très/trop classique. Toutefois cela sent bon les bds des années 1990 et on retrouve tout le charme de la collection Vécu de chez Glénat, avec le Japon à la fois beau et cruel du cycle "Le Vent des Dieux" de Patrick Cothias et Philippe Adamov (ou d’autres se souviendront de la série "Kogaratsu"). La différence se fait sur la progression des techniques scénaristiques et graphiques, et je félicite les éditions Bamboo de nous avoir offert une œuvre très soignée tant sur le fond que sur la forme ! (même si j’aurai sans doute préféré qu’on s’attaque directement à l’adaptation BD du "Heike monogatari" ^^)
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Le canonnier de la Tour Eiffel

Entre romantisme et realisme cette bd nous raconte une jolie histoire d'amour dans le Paris de la belle époque. Camille gagne sa vie en ramassant des mégots, Valentine vend le lait de son ânesse. Lorsqu'il la croise par hasard c'est la passion immédiate car elle correspond trait pour trait à la marionnette qu'il a sculpté à l'image de la femme de ses rêves. L'idylle est cependant contrariée par de nombreux contre temps et surtout les desseins funestes d'un perfide personnage. Cette histoire nous fait découvrir les vieux métiers de Paris, les rues des années 1900 et par le talent du dessinateur du coloriste ce voyage est rempli d'émotions .
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La guerre des amants, tome 3 : Jaune Berlin

Ce dernier tome de La guerre des amants est consacré aux monuments men. Ce groupe, nous explique Emmanuelle Polak est constitué de "345 hommes et femmes originaires de treize nations différentes qui, à partir de 1943 oeuvrèrent pour aider les troupes américaines à protéger les monuments à haute valeur culturelle dans les zones de combat libérées par les troupes alliées."

Ici nous sommes en 45 et nous retrouvons Walter qui recherche les œuvres d'art volées par les responsables nazis pour les rendre à leur propriétaire. On apprend que parallèlement Natalia fait la même chose sauf qu'elle est n'envisage pas de les rendre aux propriétaires mais de les rendre à la Russie pour compenser les pertes et dégâts qu'ils ont subi.

Les points de désaccord entre ces deux amants sont toujours présents après tant d'années de séparation mais les sentiments ont eux aussi réussi à passer les années avec succès.

Cette trilogie mêle l'art, son histoire avec la politique, la révolution, la guerre. Cet enchevêtrement est très bien présenté et nous donne des ficelles qu'il nous revient de tirer si on veut approfondir certains points.

Ces 3 albums m'ont beaucoup appris . Bravo.
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La Guerre des amants, tome 2 : Bleu Bauhaus

Dans cet album, Natalia et Walter ont quitté la Russie avec Kandinski pour l'Allemagne. Ils entrent dans l'école d'art Bauhauss, école qui prône la tolérance, la liberté d'esprit et de corps. Cette école est dirigée par des maîtres aux allures de gourous. Walter va se laisser, un temps, séduire pour ne pas dire endoctriner.

Une fois encore Natalia et Walter ne vivent pas et ne voient pas l'art de la même façon. Si pour Walter c'est la recherche de l'absolu pour Natalia c'est un moyen au service du peuple. Comme dans le premier tome ce couple s'aime et s'oppose.

L'art et le contexte politique sont ici bien mis en scène, on voit les affrontements entre les nazis et les communistes et on on pressant ce qu'il va se passer une dizaine d'années plus tard.

Le dessin est, me semble-t-il classique, mais j'aime beaucoup. Les couleurs sont chaleureuses, les jeux de lumière soignées. C'est très réussi.

En fermant cet album que je trouve très instructif, pédagogique, je connais un peu mieux ce qu'est le Bauhauss et son évolution. Le petit livret à la fin, rédigé par Lionel Richard, est vraiment très intéressant.
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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

Voilà bien une période de l’histoire de France qui n’est pas souvent mise en avant dans les romans et les bandes dessinées… et celle-ci nous montre que c’est peut-être dommage ! Cette année 1855, avec le point central de l’Exposition universelle – deuxième du nom, après l’Exposition universelle à Londres en 1851 -, et, plus largement, le règne de Napoléon III sont assez mal connus, me semble-t-il. Ainsi, effectuant quelques recherches avant d’écrire cette chronique, je constate que les noms des protagonistes de l’époque me sont pour l’essentiel inconnus. Je reprends, juste pour le plaisir, cette jolie citation de l’Empereur lui-même, qui tourne lui-même en dérision la diversité de son entourage : « Quel gouvernement que le mien ! l’Impératrice est légitimiste, Napoléon-Jérôme républicain, Charles de Morny, orléaniste ; je suis moi-même socialiste. Il n’y a de bonapartiste que Persigny : mais Persigny est fou ! » (Guy Antonetti, Histoire contemporaine politique et sociale, PUF, 1986).



Le scénario de cette bande dessinée s’articule autour de l’Exposition universelle, mais également dans la lignée des nombreux attentats et tentatives d’attentats qui ont visé l’Empereur et sa famille – une vingtaine sont déjoués rien qu’entre 1851 et 1855 -. On y découvre les enjeux politiques de l’époque qui ne sont pas, pour certains, sans rappeler notre époque – questions sociales, pouvoir de l’armée, colonialisme, …–.



Vraiment, le seul bémol, de mon point de vue, ce sont les dessins. Certes, on reconnait les personnages sans difficultés, mais ce n’est pas le style de dessin que j’aime. Mais, ça, des goûts et des couleurs, cela ne se discute pas.



Depuis, deux autres tomes sont sortis. Ils vont donc rejoindre notre PAL prochainement. On retrouve Julie Petit-Clou en 1867, à l’occasion de la deuxième Exposition universelle à Paris, puis en 1878, pour la troisième… ce qui pourrait nous valoir 7 tomes en tout, jusqu’en 1947 (ou 8, si l’on prend en compte l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925)… À suivre !



Et vous, Napoléon III, quelle image avez-vous de lui ?
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La fille de l'Exposition Universelle, tome 1

Dessins très réussis, même avec les faces de personnages caricaturés, les planches décrivant les monuments et bâtiments sont fins et précis. La petite histoire, bien gentille, s'incruste dans le Paris de 1855 avec des scènes steampunk. Quelques pages bien illustrées à la fin de l'ouvrage nous explique les différentes inventions réalisées qui marqueront notre vie courante pour de nombreuses années: machine à coudre Singer, tondeuse à gazon, revolver de M. Colt, le saxophone de M. Sax, et bien d'autres parmi les 23 954 exposants.
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Hollywood, tome 1 : Flash-back

Livre découvert en furetant de-ci de-là pour un achat multiple. La couverture m'a intriguée et hop, dans le panier ! Que fais donc une jeune femme à l'avant d'une locomotive en tenant une caméra ?



Dans cette BD, nous suivons Max Lexter, inventeur de génie du temps de Thomas Edison qui lui vole son brevet de caméra. Après un petit séjour en prison, Max a perdu son épouse et sa fille de la tuberculose. Il part donc sur les chemins pour écumer son chagrin dans l'alcool. Il en sera sauvé par un frère, Tom, et sa sœur, Janet. Ils vivront ensuite de belles aventures liées au début du cinéma.



L'histoire navigue entre le passé des personnages, 1891 et 1895, et le présent de ceux-ci, 1921, où les hommes ont perdu leur muse, Janet, et rencontrent sa fille, Jane. On ne parle pas du passé de Jane mais celui-ci semble intrigant au vu du peu d'informations qu'elle laisse entrevoir d'elle-même. Même si les graphismes ne sont pas toujours bien fait, je suis néanmoins curieuse de connaître la fin des aventures de cette curieuse fratrie. Que cherche Jane en se faisant connaître à ses « pères » ? Vient-elle par amour filiale ou simplement par amour de l'argent ? À voir donc au prochain numéro.



Comme je le disais, les graphismes ne sont pas toujours bien réalisés à mon goût. Surtout ceux des personnages lorsqu'ils sont loin, leurs visages manquent de clarté et leurs expressions faciales de visibilité, comme si le dessinateur avait utilisé un stylo noir trop épais. Sinon les paysages sont beaux et bien détaillés.



Petit bémol néanmoins concernant les changements de dates. Au début, je croyais qu'on passait du passé au présent sans de notifications de dates ou de lieux par l'auteur, juste au changement des personnages. Cela faisait donc un changement peu clair et un peu abrupt. En fait, la date et le lieu sont bien indiqués mais fondus dans le paysage et non dans un encadré en haut d'une case comme habituellement. C'est donc un peu déroutant si on n'a pas le coup d'œil et qu'on soit concentré sur l'histoire.



Comme vous l'aurez compris, « Hollywood » est une bonne découverte et je compte bien renouveler l'essai avec le prochain tome. Les graphismes ne sont pas toujours au top à mon goût mais l'histoire est intéressante et elle a suffisamment aiguisé ma curiosité pour que j'en continue ma lecture, surtout concernant le passé, semble-t-il, trouble de Jane. Si vous êtes amateur d'histoires « vraies » ou simplement de BD en tous genres, je vous conseilles donc de découvrir cette histoire haute en couleur et en aventures.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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La guerre des amants, tome 3 : Jaune Berlin

Décidément cette trilogie La guerre des amants aura été pour moi très intéressante du point de vue l'histoire de l'art du XXème siècle grâce aux différents thèmes développés dans chaque tome. La petite histoire d'amourette, pas convaincante et les dialogues des personnages trop caricaturaux entre l'utopiste américain et la rouge bolchevique. Le tome évoque ici le vol des œuvres d'art par l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale ainsi que la création des Monuments Men et celui des Brigades des trophées. Les dessins sont très agréables. Une bonne série au final, on retirerait juste les amants et ça me plairait tout autant.
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La Guerre des amants, tome 1 : Rouge évolution

Je viens d’achever le premier tome de La Guerre des Amants, et je ne suis pas déçue ! J’avoue que c’est une bande dessinée qui avait attiré mon attention dès sa sortie ; grâce à Masse Critique, j’ai eu le plaisir de la découvrir !



Comme l’indique son titre, cette bande dessinée nous raconte le destin d’une jeune russe, Natalia, et d’un américain, Walter, en pleine Révolution Russe. Tous deux sont liés par un intérêt commun pour la peinture, qui peu à peu se transformera en véritable passion amoureuse…



Ce qui m’a vraiment touché dans cette histoire, c’est l’évolution d’une société en pleine Révolution, tout d’abord insouciante, puis piégée par la famine et la haine (la guerre entre les Rouges –communistes- et les Blancs, partisans du Tsar).



Bref, je n’attends plus désormais que la parution du second tome de cette formidable aventure, portée par deux héros attachants à souhait, et que je conseillerai bien évidemment à tous…

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La Guerre des amants, tome 2 : Bleu Bauhaus

Un tome 2 très intéressant, intitulé « Bleu Bauhaus » dans la série La guerre des amants.

J'avoue que la ‘guerre des amants' est plutôt passée quasiment inaperçue pour ce qui me concerne, car j'ai été très attirée par l'école d'art. La plongée dans le monde du Bauhaus fut très instructive, d'autant qu'à la fin de l'album il y a plusieurs pages réservées à Lionel Richard, un auteur qui a écrit L'encyclopédie du Bauhaus. Dans ces dernières pages, Lionel Richard reprend toutes les évolutions du Bauhaus (les localisations géographiques, les divers directeurs et enseignements, les principaux artistes) ce qui permet de développer ce qui constitue l'essentiel de cette bande dessinée. Est-ce qu'on peut en 49 pages donner un bon aperçu de tout ce que fut le Bauhaus ? et bien je trouve que Jack Manini et Olivier Mangin ont réussi leur pari. Non seulement ils m'ont donné envie d'aller plus loin mais en plus j'ai trouvé que les aspects qu'ils avaient choisis de mettre en avant formaient un tout sans aspérité. L'histoire se déroule en Allemagne, commence en 1920 avec la « Foire Dada » à Berlin et se poursuit jusqu'en 1933. J'ai été étonnée de découvrir la méthode d'enseignement très particulière, de Johannes Itten. L'album rend bien les tensions au sein de l'école quant à l'objectif poursuivi : Itten estimant que « le rôle d'une école n'est pas de gagner de l'argent, mais d'amener chaque élève à développer pour lui-même ses forces créatrices » alors que le conseil de présidence du Bauhaus voit que le « Bauhaus doit se transformer en laboratoire et préparer (les) étudiants à devenir les futurs collaborateurs de l'industrie et de l'artisanat ». Et Kandinski sentant le danger qui rode : « je crois surtout que nos petites tensions internes sont insignifiantes face à l'opposition qui vient de l'extérieur et menace chaque jour un peu plus l'existence même de l'école... »

Après avoir visité le prototype de la maison de Georg Muche, je garde la mienne mais… j'y mets la Chaise B3 de Marcel Breuer que je trouve magnifique. Une visite très agréable.
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La Pin'up du B24, tome 1

Je suis Ali-La-Can, l’ange gardien de mon B-24. Mon équipage m’adore, le reste des autres aviateurs me crachent dessus. Ils ne supportent pas que mon B-24 soit toujours intact après tant de missions alors que les pertes parmi les équipages de bombardiers sont énormes.

J’étais indestructible… Du moins, c’est ce que je croyais jusqu’à ce jour maudit du 5 mai 1944…



Critique :



D’abord, il faut que vous sachiez que si vous n’achetez que ce premier album, vous alles vous sentir frustrés, voire escroqués, car, quand vous arriverez à la fin, vous aurez l’impression de n’avoir rien compris à cette histoire et que les auteurs vous ont raconté n’importe quoi. Pour profiter pleinement du récit, il vous faut les DEUX tomes.



Dans ce tome-ci, vous ferez la connaissance de Glen devenu pilote pour une compagnie pétrolière dans le désert de Libye. Ce n’est pas un hasard : c’est là que quinze ans plus tôt son B-24, Ali-La-Can, s’est crashé pour une raison mystérieuse. Qu’est devenu son équipage, jamais retrouvé. Comment lui s’est-il retrouvé à proximité de l’hôpital de Tobrouk, inconscient ? Tant qu’il ne mettra pas la main sur son bombardier, il ne pourra comprendre ce qui s’est passé.



C’est aussi l’histoire de trois hommes devenus amis : Glen, le pilote, Fred Oglala, le copilote et Johnny Butcher, le bombardier. Ils vont rencontrer trois belles infirmières officiant sur le navire hôpital USS Louisiana. Trois mariages s’en suivront qui se tiendront le même jour, dans la même église. Ces trois couples s’aiment formidablement.



Mais je ne suis pas là pour casser le suspens de cette histoire, c’est pourquoi, malgré les foules en délire qui réclament la suite du récit, je saurai (pour une fois) tenir ma langue.



Que penser du scénario ? Beaucoup de mal si vous ne lisez que le premier tome. Vous vous poserez probablement la question : « Y avait-il un scénariste à bord ? » Je vous le répète, sans le second et dernier tome, cette histoire n’a ni queue ni tête. Si vous voulez comprendre quelque chose, lisez le 2e tome !



Et les dessins de Michel Chevereau ? Ils ne plairont pas à tout le monde, mais je les trouve de très bonne facture.



Je vais me répéter : je ne recommande cette lecture que si vous êtes disposés à lire aussi le 2e tome… en sachant qu’il y a une note de fantastique dans tout cela, mais que l’explication du crash du B-24 est plus technique que magique…



Petites infos en vrac : le B-24 est l’avion militaire américain qui fut le plus produit, plus de 18500 exemplaires. Il était d’une conception plus moderne que le Boeing B-17 « Flying Fortress ». Il volait plus haut, plus vite et plus loin que ce dernier. Il emportait une plus grande charge de bombes. Pourtant, il était bien moins populaire puisque surnommé par ses équipages « cercueil volant ». Il était nettement moins protégé que le B-17, prenait facilement feu, perdait aisément ses ailles lorsqu’il était mitraillé « au bon endroit » et il n’avait qu’une seule sortie à l’arrière pour permettre à l’équipage de sauter.

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Arthur Cravan

A la vue de mon éternelle PAL que je nomme affectueusement Tour de Pise, j'étais venue à la médiathèque avec la ferme intention de ne pas emprunter pendant quelques semaines. La sortie était proche et me tendait les bras, mais il m'a fallu d'un regard vers la table des nouveautés pour que mon œil s'enflamme... Pourquoi ? Neveu d'Oscar Wilde, boxeur, poète et dada imprimés sur la très belle couverture m'ont littéralement attiré ! Mais qui est donc cet Arthur Cravan dont j'ignorais l'existence ? Géant de deux mètres, Fabian Lloyd de son vrai nom, est un personnage à lui tout seul. Poète-boxeur comme il aime le rappeler, il a traversé avec fracas et désinvolture un début de XXe siècle propice à l'art. Dilettante et provocateur, j'ai découverte au fil des planches un homme certes agaçant, mais surtout complexe et contradictoire, au charme et à l'humour ravageur. Complétée par des extraits de la revue Maintenant pure création du boxeur, ou encore de notes et de lettres, cette bande dessinée propose au gré de douces couleurs une immersion dans la vie du premier dada. Alors, prêt à en découdre avec le scandaleux artiste ?



Né en 1887 sous le nom de Fabian Lloyd, cet Anglais de plus de deux mètres (!), petit-fils du chancelier de la reine, neveu d'Oscar Wilde, poète, boxeur, charmeur, marin et j'en passe, à plus d'une corde à son arc, mais cultive surtout et depuis toujours l'art de la provocation.



En mettant en images ce drôle de personnage, Jack Manini rend toute son originalité à cet artiste aux poings serrés. Imbu de lui-même, mais surtout complexe, le dandy a contribué aux milieux artistiques de son siècle tout en soufflant un vent de scandales à chacune de ces apparitions ou publications. Exécrant les peintres et maniant la joute verbale comme les poings il fonde en 1912 la revue Maintenant, dans laquelle unique journaliste, il s'amuse à critiquer avec humour les artistes picturaux de son temps, exposer ses poèmes ou encore dresser des portraits.



A la fois agacée et amusée par l'homme aux éternelles chaussettes dépareillées, je ne sais pas s'y j'ai su l'apprécier ou non. Une chose est sûr, il a contribué, parfois sans le savoir, à la vie artistique de l'époque et surtout au courant dada dont il est précurseur.



Divisée en plusieurs parties rythmant les grandes étapes de sa vie artistique, sportive comme amoureuse, cette BD plaisante et agréable à l’œil, m'a également séduite par ses couleurs aux accents rétro et ses tracés légers. Un seul regret s'est invité lors de la fermeture, un manque d'informations concernant sa production artistique ou encore le rôle exact qu'il a pu jouer auprès d'autres artistes.



Jack Manini, signe donc une bande dessinée intéressante sur un homme fascinant et insaisissable dont la vie est un roman à part entière. D'ailleurs, le scénariste l'avoue lui-même en préambule : "Un aventurier à la fois physique et cérébral. Bref, j'étais face à un véritable personnage romanesque dont il n'était nul besoin d'inventer la vie. Il suffisait de la raconter. Pas si simple..."



Et maintenant place au dessert ! Comme vous le savez, j'associe toujours mes lectures à une gourmandise. Quelle sera-t-elle aujourd'hui ? Il me fallait quelque chose de percutant face à ce mastodonte à la poésie acerbe, j'ai donc choisi le trifle à la myrtille et limoncello. Riche, colorée et un peu alcoolisée, cette douceur est non seulement original de par son aspect, mais aussi par son goût. Miam !
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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La fille de l'exposition universelle, tome 3

Ce troisième tome de la série La fille de l'exposition universelle reprend les mêmes sympathiques personnages : Julie Petit-Clou, la voyante, qui a désormais fait de ses dons sa profession, et ses frères (ou demi frères), toujours aussi compliqués. Julie, qui devine tout au contact des gens, avait anticipé l’évasion du tueur en série Pierre Paul Léon François. Ce dangereux criminel a désormais disparu. Au grand dépit des phrénologues, ces pseudo-scientifiques, qui rêvaient d’étudier en détail les bosses de sa boîte crânienne pour démontrer l’existence d’une prédisposition au mal.



Ce tome est poussif. L’argumentaire est repris dans les quelques lignes ci-dessus, l’humour est moins présent, et les reconstitutions historiques sont moins spectaculaires, même si on découvre qu’en 1878 le public parisien pouvait visiter l’intérieur de la tête de la statue de la liberté de Bartholdi.



Les dessins restent très agréables, mais le scénario descend d’un niveau par rapport aux tomes précédents. Quand une formule marche, il est difficile de rester au sommet !
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La Guerre des amants, tome 1 : Rouge évolution

Rouge révolution, le tome 1 de La guerre des amants, est une bande dessinée qui évoque la révolution russe sous l’angle de la culture et plus particulièrement de la peinture. Il y est question d’un jeune couple, étudiants en art, qui va transporter ses rêves aux couleurs très engagées, au travers du pays pour faire connaître la culture au peuple.



« C’est le titre de l’œuvre, ‘Battre les blancs’ avec le coin rouge. ».



Mais chemin faisant, la couleur rouge dominante sera également celle du sang, de la famine et de la mort. J’ai trouvé certaines images très violentes, presque insoutenables. J’ai apprécié la rencontre des élèves avec Kandinski. En revanche, la petite amourette entre les deux protagonistes est assez caricaturale, tout comme leurs tempéraments : lui est américain ‘bien gentil’ « les mots en ‘ist’ me donnent mal au crâne… moi je suis comme Kandinsky… je crois au pouvoir de l’art… à la paix, à l’harmonie entre les peuples » et elle, russe très engagée « l’art doit descendre dans la rue pour changer le monde et délivrer un message émotionnel... » Les dessins et couleurs sont très bien rendus.



Il y a une petite coquille dans le titre tel que repris dans Babelio. Il ne s’agit pas de Rouge évolution mais Rouge révolution. Un petit R s’est évaporé. Peut-être un clin d’œil à l’héroïne qui manque d’air plus d’une fois dans cette aventure et évolue petit à petit avec la découverte des horreurs lors de son voyage. Je laisse donc la coquille (je ne sais pas corriger de toute manière^^).

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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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