Le récit d'une vie, celle d'Ásta, de sa naissance dans les années 50 à ses vieux jours, et l'auteur nous convie « dans l'univers qui la voit naître, [...] cette atmosphère, cet air du temps qui retient le ciel [...] ».
Ásta sans sa lettre a finale signifie amour en islandais, et dans l'esprit de la maman d'Ásta, Helga, il « était censé leur rappeler et signaler au monde à quel point l'amour est toujours à porter de main toujours ».
Un doux et beau voyage comme sait nous les proposer Jón Kalman Stefánsson. Une plume qui m'a conquise depuis un moment déjà, et qui me ravit encore aujourd'hui.
Une construction originale et l'auteur lui-même nous rappelle qu'il « est impossible de raconter une histoire sans s'égarer, sans emprunter des chemins incertains, sans avancer et reculer , non seulement une fois mais au moins trois--- ---car nous vivons en même temps à toutes les époques ».
🎶🎶 Quand va et vient
Le paradis des uns et des autres
Quand va et vient
Le courant qui nous mène jusqu'à l'autre 🎶🎶
Stéfi Celma
J'ai regardé ces vies au creux des vagues qui s'enroulent, au travers d'un œilleton brillamment manipulé par Jón Kalman Stefánsson. J'étais la Norvégienne aux côtés de Sigvaldi, et je l'ai écouté me raconter toutes les petites choses de la vie, les souvenirs, les émotions, les sentiments, les relations fraternelles, les fuites, la mort, la joie, le bonheur de vivre, des réflexions sur le rôle de la littérature, de la poésie, sur la politique de l'Islande, sur l'environnement, la mélancolie, la tristesse, la découverte de l'amour, l'amour dans toute son ivresse charnelle et psychologique, l'aventure de l'amour, ses premiers émois, ses désillusions, ses tourments, ses difficultés, ses peurs, ses joies et ses tristesses quand l'amour perd de sa tiédeur, qu'il s'affadit, qu'il s'égare ...
« Face au jour qui, véloce, décline, les tourments t'enseigneront que les hommes connaissent amour, deuil, larmes et douleur. »
J'aime définitivement sa plume, et celle du traducteur.
« On dirait parfois qu'un seul et même chemin
mène au bonheur et au désespoir
- mais à part ça, tout va bien, non ? »
Les histoires contées par Jón Kalman Stefánsson, empreintes de sagesse et de philosophie, sont « trop puissantes pour sombrer dans l'oubli. Ou peut-être trop vraies ? Trop douloureuses ? »
« Souvent, nous ne voyons que ce qui est grand et saillant parmi une foule de détails, nous oublions de regarder ou d'écouter l'infime. [...] Peu de choses sur terre sont plus belles que la discrétion, quand elle s'accompagne de douceur et non de soumission. »
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