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Critiques de Jorn Riel (496)
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Le Roi Oscar et autres racontars (BD)

A l'opposé du "Feu" de London où un homme cherche à survivre dans le grand nord, dans "Le roi Oscar et autres racontars", Jorn Riel nous délecte de quatre histoires dans le Groenland.

Après avoir vécu seize ans dans ce pays, l'auteur a voulu partager les déboires d'hommes rustres vivant en autarcie.

La chasse est un domaine qu'ils maitrisent mais pour les bonnes manières, ce sont celles d'hommes des bois peu civilisés.

Et comme le froid à l'extérieur est coriace, la chaleur de l'amitié et de l'alcool réchauffe les cœurs et échauffe les esprits.



Quel bonheur de lire ces racontars aux situations burlesques. Avec leurs trognes hilarantes, la morosité s'envole durant la lecture.

Riel amuse son lecteur en croquant des toilettes orange sur une banquise blanche.

Il nous attendrit avec le cochon Oscar que Vieux-Niels a adopté et dont les jours sont comptés.

Et que dire du corps de Jalle qui se décongèle durant la cérémonie des funérailles.



Le noir et blanc des illustrations transposent à merveille la froidure du Groenland et la rusticité des personnages.



Si "l'alcoolisme est un humanisme" je lève mon verre à ses barbus et à ses auteurs.



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La vierge froide et autres racontars

Le challenge solidaire m'aura fait lire Jorn Riel, l'auteur des racontars arctiques. Particularité de ces livres : mon mari est ultra méga fan, mais je n'ai jamais osé m'y lancer, peur de ne pas aimer et de devoir l'annoncer à mon cher et tendre....

.

Autant arriver à la conclusion immédiatement : c'est sympa, marrant parfois, des récits autour d'anti héros particulièrement gratinés.... Mais dans le genre "nouvelles décrivant un milieu hostile", je préfère les histoires du bush australien de K. Cook....

Là oui bon.... Dans l'absolu j'ai toute la série à la maison... mais bon soyons honnêtes, j'en lirai un autre si Jorn Riel réapparaît dans le challenge solidaire, sinon, bah.....

Récits parfois drôles (bon qui tirent un sourire chez moi, un fou rire chez mon mari....) parfois proches du nonsense.... avec toujours des personnages complètement farfelus (à se demander comment ils peuvent survivre dans ce milieu hostile qu'est le Groenland au-delà du cercle polaire) et tout ça dans l'hiver arctique sans lumière, sans soleil, un monde complètement isolé.....

.

Déroutant. Contente de l'avoir lu mais bon je ne suis pas sûre d'entamer la suite. Comme pour Pratchett l'année dernière, j'ai rendu son livre à mon mari qui a recommencé à le lire pour la Xième et à s'éclater dessus (pourtant il doit le connaître par coeur). Je suis un peu jalouse de le voir autant rire dessus.....
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Un récit qui donne un beau visage

Dans la plus pure tradition de ses racontars, John Riel nous livre ici une belle histoire de vie.



On fait connaissance avec Agojaraq, depuis sa naissance jusqu'à ses 14 ans. Ce jeune a 2 pères, 3 oncles, une mère adoptive âgée, et tout va bien, dans ces contrées du Grand Nord ! La mère l'a mis au monde et est partie, mais personne n'est surpris de la situation.



On suit le début de sa vie, mais surtout les histoires de chacun des membres de sa drôle de famille.



C'est coloré, magique, tendre, drôle, et on apprend des dizaines de légendes du Nord.

A suivre, 2 opus dans cette trilogie de petits romans.





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Un gros bobard et autres racontars

Le Groenland c'est grand, glacé et désert. C'est sur cette côte hostile que le gouvernement danois a choisi d'installer quelques-uns de ses ressortissants qui seront très bien loin de la "mère patrie".

C'est donc là que l'on retrouve ces bonshommes rudes dont Riel peut dresser un portrait si doux et si fin qu'on se plaît à aimer ces philosophes de comptoir que l'on suit à travers les racontars
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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

Leiv vit maintenant avec l'assassin de son père, il a appris à pardonner grâce à ses nouveaux amis Inuits.

Ce tome est à la fois plus violent et sanglant sque le précédent et à la fois très "tout va bien dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce que...."

Les jeunes lecteurs un peu trop sensibles devraient éviter cette lecture, bien que certaines scènes de description de la vie quotidienne des inuits soient particulièrement intéressante.

Pour moi , naïve lectrice du Sud de la France, il n'y avait aucune différence entre les peuples inuits et les islandais. je suis contente de découvrir grâce à cette lecture les différences culturelles, religieuses, et politiques de ces peuples.
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Le garçon qui voulait devenir un être humain, t..

Un premier tome qui rappelle un peu l'arrivée de Robinson Crusoé sur son île. Suite à une tempête, Leiv se retrouve au Groenland isolé et presque mort de froid. Il est sauvé par deux enfants inuit et devient leur amis.

Ce texte pourrait très bien être accessible à de jeunes lecteurs qui voudraient en apprendre un peu plus sur les us et coutumes Inuit, si il n'y avait pas quelques scènes particulièrement difficiles à supporter.
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Pani, la petite fille du Groenland

Un roman jeunesse en quelque sorte mythologique, plein de délicatesses et de morales.

J'en ai aimé le fond, Pani, petite Eskimo, part en quête de trouver la Mère de la Mer pour mettre fin à la famine dans son village.

Elle y rencontrera beaucoup d'animaux, qui grâce à son don de pouvoir leur parler, vont l'aider à traverser ce périple sans danger.

A chaque difficulté, sa solution.



Un beau conte féerique dans un Pays que nous n'avons pas l'habitude, avec un lexique peu commun et un peu compliqué, mais expliqué à la fin du livre.

J'ai moins aimé la longueur de ce roman qui aurait pu être largement raccourci, il traine trop en longueur, parfois on en manque le fil, un peu trop ennuyeux donc.

Cependant, avec une très belle morale, que beaucoup devrait apprendre.



CHALLENGE SOLIDAIRE 2023
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Le chant pour celui qui désire vivre

Ecrivain danois, né en 1931, Jorn Riel a vécu seize ans au Groenland dans les années 1950-60 et fut notamment un ami de l'explorateur français Paul-Emile Victor.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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Un gros bobard et autres racontars

On est au Groenland , au nord est plus particulièrement et le réchauffement climatique n'a pas encore permis de se baigner sur cette cote.

Quelques Danois, un Islandais y vivent , équirépartis autour de la baie où accoste le bateau chargé de les ravitailler.

On va vivre avec eux quelques aventures dans de courtes histoires où outre les personnages , le point commun est le froid, la glace et les distillations locales.



C'est agréable à lire , sans génie non plus, les histoires sont cocasses et l'humour pointe souvent son nez.

L'alcool sert un peu à tout dans ses contrées et si dans Mad Max on court après l'essence , ici tout ce qui se boit attire les convoitises .

Parmi les histoires racontées , et pour donner une idée un peu plus précise du contenu de ce livre , il y a celle du groupe montagnard danois qui débarque pour escalader un sommet groenlandais. Ils arrivent chargé d'alcool et les locaux vont vite trouver un stratagème pour faire main basse sur la cargaison. On coud une peau d'ours , on se déguise et on effraie celui chargé de surveiller le bivouac.

C'est bien sur bien mieux raconté qu'ici !

Une lecture sympathique , rafraichissante et enivrante !
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Le jour avant le lendemain

Après la famine et le froid qui ont meurtri la communauté ces dernières années, les chasses ont enfin été fructueuses ce dernier printemps au Groenland. La tribu de Katingak s'apprête à partir vers leur camp d'été afin de faire des provisions pour l'hiver. Mais sa mère, la vieille Ninioq, est tourmentée par un sombre pressentiment qui ne la quitte plus. 



Durant l'été, Ninioq se rend sur une île en compagnie de son petit-fils Manik âgé de sept ans dans le but de faire sécher la viande et le poisson quelques semaines. La tribu doit venir les chercher juste avant l'hiver et l'aïeule les attend, en vain. Que s'est-il passé ? 



Je découvre avec ce roman la superbe plume de Jorn Riel et je me suis régalée avec ce récit qui nous transporte au milieu du XIXème siècle en plein cœur des fjords du Grand Nord. 



Le romancier danois est un fabuleux conteur qui, après seize années passées sur ce territoire, connaît parfaitement les peuples nomades qui vivent là-bas. Une lecture riche et captivante où l'on découvre au fil des pages leurs mœurs, leurs croyances et leur mode de vie. Une survie qui dépend essentiellement de la chasse et une existence rythmée par les saisons.



Les souvenirs de la vieille Ninioq s'entremêlent au présent et l'immersion est totale jusqu'aux dernières lignes, poignantes.



Un passionnant et magnifique voyage au cœur du Groenland.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Un safari arctique et autres racontars

Des racontars à lire pendant la canicule … pourquoi pas !

C’est aussi un moment où on ne peut pas faire grand chose, il fait trop chaud, bouger ne sert qu’avoir plus chaud …

Tout comme la nuit arctique qui emprisonne les hommes dans leur pensée !



Anton a rêvé de son séjour sur la côte est du Groenland, au pays des chasseurs, il s’est imaginé comme étant le futur héros du pays du grand froid, comme étant celui qui allait braver les grands prédateurs alors qu’il fallait passer de longs moments à attendre que le temps passe et que la lumière revienne … le bruant des neiges est celui qui lui donnera la plus belle leçon de vie !



Siverts nous amuse avec la description de ce qui pourrait être une coquette résidence secondaire où il rêve de faire un petit séjour bien tranquille et en savourer le confort tout relatif mais voilà qu’un hôte s’invite … heureusement le sort lui sera favorable et une balle perdue sera la bienvenue !



Valfred et Hansen nous propose un petit voyage qui ne devait pas être très long, juste une petite visite dans le fjord voisin pour faire provision de viande de phoques … mais voilà les événements se sont précipités et les ont obligés à faire juste un petit détour !



Faire la connaissance d’Emma est un privilège que l’on se doit d’honorer par des cadeaux à celui qui vous la confie, attention j’entends déjà des rumeurs parler de maltraitance, de commerce illicite, de non respect des droits humains … calmons nous Emma est venue faire un tour sur la côte est du Groenland … trois petits tours et puis s’en vont …. Retour à Copenhague !



Faire LA rencontre avec une vraie lady, étonnant, surprenant pour ces exilés volontaires de la côte est du Groenland. Participer à un safari parce qu’ELLE l’a souhaité et partir chasser le bœuf musqué, celui qu’habituellement on ne chasse pas mais qui vient naturellement reluquer ces drôles d’individus, est une chose extraordinaire même si cela semble ridicule … que ne feraient pas ces hommes du bout du monde pour rigoler un peu !



Pour finir … les aventures d’un rat que la curiosité avait motivé pour faire escale dans les cabanes de cette côte est … un conte qui nous parle de l’erreur de vouloir faire croire n’importe quoi à de pauvres gens qui ne resteront pas pas dupes et sauront punir la mauvaise foi d’un capitaine !



Des petites histoires qui s’enchaînent pour notre plus grand plaisir et qui nous offrent une pléiade de petits instants qui sur la côte est du Groenland sont de vrais petits bonheurs alors que pour nous ce sont juste des petits détails que nous ne savons plus apprécier !
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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 3 ..

Riel, ou le danois anti-colonialiste, anti-raciste, en un mot anti-crétinisme, nous livre deux femmes groenlandaises – la mère totalement défigurée, cassée par les coups de son mari, réparée tant bien que mal par un séjour de deux ans à l'hôpital, et la fille, et toutes deux 'possèdent la parole, que l'on écrive ou que l'on raconte, c'est toujours la parole. Et celui qui la possède, possède le plus grand pouvoir.' Elles vivent entre 'des bandes de couillons radins qui ne veulent pas donner aux autres le salaire qu'ils méritent, et qui ornent leurs petites âmes mesquines d'épiciers de décorations qu'ils fabriquent eux-même.' (C'est ainsi que le médecin danois non raciste s'adresse aux danois du Groenland) Elles savent que les blancs ont, 'de tout temps, considéré les hommes dont la peau et le mode de vie différaient des leurs comme sous- dévellopés et arriérés. Et qu'ils pensent que notre langue est primitive parce que nous n'avons pas de mots pour exprimer ce qui appartient à leur monde.' Parce que ces femmes sont des invocatrices d'esprit, mais sans renoncer à la moitié de leurs âmes, et pour elles, le bonheur suprême c'est de donner. Un livre magnifique, autour de personnages aussi vrais que hors de notre commun.


Lien : http://holophernes.over-blog..
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La vierge froide et autres racontars

Il se pourrait bien qu'il y ait bien plus de civilisation, d'urbanité, d' humanité , où la présence humaine dans un rayon de centaines de km se compte sur les doigts de pas plus de deux mains. Après tout, même dans ce domaine, la qualité (humaine) compte plus que la quantité, n'est-ce pas ? Eh bien, je pense qu'une bonne réponse à cette question a été donnée - et réitérée à plusieurs reprises - par Jørn Riel et sa bizarre bande de chasseurs polaires.

Dans ce cas également, comme pour les autres livres de la série, Jørn Riel décrit ses histoires comme " une vérité qui pourrait être un mensonge, ou un mensonge qui pourrait être un mensonge ": une sorte de légende urbaine hyperboréenne, en somme, de dérivation orale claire, à travers laquelle transmettre avant tout des histoires d'hommes dans des endroits difficiles avec une pléthore adéquate d'ajouts, de raffinements, d'ajustements, de personnalisations, afin de les rendre extrêmement fascinant et captivant tout en restant toujours crédible, même s'il soulève fréquemment les sourcils et s'amuse constamment.

D'un autre côté, même le cadre des histoires de Riel est absolument stupéfiant : le nord-est du Groenland, une terre extrême de fjords gelés et d'énormes montagnes enneigées, de vastes espaces encore largement inconnus, de froid intense, de silence profond, de solitude inexorable. Une terre où l'homme est remis à sa place par rapport à la Nature qui à son tour redevient impérative et invincible sur tout et sur tous, humains et animaux ; mais aussi, d'autre part et pour la même raison, une terre où - pour ainsi dire - un surplus d'humanité est nécessaire pour survivre sinon (exploit presque héroïque) vivre. Un lieu hostile au pouvoir maximum dans lequel, cependant, l'homme peut redécouvrir la valeur authentique de certaines vertus telles que l'amitié, l'entraide, la solidarité, la communauté de visions et de modus vivendi et non moins la conviction en ses propres moyens, en ses possibilités et dans la capacité de résistance et de sacrifice.

Bien sûr, tout ce qui peut provenir d'hommes trop « conformés » à la dureté des lieux ou, avec le temps, moins habitués aux homologations ordinaires de la civilisation, et dans la bande des chasseurs de renards, de phoques, d'ours et des bœufs musqués racontés par l'écrivain danois (qui, de surcroît, connaît bien le Groenland pour y avoir vécu et travaillé seize ans) chaque personnage se distingue par quelques-uns de ses propres caprices, des caprices étranges, une passion extravagante ou par un caractère qui lui est propre. 

Je crois que la grandeur de Riel réside aussi dans sa capacité à rendre toute la beauté glaciaire du paysage arctique d'une manière profondément touchante mais sans jamais excéder en déclarations redondantes et en hyperboles narratives : pourtant le Groenland est là, bien présent, proéminent mais pas écrasant, éducateur de vie rigide mais profondément didactique, éducatif et, même, dans certaines situations presque accueillant, à condition de savoir tisser un lien pleinement anthropologique et culturel avec son territoire ancestral et puissant, et avec son puissant Genius Loci, respectueux, correct et jamais futile, peut-être même anguleux ou abrupt, jamais vide de sens et de substance. 

Les personnages de Riel savent le faire au mieux, par nature innée, tempérament acquis ou par simple et efficace esprit de survie : ils savent construire un paysage plein de valeur humaine sur lequel coulent même des événements bizarres et, je crois, c'est précisément dans ce paysage humain d'une valeur anthropologique absolue que Riel sait s'immerger et en tirer sa narration intrigante.

Quelles sont les deux limites à l'intérieur desquelles la nature humaine évolue inexorablement, de gré ou de force, comme on le voit bien en ce moment. Après tout, c'est aussi pour cette raison que les récits de Riel sont dotés d'une force littéraire et narrative ultratemporelle, qui les rend toujours lisibles, en donnant toujours un grand plaisir ainsi qu'une grande profondeur culturelle. Même au milieu d'un groupe fou de robustes chasseurs arctiques...

Lisez-les, les livres de Jørn Riel :

on a toujours besoin de l'authenticité humaine et culturelle qu'il est si capable de raconter et de rendre emblématiquement fascinante.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Le Canon de Lasselille et autres racontars

Voilà un livre vraiment très amusant ! C'est un recueil de nouvelles désopilantes mettant en scène une série de chasseurs vivant à demeure au Groenland au début du siècle passé.



Ils s'appellent Lodvig, Fjordur, William-le-Noir, Bjorken, Mads Madsen, Lasselille. Ils sont barbus, vivent à la dur, boivent beaucoup et se lavent deux fois par an. Ils ne craignent pas les ours mais redoutent les touristes que leur envoie le Directeur de la Compagnie.



Nous passons ainsi des moments farfelus avec chacun d'eux : construction d'un traineau à voile, cadeau d'un jeune boeuf musqué pour consoler un ami chasseur qui a perdu son chien, rachat d'un vieux canon pour saluer dignement l'arrivée du capitaine Olsen, arrachage d'une dent cariée...



L'humour est présent à chaque page et cela donne envie de lire les autres tomes. "L'ours avait senti en Lodvig l'odeur d'un bon repas chaud. Naturellement rien à voir avec un petit phoque marbré ou un saumon gras ou encore une poignée de myrtilles. Mais un repas avec une odeur âcre un peu étrange, un repas exotique auquel il n'avait encore jamais goûté. Et l'our avait faim."
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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 1 ..

Un grand livre sur la vie des peuples du Grand Nord canadien au X ème siècle.

Ces hommes et ces femmes avec des relations intimes très différentes des nôtres. Ils vivent en harmonie avec la nature. La vie et la mort n'ont pas les mêmes significations que pour nous.

Heq entreprend un grand voyage qui va l'amener jusqu'au Nord du Groenland.

Captivant et violent. Très éloigné de notre conception de la vie.....
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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 3 ..

Troisième et dernier volet de cette saga qui retrace un millénaire de la vie au Groenland. Ce roman suit la vie de Soré et de sa mère Maria qui l’a abandonnée enfant. Ici point d’angélisme sur les minorités ethniques, on est loin du “bon sauvage”: Maria est battue violemment par son mari alcoolique, Soré se fait violer adolescente par des marins danois. Sans parler d’un environnement hostile.

La mère et la fille vont être séparées et chacune mènera sa vie avant de se retrouver et de raconter, à travers leurs parcours, le XXe siècle groenlandais. La domination des danois, puis l’autodétermination, le nomadisme qui disparait, arrivée d’une certaine modernité, la pauvreté qui perdure, maladies et alcoolisme également. Malgré tout la culture et l’identité des autochtones sont préservées tant bien que mal.

Jørn Riel, dans cette trilogie, exprime tout son amour pour ce pays si dur pour ses habitants et si généreux grâce à eux. Avec notamment une prédominance de personnages féminins forts et marquants. Une évocation sensible, avec une touche d’humour salutaire, des aventures et des voyages dignes des grands explorateurs. L’auteur conclut ici cette trilogie de fort belle manière.
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Un safari arctique et autres racontars

L'auteur connait bien l'Arctique où il vécut une quinzaine d'année.

De son expérience il a tiré matière à divers nouvelles nommées "Racontars"

Les racontars sont tirés du quotidien d'hommes des compagnies de chasse vivant dans le grand froid.

Leur vie est rythmée par les allers-retours du bateau ravitailleur, la nuit polaire, le climat.

Toujours pleins d'humour, cocasses, ces racontars sont bien dépaysants, formant de biens bons petits contes.

Rafraichissant ;)



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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 2 ..

Aux environs de l’an 1500 de notre ère, Arluk (un lointain descendant de Heq, autre ouvrage de Riel) décide de faire le tour du monde (de son monde en tout cas) après avoir eu une vision chamanique. Il prend donc armes, bagages et famille et commence à descendre la côte du Groenland, sans trop savoir où il va. Un voyage qui va durer de nombreuses années, fait de rencontres, de meurtres, de trahisons, mais aussi de bonheurs et d’amours avec bébés en prime. De rencontres qui sont à chaque fois une inconnue puisque les inuits font confiance à autrui de prime abord, avec parfois de mauvaises surprises.

Jørn Riel à travers ce périple nous fait découvrir une culture ancestrale, de tradition orale, où tabous et mythes sont racontés durant les veillées en famille ou avec les proches. Une culture avec des critères moraux très différents de la nôtre : ainsi la partouze est-elle un sympathique jeu de société entre voisins. Mais aussi où l’empathie envers les victimes d’accidents ou de meurtres est limitée. Habitué à côtoyer la mort, le chasseur inuit préfère regarder vers l’avant plutôt que s’apitoyer sur la disparition d’un proche. Par exemple, dès le début du roman, Riel nous explique que durant une disette hivernale, les deux bébés filles ont été tués et confiés aux loups. Et le cannibalisme, en dernier recours, n’est pas tabou.

On est donc loin du mythe du bon sauvage, simplement la description d’une communauté de femmes et d’hommes confrontés à un environnement particulièrement hostile. Ce voyage de presque toute une vie est une formidable initiation à la culture inuite, mais aussi le début pour ce peuple de rencontrer une nouvelle population dans ces terres : l’homme blanc, puisque des hommes venus de Norvège et d’Islande viennent s’installer même si beaucoup mourront de la peste noire qui ravagea alors toute l’Europe.



Un grand roman d’aventures mâtiné d’humour.
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Le jour avant le lendemain

« Le jour avant le lendemain » est mon livre préféré de Jorn Riel. Et pourtant ! C’est toujours le même plaisir d’en ouvrir un, de retrouver cet univers, de s’y plonger, et de s’y laisser entraîner. On retrouve à chaque fois la puissance des contes et des légendes, qui nous parlent de la condition humaine. On voyage avec bonheur dans la civilisation inuit et la nature du Grand Nord.

Dans « Le jour avant le lendemain », Jorn Riel nous fait partager le quotidien d’une tribu inuit, ses chasses, ses fêtes, ses enlèvements des femmes par les hommes pour commencer une vie sous la même tente, le rythme des saisons arctiques comme le cycle des générations : les naissances, la joie de sentir la vie nouvelle, la force des chasseurs, le maintien de la flamme par les femmes, la transmission des savoirs aux plus jeunes, puis la mise à l’écart et la mort consentie des plus vieux. Tout ceci est tellement imagé qu’on est sur la banquise avec la tribu de Katingak. On est sur l’île déserte, dans la tente, la grotte ou le kayak avec Ninioq, la grand-mère, et Manik, son petit-fils. Leurs réflexions et leurs sentiments sont si vrais qu’ils prennent un caractère universel.

C’était la deuxième lecture que je faisais de ce livre. Et je me suis surprise à me dire que, maintenant, on ne pouvait que se sentir pleinement concerné par cette histoire : une grand-mère et son petit-fils, partis sur une île pour la saison d’été afin de faire sécher la viande de la tribu, découvrent en revenant qu’elle a été exterminée par les hommes de passage, venus des terres « civilisées ». Plus rien ne reste. La grand-mère prend alors soin de l’enfant, maintient autant qu’elle le peut sa joie, lui transmet tous les savoirs possibles, par amour de la vie. Mais, comment survivre et laisser l’enfant vivre sa vie quand on réalise qu’il sera surement le dernier homme ?

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Le chant pour celui qui désire vivre, tome 1 ..

En l'an mille, alors que l'Alaska et le Groenland se rejoignaient, Shanuq se sauve du clan où elle était esclave avec son fils Heq. Épopée périlleuse et aventureuse qui les amène dans une communauté pacifique où la jeune femme reconstruit sa vie. Et où l'enfant grandit et devient guerrier et chamane, respecté par ses pairs. Mais l'arrivée d'un peuple ennemi les oblige à quitter leur village près des côtes et à changer de continent, pour partir vers le Groenland. Là encore, les péripéties sont nombreuses et le groupe migrant va se retrouver confronté à de multiples dangers.



Jørn Riel évoque ici les peuples premiers, leur culture et leur spiritualité. Mais on est loin d'un angélisme du bon sauvage. La violence est une constante et les femmes y sont traitées comme des esclaves sexuelles. Dans ces contrées hostiles, les humains sont constamment face au danger, chaque événement pouvant entrainer leur mort et celle de leur communauté. Mais il y a aussi une solidarité entre les êtres, une spiritualité liée à la nature, qui si elle est rude pour l'homme, n'en est pas moins belle. Un chant d'amour pour ces terres arctiques.



"Heq" est le premier volume d'une trilogie qui nous raconte les origines du Groenland.
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