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Critiques de Lois Lowry (879)
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Sacrées souris !

J'aime beaucoup les romans de Lois Lowry, celui-ci en fait partie ! Bien sûr, il s'adresse à un public très jeune (environ 8 ans) mais il ne manque pas de fraicheur, d'humour avec bien sûr un peu de moments effrayants. Il s'agit d'une bande de souris vivant dans une église. Les dangers sont partout, il faut faire attention à ne pas se faire remarquer par un humain. Mais c'est très difficile quand on est plus de deux cents souris dans le lieu saint. Le tout, c'est de faire croire qu'il n'y a qu'une seule souris... sinon c'est le grand X qui viendra ! Hildegarde, la maitresse Souris qui dirige cette tribu.

Elle a une belle façon de raconter des histoires, Lois Lowry, on s'attache à ses souris parlantes même si elles sont très agaçantes dans la réalité (elles font beaucoup de dégâts chez moi en ce moment). (Je l'imagine faire de même avec des araignées ou des cafards, beurk....)
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Le Passeur

Un livre époustouphlant, c'est le mot. Loiis Lowry nous transporte dans un univers stricte, bien cadré, qu'un jeune garçon va venir boulverser avec "le soutien" d'un petit être de chair de quelques mois. Le passeur tient son nom du métier de ce jeune garçon, pas des moindres, il est chargé de garder les souvenirs de tout un peuple qui a choisi d'oublier les horreurs du passé pour prendre un nouveau départ. Mais que serait un monde sans couleur? Un monde sans liberté? Et même, un monde sans amour? Que de questions qui font que nous ne sommes plus les mêmes avant et après cette lecture.

Ce livre fait partie des chefs d'oeuvre qui nous font grandir et qui nous éclaire sur certains points, dans ce cas les bons côtés de notre société actuelle. Recommandé fortement pour une lecture au lycée ou pour les adultes.
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Les Willoughby

La famille Willoughby se compose de parents qui n'aiment pas du tout leurs quatre enfants, ils ne savent même pas leur nom! Et si ils pouvaient s'en débarrasser la vie serait plus belle. Du côté des enfants on a Tim l'aîné qui décide de tout, Barnabay A et B les jumeaux et Jane la cadette, ils essaient également de se débarrasser de leurs parents. Ajoutez à cette drôle de famille une nounou terrible et un bébé horrible, vous obtiendrez les aventures loufoques d'une famille pas comme les autres!



A mourir de rire !
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Cinq centièmes de seconde

Un livre que je suis très heureuse d'avoir pu enfin découvrir !

Pour pouvoir finir son livre sans être dérangé, un homme emmène toute sa famille à la campagne. Suite à une discussion avec sa femme, il a conclu que c'était la meilleure solution. Pour leurs deux filles, Molly et Meg, c'est tout un bouleversement : nouvelle maison, à la campagne, et de devoir aller à une nouvelle école, en abandonnant leurs amies et occupations.

Cette nouvelle vie va permettre aux deux sœurs de s'affirmer davantage et d'explorer leurs différences. Car Molly, l'aînée, est une jeune fille très extravertie, ouverte, rayonnante, qui aime sortir ; alors que Meg, sa petite sœur, se fond davantage dans son ombre, elle est plus discrète et solitaire. Rapidement, ce séjour va les départager encore plus. Molly va être ralentie par une maladie qui va et vient, tandis que Meg s'épanouit davantage, notamment au travers de la photographie et de son amitié avec ses voisins.

Je vénère Lois Lowry depuis que je l'ai découverte suite à ma lecture du Passeur (A.K.A un des meilleurs livres du monde !), et j'étais très curieuse de lire Cinq centièmes de seconde, qui était quand même publié en 1979 dans sa version originale ! Malgré les presque 40 ans qui séparent cette première publication en Anglais et cette dernière publication en Français, Cinq centièmes de seconde est un livre qui n'a pas pris une seule ride, et qui reste furieusement d'actualité.

Avec ce roman, Lois Lowry frappe très fort, et je reste une nouvelle fois admirative ! Cinq centièmes de seconde est un roman catalogué en jeunesse, mais qui possède – comme beaucoup d'autres romans jeunesse – le mérite de pouvoir être lu par n'importe qui. Par les femmes, les hommes, les enfants, de 10 à 100 ans. Et oui !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
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Compte les étoiles



Annemarie a 10 ans quand l'histoire se passe (en 1943).

Au moment des rafles nazis son amie Ellen Johansen qui est juive est déposée par ses parents chez les parents de Annemarie et de sa petite soeur Kirsti. Mais à cause des soldats nazis la mère de Annemarie enmène ses filles et Ellen à la campagne où elle pourra partir avec ses parents.

Je dirais que pour décrire ce roman en mot-clés ce serait: 2eme guère mondiale,conflits,amitié,amour,famille,choix,courage.

Un superbe roman émouvant et en même temps réconfortant.

Les personnages sont très attachants, le livre est accessible, il y'a une belle écriture. Bref je le répète encore une fois un MAGNIFIQUE roman!
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L'Élue

Lois Lowry a beau être un auteur de littérature jeunesse, elle n'a pourtant rien à envier aux auteurs de littérature pour adulte. En 240 pages, elle parvient à construire un univers complexe et complet, là où d'autres se sont cassés les dents en 500 pages.



L'élue nous raconte l'histoire de Kira qui vit au sein d'une société archaïque dans laquelle les mœurs ressemblent fortement à celles de l'Antiquité. A leur naissance, les bébés ne sont pas encore considérés comme suffisamment humains pour recevoir un nom. Les bébés naît avec une infirmité sont immédiatement jetés en pâture pour être dévorés par des bêtes féroces. S'ils atteignent l'âge de l'enfance et qu'ils sont assez robustes, ils reçoivent alors un nom monosyllabe. A l'adolescence leur est attribué un nom bisyllabique, à l'âge adulte, un nom trisyllabique, et s'ils parviennent à atteindre la vieillesse, on les appelle par un nom quadrisyllabique.

Dans ce monde, chaque personne doit pouvoir contribuer au bon fonctionnement de la société en chassant, cueillant, nettoyant, construisant,... Une personne ne disposant pas de toutes ses capacités physiques est donc naturellement rejetée. Seules de rares exceptions échappent à un destin funeste. C'est le cas de Kira, une adolescente qui doit sa vie sauve à son incroyable talent pour la broderie. Au décès de sa mère, le Conseils des Seigneurs lui attribue la tâche de restaurer et terminer la Robe. Ici commence son incroyable aventure.



L'héroïne détonne par son caractère sensible et son intelligence, là où les autres membres de son village sont rustres et violents. C'est une jeune fille attachante à laquelle les plus jeunes lecteurs n'auront pas de mal à s'identifier. Elle tranche complètement avec la noirceur du monde qui l'entoure. A travers ce personnage en quête de liberté et de vérité, l'auteur délivre un message fort et essentiel dans le monde actuel.

L'histoire est étonnamment bien construite et complète pour un roman de ce genre. De plus, l'intrigue est magnifiquement bien servie par un style fluide, ni trop simple ni trop compliqué qui la rend encore plus agréable à découvrir.



> En bref, j'ai été très agréablement surprise par ce que ce petit livre renfermait. Je ne peux que vous le recommander, qu'importe votre âge, si vous aimez les univers imaginaires et les romans initiatiques!
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L'Élue

Kira qui était orpheline de père, vient de perdre sa maman, et son kot, sa maison, a brûlé avec toutes ses possessions. Handicapée depuis sa naissance d'une jambe difforme, personne ne veut l'accueillir et presque tous désirent l'envoyer dans la forêt où elle sera dévorée par des bêtes féroces ; hors des limites, nul n'ose s'y aventurer, sauf les chasseurs pour ramener du gibier. Ce monde, régi par un conseil de douze hommes qui établissent des règles strictes, élimine les faibles de la communauté, une société construite après la Catastrophe. Chacun a sa place et celle de Kira était auprès de sa mère dans l'atelier de tissage où elle excellait dans son rôle d'ouvrière.

Convoquée au Palais du Conseil, seul vestige des anciens temps, Kira se retrouve devant les douze Seigneurs en tant qu'accusée. A ses côtés, Vandara l'accusatrice convoite ses terres. La malformée subit le jugement avec beaucoup de dignité et pour ne pas contrarier les Sages, elle accepte un défenseur en la personne de Jamison, un homme de la génération de son père.

Tout en reconnaissant son statut d'orpheline et d'handicapée, Jamison informe l'assemblée du don de Kira. Elle produit un tissage et des broderies d'une qualité exceptionnelle comme on n'en a jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Son travail n'est pas simplement d'une finesse absolue, il est magique. L'étoffe vit, se remplit de lumière, danse, évoque des histoires…



Sauvée… Grâce à son don, Kira est épargnée. Jamison la prend sous sa tutelle, l'installe dans une chambre spacieuse du palais, riche d'un confort qu'elle n'a jamais connu, et lui confie une tâche. Pour débuter, on lui remet un ouvrage d'une rare préciosité. Elle le connait bien pour l'avoir vu tous les ans entre les mains de sa mère. C'est la robe du Chanteur qui raconte la genèse de son peuple avant la Catastrophe. La restauration des vieux fils passe aussi par l'élaboration d'écheveaux. La teinture est un art qu'elle ne maîtrise pas tout à fait et c'est chez Annabella, une vieille femme, qu'elle va poursuivre son apprentissage, à l'élaboration d'un jardin de couleurs ; entre fleurs et racines.



Voisin mitoyen de sa chambre, elle fait la connaissance de Thomas, un garçon de son âge doué pour la sculpture, qui passe son temps à produire des pièces de remarquables factures. Orfèvre talentueux, lui aussi entretient une parure du Chanteur ; sa canne.

Kira ne pouvait rêver d'avenir plus enchanteur ! Surtout lorsque Jamison autorise Matt et son chien Branch à s'installer avec elle. Matt est le frère qu'elle aurait aimé avoir, un gosse débrouillard, fidèle, qui joue a être son chevalier protecteur.

Retracer les dessins érodés, insuffler encore du nerf au tissage, n'est pas le seul objectif qu'on lui destine, et quand l'énigmatique Jamison lui en parle, transfiguré, elle en ressent toute l'exaltation. Elle va devoir écrire leur avenir. Sur un pan de la robe, vierge de toute trace, elle va entreprendre la vision de leur monde ; l'actuelle et la future.



Chez Annabella, Kira se passionne pour la science des teintes dont une est difficile à trouver, le volubilis qui donne le bleu. Matt s'engage alors à le lui trouver et quitte l'enceinte protégée pour s'aventurer dans la forêt. Inquiète, Kira cherche l'amitié de Thomas et échange avec lui des confidences. C'est lors d'un de leurs rendez-vous nocturnes qu'ils perçoivent les pleurs d'un enfant dans les sous-sols du palais…



Pourquoi enferme-ton un enfant ? Quelle est cette malédiction qui semble frapper les enfants dotés d'un talent particulier ? Et si le palais n'était qu'une prison ? En cherchant des réponses à ses questions, Kira découvrira des secrets bien enfouis et la cruauté des Seigneurs qui les dirigent.



Ce livre est le deuxième tome d'une tétralogie dystopique qui débute avec « le Passeur ». L'auteur a imaginé un monde reconstruit après une apocalypse, qui subit la dictature des castes dirigeantes et honore la mémoire des anciens temps. Aucune faiblesse n'y est admise, le savoir n'est que parcimonieusement offert. Dans cette histoire, Kira ne sait pas lire et son univers ressemble à un royaume moyenâgeux avec sa société féodale. Si dans le premier tome les émotions n'étaient pas admises, dans cette suite (qui n'en est pas une), l'amitié, l'amour et la fraternité sont des sentiments tolérés. Moins angoissant que le précédent, mais tout aussi mystérieux, le scénario est plus subtil, moins dramatique, et laisse dans sa fin un espoir d'une vie différente. Alors que Jonas était seul, Kira a deux amis, on ne ressent donc pas le poids de la solitude.

« L'élue » est une belle histoire servie par des personnages très intéressants, ambigus, fourbes pour certains, courageux, intègres pour d'autres. L'intelligence de Kira est sa force, c'est ce qui lui permettra d'affronter les desseins les plus noirs. Au jeu des stratégies et des faux-semblants, elle vaincra.

De Jonas à Kira, on peut penser qu'ils vivent dans des communautés voisines et qu'un jour ils se rencontreront… Leurs mondes sont parallèles, communs, et les frontières pas si infranchissables.

Je vous recommande ce livre de la littérature jeunesse qui fut un plaisir de lecture et je me plonge prochainement dans la suite, « le Messager ».
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Compte les étoiles

J'ai beaucoup lu sur la seconde guerre mondiale. Mais là, l'action se passe au Danemark, la petite Annemarie, une jeune fille qui se voit confronter aux horreurs de la guerre. On la découvre avec ses yeux d'enfants, obligée d'être mature et courageuse.

La traductrice n'a pas changé le titre et heureusement car je le trouve le titre très beau et significatif. Je l'ai en une soirée, très dur de reposer le livre, de ne pas savoir ce qu'il va se passer. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Lois Lowry. Je note Le passeur , premier tome d'une trilogie.

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Passeuse de rêves

Petite est une passeuse de rêves débutante très douée et surtout extrêmement curieuse. Ce minuscule petit être donne du bonheur et de la joie aux dormeurs en recueillant des fragments de moments heureux en touchant des objets dans la maison dont elle s'occupe. Sa première mission: une vieille dame qui vit seule avec son chien. Lorsque cette vieille dame recueille un petit garçon triste et très en colère tout se complique car il attire les saboteurs anciens passeurs de rêves qui ont mal tourné et qui distribuent des cauchemars. Comment petite va-t-elle pouvoir redonner la joie de vivre à ce petit énervé?
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Le Passeur

Bienvenue dans le monde de l’Identique : une dystopie ? utopie ? (tout dépend du point de vue !) dans laquelle pour simplifier les rapports humains et les conditions de vie, la météo est unifiée, les couleurs sont supprimées, la langue est utile, vidée des mots superflus comme « aimer », … Et lorsqu’on est un onze-ans comme Jonas, on attend avec impatience la cérémonie la plus importante de notre vie : celle du passage aux douze-ans, pendant laquelle la grande sage attribue les fonctions dans la communauté.

J’avais laissé ce roman traîner trop longtemps dans ma PAL, c’est dommage car c’est une pépite : j’en ai fait une lecture assez lente sur les 50 premières pages, le temps de m’imprégner de cette communauté et de ses règles (pas de vélo avant 9 ans, suppression de la sensualité, pas de reproduction « spontanée » ni de choix du conjoint …).

Hélas une fois plongée dans l’univers, je me suis aperçue que ce roman était bien court et je n’ai pu que regretter d’être déjà à la fin.

Une très belle réflexion sur le libre arbitre, la mémoire (la place du passé et de ses horreurs) ou encore l’éducation (si tu n’es pas assez uniforme, tu es élargis !) que je ne peux que vous recommander.

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Messager

Matty vit dans Village, un lieu où il fait bon vivre. Il est le seul à pouvoir traverser Forêt sans encombres et est donc chargé de porter des messages à l'extérieur. Sauf que certaines de ses connaissances ont troqué au marché et se sont mis à changer. La haine commence à s'installer dans le coeur des habitants qui ne souhaitent plus accueillir de nouvelles âmes dans Village. Matty doit aller chercher Kira qui habite au-delà de Forêt avant que le lieu ferme définitivement ses portes...



Lire le tome 3 quatre ans après le tome 2 n'aide assurément en rien à la continuité du texte. Sauf que je m'étais tellement ennuyée à la lecture du 2 que ça ne m'avait pas donné envie d'enchaîner rapidement avec la suite. Et pour cause, le 2 parle tellement d'autre chose que le tome 1 que ça m'avait destabilisée.

Ce tome-ci est beaucoup plus agréable à lire, surtout parce qu'il intègre enfin et clairement des personnages des deux premiers tomes. Certes, l'écriture est très simple, la fin hyper facile et certaines énigmes complètement survolées et dénuées de résolution, mais il y a dans ce tome beaucoup moins de personnages et un but affiché dès le départ. On sent enfin une connexion entre les trois histoires. Pourtant, on repassera pour les détails, les révélations ou les explications. A voir, peut-être, dans le dernier tome...
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Le fils

Difficile d'avoir un avis tranché sur ce livre qui, de part sa structure, n'est pas de qualité constante. En effet, alors que les trois livres précédents étaient courts et se concentraient sur un personnage et une histoire précise, celui-ci est séparé en trois histoires, qui, si elles suivent un même personnage, possèdent malgré tout des intrigues très différentes.



Pour ne pas spoiler, je vais me contenter de résumer la première partie du livre. Nous retournons dans cette partie dans le village de Jonas, mais notre héroïne ici se nomme Claire. Choisie à 12 ans pour devenir Mère Porteuse, elle va se découvrir des sentiments pour le "Produit" qu'elle a mis au monde, et va essayer de se rapprocher de l'enfant.



Ce livre n'aurait été composé que de sa première partie, je lui aurais mis 5 étoiles et il aurait fait partie de mes coups de cœur de l'année. J'ai dévoré cette partie avec passion, émue aux larmes par cette jeune fille devenue mère trop tôt, et qui d'ailleurs ne sait même pas ce que devenir mère veut dire. Les sentiments de Claire sont remarquablement bien retransmis, et cette communauté sans émotions paraît du coup encore plus violente que dans Le Passeur. Pour le coup, je ne suis même pas sûre que ce soit une lecture que je conseillerais à des enfants, à qui ce livre est tout de même destiné...



Du coup, à côté de cette magistrale première partie, les deux autres m'ont paru plutôt fades... Certes, Claire est un personnage remarquable, et les souffrances qu'elle endure, les sacrifices qu'elle est prête à faire pour retrouver son fils sont évidemment intéressants, mais ces parties ne prennent pas aux tripes comme la première. Elles sont plus dans l'action, et moins dans l'émotion, et je crois que l'auteur est peut-être moins talentueuse dans ce registre.



J'ai également trouvé dommage que ce roman qui avait si bien démarré dans l'humain et le réaliste se termine de manière fantastique, et, quelque part, beaucoup trop facilement.



C'est d'ailleurs l'un des principaux reproches que je ferais à cette série dans son ensemble : le dosage des éléments réalistes et fantastiques n'est, pour moi, pas optimal. Les personnages sont bien écrits, les histoires sont prenantes, mais l'incursion du fantastique demande une bonne dose de suspension d'incrédulité pour réussir à rester dans l'histoire. Évidemment, je ne suis pas la cible de ces livres, et peut-être que les jeunes lecteurs n'y verront aucun inconvénient. Cependant, l'écriture de Lois Lowry est si belle que je regrette vraiment ce défaut qui m'a fait souvent dérangé dans ma lecture.



En résumé, je ne peux pas me résoudre à mettre moins de 4 étoiles à ce livre à cause de sa magnifique première partie. Sachez cependant que cette partie n'est malheureusement pas représentative du reste du livre... Malgré tout, Lois Lowry reste une auteur très talentueuse, et j'encourage la lecture de ces romans qui, je pense, méritent vraiment d'être connus.
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Messager

Dans ce troisième tome de la série du Passeur, nous suivons Matty, le jeune ami de Kira dans L'Élue. Il vit maintenant au Village, un havre de paix où se réfugient ceux qui sont rejetés de leurs communautés de naissance. Mais l'atmosphère ouverte et chaleureuse de ce lieu se trouve perturbée par l'apparition du Troc, qui permet à chacun d'obtenir ce qu'il désire le plus.



Sur l'intégralité de la série (oui, je fais cette critique en retard, j'ai déjà lu le dernier livre), ce roman doit être celui où la critique de notre monde, et des États-Unis en particulier, est la plus flagrante. Une nation d'immigrants qui veut fermer ses frontières aux nouveaux arrivants, et où la possession matérielle finit par rendre les gens égoïstes et indifférents aux autres ? Sans rire, à ce stade ce n'est même plus de la métaphore !



Bon, malgré cette introduction assez ironique, ce livre m'a beaucoup plu, mais je dois admettre que cette intrigue "grossière" m'a un peu étonné après la subtilité des tomes précédents, qui laissaient de la place au lecteur pour se faire ses propres réflexions et interpréter sa lecture comme il le voulait.



Le gros point fort de ce livre, c'est bien évidemment son héros, Matty. Je l'avais déjà apprécié dans L'Élue, et j'étais donc ravie de le retrouver ici, adolescent et bien différent du gamin analphabète qu'il a été. Je me suis vraiment attachée à lui, et j'avais les larmes aux yeux en refermant ce livre.



Un autre intérêt de ce livre est de commencer enfin à relier toutes les histoires entre elles. Nous retrouvons Jonas, et il n'est pas difficile de deviner qu'une autre tête connue fera son apparition avant la fin du livre. Du coup, on commence à avoir une meilleure idée de la manière dont est composé ce monde, même s'il vaut mieux ne pas trop chercher à comprendre le pourquoi des choses.



En effet, on peut quand même reprocher à l'univers de manquer de bases solides et crédibles. Si cet univers est futuriste, d'où viennent les pouvoirs que possèdent certaines personnes ? Pourquoi se sont-ils divisés en communautés ? Et dans ce tome en particulier, d'où sort donc cet homme étrange qui procède au Troc ? Bref, on se retrouve avec beaucoup de questions sans réponses, ce qui semble vraiment être l'une des caractéristiques de cette série.



Malgré tout, j'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai préféré à L'Élue. Je me suis sentie beaucoup plus proche de Matty, et j'ai trouvé la fin de ce livre plus "satisfaisante" (si j'ose dire...). C'est aussi le premier livre dans lequel les personnages paraissent réellement humains, et non pas des automates sans sentiments ou des brutes violentes et caricaturales. Du coup, si l'on exclut les aspects fantastiques de l'histoire, leurs actions semblent plus compréhensibles, et le déroulement de l'intrigue est donc assez logique.



Challenge Petits Plaisirs 2014-2015
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Le Passeur

Ce court livre classifié en littérature jeunesse (ado) est présente une communauté dystopique où chaque détail est organisé et légiféré, obligeant sa population à se comporter en moutons de Panurge, aveuglément, par conditionnement.

La première moitié du roman est très bien écrite: on y trouve une description de ce système étonnant, on fait connaissance avec Jonas et sa Cellule familiale recomposée. C'est "exotique", intriguant.

Ensuite, je crois que l'auteure veut nous délivrer un message, celui du choix de la liberté ou plutôt du libre-arbitre. La seconde moitié du roman, qui traite ce sujet pseudo-philosophique, m'a beaucoup moins intéressé.

Dans l'ensemble, cette lecture valait néanmoins le coup pour la découverte en quelques heures de ce monde original à l'ambiance un peu onirique.

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Le bal d'anniversaire

Que fait une princesse à l'aube de son 16ème anniversaire ? Elle s'ennuie ! Alors quand elle a l'occasion de découvrir la vie de "manants" et d'échapper à ses affreux prétendants, elle atrape son chat et fonce sans réfléchir !
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Le Passeur

J'ai bien aimé cette dystopie jeunesse, qui vole plus haut que pas mal de dystopies adultes.



La découverte progressive de l'environnement de Jonas est très intéressante.

J'ai vu le qualificatif d'Utopie pour ce bouquin. Comme je disais à Mladoria, "Comme quoi le paradis des uns c'est l'enfer des autres (tiens, c'est joli ça, je le mettrai dans mon avis, lol !). Et qui prouve bien que le point de vue du lecteur est primordial (ou quand l'oeuvre échappe à son créateur...)."



J'avoue que pour moi, l'uniformisation à tout crin tient plus de l'enfer que du paradis, mais si certains y voient une utopie, on comprend mieux du coup pourquoi toutes les lois liberticides mais soit-disant sécuritaires qu'on nous assène depuis une dizaine d'années ne provoquent pas le tollé qu'elles devraient (en France, en tous les cas, lol !)...



Après la fin était un poil décevante de mon point de vue mais mais mais comme il semble que la suite soit comme une "intrication" des 4 livres de cette série, ma foi, ça pique ma curiosité ! (Et, Mladoria, je suis absolument sûre que j'ai déjà lu ce livre... Peut-être quand j'étais bénévole à la bibli, pendant une permanence calme, parce qu'il n'est pas très gros, c'est sans doute pour cela que j'en ai pas trace dans ma bibliothèque personnelle). :)







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Le Passeur

J’ai un petit faible pour les dystopies, et leurs futurs pas très encourageants, et parmi elles, je ne dédaigne pas les romans pour la jeunesse. En effet, je trouve que dans ce domaine particulièrement, la clarté à présenter les situations me convient mieux que des enchaînements de circonstances alambiqués où je me perds, faute de repères propres à la société telle qu’on la connaît. Comme cela fut le cas récemment avec Espace lointain de Jaroslav Melnik, passionnant de prime abord, mais où je me suis égarée dans des rebondissements trop complexes.



Loïs Lowry présente de manière simple la vie du jeune Jonas, presque douze-ans, au cours d’une journée quasi comme les autres, et cette manière d’installer les choses me va tout à fait. La société où vit Jonas a tout prévu pour le bien-être de ses citoyens, de la naissance au mariage, des études à la vieillesse. Rien n’est laissé au hasard, rien n’est vraiment choisi, si ce n’est pas un comité des Sages qui décide du métier de chacun, de la formation des couples, du moment d’être « élargi », une forme d’éloignement de la société laissée volontairement dans le flou. Personne ne s’insurge contre cet état de fait, ne connaissant pas d’autre modèle de société. À l’âge de douze ans intervient un moment important, où les enfants se voient signifier leur futur métier par le comité des sages. Jonas appréhende un peu ce passage, qui va décider de la suite de sa vie.



Je ne vous en dirai pas trop sur les rouages de cette société et sur le rôle de « passeur » dévolu à Jonas. La vie imaginée par Loïs Lowry pourrait être une utopie, mais au fur et à mesure que Jonas découvre tout ce qui a été effacé de la mémoire collective pour parvenir à cette société idéale, et commence à avoir quelques doutes, ténus mais insistants, le lecteur se représente parfaitement à quel point cette communauté a tout d’un modèle totalitaire, sous des dehors aimables.

La construction du roman rend sa lecture parfaitement addictive, et les questions posées sont pertinentes et trouvent des échos dans la société actuelle, même si nous n’en sommes pas à ce point de prise en charge, et fort heureusement ! Vouloir le bonheur des gens contre leur gré, ou sans leur accord, peut mener à des dérives bien sombres… Un roman passionnant que l’on peut recommander dès le collège, à mon avis, et qui peut donner lieu à des discussions fertiles.
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Le Passeur

Un roman déroutant, une dystopie glaçante (comme toujours), sur un monde sans mémoire, sans sentiments, sans liberté, sans différences... Jonas, le personnage principal, est désigné pour être le nouveau porteur de mémoire. Il va donc découvrir tous les souvenirs de l'Humanité que sa communauté a bannis pour survivre.



Ce qui est déroutant dans ce roman, c'est la froideur de la situation, les choix de vie qui ont été faits et ce que sont devenus les humains, lobotomisés en quelque sorte, mais aussi de se rendre compte que se souvenir et retrouver la liberté n'est pas la panacée non plus. L'impasse de toute dystopie, en quelque sorte. Où est le bien ? Où est le mal ?



Un roman estampillé ados mais qui ira très bien dans des mains d'adultes !

J'ai bien aimé le début, la mise en place, mais ai été déçue par le personnage du Passeur, je trouve que ces passages manquent d'épaisseur et la fin va vite... Mais c'est un bon roman, facile en apparence mais très complexe sur le fond !
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Messager

Messager suit quasi immédiatement la fin de L'élue c'est pourquoi, je conseille de lire la tétralogie de Lowry dans l'ordre.

On retrouve ici logiquement Matty qui a grandi et vit avec Visionnaire. C'est cette vie à Village qui nous est décrite. Cette société en passe de changement, pas vraiment de bon aloi car le monde change mais empire. On assiste à cet enlisement en lecteur impuissant. Happée par l'intrigue, je n'ai pas pu lâcher ce livre avant la fin. Tantôt amusée, tantôt horrifiée, perplexe, triste. Ce roman se termine avec la boule au ventre qui caractérise tous les romans de Lowry, devant cette profonde capacité à dépeindre l'humanité dans tous ces aspects, bons comme mauvais et à poser des questions à peine voilées sur le rapport à l'autre dans tout ce qu'il a de complexe, sur nos sociétés actuelles aussi.

Les personnages sont fouillés, les paysages sont décrits avec délicatesse et l'intrigue se noue parfaitement tout en laissant plein de questions en suspens et en permettant au lecteur d'émettre quelques hypothèses, notamment sur l'identité de Meneur.

Un brin de fantastique en plus par rapport aux tomes précédents avec la personnification et le mystère qui entoure Forêt, entité nébuleuse et mouvante.

Ce livre porte son titre à merveille, il est le Messager de bien des interrogations propres à tout lecteur, à tout Homme.
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Le Passeur

Quand j’ai vu la bande d’annonce du film qui a été inspiré par ce livre, ça m’a de suite plu. Par contre, la couverture du livre moins, j’ai un peu attendu car je me doutais qu’il allait y avoir une réédition. J’ai bien fais car même si le prix n’est pas le même que le poche, la couverture est plus jolie. Bref, je voulais le lire avant de voir le film et j’ai bien fais car il y a des différences, mais ça m’a donné encore plus envie de voir le film et je savais que j’allais adorer !



On rencontre Jonas, il vit dans la communauté avec sa mère, son père et sa sœur, il est âgé de douze ans et va bientôt savoir ce qu’il va faire plus tard. La communauté est bien réglée, c'est-à-dire que tout est contrôlé, pas d’émotions, de sentiments. Les enfants naissent par des mères porteuses, chaque famille à droit à deux enfants maximum et ils doivent prendre une pilule pour contrôler les émotions, chacun à son emploi… Bref tout est rythmé comme il faut. Mais voilà, Jonas ne s’attendait pas à être sélectionné !



Ce livre est sorti en 1993, la dystopie ne se faisait pas parler d’elle et j’avoue que j’étais très curieuse de lire ce qu’avait pu inventer Lois Lowry. Je n’ai pas été déçue, il a très bien su me captiver dès le début. Par contre, je pense qu’il aurait pu s’attarder sur certaines scènes, j’avoue que je l’ai trop court à mon goût, j’aurai bien apprécié rester avec Jonas un peu plus longtemps. Je sais que cette saga est composé de quatre tomes, mais les prochaines tomes n’est pas la suite, l’auteure garde juste le concept des communautés mais les personnages changes.

Je me suis bien attachée à Jonas, il va découvrir des choses qu’il ne pensait pas possible et je trouve qu’il a eu énormément de courage, il est intelligent et réfléchis vite. Un personnage très attachant dès le début du roman.



Le style de l’auteure est simple et fluide, c’est un roman que se lit rapidement. L’intrigue est prenante, j’ai été happé par le système de la communauté, j’ai adoré en apprendre plus tout au long du livre. Par contre, je ne m’attendais pas à cette fin et j’avoue j’ai été surprise, je ne l’ai pas comprise. D’ailleurs, je l’ai relu pour essayer de comprendre mais non, par contre, je l’ai comprise quand j’ai vu le film. Ils ont plus explicites que Lois Lowry, ce qui est fortement dommage !!!



En conclusion, un livre que je recommande ! Un univers original et très agréable à découvrir. Les personnages sont attachants, l’intrigue est captivante, de l’action, des révélations tout au long du livre… Je le redis, à lire et à apprécier !
Lien : http://livres-films-series.b..
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