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Critiques de Nadine Monfils (1465)
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Les fleurs brûlées

« Jetez aux oubliettes votre fardeau de culpabilités. Nous commettons tous des erreurs, mais elles sont utiles si elles nous aident à nous remettre en question ».



Ceci est un des conseils que donne un personnage dont je ne dévoilerai pas le nom (mais qui est facilement identifiable dès les premières lignes) à Marie-Madeleine, fille de La Brinvilliers, célèbre empoisonneuse du 17e siècle.

Cette jeune fille n’en peut plus de haine envers sa mère qui a été exécutée peu de temps auparavant. Elle a même quitté le carmel, ayant l’impression que Dieu l’avait oubliée, pour vivre recluse avec une servante dévouée, Jeanne. Et puis lui parviennent des paquets répugnants contenant des animaux morts...C’est alors qu’intervient ce personnage qui voudra sauver Marie-Madeleine, la protéger des hommes et de ses démons intérieurs.



Eh bien...pour tout vous dire, j’ai commis l’erreur de lire ce roman historique. Oui, j’ai été agacée par les contradictions dont il est pétri, comme par exemple la tendresse reliant la jeune fille et sa servante, suivie quelques pages plus loin par les phrases acerbes de la maîtresse envers sa domestique. Je n’ai ressenti aucune, mais alors là, aucune empathie envers les personnages, tout me semblait surfait, artificiel, y compris le début d’amour qu’a éprouvé Marie-Madeleine pour l’homme mystérieux. L’auteur s’est bien documentée, ça oui ! mais au diable la documentation sérieuse quand il devrait s’agir de faire vibrer le lecteur !



En conclusion : renvoyez les ados à Wikipedia ou à un bon dictionnaire des noms propres, ils connaitront tout aussi bien La Brinvilliers par cet intermédiaire plutôt que de se farcir ce pseudo roman historique aux nombreuses incohérences.

Désolée pour Nadine Monfils dont j’ai entendu beaucoup de bien, et que j’approcherai par le biais d’une autre œuvre. Je ne veux pas demeurer empoisonnée par cet agacement...

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Tequila frappée

Cela se passe dans une petite ville très comme il faut: Pandore, un quartier où les jardins et les maisons sont bien entretenus, un petit Wisteria Lane, jusqu'au jour où BOUM! Une maison explose, emportant la vie de trois habitants très comme il faut ou presque...

Un polar déjanté où vous ferez connaissance avec une vieille chienne à l'haleine abjecte qui partage l'apéro avec celui qui l'a adoptée: un flic paumé qui se réfugie dans le boulot et l'alcool. Cette dernière tient son nom de l'apéro qu'elle chérit tant: la tequila frappée.

Lynch sera chargé de l'enquête avec pour second, Barn son partenaire de soûlographie avec lequel il partage aussi les bras d'une péripatéticienne qui les entraîne avec elle à ses cours de samba.

L'enquête virera au noir le plus sombre et nous entraînera en Asie mais chut! Je ne veux pas réveiller tequila qui une fois de plus cuve son apéro dans le vieux fauteuil du grand-père...

Un roman qui ferait sûrement un bon film!
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Ce roman fait partie de ceux choisis pour remplir un ou des items de challenges. Et ce fut une bonne découverte ! J’ai adoré l’ambiance bruxelloise avec le langage, les expressions imagées et la cuisine.



Je pense que la partie réelle avec Magritte et Georgette a fait beaucoup dans ce plaisir avec le côté espiègle et garnement du peintre dont on ne parle jamais dans ses biographies où tout est toujours plus policé alors que ses tableaux montrent bien que ce que l’on voit n’est pas toujours ce que l'on croit.



Nadine Monfils a mêlé habilement la réalité et la fiction avec la rencontre Brel-Magritte qui aurait pu être réelle et l’intrigue se tisse autour de ces deux personnalités inoubliables. Elle nous introduit dans l’intimité de René et Georgette charmant duo d’enquêteurs dont la relation privée peut faire rêver. Les œuvres de Magritte ne sont jamais bien loin et ça donne une certaine crédibilité à l’ensemble.



Les personnages secondaires sont très bien présentés et toute la bonhommie présente dans le roman n’occulte pas les atrocités commises.



J’ai bien l’intention de continuer à lire cette série dépaysante et instructive à sa façon.



Jeux en Foli...ttérature XV

Challenge 50 Objets 2022/2023

Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Pavés 2023
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Aujourd'hui, c'est à Bruges que notre duo d'enquêteurs préférés, Magritte et sa femme Georgette, vont nous conduire !

Que s'est-il passé Rue des Mimosas, à Schaerbeek ? Carmen, la femme de ménage des Magritte, est dans tous ses états. En entrant chez M. Bogaert un de ses employeurs, elle a découvert celui-ci sur le sol, poignardé. Elle a aussitôt prévenu Magritte et sa femme. Mais l'adjudant-chef Kiekens, dépêché sur place est formel : il n'y a point de cadavre - et M. Bogaert n'existe pas. Carmen s'entête ; elle affirme qu'un tableau, peint par Magritte, "Le Principe de plaisir", exposé chez M. Bogaert, a disparu. Comment un tableau peint pour un mécène, Mr. Edward James peut-il se trouver chez un inconnu qui n'existe pas et a pourtant disparu ? Pour ce qui est du tableau, tout s'explique : Mr James a donné le tableau à sa femme, qui s'est empressée de le revendre à un antiquaire de Bruges, Jos Rodenbach....Et voilà Magritte et Georgette lancés à la poursuite d'un cadavre évaporé, d'une vraie toile.. Une nouvelle enquête un peu folle vient de débuter.

J'ai aimé retrouver Magritte, Georgette et Jackie, le loulou de Poméranie, grâce à un livre à la couverture bleue, un ciel étoilé, un canal, des maisons de style flamand. Magritte rame, on reconnaît Georgette et Jackie dans la barque.

S'agit-il d'un vrai roman policier ? D'une enquête policière à la tonalité un peu loufoque ? le plus important, pour moi, n'est pas de mettre un texte dans des cases, mais d'apprécier le style de Nadine Monfils. En effet, j'aime beaucoup sa façon de mêler langage populaire, situation cocasse, et pure poésie. L'énigme policière est bien là. Nadine Monfils nous dépeint un Magritte bougon et lunaire, ayant du mal à s'abstraire de son monde onirique. Georgette excelle à apporter une touche de fantaisie. Le duo fonctionne à merveille, et va résoudre l'énigme, dans un déchaînement de bons mots, de rires, de personnages caricaturaux.



Lors de cette escapade à Bruges en hiver, sous ce ciel étoilé, il va se passer tant de choses....

Un style original, un beau roman plein de fantaisie et de poésie.

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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Non, non pas de doute, ils sont là, sur la plage de Knokke-le-Zoute, René et Georgette Magritte, accompagnés de la petite Jackie, leur loulou de Poméranie. Ils ont prévu de passer quelques jours de vacances sur la côte belge à l'hôtel de la Plage. Ils aiment cette station balnéaire qu'ils connaissent bien - René a même peint des fresques dans la grande salle du Grand Casino !

Mais qu'est-il arrivé à Roger Doorman, leur voisin de table à l'hôtel - avec lequel Georgette a bien sympatisé au dîner, le soir de leur arrivée et qui était à la recherche de sa femme, Daisy ? La petite chienne Loulou le découvre, noyé, tout près du brise-lames.... C'est ainsi que débute une nouvelle enquête qui met en scène un couple de détectives attachant, et pour le moins hors du commun.



Nadine Monfils a choisi le cadre de la station balnéaire de Knokke-le-Zoute pour mettre en scène les Magritte. L'enquête en elle-même est assez simple. On retrouve bien sûr l'ambiance de la première "folle enquête" des Magritte. Elle m'a semblé pourtant un peu moins déjantée - si l'on excepte quelques morceaux de bravoure : en particulier les échanges avec Carmen - surnommée Carmen de Bidet par Magritte, la reine de la slaptitude, allergique à la loque à reloqueter.



On s'imagine sans peine la côte belge, la mer du Nord, les belles villas anglo-normandes, les cabines de bain en bois bleu et blanc, les vacanciers et leurs habitudes, les jeux de ballons sur la plage, les frigo-box (quel beau nom pour une glacière), les cuistax.. ces vélos qui permettent de découvrir le littoral, le tram qui longe la côte...



Sans parler des spécialités culinaires, croquettes de crevettes, boules de l'Yser, anguilles au vers, tomates-crevettes accompagnées de frites, bien sûr.



Peut-on parler d'un roman policier ? oui sans doute, même si pour moi, il s'agit plutôt d'un prétexte - j'ai apprécié chaque ligne d'un texte plein d'humour et de poésie, qui fait la part belle aux aux peintres et aux écrivains belges - nous rencontrons même Hergé !



J'ai hâte de découvrir une nouvelle enquête à la Magritte !















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Le souffleur de nuages

Avec le Souffleur de nuages, Nadine Monfils nous entraine à nouveau, comme avec son dernier roman le rêve d'un fou, dans l'univers de ceux qui ne s'expriment pas en pleine page mais choisissent de créer leur monde dans l'une des marges.

Franck le chauffeur de taxi sans histoires (on pourrait le voir comme tel mais des histoires il en a à ne pas savoir qu'en faire), rencontre Hélène, la vieille dame que d'aucuns jugeraient indigne (mais qui ne l'est pas du tout indigne).

Leur rencontre va provoquer une déflagration dans leur vie en les confrontant à cette réalité qu'ils souhaitaient au plus profond d'eux-mêmes mais qu'ils ont toujours fui. Par peur de ne pas savoir, de ne pas pouvoir vivre cette vie rêvée.

Nadine Monfils en profite pour caser au passage quelques références bien senties et bienvenues dont elle aime à nous régaler :

Ainsi lorsque Franck nous parle des célébrités qu'il a transporté dans son taxi,

« La seule avec laquelle il avait bien ri était Dominique Lavanant. Elle était serrée dans une veste rose, trop courte. Il l'avait emmenée à l'enterrement de Mocky. Elle lui avait raconté qu'elle portait cette veste dans un de ses films et qu'il l'avait trouvée chez Emmaüs. « Avare, mais grand bonhomme ! Je l'adorais ! » avait-elle ajouté.»

Où, lorsqu'Hélène évoque la ville de Senlis chère à son coeur (je ne vous dis pas pourquoi),

«La maison dans laquelle il vivait est rue du Puits Tiphaine, à côté de celle de Séraphine de Senlis. Vous voyez de qui je parle ? 

— Non. Je n'ai pas l'honneur de connaître cette dame, regretta Franck. Je devrais ? 

— Vous n'avez pas vu le film avec Yolande Moreau ? 

— Je n'ai pas beaucoup l'occasion d'aller au cinéma avec les horaires que j'ai. Dommage parce que j'adore cette actrice, elle est formidable. 

— Oui ! Et c'est un très beau film ! Elle jouait le rôle de Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis. C'était une femme de ménage toute simple, orpheline à l'âge de 7 ans. Un jour, un critique d'art l'embauche et découvre qu'elle peint des natures mortes, des fleurs foisonnantes et très colorées, de la végétation tropicale et paradisiaque. Séduit par son talent, il décide de devenir son mécène.»

Un roman court (133 pages) du genre que l'on dévore et dont on sort la tête toute rêveuse et pleine de bonnes questions.

Il y a dans le titre le souffleur de nuages une reminiscence du Pelleteux de nuages dont les Canadiens affublent Jean-Baptiste Adamberg le commissaire de Fred Vargas.

Je concluerai cette chronique en reprenant ce que dit Christian Bobin à propos du roman « J'ai lu votre texte ou plutôt je l'ai traversé de part en part, comme on traverse un pays étranger, sans jamais s'y sentir en exil.»

Impression confirmée.

Un livre à lire.

Une petite dernière à laquelle je ne peux résister :

« — Savez – vous comment on dit « je t'aime » en Belgique ? Je suis bleue de toi… »

Je suis bleu de Nadine, moi !
Lien : https://camalonga.wordpress...
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La vieille qui voulait tuer le bon Dieu

Elle a tout d’un Bérurier en jupons, Mémé Cornemuse, et quand je dis jupons, ça sera plutôt leggings léopard et Birkenstock en peau de lapin pour cette coquette couguar (ça c’est pour les soirs de sortie dans le monde). Installée à un poste clé pour surveiller les travaux de voirie de son complice qui essaie de creuser un tunnel jusqu’à la bijouterie voisine, et pour tirer profit des courriers des occupants de son immeuble, elle est concierge. Pas sûre que les étrennes pleuvent vu la qualité du service! Mais voilà que les nouilles se glissent dans le potage : une série de meurtres décime les troupes dans l’immeuble! Mains coupées et zizis confisqués pour être plantés tels des drapeaux dans le pâté ou le camembert, tous les résidents survivants font de potentiels suspects dans l’enquête que mène Ginette, la veuve de l’une des victimes...



L’auteur ne fait pas dans la dentelle : ambiance truculente et vils comportements de bêtes et méchants truands, on navigue entre Audiard et San Antonio. Truffé de belgicisme qui donne un côté exotique pour les non pratiquants, c'est plutôt sympa.



Pour l’intrigue, tout le monde est suspect. Classique. Cependant, les attitudes équivoques qui créent le statut de coupables potentiels ne sont pas totalement explicitées, ce qui laisse un peu le lecteur sur sa fin. De fausses pistes en hasard, les crimes seront élucidés, et bien entendu, sans révéler le noeud de l’affaire, ne pas se fier aux apparences qui sont souvent trompeuses
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Je découvre Nadine Monfils avec ce titre et je n’ai qu’un seul regret : ne pas avoir lu un de ses romans avant.



Nom d’une pipe est le premier tome d’une saga qui met en scène un couple emblématique : René et Georgette Magritte. Tous deux se plongent dans une enquête en se déclarant détectives. Si j’ai douté de leur capacité dans les premières pages, j’ai très vite été épatée par la suite. Georgette est incroyablement douée, dotée d’un esprit de déduction impressionnant, qui ferait pâlir Sherlock Holmes. René est attendrissant, vraiment malin et bluffant dans sa capacité à s’introduire chez les gens aux risques de découvrir de mauvaises surprises. C’est un couple incroyablement amoureux et tellement mignon.



Bonne surprise également coté enquête parce que pour un cosy murder, l’intrigue se révèle être bien plus profonde qu’elle n’y paraît au premier abord. Deux femmes sont assassinées et toutes deux avaient un admirateur secret qui leur envoyé des mots doux dans des enveloppes bleues. Qui se cache derrière ses meurtres ? Un mari ou amant jaloux ? L’intrigue se révèle un peu plus compliquée que cela et après quelques retours dans le passé, les pièces du puzzle viennent s’emboiter à merveille avec une fin de roman très prenante.



J’ai été transporté grâce à l’ambiance bruxelloise très agréable. Bruxelles et la Belgique en général est un pays que j’aime beaucoup. J’y ai retrouvé cette ambiance si chaleureuse, ses bistrots emblématiques, sa gastronomie délicieuse. Certains diront que l’on tombe dans certains clichés mais cela ne m’a pas dérangé du tout bien au contraire.



Je suis impressionnée par l’imagination débordante de l’auteure : mettre en scène un couple célèbre, se documenter sur leur vie et les faire revivre sous nos yeux ce n’est pas facile mais Nadine Monfils relève le défi avec brio. Son humour est très appréciable et j’ai très souvent sourit voire carrément ri lors de certains passages. Et puis, elle arrive même à nous faire vivre une scène incroyable avec Jacques Brel et sa rencontre fictive avec Magritte.



Un premier tome vraiment incroyable, qui annonce une série passionnante. Il me tarde de lire la suite.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Je suis sûre que vous avez toujours eu envie de découvrir Dinant, une jolie ville au bord de la Meuse... vous pourrez y déguster une bonne Leffe en compagnie de Magritte et Georgette. Accompagnés de leur petite chienne Loulou, ils sont à la recherche d'une amie de Georgette, Justine Rouet. La jeune femme a disparu alors qu'elle effectuait des recherches sur des incunables et des grimoires en compagnie d'un des historiens de l'abbaye de Leffe, le père Jean-Louis. Sa voiture a été retrouvée près d'un bois...



Avec "Leffe toi et marche", Nadine Monfils a concocté une nouvelle "folle enquête" de Magritte et Georgette, et placé ses fins limiers dans le cadre idyllique d'une très belle abbaye de plus de huit cents ans. Idyllique ? peut-être pas. A peine le peintre et sa femme se sont-ils installés à l'abbaye que l'on découvre deux cadavres.. Gustave, le cuisinier de l'abbaye, puis le père Jean-Louis viennent d'être assassinés. C'est le commissaire Maricq qui est chargé de l'enquête... une enquête dont il n'a que faire. Magritte ferait un coupable idéal, qu'en pensez-vous...



Suivre pas à pas Magritte et Georgette dans leur découverte de l'abbaye de Leffe et la ville de Dinant est un pur bonheur. Les deux enquêteurs amateurs s'invitent dans l'entourage de Justine Rouet, dégustent une bonne Leffe au Confessionnal, le bistrot se situant près de l'abbaye. Et comble de malchance pour Magritte, c'est Carmen, leur femme de ménage, qui vient prêter main forte à Pitou, le jeune cuisinier de l'abbaye. Pitou, le neveu de Carmen, n'est pas plus doué pour la cuisine que sa tante ne l'est pour manier le plumeau chez les Magritte !... Heureusement, le peintre peut compter sur Jefke, policier du commissariat de Bruxelles, un ami qui connaît tout le monde, du préfet de Dinant à la juge Anne Gruwez, et qui lui fournira des indices précieux permettant de confondre les coupables....



L'enquête n'est qu'un prétexte pour permettre à l'autrice de mettre en scène à nouveau Magritte et Georgette, personnages surréalistes dans un environnement qui ne l'est pas moins. Un roman à l'humour caustique porté par une langue faite de poésie pure et de dialogues savoureux, une réflexion documentée sur l'art de Magritte.

J'aimerais terminer avec une mention spéciale pour l'illustration de la couverture réalisée par François Roca ; Magritte et Georgette sont prêts à déguster une Leffe sous les yeux de leur petit chien, alors qu'un moine se dresse devant l'abbaye. Un regard, une lumière, que Magritte, sans aucun doute, aurait appréciés.

Un très bon moment de lecture.
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Le rêve d'un fou

Nous avons, mon mari, mes enfants et moi visité, il y a longtemps, le Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives.

Il est difficile d'imaginer qu'un homme seul, autodidacte, ai pu élaborer une oeuvre pareille. On reste bouche bée devant une telle réalisation qui a demandé autant d'efforts, d'heures, d'années de travail.

Ferdinand Cheval faisait déjà trente km par jour pour son travail. Vous imaginez demander ça à quelqu'un, de nos jours ? Il vous rirait au nez !

C'est Don Loco : Monsieur le Fou, comme Don Quichotte, son héros. Il l'assume, c'est ce que les voisins pensent de lui.

Racontée à la première personne, avec des mots simples, son histoire, ses malheurs, nous touchent.

Nadine Monfils a su nous le rendre proche. C'est ce qui fait tout le charme de ce récit.

Bonne lecture.

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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Le titre et la couverture m'avaient séduite, puis la chronique de Sandrine (HunderDreams), puis il m'a sauté aux yeux quand je suis entrée dans la médiathèque (bien à la vue pour m'attirer), je m'en suis donc emparée, comme si ma vie en dépendait ;-), avant qu'un autre lecteur me le pique et bien m'en a pris, c'est, pour le moment, mon coup de coeur de l'été !

Dans ce roman, un peu déjanté, Nadine Monfils nous parle de René Magritte et de sa femme Georgette. Les anecdotes relatives à leur vie sont vraies et c'est l'occasion de découvrir ou redécouvrir ce couple sympathique.

Les toiles du peintre sont présentées et incluses dans ce roman de façon très intelligente et c'est un vrai plaisir de se plonger dans cet univers artistique et surréaliste.

René Magritte, grand amateur d'enquêtes policières, aidé de son épouse, pipelette pleine de bon sens, vont se lancer dans la résolution de meurtres.

C'est pétillant, loufoque, drôle. Les dialogues truculents plein d'expressions belges nous offrent un vrai dépaysement , cuisine et bières belges sont aussi à l'honneur.

A ce duo de choc très attachant se rajoutent le chien Loulou (de Poméranie) et la femme de ménage originale pour encore plus de moments cocasses.

Et que serait Bruxelles sans Jacques Brel. Nadine Monfils nous a concocté une rencontre entre Magritte et cet immense chanteur, un vrai bonheur !

Beaucoup d'humour donc, un peu d'irrévérence, du surréalisme bien sûr, Nom d'une pipe, ce roman est une pépite !
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Le souffleur de nuages

Un joli titre ..comme cette drôle d'histoire abracadabrante..une mamie pétillante qui prend un taxi,se lie d'amitié avec le chauffeur le prenant à témoin en lui racontant ses souvenirs. Par la suite, elle va l'impliquer involontairement dans sa recherche : retrouver 'un amour perdu qu'elle espère retrouver après plus de vingt ans.

..une gentille histoire,plein de bons sentiments, sans transcendance, un joli conte pour Noël...
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Les nouvelles enquêtes de Nestor Burma : Crim..

Nestor Burma, pour moi c'est Guy Marchand. Je regardais ses aventures à la télé, en famille, et ce sont de très bons souvenirs :)

Quand j'ai remarqué que de nouvelles aventures de Nestor Burma étaient disponibles sur net galley, je me suis laissée tentée ; et je remercie French Pulp Éditions pour l'acceptation.

Les nouvelles enquêtes de Nestor Burma : Crime dans les Marolles est un roman écrit par Nadine Monfils et cela tombe bien qu'elle prête à son tour vie à Nestor Burma car j'apprécie beaucoup sa plume.

Venez avec moi, je vous emmène à Bruxelles où nous retrouvons Nestor Burma, en visite avec... Guy Marchand, et oui, l'original, le vrai :)

Je ne connais pas Bruxelles et j'ai apprécié la visite, dans une ville différente de ce qui j'imaginais. Je dois vous avouer que j'ai apprécié le voyage, avec deux hommes hauts en couleur. Avec eux, on ne s'ennuie pas !

L'histoire est très bien ficelée, j'ai aimé les personnages.

Je trouve l'idée de remettre Nestor Burma au goût du jour très bonne. Et le faire voyager avec Guy Marchand est vraiment excellente :)

Je n'ai pas envie d'en dire plus, d'en dire trop... C'est un roman qui se dévore, avec une écriture incisive qui correspond parfaitement aux personnages.

Vous l'aurez compris, je suis ravie de ma lecture, je mets cinq étoiles :)

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Les vacances d’un serial killer

Quel bon moment de détente, de rigolade, si vous aimez l'humour au troisième degré, belge de surcroît, ce livre est fait pour vous !

C‘est vraiment un livre à lire. Une bonne famille belge les Destrooper partent en vacances à la côte belge, ha la mer du nord il n’y a que ça que le père aime, ses dunes et son calme. Pour sa femme c’est autre chose, elle se voit ailleurs, dans des stations balnéaires en train de faire du shopping. Mais ce n’est qu’un rêve (faute de merle on mange des grives). Des enfants qui ne font rien de leurs journées à part filmer tout ce qu’ils ce voient et qui n'est pas toujours intéressant. Et surtout …. la mémé ha la mémé qui tire plus vite que son ombre. Mais ces jolies vacances vont tourner au cauchemar. Il y a dans cette charmante famille un serial killer, mais ne vous y fier pas ce n’est pas celle que l’on pense dès le début. Je me suis régalée en le lisant un peu d’humour ça fait du bien.

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La vieille qui voulait tuer le bon Dieu

Après « Les vacances d’un serial killer » et « La petite fêlée… » revoici Mémé Cornemuse. Toujours aussi désagréable, égoïste et barrée, elle officie comme concierge dans un vieil immeuble de Pandore. Drôle d’idée quand on est aussi altruiste qu’un serial killer.

On retrouve avec plaisir cette mémé improbable, amoureuse de son JCVD avec lequel elle a de longues conversations surréalistes. L’intrigue classique nous fait suspecter les divers locataires tour à tour en raison de quiproquos nombreux et de rebondissements inattendus. Bien que secondaire, l’intrigue est agréable à suivre et confère au plaisir de la lecture. N’y cherchez cependant pas vraisemblance et réalisme, ce n’est pas le but. Et c’est ça qui est drôle. Entre l’extravagance des personnages et l’inattendu des situations, Nadine Monfils nous surprend sans cesse et nous fait rire.

A l’opposé des polars que j’affectionne d’habitude, les romans de cette auteure sont une bulle d’oxygène. Ses héros ordinaires, des petites gens sans envergure, dénotent une fine observation de ses congénères chez qui elle puise sa source d’inspiration. Poussés à l’extrême, leurs petits travers et leurs descriptions féroces font immanquablement rire. La plume acide et méchamment drôle de Nadine Monfils fait mouche à chaque fois et on se délecte d’un bout à l’autre du récit.

Vous l’aurez compris, je suis fan. Vivement le retour de Mémé Cornemuse !


Lien : http://argali.eklablog.fr/la..
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Tome parfois plus difficile à lire, du moins à comprendre, car il y a beaucoup d’expressions typiquement liégeoises ! Mais il reste toujours le plaisir de suivre Georgette et Magritte dans leurs recherches de la vérité mais sans mettre de côté la culture, les artistes et les quartiers de leur lieu de séjour ! Liège est réputée pour ses fêtes pas mal déjantées et l’autrice ne passe pas à côté.



Pour mon plus grand plaisir les intrigues sont comme sorties d’un livre de Simenon auquel elle rend hommage !



Nadine Monfils fait de l’humour et m'amuse beaucoup mais Magritte c’est de l’humour noir et pas toujours perceptible, aussi hermétique que ses tableaux !



Une série très intéressante qui nous permet de toucher du doigt les personnalités belges de l’art et de la culture. J’apprécie !



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge 50 Objets 2023/2024

Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Multi-Défis 2023

Challenge Entre Deux Thèmes 2023
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Quelle bonne surprise grâce aux critiques babelio. Je sais déjà que je ne m'en tiendrai pas là car la série des Folles Enquêtes de Magritte et Georgette ne fait que commencer pour moi.



Nadine Monfils a eu l'occasion de rencontrer l'épouse du fameux peintre belge Magritte, et a eu la belle idée de métamorphoser le couple en duo d'enquêteurs. Leur personnalité, le lien qui les unit, les oeuvres picturales et les passages fort intéressant dans lesquels Magritte parle de son travail ou de ses aspirations proviennent d'un savant mélange de vérité (interviews) et d'imagination. L'auteure est parvenue à mixer les personnages, les oeuvres du peintre et l'enquête policière avec une aisance surprenante.



C'est frais, c'est rigolo, un vrai plaisir de lecture.



Et j'ai adoré le style d'écriture : un cocktail de belgicismes wallons et bruxellois, des bons mots, des dialogues de personnages espiègles, beaucoup d'humour, une enquête qui tient la route.

J'en redemande, en espérant que les suivants soient aussi bons !
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Les vacances d’un serial killer

Alphonse, le roi des boulettes sauce lapin, que dis-je, l’empereur des boulettes, a décidé de passer des vacances de rêve en famille à la Côte belge (Vlaamse kust, Côte flamande, d’après les flamingants). Destination Blankenberge !

En plus de sa tendre épouse, Josette, starlette ratée, il est accompagné de son fils et de sa fille, deux ados qui ne rêvent que de cinéma, se voyant déjà défiler sur les plus impressionnants tapis rouges de la planète, et prêts à tout pour décrocher un prix, même si pour cela ils doivent vous noyer.

Et puis, il y a Mémé ! Mémé Cornemuse ! La mémé qui ne se sépare (presque) jamais de sa caravane qu’Alphonse traîne derrière sa voiture, cet engin qui représente sa magnifique réussite d’industriel des boulettes sauce lapin. Mémé a du caractère et peu d’empathie. Malgré sa bouche qui ressemble davantage à un cimetière dentaire et quelques rides plus profondes que le Grand Canyon, mémé n’a pas renoncé à satisfaire sa libido et est prête à tout (vraiment à tout) pour bien profiter de ce qu’un homme peut lui offrir… Même malgré lui…



Critique :



Nadine Monfils nous entraîne dans un voyage déjanté, sortez votre humour deuxième ou trentième degré, avec une famille très belge dans sa manière de parler et de se comporter, même si elle force un peu le trait, sinon, ce ne serait pas drôle ! (Je précise pour les Français que non, tous les Belges ne ressemblent pas à la famille Destrooper !)

Les dialogues truculents peuvent paraître grossiers et choquer ou au contraire vous faire vous esclaffer ! (Michel Audiard, sors de ce corps ! Nadine Monfils est possédée par ta verve !)

Le titre « Les Vacances d’un serial killer » n’est pas galvaudé ! Apprêtez-vous à dire adieu à quelques individus qui ont eu l’occasion de croiser cette famille modèle surréaliste et quelques « braves » individus que le hasard a placés sur leur route…

Ce livre, vous allez l’adorer et vous éclater (de rire, ce ne sont pas des djihadistes belges, je préfère le signaler par les temps qui courent) ou vous allez le refermer après quelques pages en maudissant l’auteure et en vous demandant comment certains peuvent rire de telles inepties ! Bienvenue en Belgique, le pays de « Cela s’est passé près de chez vous » !

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Les vacances d’un serial killer

Non mais quelle comédie déjantée!!!

J'avoue que Nadine Monfils a beaucoup d'imagination pour nous écrire ses romans plus que loufoques.

C'est cru, tiré par les cheveux, grotesque mais c'est tellement comique que ça détend au maximum.

Une histoire de péquenots qui partent en vacances avec la grand mère mémé Cornemuse qui n'en rate pas une.

Tous plus névrosés les uns que les autres, les événements n'en seront que plus dramatiques. La mémé nous promet de sacrés moments d'effervescence.

J'ai rigolé et même pouffé de rire plus d'une fois à la lecture ce qui m'a valu d'être repérée dans le train qui me ramène chez moi, mais ce n'est pas grave j'ai passé un excellent de détente.

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Les enquêtes du commissaire Léon, tome 1 :  Mad..

Première rencontre pour moi avec cette auteur(e) belge. Et je dois dire que si je n'avais pas lu l'excellent "Je m'appelle Requiem et je t' ..;", je n'aurais probablement jamais fait la rencontre de Nadine Monfils et cela aurait été bien dommage ! (Pour ceux qui ne le sauraient pas, elle a écrit la préface de ce livre).



Passons sur l'intrigue policière qui est somme toute relativement classique mais je pense que tout l'intérêt du livre n'est pas là. En effet, selon moi, celui-ci réside dans les personnages qui sont tous plus savoureux les uns que les autres. En effet, au cours de ma lecture, j'ai fait la rencontre d'un commissaire qui passe son temps à tricoter pour arrêter de fumer, d'un travesti qui se balade en pantoufles, ....



A la lecture de ce livre, j'ai retrouvé le plaisir suranné que je peux ressentir en lisant un Arthur Masson. Un tout grand bravo et un tout grand Merci à Nadine Monfils pour ce magnifique moment de lecture.



C'est sûr, pour moi, cette première rencontre n'en restera pas là. J'espère que ce sentiment est réciproque chère Nadine !
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