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Critiques de Nadine Monfils (1465)
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Babylone dream

A Pandore, un couple tout juste marié pensait bien profiter de sa nuit de noces. Malheureusement, c'était sans compter sur un tueur un peu fou qui a jeté son dévolu sur lui. Il a sauvagement arraché les bras de la jeune femme puis l'a faite exploser avec une grenade, tout ça sous le regard de son mari. Encore toute secouée, c'est la belle-mère qui les a découverts. Prévenus par un voisin, les inspecteurs Lynch et Barn sont aussitôt arrivés sur les lieux et n'ont pu constater que l'étendue des dégâts. Quant à Nicki, la profileuse, elle essaie de mettre à profit son intuition et ses visions. Mais, les indices sont très minces, l'autopsie ne peut rien révéler, le couple semblait sans histoire. Pourtant, cela chiffonne la police qui pense aussitôt à une sorte de crime rituel du fait qu'il ait coupé les bras sous le regard d'un spectateur. Quant au chat du jeune couple, il reste introuvable et bonne âme, Barn voudrait bien le récupérer pour le ramener à la belle-mère qui est enfermée dans un hôpital psychiatrique. Après une découverte pareille, l'inspecteur Lynch, lui, compte bien aller se faire cajoler par sa pute attitrée, Coco. Malheureusement, le répit sera de courte durée puisqu'un second meurtre vient d'être commis. Et, comble de malheur, le mode opératoire est le même! Un serial-killer sévirait-il dans cette ville tranquille qu'est Pandore?



Comme d'habitude, Nadine Monfils ne se prend pas au sérieux et nous flanque à nouveau sous le nez la profileuse Nicki et les inspecteurs Lynch et Barn, déjà croisés dans "Coco givrée" ou "Téquila frappée" Tandis que l'un est accro à Coco, la pute qui, elle, s'est entichée de Taxi Driver (parce qu'il est chauffeur de taxi et ressemble à De Niro, ce qui, ma foi, est assez logique!), l'autre pratique toujours le même humour plutôt noir et décalé. Quant à Nicki, elle ne peut sortir sans son petit éléphant en peluche, prénommé Babylone Dream. Un sacré trio hors-norme mais ô combien sympathique! Evidemment, en plus de leur vie professionnelle mise à mal avec ces meurtres atroces et insensés, leur vie privée n'est pas non plus de tout repos. Les personnages secondaires font leur entrée petitement. Au lecteur de tisser les liens entre eux et de comprendre ce qui les attache à l'enquête. L'auteur nous emmène avec elle dans son petit monde complètement loufoque et décapant, le dépaysement est garanti. De son écriture juste et sarcastique, pimentant ici et là avec quelques pointes d'humour grinçant, elle nous livre un roman déjanté aux personnages assez barges.



Babylone dream... à serrer contre soi...
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Une petite douceur meurtrière

Il se passe de bien drôles de choses à Plouviac, enfin "drôles" n'est pas le terme le plus approprié pour qualifier les enlèvements, mutilations, viols et autres douceurs meurtrières qui viennent empoisonner la vie des citoyens de cette petite ville de province.

La plume de Nadine Monfils est pareille et égale à elle même c'est à dire d'un réalisme crû qui met le lecteur au bord de la nausée mais son style et son humour nous permet par une pirouette de prendre le recul et de finalement prendre tout ça au deuxième degré avec un certain plaisir!

Les personnages sont croustillants, du journaliste qui fredonne Brazil au doux nom de Walter Boulon: il fallait le trouver à la vieille Madame Rosa, sosie de Carmen cru, il y a là tous les ingrédients pour une lecture sans prise de tête et qui n'a d'autre prétention que de distraire le lecteur!

Mission accomplie en ce qui me concerne et j'espère donner à quelques uns l'envie de lire à leur tour "une petite douceur meutrière"!

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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

« Chaque image de Magritte est un point de vue qui donne sur le mystère ; le mystère ne donne que sur lui-même. »

Bernard Noël



Voici un roman bien surprenant. Je ne connaissais pas les romans de Nadine Monfils, mais j'avais noté deux romans susceptibles de ma plaire : « le souffleur de nuages » et « le rêve d'un fou ».

Lorsque Babélio m'a proposé la lecture de ce roman policier, je me suis dit que c'était l'occasion rêvée de découvrir l'univers de cette auteure. Mais ce qui a fini de me convaincre est que le personnage principal est René Magritte dont les tableaux m'ont toujours fascinée.

Cette critique ne peut commencer que par des remerciements très sincères à Babelio, aux éditions Laffont et Nadine Monfils pour m'avoir gentiment proposé la lecture de ce roman.

*

« Nom d'une pipe ! », petit clin d'oeil au plus célèbre tableau du peintre belge Magritte, est le premier tome d'une série d'enquêtes.

Le peintre se rend dans une brasserie pour boire quelques bières avec ses amis surréalistes lorsqu'il a une étrange vision, celle d'une jeune femme blonde en robe fleurie attendant le tram à côté de son corps. Est-ce son imagination qui lui joue des tours, un rêve prémonitoire ou bien un début de folie ?



« Cette affaire était comme le point de départ d'une nouvelle mission. En dehors de la peinture, il allait désormais mener des enquêtes »



Quelques jours plus tard, une femme répondant à la description de Magritte est retrouvée assassinée.

Il n'en fallait pas plus pour lancer l'artiste et sa femme Georgette sur les traces d'un mystérieux assassin qui sème des poèmes et des bouquets de fleurs. le goût du mystère pour Magritte, la curiosité et la perspicacité de Georgette feront le reste.



L'auteure distille savamment, tout au long de chapitres courts, des indices qui rythment l'enquête. Les chapitres se lisent avec avidité et la fin arrive presque trop vite !

*

Nadine Monfils nous entraîne dans une histoire loufoque qui fait du bien au moral. L'auteure a remplacé les descriptions de meurtres et de scènes de crime où rien n'est épargné au lecteur par un humour pince-sans-rire et des dialogues savoureux.

Le style de l'auteure est vraiment agréable, fantasque et très drôle. L'écriture légère et pétillante change des lectures plus sombres que je lis habituellement.



« Madeleine pensa à la chanson d'Arletty : « La femme est faite pour l'homme, comme le pommier pour la pomme… » Tu parles, Quand t'as mangé le meilleur, il ne te reste que le trognon. »

*

L'intrigue se déroule à Bruxelles. L'ambiance bruxelloise est très bien rendue, à travers un récit parsemé d'expressions belges. Allusions à Jacques Brel, figure emblématique de la Belgique, nombreuses références à la cuisine et à la bière belges, l'auteure partage son amour pour son pays.



« Pour les Belges, la bière, c'est pas de l'alcool. »

*

La très belle idée de Nadine Monfils est de mettre en scène des personnages réels dans une fiction. L'auteur compose un beau portrait de René Magritte qui apparaît authentique par des anecdotes véridiques et des révélations sur son histoire personnelle.

Ainsi, l'auteure nous fait entrer dans l'intimité de ce couple attachant et nous partageons des moments de leur vie quotidienne.

Avec leur Loulou de Poméranie, Magritte et Georgette forment un couple atypique très attachant.

Le duo qu'ils forment est vraiment très réussi. Leurs personnalités se complètent parfaitement et leur complicité est évidente. Georgette, en sacrée pipelette, est une véritable aide pour Magritte.



Les personnages secondaires sont bien campés et sont habités d'une douce folie et parfois même d'une légère vulgarité qui fait sourire.

J'ai adoré les dialogues entre les deux époux et celui très amusant entre Magritte et sa femme de ménage.

*

On retrouve de nombreuses références à l'oeuvre de Magritte qui s'intègrent parfaitement à l'intrigue.



« Il s'attaqua à un tableau que plus tard, il intitulerait le Pèlerin. Un homme de face, en costume sombre et cravate rouge, la tête à côté de ses épaules, le chapeau bien à sa place. C'est ainsi qu'il voyait … Un type qui n'avait plus la tête sur ses épaules et qui avait vécu à côté de lui-même sans jamais trouver sa place. Désormais, il ne restait que le costume et le chapeau, sans visage. »



De nombreuses clés permettent ainsi d'entrer dans l'univers surréaliste du peintre et les images qui envahissent l'esprit du lecteur contribuent à la cohérence de l'ensemble.



« Magritte avait eu la révélation que l'art de peindre devait être vaguement magique. »

« Ses peintures étaient ses bulles de rêves. Elles l'emmenaient dans son monde imaginaire, comme le ferait un ballon dirigeable. »



*

Cette première découverte de l'auteur est une grande réussite.

J'aime beaucoup lorsque les romans apportent un vrai dépaysement et Nadine Monfils a réussi à me faire voyager et surtout à me faire rire.

La couverture est vraiment très réussie et participe à l'ambiance générale du roman.

L'humour noir, les expressions wallonnes apportent une petite touche d'espièglerie et de fantaisie qui rend l'histoire très sympathique, un véritable remède à la morosité ambiante.



Un deuxième tome vient de sortir et c'est avec beaucoup de plaisir que je le lirai.

*
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Mémé goes to Hollywood

Mémé Cornemuse refait des siennes. Plus que tout elle veut épouser son idole jean Claude Vandamme et pour cela elle est prête a tout.

La grand mère déjantée et nymphoname va encore vivre une aventure très particulière.



Je suis un peu embéteée pour faire cette critique ,parce que tout simplement l'histoire en soit n'a aucun intéret,. Rien ne tient debout (je parle bien sur de logique pure et dure), mais j'aime beaucoup l'humour et la façon d'écrire de l'auteure. C'est bourré de belgicisme, d'argot, et d'expression qui peuvent preter a sourire voir même a rire. C'est bien sur un humour décalé et parfois un peu facile mais ça détend
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Monsieur Émile

Du Monfils pur jus: un chien, Monsieur Emile mâtiné de Baxter un tantinet obsédé mais sans le côté pervers et cruel.

Des morts en veux-tu en voilà dans un petit village bien tranquille: ça commence par la mort de l'institutrice dont on retrouve le corps déchiqueté dans les gorges de l'Ariège; bref du croustillant!

Un petit rayon de noirceur dans le marasme météorologique printanier actuel: un vrai rouleau de réglisse à se mettre sous la dent!

C'est facile à lire, c'est prenant et bien ficelé!

Monsieur Emile, un cabot qui vous en apprendra de bien bonnes sur les humains...
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Envie folle de vacances, de plage et de repos. Pourquoi ne pas rejoindre ce charmant couple, les Magritte, sans oublier Jackie, leur adorable Loulou de Poméranie ?

Ils séjournent à l’hôtel de la Plage, dans la jolie station balnéaire très bon chic bon genre de Knokke-le-Zoute, en Mer du Nord. Il ne doit pas faire très chaud, mais qui ne tente rien n’a rien. Je ne connais pas la côte belge, mon séjour sera sûrement très dépaysant. Et puis avec les Magritte, je ne risque pas de m’ennuyer.

Et me voilà donc partie pour le deuxième volet des aventures de Magritte et Georgette.

*

René et Georgette Magritte m’ont réservé, dans ce petit hôtel familial donnant directement sur la plage, une jolie chambre, avec une belle vue sur la mer.

Un rayon de soleil, c’est le moment d’en profiter. A peine mes valises défaites, direction la superbe plage de sable fin avec ses cabanons de plage d’un blanc immaculé. J’y retrouve le couple qui déjà savoure les plaisirs d’une sieste sous la douce caresse du soleil. Je m’installe confortablement sur une chaise longue, regarde quelques minutes le vol gracieux des oiseaux marins en écoutant le murmure apaisant de la mer. Puis je me plonge dans mon roman. Quel bonheur !

*

C’est le moment que choisit Jackie pour aboyer. La chienne parait tellement agitée, creusant frénétiquement dans le sable tout en jappant que René et sa femme se lèvent et viennent à sa rencontre. En se rapprochant, quelle n’est pas leur surprise que de découvrir une main que Jackie vient de déloger du sable.



Les vacances à Knokke-le-Zoute commençaient si bien !

Fini la tranquillité. Très friands d’énigmes, René Magritte et sa femme ont décidé jouer les détectives amateurs. Quoi de plus excitant que de traquer un meurtrier pour pimenter ses vacances !



« — Tu devrais faire attention, tu as tellement le goût du mystère que tu le provoques.

— Toi tu le crées avec tes tableaux. Moi je le cherche dans la vie. On se rejoint, chacun avec ses moyens. »



*

J’adore l’univers surréaliste et énigmatique de René Magritte, le « plus grand peintre belge, qui fait parler les images pour traduire la pensée, et qui utilise la peinture pour penser et non pour s’exprimer ».



Nadine Monfils n’a pas son pareil pour dresser un portrait intime et attachant de l’artiste. Le lecteur entre dans la tête de l’artiste pour y découvrir son enfance, la tendresse qui l’unit à sa femme Georgette, ses traits de caractère, ses amitiés, ses habitudes de travail, ses réflexions sur l’art, ses rêves qui se disséminent sur ses toiles et quelques clés permettant d’entrer dans son univers mystérieux.



« Grâce à Georgette, Magritte pouvait s’évader en toute tranquillité. Elle était sa plage et il pouvait naviguer sur la mer houleuse à bord de quelques vaisseaux fantômes. »



*

Toute l’enquête se construit à partir de scènes des tableaux de Magritte et de nombreuses références littéraires.



« Ce qui turlupinait René, c’est que souvent, quand naissait l’idée d’un tableau, il existait un lien avec l’enquête qu’ils menaient tous deux. Il devait bien l’admettre, même s’il repoussait cette impression car il ne croyait guère aux liens surnaturels. »

Les suspects s’accumulent, le ramage n’étant pas forcément à la hauteur du plumage.



« Si l’on se réfère à La Lettre volée d’Edgar Allan Poe, nous avons pu rater l’évidence. Lorsque les choses sont devant notre nez, nous avons parfois tendance à ne pas les remarquer. L’esprit humain est habitué à prendre des chemins tordus, alors qu’il suffit la plupart du temps d’aller tout droit. »

*

Dans ce récit drôle et enlevé, l’auteure réussit à mêler des personnages réels, tels que Jacques Brel, Hergé, ou le poète Emile Verhaeren à la fiction.

Avec un humour décalé rassemblant un florilège d’expressions belges amusantes, Nadine Monfils met à l’honneur la Belgique et sa belgitude.



*

Même si la surprise du premier tome est passée, j’ai passé un très agréable moment en me cultivant. Les vacances avec les Magritte m’ont permis de m’évader. Les dialogues teintés d'humour prêtent à sourire.

La couverture un peu rétro est une grande réussite. Clins d’œil à l’œuvre de René Magritte, elle s’accorde également à l'ambiance globale du roman qui se veut léger, fantaisiste et malicieux.

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13 à table ! 2016

Parmi ces 12 nouvelles sur le thème de la fraternité, trois d’entre elles ont retenu plus particulièrement mon attention.



- Aleyna de Karine Giebel.

Une histoire poignante et révoltante qui nous prend aux tripes. Comment peut-on donner à des petites filles de si jolis prénoms : « Aleyna , ça veut dire éclat de lumière - Günes, ça veut dire soleil -Hasret, ça veut dire nostalgie », et ne pas les considérer comme des êtres humains ?

Des jeunes filles étouffées par les traditions et sacrifiées au nom de « l’honneur ». Des héroïnes jugées comme hors-la-loi par leurs bourreaux, aveuglés et enfermés dans leurs traditions archaïques.

Aleyna a un frère jumeau, Aslan. « Aslan, ça veut dire lion ». L’amour fraternel pourra-t-il sauver Aleyna ?



- La robe bleue, Nadine Monfils.

Un café triste et misérable. Rose, une femme que personne ne remarque. Elle s’accroche à ses rêves. Un jour, peut-être, elle quittera cet endroit sordide, où elle trime à servir des « avaleurs d’illusions ». Elle aime sa sœur… Mais encore plus sa chienne Spéculos...Un rêve dans la tête, peu importe s’il se réalise, et la vie devient plus supportable.



- Le premier Rom sur la lune.

Malgré la misère, ou, à cause d’elle, un Rom s’échappe de la réalité pour un instant. Il est encore dans la lune. Il rêve d’un monde plus juste. Un Rom qui ne manquera jamais la promesse faite à sa sœur Luludja, et dont la présence lui réchauffe le cœur.



Chaque nouvelle apporte une ambiance différente. Pour celle de Maxime Chattam : « Ceci est mon corps, ceci est mon péché », il vaut mieux avoir déjà mangé avant de la lire, au risque de se couper l’appétit ! Je n’ai pas trop aimé la nouvelle : « Frères Coen » de Stéphane de Groodt.



13 à table!...douze auteurs, le 13è étant l'invité de noël,( vous, pourquoi pas ?,si vous n'êtes pas superstitieux !) ...

Des nouvelles parfois surprenantes…

Comme treize desserts servis à table.

Il y en a pour tous les goûts.

Un livre à offrir pour permettre à chacun de se mettre à table, surtout en cette période de Noël.







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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Il n'y a pas à dire, voilà un roman policier déjanté ! sur la couverture, ce détective au chapeau boule, tenant une pipe, c'est le peintre René Magritte, il est accompagné de sa femme Georgette, de vert vêtue, et de leur Loulou de Poméranie.

Nous nous trouvons à Bruxelles. Deux jeunes femmes viennent d'être assassinées, l'une impasse du Cheval, l'autre sous les arcades du Cinquantenaire.

Existe-t-il des liens entre les derniers tableaux de Magritte et les deux jeunes femmes ? Qui pouvait leur vouloir du mal ? L'ami de René Magritte, Jefke, l'ami de René Magritte, travaille au commissariat près de la Grand Place et fournit toutes les informations nécessaires au peintre qui délaisse sa palette et ses tubes et se transforme en un enquêteur perspicace plein de ressources.

J'ai beaucoup aimé l'intrigue originale que nous a concocté Nadine Montfils, mais aussi le monde familier de Georgette et René Magritte, les quartiers populaires de Bruxelles et leur atmosphère, le langage superbe de ses habitants.



La rencontre entre Jacques Brel et René Magritte a été totalement inventée, pour autant, elle complète parfaitement un tableau que ne renierait pas le peintre.



René et Georgette Magritte... un duo qui fonctionne, un grain de folie que l'on a hâte de retrouver dans une nouvelle enquête...
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Nickel Blues

Décidément, je n’ai pas de chance avec mon choix de livres pour le moment. J’avais envie d’humour et de légèreté, j’ai eu du déjanté à la grosse louche.



C’est vrai que cette histoire où deux jeunes enlèvent une femme pour faire le ménage chez eux après plusieurs jours sans leurs parents aurait pu être espiègle et pleine d’esprit, mais là, c’est tombé dans la vulgarité la plus totale, même si, je le reconnais, j’ai ri à plusieurs endroits.

J’avais pensé le donner à mes élèves mais non ! Dès la 1ere page, l’ainé des 2 garçons se souvient de sa nuit, où il a « pris » une jeune fille contre le mur de la chambre. Bon… si je ne veux pas avoir les parents de tous mes élèves sur le dos, il vaut mieux que j’oublie cela tout de suite !

La suite est du même acabit, je n’ai pas du tout envie de vous la raconter ni de m’attarder outre mesure sur cette histoire où l’auteure s’est lâchée et bien lâchée, sans auto-censure d’aucune sorte.



Absolument pas nickel.

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La petite fêlée aux allumettes

L’intrigue se situe à Pandore, une ville imaginaire. Tout commence avec Nake, jeune fille élevée par sa grand-mère, car sa mère est morte et son père l'a abandonnée. Elle échappe de peu à un homme qui tentait de la violer, et sur le coup de l'émotion, lui assène un coup fatal. Quand elle rentre chez sa grand-mère, elle tombe avec effroi sur le cadavre de celle-ci. Stupéfaite, elle découvre une boîte d'allumettes, cachée dans un tiroir de la table de chevet. Nake décide d'en craquer une, en hommage à la défunte et soudainement, une vision de cadavre de petite fille lui apparaît. L'histoire s'obscurcit encore lorsqu'un étrange locataire vient prendre possession du grenier de la maison. Que cherche cet homme ?

Le lendemain, les inspecteurs Cooper, flic bourru comme on les aime, et Derval, surnommé Michou, travesti notoire à ses heures perdues, découvrent le cadavre que Nake avait vu dans son rêve. Ce duo sera flanqué en plus de mémé Cornemuse, apparue sans prévenir, qui vient se mêler à cette histoire et dont l'activité principale est de s'occuper du bien-être des policiers, qui n'en demandaient vraiment pas tant...



C'est toute cette panoplie de personnages hétéroclites que l'on croise dans ce polar qui n'a de polar que le nom ! Bien sûr, il y a une enquête policière puisque les meurtres des petites filles ressemblent à s'y méprendre à une version des contes pour enfants, mais le sujet n'est pas vraiment là. L'écriture de Nadine Monfils est tout simplement inimitable : des jeux de mots à tout va, de l'humour noir, grinçant et parfois graveleux, des personnages atypiques mais terriblement attachants, des dialogues percutants...et une histoire à dormir debout !



La petite fêlée aux allumettes, une étincelle littéraire...
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13 à table ! 2016

Je ne ferais très certainement pas une critiques sur les nouvelles que renferme ce recueil.. Elles sont bonnes mais comme toujours certaines sont meilleures que d'autres.



Simplement pour dire que ce petit livre qui ne coûte quasi rien fait un grand bien à ceux qui en ont besoin. Des repas pour les plus démunis et une lecture agréable pour nous lecteurs.

De bons auteurs sont au RDV cette année. On retrouve Chattam et Weber (qui étaient déjà présent lors du cru précédent).. et Douglas Keneddy se joint a eux cette année.



Je ne peux que conseiller l'achet (et non le prêt) de ce petit livre

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Mémé goes to Hollywood

Si Mémé goes to Hollywood, moi j'ai eu plus d'une fois envie d'aller voir ailleurs en cours de lecture!

Grâce au concours organisé sur la page facebook de Nadine Monfils, j'ai remporté un exemplaire du dernier né de l'auteure. Une véritable aubaine pour moi qui souhaitait ardemment découvrir la déjantée Mémé Cornemuse qui génère tant d'enthousiasme auprès des lecteurs et je peux d'ores et déjà vous dire que je n'ai pas été déçue du voyage.



Pour financer le voyage aux Etats-Unis qui lui permettra de rencontrer son idole JCVD, Mémé Cornemuse passe dans une émission de télévision pour se faire adopter. Avec son franc-parler et son langage cru, la vieille crève l'écran, à tel point qu'elle va se retrouver embarquée chez les Saupiquet, un couple de bourgeois bon chic bon genre. Croyants avoir adopté la grand-mère idéale qui fera office d'accessoire de mode au cours des nombreux dîners du couple, Mémé Cornemuse, nourrissant d'autres desseins, va mettre le branle-bas-le-combat dans leur existence bien rangée...



Je ne peux pas dire que ce livre n'est pas drôle, loin de là car je me suis pris de sacrés fous rires au fur et à mesure que j'avançai dans l'histoire mais comme tout ce qui est destiné à faire rire le public, au bout d'un moment trop c'est trop et l'amusement laisse place à la lassitude. L'histoire est assez longue à se mettre en place donc Mémé Cornemuse est le seul personnage à assurer le show en attendant que l'intrigue s'accélère... C'est long, parfois trop même! J'aime bien les héros de roman un peu trash mais cette vieille carne de Cornemuse m'a un peu choquée. Disons que les personnages secondaires sont relativement inexistants ou inintéressants alors il faut bien meubler avec des gags superflus à la limite du glauque. Même si j'ai failli décrocher à de nombreuses reprises, ce livre n'a pas non plus que des défauts d'ailleurs je suis convaincue que les fans de Nadine Monfils ont adoré retrouver cette vieille vulgaire que rien ne semble arrêter. Moi ce qui m'a déçue c'est de ne pas y trouver ce que je m'attendais à y voir, je crois qu'avant de me lancer dans Mémé goes to Hollywood j'aurai du acheter les précédentes aventures de la vieille, histoire de me familiariser avec son univers. Qui sait, peut-être que la prochaine fois sera la bonne!

Mémé Cornemuse, toi et moi on se retrouvera !

A découvrir!
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Les vacances d’un serial killer

Lu en une journée, au bureau... Oh, râlez pas, pour une fois que je pouvais me la couler douce !



Ce livre, lorsque j'ai entamé sa lecture, je pensais que c'était le dénommé Destrooper qui était le serial-killer en vacances. Ben oui, dès le début, on est avec lui et sa famille pour leur départ en vacances. M'aprendra à lire les quatrième de couverture correctement, tiens.



Raté, donc, le Alphonse Destrooper n'est qu'un producteur de boulettes à la sauce lapin, les fameux "boulets" comme on dit dans la Cité Ardente, autrement dit la ville de Liège.



Ce livre, c'est un plaisir doublé pour un lecteur Belge qui, lui, n'a pas besoin des traductions en bas de page. La drache, on sait ce que c'est. Et ça mouille ! Quand aux Babeluttes et autres Cuberdons, on apprécie la friandise. Plaisir double pour nous les Belges.



De plus, en Belgique, le nom "Destrooper" est associé à une célèbre marque de biscuit. De là à dire qu'Alphonse est une bonne pâte...



Bref, la famille Destrooper (papa, maman, les deux enfants glandeurs et mémé Cornemuse, belle-mère d'Alphonse) a décidé de partir en vacances à la mer du Nord et, c'est là leur première erreur...



S'ils étaient fichu le camp dans le sud de la France à la place du nord de la Belgique et sans mémé, je pense qu'ils auraient eu moins d'ennuis... a contrario, nous nous aurions eu un livre moins amusant à lire.



Quoique... Vu le degré de beaufitude d'Alphonse, amoureux de sa bagnole tunée (le tunning, tu connais ?) hyper kitsh, vu la glanditude des enfants, vu leur mère qui ne vit que pour ses magazines people et vu la grand-mère qui écluse plus qu'un poivrot, je doute que les vacances se soient bien passées, quelque soit leur destination.



Dès le départ, les catastrophes leur tombent dessus. Et ce n'est que le début d'une longue suite de mésaventures dont le pauvre Alphonse va souffrir. Oui, c'est lui qui en prendra le plus dans la tronche.



Celle qui s'en sortira le mieux, c'est mémé Cornemuse qui mérite un monument à elle toute seule. Quant aux deux glandeurs, ils assument.



Les aventures de la famille Destrooper, sans être aussi burlesques que celles du "Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", n'en sont pas moins exceptionnelles.



Pour des vacances pouraves, c'est des vacances pouraves ! Les seuls qui pourraient rivaliser avec la famille Destrooper, ce sont les Bidochon et leur voyage organisé. C'est vous dire l'ampleur de la catastrophe...



Les esprits les plus étriqués (et ne disposant pas du second degré) trouveront sans doute que c'est "trop" et que pareilles mésaventures ne sont pas crédibles.



Certes, mais nous sommes là pour rire, non ?



Et encore, l'auteur aurait pu pousser l'absurde encore plus loin en intégrant dans son récit le comportement irrationnel de certains habitants de cette partie Nord de la Belgique qui, un jour, failli se faire rebaptiser la "Vlaamse Kust" (la Côte flamande) ou lieu de "Côte Belge".



Et j'en passe des vertes et des pas mûres...



Seul problème, si elle avait fait entrer dans son roman les problèmes linguistique de la Belgique, je pense que les lecteurs français auraient perdu leur latin... Ou auraient appelé l'asile pour en faire interner certains.



Ici, l'auteur est restée sobre et aucun personnages du roman ne s'est offusqué que le brave Fonske Destrooper lui adresse la parole dans la langue de Molière et non dans celle de Vondel.



De toute façon, vu le caractère de certain, il ne fallait pas surcharger certains personnages et prendre le risque de perdre leurs côtés "amusant".



Parce que, le coup de "vue sur la mer" que l'on voit lorsqu'on regarde dans un miroir... elle est forte, celle-là !!



En tout cas, un charmant moment de lecture, un sourire béat, quelques éclats de rire et un bon souvenir de cette lecture.



A lire au second degré.



Mais j'irai plus jamais à la Mer du Nord... on ne sait jamais ce que je pourrais dénicher en creusant dans le sable.




Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

René et Georgette m’ont tellement plu lors de notre première rencontre que j’ai voulu lire immédiatement la suite de leurs aventures.



On quitte Bruxelles pour la côte belge où les Magritte prennent quelques jours de vacances. C’est aussi l’occasion pour eux de mener l’enquête sur la disparition d’une femme qui très vite est suivie par la mort de son mari.



Encore une fois, je me suis régalée avec cette enquête. Difficile à dire si j’ai préféré le premier ou second tome. En tout cas, l’enquête est prenante, l’auteurs nous entraine sur de fausses pistes et pendant les ¾ du livre on se demande vraiment où l’on va. Et puis les pièces du puzzle s’emboitent et la résolution de l’enquête est à la hauteur de nos attentes.



Concernant les personnages, je les ai trouvés encore plus attachants ici car il y a beaucoup moins de personnages secondaires puisque notre couple est loin de chez eux. Dans le premier tome, René ramenait les informations pêchées au café ou lors de ses rencontres et Georgette faisait preuves de déductions. Ici, on est plus sur une enquête classique. Et si le procédé est différent les deux tomes sont vraiment prenants.



J’ai beaucoup aimé croiser du beau monde belge, après une rencontre avec Jacques Brel dans le premier tome, on fait la rencontre de Hergé dans celui-ci. Il me tarde de lire la suite te j’espère que de nombreux tomes verront le jour.



Nadine Monfils nous entraine dans son pays, nous le fait vivre grâce à ses personnages, son histoire, sa culture et sa gastronomie et je ne m’en lasse pas. Il faut dire que le récit est truffé d’humour, les dialogues sont vraiment très drôles et l’on savoure chaque page.




Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

"Ceci n’est pas une pipe", comme le disait si bien le président Bill Clinton à la commission d’enquête. Normal, c’était une fellation…



Pour Magritte, son célèbre tableau n’est en effet pas une pipe, mais la représentation d’une pipe puisqu’on ne sait pas la fumer…



Magritte comme je ne l’avais jamais vu ! N’étant pas fan de ses peintures (mais ne lui dites rien, hein !), je ne me suis jamais attachée à en savoir plus sur l’homme. Le suivre dans une enquête était une expérience formidable, car le ton du roman est décalé, déjanté, bourré d’humour et de bons mots qui sentent bon Bruxelles (on prononce "Brusselles" et surtout pas en accentuant le X).



Évidemment, moi, j’étais en terrain conquis, là où Bianca découvrait ma ville, son patois, ses bons mots, ses petites ruelles des Marolles… J’étais comme un poisson dans l’eau et pour lui éviter de buter sur des mots dont nous sommes les seuls à utiliser, je lui ai envoyé la traduction.



Rassurez-vous, ils sont facilement trouvables en demandant à Google, n’empêche pas la lecture ou la compréhension, que du contraire. En plus, cela donne au récit un goût d’authenticité unique en son genre. Vous serez à Bruxelles ! Mon seul bémol est que l’on ne sent plus l’odeur du chocolat s’échappant des usines Côte d’Or, mais ceci n’est pas la faute de Nadine Monfils.



Après la lecture hautement addictive et "cardiaquement" dangereuse de "1991", lire les folles enquêtes de Magritte et de son épouse ont été une bouffée d’air frais, un moment de bonheur intense, comme lorsque l’on déguste une praline en chocolat que l’on ne connaissait pas et qui tapisse votre palais de multiples saveurs toutes plus exquises les unes que les autres.



L’inconvénient, c’est qu’après avoir lu un Thilliez, j’ai suspecté tout le monde dans le roman de Nadine Monfils, en ce compris le chien de Magritte, un loulou de Poméranie…



La bête n’était pas coupable (sauf de gourmandise et de pisser sur le divan) et une fois remise sur les rails, je n’ai pas tardé à comprendre qui était coupable… Tout en me fourvoyant dans la chronologie des faits, mais ça, le dites à personne, hein.



Pour ma défense, j’avais tout de suite pensé à Qui-Vous-Savez alors qu’il a fallu l’hôtel Métropole à Magritte pour que son franc tombe… Hôtel Métropole qui n’existe plus, qui nous a quitté, faillite à cause du piétonnier et de la covid. C’était un lieu magnifique.



Dévoré en une seule journée, ce roman policier m’a mis le cœur en mode joyeux. J’ai bu des bières et causé avec Jacques Brel, tout en suivant les personnages hauts en couleurs, mis en scène par Nadine Monfils (mention spéciale à la femme de ménage).



On ne révolutionnera pas le polar avec l’intrigue, mais le récit apporte de la lumière et de la chaleur, du plaisir et des bons mots et, ma foi, c’est déjà beaucoup. Et puis, merde, c’était Bruxelles qui Bruxellait, les trams qui faisaient "ding", sans oublier le fameux tram 33 et les frites de chez Eugène, nom d’une pipe !



Je remercie ma copinaute Bianca de m’avoir proposé cette LC qui est plus que réussie. Sans elle, je pense que je n’aurais pas ajouté ce roman à ma gigantesque PAL, ce qui aurait été une erreur énorme, car il se lit vite et il est tout simplement génial.



PS : encore une auteure qui est au courant, avant moi, de mes lectures en cours durant ma lecture de son roman…



Dans son récit, Nadine Monfils parle de Baudelaire (décidément, tous les auteurs m'en parlent - cfr 1991 !) et du malaise qu’il fit sur les marches de la cathédrale Saint-Loup, à Namur, cathédrale que je connais bien pour être passée devant des milliers de fois. D’ailleurs, sur la place Saint-Aubin, il y a une magnifique taverne… Le café y était délicieux et l’on y mangeait bien.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Peau de papier

Je suis dans une pénombre, je ne veux rien qui puisse me détourner des idées qui déboulent violemment après cette lecture. Un morceau de cette chère chair, Ô combien inestimable au toucher, entre les doigts. Elle gît encore sur cette table. Je l'ai ramassée et la malaxe une dernière fois pour en extraire ce jus au goût de fer. Votre strip-tease m'a laissé sur le carreau. Bernard vingt ans après aussi. Je suis immédiatement allée relire ses extraits au tout début (vous auriez du me voir sauter de page en page pour trouver ces extraits de lettres) et je me dis : elle a fait le job. Bravo !



Ca me remonte un peu la tête hors de l'eau mais les bulles d'oxygène manquent encore. Des bulles si pleines que j'en ai encore le souffle court. Ces silences, contenus dans un si petit contenant et qui sont si criant d'amour, nous entourent. Je dis nous, mais je dis aussi Vous, Moi, moi et vous, rarement eux. Ce manque qui fait courir les mots sous les doigts, glisser les ressentis dans les plis et replis d'une peau naufragée m'emplit d'une tristesse insondable. J'aime vous savoir encore pleine de cet amour de l'enfance, bravant les interdits qui ne sont que des emplâtres pour cacher les fêlures que les grands ne savent pas dire. le pouvoir des mots doit être au service de la vie, sans honte. Tout ce qui est bon doit être pris avec la beauté qu'il recèle.



J'aime que vous me rapportiez des contes grâce à votre sensibilité à fleur de peau, une peau de papier qui vit au travers de mes yeux, dans mon esprit et s'adapte à moi, membrane élastique. Votre texte vous appartient et m'appartient maintenant avec mon moi et mon Moi, en creux ou en plein délié, et sa musique résonnera au travers de ces différents lecteurs.



Quel partage mystique qui me fait toucher la réalité sensuelle de la vie ! Un livre bouleversant, réaliste et magique.



Merci Blackbooks pour ce merveilleux cadeau :)
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Les vacances d’un serial killer

Enorme. Hilarant. Attention ! Il ne s'agit pas d'humour British. Nadine Monfils ne fait pas non plus dans la dentelle. Elle manie plutôt la truelle. J'ai adoré. J'ai beaucoup ri. Au point de continuer à glousser dans mon lit une heure après extinction des feux. Nadine Monfils réussit à nous transmettre l'infinie tendresse qu'elle porte pour cette famille de déjantés qui partent en vacance à Blankenberge et pour cette mer du nord si décriée. "La mer est tourmentée. Le gris du ciel s'y noie et arrache un peu de poésie à ceux qui ont le cœur en miettes…" Les deux pages où le pauvre Alphonse tente de se suicider sont poignantes. Un livre qui revigore. C'est mon premier Monfils. Ce ne sera pas le dernier.

PS : si jamais un belge lit ces quelques mots, peux-t-il m'en dire un peu plus sur les boulettes sauce lapin ? Merci bien.

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Tequila frappée

A Pandore, petite banlieue chic où il semble faire bon vivre, Alice, jeune femme mariée à Luc, arrive chez elle. Au moment de décharger les courses de son coffre, son voisin accourt pour l'aider. C'est en ouvrant la porte de chez elle que toute la maison explose. La jeune femme échappe de peu à la mort mais pas son voisin, et encore moins son mari, dont on retrouve la main, alliance à son doigt, prouvant ainsi son identité, perchée dans un arbre et un corps calciné à l'intérieur de la maison.

Les enquêteurs Lynch et Barn, aux vies quelque peu chaotiques, l'un parle à son chien Téquila et l'autre se réfugie dans les bras d'une pute depuis que sa femme l'a quitté, sont immédiatement dépêchés sur les lieux, suivis de près par Nicki, une profileuse qui tentera de résoudre l'énigme.

Celle-ci s'annonce d'autant plus difficile que plusieurs personnes de l'entourage d'Alice sont assassinées à leur tour suivant un rituel bien étrange et que les suspects ne manquent pas, que ce soit la voisine ou son fils qui espionnait Alice au périscope ou bien encore le neveu de Luc qui attendait de toucher l'héritage de son oncle... Ou était-ce le voisin si serviable que l'on visait puisqu'il était soupçonné d'attouchement sur mineures? Une enquête bien difficile et tordue s'annonce pour nos chers inspecteurs...



Nadine Monfils a l'art de mélanger les genres et elle le prouve une fois de plus avec ce polar, quelque peu alambiqué. On retrouve pêle-mêle une profileuse solitaire, des inspecteurs pas très catholiques portés sur la boisson ou le sexe et qui dansent la rumba avec les putes, un clochard qui a des visions, un frère psychopathe ou encore un chien alcoolique! On ne s'ennuie pas une seule seconde avec toute cette galerie de personnages loufoques et étranges mais attendrissants et attachants.

Cela reste tout de même un polar puisqu'il y a des meurtres mais Nadine Monfils donne à ce roman une dimension bien particulière et singulière, que ce soit avec son humour corrosif ou son intrigue policière assez retorse.

Un polar comme on les aime: noir, drôle, fantaisiste, distrayant, fantastique sachant allier humour, suspense et horreur.



Téquila frappée... j'en reprendrais bien une! Allez, cul-sec!
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Les vacances d’un serial killer

Si vous voulez passer un bon petit moment de détente, de rigolade et, condition siné qua non, si vous aimez l'humour au second, voire au troisième degré, belge de surcroît, ce livre est fait pour vous!

Tout y est clin d'oeil et cliché ; des beaufs du style Bidochon,pas moins, des aventures et des situations toutes plus loufoques les unes que les autres!

Pour moi qui suis belge, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai retrouvé, le temps de ce roman, la côte et la drache (pluie) qui caractérisent tellement ce plat pays qui est le mien! Alors, c'est pas de la grande littérature, aucune leçon à y trouver, juste l'occasion de se marrer un bon coup en suivant la famille Destrooper et ses vacances pourries du début à la fin!
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Le souffleur de nuages

🍬 Rentrée littéraire 2020 🍬



Attirée par le résumé et la couverture je me suis lancée sans tarder dans la lecture. Frank est chauffeur de taxi, il est désabusé, solitaire, il s'est renfermé pour se protéger de l'amour après une cruelle désillusion ! Louise est une ancienne institutrice, veuve et manifestement assez âgée. Elle quitte tout ce qui fait son quotidien pour rechercher l'amour de sa vie et se retrouve dans le taxi de Frank. Il va la trouver déroutante et énervante ; elle va le trouver triste !



Je termine ce livre avec un avis assez mitigé. Non pas sur le personnage de Frank mais sur celui de Louise. Elle a continuellement des belles phrases, de belles sentences, de beaux adages à la bouche et les assène à tout bout de champ ; à un moment c'est trop, ça me lasse ! J'ai même envie de fermer le livre et le mettre de côté tellement ça me semble factice.



Et puis j'ai eu l'impression d'avoir affaire au chat d'Alice, elle saute de tous les côtés, continue inlassablement à déclamer son réalisme et son positivisme et même si ça permet de sortir Frank de sa léthargie limite morbide, là aussi c'est trop !



Et le dénouement est trop rapide et inconsistant. L'exubérance de Louise moins extrême aurait permis de goûter la poésie des mots et de leur sens mais là ça fait l'effet d'une surenchère étouffante !



#Lesouffleurdenuages #NetGalleyFrance #fleuveeditions



CHALLENGE RIQUIQUIS 2020

DEFI RENTREE LITTERAIRE 2020
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Le héros s'appelle Elvis Cadillac, un sosie du King Elvis, son nom de scène est :

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