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Critiques de Nadine Monfils (1466)
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Les vacances d’un serial killer

Un auteur que je n'avais jamais lu encore, un roman dont j'avais entendu des critiques élogieuses et qui me semble-t-il avait connu beaucoup de succès et eu un grand nombre de lecteurs... Alors, ce livre m'attendait déjà depuis longtemps dans ma PAL. J'ai lu. J'ai vu. J'ai lu ce texte comme je découvrirais une BD pour adulte, et ai évolué dans l'histoire comme si je regardais une tragi-comédie portée à l'écran avec des acteurs connus et appréciés pour leur aptitude à faire rire le plus grand nombre.

Les ficelles sont grosses, ce livre ne m'aura pas beaucoup amusée. Un peu déçue, il ne me restera certainement pas de souvenir de cette rencontre. Et je ne m'avance pas beaucoup en disant que je ne lirai pas d'autre oeuvre de cet écrivain.
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

J'ai choisi ce livre pour deux raisons :

J'aime la Belgique depuis toujours, même si je ne suis pas belge. Pourquoi ? Parce que j'y ai passé des moments délicieux chez ma tante et mes cousins, cousines à Mont-sur-Marchienne.Le "parler" belge ne m'est pas étranger et il est doux à mon oreille. Et je suis d'accord pour dire que la bière « ce n'est pas de l'alcool ».

J'aime Magritte pour ses peintures pleines de poésie et d'inventivité. Rentrer ainsi dans son intimité avec sa femme Georgette et sa chienne Loulou fut un grand plaisir. On sent que Nadine Monfils l'aime et le connaît bien.

Ce que je ne savais pas en empruntant ce livre, c'est que j'y rencontrerais également Jacques Brel, un de mes chanteurs préférés, dont les chansons m'ont émue et m'émeuvent encore.

Avec verve et humour ( belge, bien entendu ! ) Nadine Monfils crée un univers dans lequel je me sens bien. L'enquête, bien sûr... Très agréable à suivre, avec un petit grain de folie, et une chute qui m'a surprise.

Vivement la suite !
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Le rêve d'un fou

La vie du Facteur cheval n'a pas été Un long fleuve tranquille. Les personnes qu'il a aimées se sont trop souvent " envolées vers les étoiles" et pourtant, son rêve lui a permis de continuer à vivre et à créer. Il grave dans la pierre cette phrase : " la vie est un océan de tempête, entre l'enfant qui va naître et le vieillard qui va disparaitre.". Nadine Monfils en lui donnant la parole nous raconte sa vie et sa passion,entrecoupant la fiction de paroles réelles de cet homme. Dès l'âge de 12 ans il travaille et pourtant il souligne sa chance d'avoir pu apprendre à lire. Ainsi, c'est en parcourant le Magasine Pittoresque qu'il distribuait que lui vient l'inspiration pour oser concrétiser son palais imaginaire. Ce roman est écrit avec beaucoup de douceur, de tendresse et une certaine candeur. Les dictons populaires côtoient ceux du Facteur cheval et nous font découvrir un homme plein d'humanité qui a su préserver l'enfant en lui malgré les épreuves. En ce sens, j'ai souvent pensé à Prévert. C'est une lecture simple et belle,qui fait du bien et rappelle qu'il n'y a pas d'âge pour rêver et ce n'est qu'en y croyant que les rêves se réalisent.
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Les vacances d’un serial killer

Ok, je n'ai pas beaucoup lu de Monfils jusqu'à maintenant, mais 2 c'est assez pour dire que je suis fan !! J'adore son humour décalé, ses personnages colorés, ses répliques cinglantes, son univers tellement particulier... La plume est fluide, incisive, drôle, rythmée... J'adore !!! Et j'ai enfin fait la connaissance de Mémé Cornemeuse !!!! Misère qu'elle est drôle cette vieille chipie. Et la famille qui vient avec n'est pas piquée des vers non plus... Entre le père, roi de la boulette, l'épouse un brin niaise, les deux ados marginaux.. ça fait toute une réunion de famille. Ce premier opus nous propose de suivre les vacances cauchemardesques de la famille à la Mer du Nord. On s'imagine bien qu'elles ne se passeront pas comme prévues. Un tenancier d'hôtel tyrannique, qui pense gère un palace alors que c'est une vieille maison décrépie, un serial killer évadé de prison, une couple pris en otage par Mémé... c'est du vrai rocambolesque. Une lecture où l'on rit beaucoup, et s’attendrit tout de même un peu. Vivement le prochain !
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13 à table ! 2016

13 nouvelles achetées pour les restos du cœur mais aussi parce j'étais curieuse de lire les récits d'écrivains contemporains et renommés autour d'un thème commun, en l'occurrence la fratrie (et/ou la sororité).



Je n'ai pas été déçue mais j'ai mes préférences, bien entendu.

Tout comme moi, éprouverez-vous ou avez-vous éprouvé semblables impressions ?



Apprécierez-vous – ou avez-vous apprécié – le suspense et la fin étonnante de La seconde morte de Michel Bussi ?

Trouverez-vous – ou avez-vous trouvé – plus convenue Cent balles de Françoise Bourdin ?

Frémirez-vous – ou avez-vous frémi – d’épouvante à la lecture de Ceci est mon corps, ceci est mon péché de Maxime Chattam ?

Arborerez-vous – ou avez-vous arboré – un large sourire en lisant Frères Coen de Stéphane de Groot, courte nouvelle qui consiste en jeux de mots humoristiques ?

Serez-vous – ou avez-vous été ému – presque jusqu’aux larmes avec La main sur le cœur de François d’Epenoux ?

Vous révolterez-vous – ou vous êtes-vous révolté – en prenant connaissance du sort dévolu à Aleyna (et ses semblables) de Karine Giebel ?

Vous renfermerez-vous – ou vous êtes-vous renfermé – en vous-même en méditant sur Tu peux tout me dire de Douglas Kennedy ?

Serez-vous – ou vous êtes-vous – légèrement étonné par Fils unique d’Alexandra Lapierre ?

Songerez-vous – ou avez-vous songé – avec nostalgie au lien si fort qui unit les personnages de Karen et moi d’Agnès Leidig ?

Pénètrerez-vous – ou avez-vous pénétré – dans le monde de la folie avec La robe bleue de Nadine Monfils ?

Partagerez-vous – ou avez-vous partagé – la misère comme on partage une orange en lisant Le premier Rom sur la lune de Romain Puèrtolas ?

Et enfin découvrirez-vous – ou avez-vous découvert – la fratrie parfaite avec le récit de Bernard Werber Jumeaux trop jumeaux ?

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La vieille qui voulait tuer le bon Dieu

Nadine Monfils n'est pas pour moi une inconnue. Au hasard de mes lectures, j'ai déjà croisé certains de ses romans et, sans m'avoir laissé de souvenirs impérissables, j'avais passé quelques moments de lecture sympathiques avec ses précédents ouvrages. Mémé Cornemuse ne m'était donc pas étrangère et c'est à la recherche d'une lecture sans prétention, une petite récréation joyeuse, que j'ai entrepris la lecture de ce nouvel opus des aventures de mémé Cornemuse. Toujours égale à elle-même, âpre au gain et obsédée sexuelle, cette grand-mère sans âge a le don de se mettre dans les embrouilles les plus foireuses et de croiser, chemin faisant, de nombreux cadavres. Mais, car il y a un mais, cette fois la mayonnaise ne prend pas. L'histoire n'est guère originale et la verve de son héroïne ne suffit pas à combler les manques d'un roman qui part un peu dans tous les sens pour, au final, laisser le lecteur un peu perplexe. Nadine Monfils se complaît ici dans une belgitude caricaturale bien trop appuyée et, à la manière de l'idole de mémé Cornemuse, à savoir Jean-Claude Vandamme le célèbre philosophe, son livre est confus et simplement prétexte à une succession d'expressions parfois comiques mais qui, à la longue, finissent par lasser. J'ai connu Nadine Monfils mieux inspirée.
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Voici une lecture bien plaisante, où le rythme est soutenu, où l'ingéniosité et l'espièglerie règnent. On suit René Magritte ainsi que son épouse Georgette à travers leurs pérégrinations, enquêtes, aventures.

Le récit est enjoué, fluide, intéressant. René Magritte est un fan de Fantomas et Mathilde de...Jacques Brel. Quel bel hommage est rendu ici au célèbre chanteur aux chansons si populaires où les jolis textes mettant en scène Madeleine, Mathilde ou Rosa ont ici un joli écho. L'humour ne manque pas, le petit chien est sympathique aussi.

Le ton léger, désinvolte et subtil est exquis. Alors, on suit Magritte, on fouille, on explore, on se diverti si bien que l'on oublie le temps et les heures, on s'évade en somme. En bref, ce livre se déguste comme un délicieux bonbon, à lire et à relire.
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Plaisir renouvelé avec cette deuxième enquête de Magritte et Georgette. Quelques jours de vacances à la mer, à profiter des balades en cuistax, du bon air, des tomates aux crevettes et paf ! Avec le goût de Georgette pour converser avec le voisin de table, voisin retrouvé mort sur la digue la nuit suivante, et voilà que le séjour de nos vacanciers prendra une toute autre tournure. Noyade ? Les Magritte n’y croient pas.

Grâce à la curiosité et l’instinct féminin de Georgette et le goût de l’interdit de René, notre duo d’enquêteurs amateurs nous emmène, sur fond de chansons de Jacques Brel, dans les villes côtières du plat pays, bien décidés à trouver réponses à leurs nombreuses questions.

Pour déjouer les fils de l’intrigue, René n’hésite pas à faire fi des conventions, à braver les interdits, trop heureux de ressentir ses émotions de jeunesse lorsqu’il était un diable de garnement. Quant à Georgette, un peu de piquant dans la vie de couple ne fait de mal à personne et elle joue de la partie, allègrement.

Les personnages secondaires sont caricaturaux à souhait et les descriptions que Magritte en donne, toujours aussi piquantes et fort amusantes. La joute verbale Magritte-Carmen (la femme de ménage) m'a bien fait rire.



Ici, les peintures de Magritte sont exposées au casino de Knokke-le-Zoute et l’auteure s’est permise une petite fantaisie en faisant se rencontrer Magritte et Hergé, dialoguant sur leur sujet de prédilection : le dessin et la peinture.



Bref, une lecture fort divertissante dans laquelle nous découvrons d’autres œuvres du peintre ainsi que des anecdotes sur des personnes qu’il a connues et appréciées, comme James Ensor pour ne citer que lui.



Alors, prête pour le  3ème opus ? Bien sûr !
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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Je suis amoureuse des plages et de la mer du Nord. De sa lumière si particulière. J'ai une grande admiration pour l'oeuvre de Magritte. J'adore les images vintage et les cosy mysteries.

J'étais certaine d'apprécier cette nouvelle série en compagnie de Georgette et René Magritte. A Knokke le Zoute en plus !



Et bien non... Je n'ai malheureusement pas accroché. C'est plat, c'est long, c'est répétitif. J'ai parfois eu la désagréable impression de lire une brochure touristique, agrémenté d'un lexique d'expressions belges... Quant à l'enquête, rien de novateur, rien de surprenant, sans rythme et sans saveur.



Tout ne fut pas négatif : Nadine Monfils met en valeur avec talent la beauté des paysages et nous livre au fil des pages des anecdotes très intéressantes sur Magritte. Et j'adore la couverture de ce livre.

Mais c'est un peu mince pour replonger dans les folles enquêtes de Georgette et Magritte... Dommage.
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Monsieur Émile

Mais qui donc est Monsieur Emile ? LE Monsieur Emile ? Rien de plus qu’un clebs légèrement obsédé qui se masturbe en se frottant contre les bottines. (Il a un faible pour les bottes en cuir, c’est de loin ce qu’il préfère.) L’ennui, c’est que dans le foyer qui l’accueille, la famille Morgan, personne ne daigne lui donner du « Monsieur ». De plus, depuis qu’il a grossi, il n’attire plus les caresses.

Emile observe le monde autour de lui et se dit qu’il vaut mieux passer pour débile que de le devenir en jouant à la baballe avec un maître qui aurait mieux fait d’aller courir et de l’emmener avec lui, ce qui lui éviterait d’être aujourd’hui le balourd qu’il est devenu.

Autour de lui, ce n’est pas la joie. Niky, la petite peste de la famille est inconsolable depuis la disparition de son institutrice, Agnès Durieux, qu’elle adorait et qui habitait la maison d’à côté. Elle a disparu, mais elle a été retrouvée… Complètement défigurée. Une affaire de balade en kayak qui aurait mal tourné. Je veux dire que le kayak se serait retourné. Voilà qui touche très fort la famille de Monsieur Emile. Personnellement, lui, il s’en fout.

La maison d’Agnès ne reste pas longtemps inoccupée. Le papa de la malheureuse institutrice l’a louée à une superbe rousse : Bettina ! Peu de temps après, une horrible vieille avec une jambe de bois vient s’installer dans l’appartement au-dessus de celui de Bettina et prend un malin plaisir à tourmenter la belle jeune femme. C’est que ça peut être méchamment jaloux et rosse une vieille, surtout lorsqu’elle n’a qu’une vraie guibole.

Mais ne voilà-t-il pas qu’une nouvelle mort s’annonce. Cette fois-ci, elle frappe tante Christine, la sœur de Marie. Qui est Marie ? Mais la maman de Niky, la petite peste, et par conséquent, la maîtresse, en tout bien tout honneur, de Monsieur Emile. Une mort dégoutante. Christine est morte assassinée. Son corps nu a été retrouvé chez elle… Décapité ! La tête plongée dans l’aquarium où les poissons vont et viennent entrant par ses narines comme s’ils étaient chez eux… Ah, ben, oui, en quelque sorte, ils sont chez eux puisque la tête est dans l’aquarium.

C’est au brillant commissaire « Kamikaze » que revient l’honneur d’enquêter sur ces morts. Il n’aime pas ça ! Courir derrière les voleurs, oui ! Mais les cadavres… Heureusement, il a un vice qui lui permet de se détendre, un vice caché, quelque chose d’un peu honteux… Il fait du crochet ! Pelotes de laine, aiguilles, et c’est parti. Là, il œuvre sur une écharpe qui ne pourra qu’être magnifique quand il l’aura terminée.



Critique :



Voilà un livre déjanté. que l’on a du mal à prendre pour un polar, même s’il y a des cadavres, tant l’absurde règne en maître dans ce bouquin avec un humour qui ne fera pas sourire tout le monde et qui décevra sans doute les adeptes de romans noirs purs et durs, malgré des scènes d’horreur peu ragoutantes.

D’aucuns reprocheront aussi à Nadine Monfils une certaine vulgarité dans les propos, mais que voulez-vous, tout le monde n’a pas suivi les leçons de maintien de la baronne de Rothschild.

Evidemment, si vous n’aimez pas qu’on décapite les lapins nains et qu’on précipite leur tête dans le WC, vous aurez un peu de mal à adhérer à cette histoire. Amis des bêtes, n’ouvrez pas cet ouvrage maléfique par bien des aspects. Je n’ose imaginer le contenu des tisanes de Nadine Monfils pour s’être laissée aller à de pareilles extrémités !

Je ne crois pas qu’on ait atteint le summum dans l’art du roman policier dans cet ouvrage.

Personnellement, ce roman m’a gardé éveillé et curieux de voir où il allait me mener malgré les nombreux bruits dont on est assailli à l’hôpital. Je n’ai pas vu le temps passer, et rien que pour ça, je suis reconnaissant à Nadine Monfils.

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Le souffleur de nuages

Franck est un chauffeur de taxi très solitaire. Depuis que sa relation avec son compagnon s’est achevée, il ne s’est plus aventuré à retrouver le grand amour. Son chat vient de le quitter et il se sent de plus en plus triste. Lorsque Hélène, une vieille dame pleine de vitalité, entre dans son taxi et se met en tête de retrouver son amour de jeunesse, c’est un nouveau tournant que va prendre le quotidien de Franck.



C’est une magnifique parenthèse de douceur littéraire que j’ai ressentie avec ce court roman, empli de sensibilité et de belles phrases inspirantes. En peu de lignes, Nadine a su créer une ambiance feel-good qui m’a totalement dépaysée.



Dès les premières pages, je me suis attachée à Franck et à Hélène. Le jeune homme semble désenchanté, mais c’est sans compter sur le dynamisme d’Hélène, qui, sous forme de phrases positives, va apporter une vague de fraîcheur au quotidien de Franck. Les deux personnages sont très bien construits, en particulier Hélène, qui m’a parue d’une énorme sensibilité et son histoire personnelle m’a beaucoup touchée. Être spectatrice des liens qui se tissent peu à peu entre ces deux personnages m’a émue et je n’avais pas envie de les quitter.



Ce court roman a des allures de conte initiatique, notamment pour Franck, qui va peu à peu retrouver le goût des sentiments et réapprendre à donner de l’importance à ce qui en vaut réellement la peine. La vieille dame lui ouvrira les yeux sur bien des points, toujours avec tendresse et une pointe d’humour.



La plume de l’auteure est douce, à l’image du contenu de son roman. Sous un style presque poétique, ce récit est empli de phrases qui poussent le lecteur à la réflexion. Je me suis laissée bercer par les mots colorés et emplis de tendresse qui composent ce récit.



Ce roman est une véritable parenthèse de douceur, aux allures de conte initiatique. Ce petit bonbon littéraire pousse à la réflexion, aux côtés deux personnages d’une tendresse infinie. C’est à découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le rêve d'un fou

«Cheval. Je m'appelle Ferdinand Cheval. Je t'ai choisie parce que tu as le coeur en morceaux. Je sais qui tu es. Quiconque entre dans mon Palais perd ses repères et redevient un enfant. Quand tu sortiras d'ici, tu ne seras plus jamais la même. Ton esprit aura des ailes et tu verras ton âme dans les miroirs. Maintenant, assieds-toi, dos au mur, ferme les yeux et écoute-moi.»

Comme Nadine Monfils, et comme certainement beaucoup de peits français, j'ai visité avec mes parents, le Palais du facteur Cheval alors que j'avais quinze ou seize ans.

Cette visite ne laisse pas indifférent, comme l'affirme avec justesse la citation de Ferdinand Cheval.

Délaissant son style habituel et ses histoires déjantées, Nadine Monfils nous livre une histoire qui la concerne au plus haut point. Elle se livre en faisant parler Ferdinand Cheval, sans prétendre faire un travail d'historienne et restituer la véritable histoire de la construction du palais. Il y a des tonnes d'ouvrages sur le sujet...

Elle se contente de faire parler l'homme, terrassé par les décès successifs dans sa famille, son fils, sa fille, puis sa femme, son ami,...qui recrée avec la construction de son palais la réalité qui lui a échappé dans la vraie vie, la réalité qu'il appelait de ses voeux.

«Fils de paysan, paysan moi-même, j'ai voulu vivre et mourir pour prouver que, dans ma catégorie, il y a aussi des hommes de génie et d'énergie. le travail fait ma gloire et l'honneur, mon seul bonheur. 

En cherchant, j'ai trouvé. Quarante ans j'ai pioché pour faire jaillir de terre ce Palais de fées. Pour mon idée, mon corps a tout bravé, le temps, la critique, les années. La vie est un rapide coursier, ma pensée vivra avec ce rocher.»

La voix de Ferdinand vu par Nadine Monfils ne se contente pas de restituer le passé, elle donne un avis sur ce qu'il adviendra de son palais dans le futur :

«D'ailleurs, il a bien failli être démoli. C'est grâce à Malraux qui l'a classé monument historique en 1969, (...) après ma mort, de nombreux artistes ont fait référence à mon oeuvre, et non des moindres ! Ainsi, Picasso se rendait chaque année à Hauterives pour admirer mon Palais. Il fut également encensé par Max Ernst, Paul Eluard, André Breton et bien d'autres…»

Ferdinand nous interpelle également, nous qui rêvons devant son palais mais sommes incapables de rêver :

«Ne plus croire aux contes de fées, c'est piétiner les rêves, tomber dans le néant, devenir adulte. Et Dieu sait combien je les ai fuis ces gens « raisonnables » et ennuyeux. Pas mon monde. Méfie-toi de ceux qui savent, ce sont des fossoyeurs de bonheur.»

La force du roman de Nadine Monfils est, à mon sens, de restituer l'esprit du Facteur Cheval en donnant au lecteur des clefs de lecture sans l'enfermer dans les habituels lieux communs sur le palais idéal.

Un livre très court, très fort, très juste, dont la philosophie dépasse celle d'un roman «feelgood» pour nous interroger sur notre relation à l'autre, notre rôle et notre apport dans le monde. Plus qu'un solitaire ou un égoïste prisonnier de ses rêves, Cheval est à sa façon une sorte de lanceur d'alerte.

Merci à Nadine Monfils d'avoir réveillé en nous l'esprit du Facteur Cheval.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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13 à table ! 2016

13 à table, 12 auteurs et 4 repas pour 5€. En 2015, le collectif littéraire au profit des Restos du Coeur planche sur la fratrie et les rapports qui en découlent.

Frères parasites, frères ennemis, frères chéris (et soeurs bien sûr), tout y passe dans ce recueil. Les secrets de famille y vont également bon train, à charge d'être dévoilés comme dans l'amer "Tu peux tout me dire" de Douglas Kennedy.



Michel Bussy m'a bien emballée avec son histoire de jalousie sororale, entre une aînée aussi sublime que talentueuse et sa cadette banale, passe-partout. La chute en est délicieuse.



Karine Giébel, comme à chaque fois, m'a époustouflée et comme giflée avec son recit d'honneur bafouée par une jeune fille issue d'une famille turque traditionaliste de la banlieue de Mulhouse. Les frères veillent, à coups de poing si nécessaire. L'auteure dénonce avec violence et justesse les mariages arrangés et les exactions commises sur des filles qui ont rêvé d'être libre de leur corps, libre d'aimer. Récit choc pour une réalité choquante au-delà de tout.



Douces, amères ou amusantes, ces fratries se lisent aisément. Exceptée le texte de Stéphane de Groodt. J'ai trouvé sa nouvelle pourtant courte pesante et indigeste. Le style lourdingue accumule les calembours tous les deux mots voire plus. Indigeste est donc réellement le qualificatif qui convient. Je ne dois pas être compatible avec son humour et sa tournure d'esprit. Et ne compte pas réitérer l'expérience pour une deuxième chance.
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Coco givrée

Nous sommes à Pandore, petite ville jusqu'ici bien tranquille. Un jour de la fête des bonshommes de neige, Doug emmène sa belle-fille, Laurie, âgée de 12 ans, voir ce très célèbre défilé. Mais, en chemin, il tombe en panne, laisse seule dans la voiture la petite fille et s'en va chercher de l'aide. Il ne reviendra pas et Laurie disparaitra...

Quelques années plus tard, Ben, vieux clochard, retrouve dans la doublure de sa veste un papier d'identité sur lequel apparaît la photo de la jeune Laurie. Devenu amnésique, il ne sait pas si elle peut avoir un lien de parenté avec lui et se met donc à sa recherche...

Le commissaire Lynch et son adjoint, Barn, ont du pain sur la planche. En effet, une adolescente, Régina, reste introuvable et c'est bientôt sa robe que l'on découvre flottant sur le lac, puis la petite fille, des grelots à la place des yeux.

Une enquête qui s'avère bien périlleuse et étrange car les corps retrouvés de plusieurs autres jeunes filles ressemblent à des reproductions de tableaux de Magritte..

Toujours aussi blasés par la vie et par les femmes, surtout par Coco, pute de métier, qui a pris ses quartiers chez Barn avec sa mémé Yvonne, fan de Johnny Cadillac, sosie officiel de Johnny Halliday, nos deux acolytes ont toujours la vie dure!



C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé nos chers inspecteurs ainsi que Coco, la pute attitrée, Ben le clochard qui a un rôle plus conséquent dans ce polar, Téquila, le chienne de Lynch qui a ici le don de pisser en hiéroglyphes, Nicki la profileuse... Bref, toute la clique est au rendez-vous et le ton est donné!

D'une écriture toujours aussi surprenante et un peu barrée, Nadine Monfils détone avec ce roman à la fois mystérieux, glauque, surnaturel, drôle et macabre. On y trouve de tout dans cette enquête un peu bizarre et ce, pour notre plus grand plaisir! Comme son nom l'indique, ce roman est complètement givré et singulier.



Coco givrée... j'en ai la chair de poule!
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Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Une femme meurt à deux reprises : la première fois dans un incendie lorsqu’elle était adolescente et la seconde, renversée par une voiture, de nombreuses années plus tard. Le mari, pâtissier de métier, trouve alors une vieille caisse de photos au grenier et c’est là qu’il découvre que sa défunte épouse, dont il ne sait rien en fin de compte, a déjà trouvé la mort quand elle était enfant. Ou il y a du surnaturel là-dedans ou il y a eu usurpation d’identité. Mais pourquoi ? Le pâtissier fait appel à Magritte et Georgette (et leur petit Loulou) pour obtenir réponse à ses nombreuses questions qui l’empêche de dormir et lui ôte le coeur à l’ouvrage.

Et nous accompagnons les détectives amateurs à Charleroi.

Toujours cet hommage aux « petites gens » de la région (qui ont réellement existé), dont l’originalité ou le métier ont fait qu’ils étaient connus de tous et dont la présence donnait un cacher particulier à la ville minière.



J’ai moins apprécié tous ces petits chapitres allant d’un personnage à l’autre, vous savez comme certaines séries TV des années 90. Les autres tomes étaient plus linéaires et ressemblaient plus à un roman policier. Cette construction a fait aussi que je suis passée à côté des références faites aux œuvres du peintre.

Mais, avec l’humour de Nadine Monfils, j’ai quand même, une fois de plus, bien rigolé.

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Les folles enquêtes de Magritte et Georgette,..

Une bouffée de belgitude ! La mer du Nord, Vlaamse Kust, fait partie de la mythologie belge et Nadine Monfils nous plonge dans l'atmosphère si particulière du littoral belge dans ce roman policier classique certes mais où l'enquête est menée par un couple peu conventionnel, le peintre René Magritte et son épouse Georgette ! Agréable découverte de Magritte le rêveur en vacances au bord de mer, à Ostende, la reine des plages, cité des peintres Léon Spillaert, James Ensor et du regretté Arno, Blankenberg la popu et Knokke-le-Zoute la prétentieuse. Une lecture agréable et tof !
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Le souffleur de nuages

Frank, chauffeur de taxi parisien, n'a pas trop le moral. Il a perdu sa grand-mère dont il était très proche et son chat vient de décéder.

Lorsqu'il reçoit un appel pour une course à l'autre bout de la ville, il n'hésite pas. C'est ainsi qu'il rencontre Louise, vieille dame un peu fantasque qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui va l'entraîner dans une expédition salutaire.



Une lecture agréable qui surfe sur des thèmes dans l'air du temps et qui ressemble à un conte pour adulte avec ses personnages vite croqués, remplissant chacun leur rôle à la perfection : le guide et l'élève...

Louise, excentrique et attachante qui égrène les maximes comme des leçons de vie.

Frank, en retrait, en suspens qui va réapprendre à oser.



Un roman léger certes, qui ne renouvelle pas le genre et qui prend parfois des allures de manuel de "bien-être", mais si l'on cherche un peu de douceur, pas mal d'humour et une lecture sans prise de tête, ce livre est parfait...





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Les nouvelles enquêtes de Nestor Burma : Crim..

Alexia, la petite amie de Leo Straum condamné pour avoir tué ses parents et sa sœur, interpelle Nestor Burma lors du Festival du film fantastique de Bruxelles. Certaine qu’il a été condamné à tord, elle lui demande son aide.

Très bel hommage que Nadine Monfils rend à Nestor Burma et Guy Marchand. J’ai pris plaisir à me replonger dans un roman de cette auteure, j’aime son style d’écriture bien à elle, reconnaissable à ses réflexions et son humour. Petit roman qui se lit très facilement et très rapidement. J’ai aimé que le dénouement se trouve vraiment à la toute fin du livre, le suspense était jusqu’au bout. Un livre parfait pour terminer l’été.

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La vieille qui voulait tuer le bon Dieu

C'est à 100% humour belge et c'est fabuleux! Le titre et la couverture ne sont pas terrible mais le récit vaut vraiment le détour.

J'ai dévoré ce livre avec un plaisir incroyable où chaque chapitre apportait une touche d'incongruité de plus au récit. A chaque fois, je pensais qu'on ne pouvait pas faire pire... eh bien... je m'étais trompée ! Les personnages semblent venir d'une autre planète, les références à JCVD sont à mourir de rire et la fin est drôlissime. Un vrai moment de lecture.
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Les enquêtes du commissaire Léon, tome 1 :  Mad..

Cette édition chez Pocket est le tome des enquêtes du commissaire Léon.



Je dois commencer par vous dire que malgré l'enquête pour meurtre, pour moi l'intérêt principal de ce livre a été les personnages. Tous plus cocasses et tirés par les cheveux les uns que les autres. Il faut dire que l'histoire se déroule à Montmartre, quartier de Paris bien connu pour être unique et à part.



Ici, Nadine Monfils, nous donne l'impression d'être dans une bulle du temps, où le modernisme n'a pas su atteindre les habitants, ce qui les met en décalage total, pour le plus grand plaisir du lecteur.



De plus, l'auteure ayant des origines belges, j'ai retrouvé avec plaisir la façon d’être, le côté brut de décoffrage des personnages de nos amis belges, dont une larmichette de sang coule dans mes veines.



J'ai adoré l'humour de Nadine Monfils, franche, grivoise, simple, mais efficace.



Alors bien-sûr, le roman relate une enquête pour meurtres, qui doit être sérieuse en tant que telle, mais la jovialité des personnages, dont le commissaire Léon, permet à cette histoire qui au départ pourrait paraître un peu de glauque, de rester légère.



Mettre en place la traque d'un meurtrier sanguinaire, tout en faisant rire et sourire le lecteur à presque chaque réplique est pour moi un joli défi, qu'à une fois de plus su relever l'auteure.



Un très agréable moment, qui va se poursuivre avec la lecture du tome 2 des aventures du commissaire Léon, dont je reviens vous parler très rapidement.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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