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Critiques de Orson Scott Card (766)
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Terre des Origines, tome 2 : Le général

On enchaîne avec le deuxième tome de Terre Des Origines, sobrement intitulé Le Général, mettant un scène un nouveau personnage et ce, dans un rôle prédominant.



Laissant Basilica à feu et à sang flanqué de Nafai, son père et ses frères, nous voilà cheminant dans le désert, à la recherche de réponses et de sécurité. Un grand projet est en marche si l'on en croit Surâme, l'IA qui chouchoute l'humanité depuis sa venue sur la planète Harmonie, il y a 40 millions d'années. Et Nafai semble avoir un rôle à y jouer, du haut de ses quinze piges. Ce n'est déjà plus le même gosse que dans le premier tome, vous vous en doutez bien, Scott Card ne ménage que rarement ses ados, provoquant chez le lecteur un attachement toujours très fort pour eux.



Après un premier volet plutôt lent à l'allumage, le second est d'emblée beaucoup plus rythmé, et rares seront les temps morts. On enchaîne les chapitres, alternant entre nos compagnons et Mouj, le général, avant bien évidemment que tout ce petit monde ne croise leurs destinées. L'intrigue est prenante, les issues nombreuses et incertaines, et l'auteur nous offre là une évolution dans le récit de belle qualité, et ce avec une plume toujours très agréable.

Les protagonistes sont une vraie réussite, comme souvent avec mon mormon préfèré, même si l'on échappe rarement à ce petit côté naïf que l'on retrouve parfois dans ces quêtes initiatiques.



Un gros rythme, une histoire envoûtante et des personnages incroyables, mes inquiétudes du premier tome ont vite été balayées. Le voile se disperse quelque peu, et Scott Card ne fait de toute façon que peu de mystere quant à la finalité du voyage. Hâte de poursuivre l'aventure!
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Le Cycle d'Ender, tome 1 : La Stratégie Ender

Je me suis enfin décidée à attaquer ce classique de la SF. Mieux vaut tard que jamais !



Pour moi ce fût une très bonne lecture. L'écriture est fluide, et je suis rentrée facilement dans cet univers où les humains sont sous la menace d'une troisième invasion de Doryphores. Même si au départ cela semble un peu nébuleux, car on ne sait pas grand chose de ces invasions, ni qui sont réellement les Doryphores, l'auteur amène graduellement les informations ce qui fait que l'on ne se perd pas en chemin.



Le gros point fort de ce livre, ce sont les personnages. L'auteur a vraiment décortiqué la psychologie de ceux-ci, aussi bien celle des enfants que celle des adultes.

Ces enfants qui rentrent dès 6 ans dans une école militaire afin d'y être formés et devenir l'élite de l'armée. Forcément l'auteur nous pose la question de l'éthique car Ender, le personnage principal, ne va pas être épargné par les attentes des adultes. Ils veulent en faire un maître stratège et ne reculeront devant aucune manipulation afin d'amener Ender là où ils veulent.

Est-ce que la menace de la fin de l'humanité justifie que l'on sacrifie l'enfance de ceux qui sont choisi pour entrer à l'école militaire ? Est-ce que cela justifie la fourberie des adultes qui ne reculent devant rien afin de former le parfait commandant ?

Ce sont les questions que l'on peut se poser et que l'auteur nous pose dans ce roman.



De ce point de vue là, je dois dire qu'Ender est magistralement dépeint: c'est un petit garçon extrêmement intelligent qui a dû trouver dès tout petit des moyens de défense et de parade face à sa position de troisième de la fratrie (le gouvernement n'autorisant que deux enfants par couple sauf dérogation). Tout au long de sa formation, il redoublera de ruse afin de faire face à toutes les situations et les difficultés devant lesquelles on le mettra, ayant une maturité d'adulte, raisonnant comme un adulte et non un enfant.

Mais quand il est seul dans son lit on le voit redevenir le petit garçon qu'il est et qu'il aurait dû rester, souffrant de la solitude et des manipulations des autres.



Et enfin, la fin est juste bluffante, je ne m'y attendais pas du tout. Jusqu'au bout on se demandera: "est-ce que la fin justifie les moyens ?"



Petit bémol tout même: j'ai franchement trouvé peu crédible les personnages virtuels crées par Valentine et Peter. D'accord, ces enfants sont intelligents, mais quand même pas de là à influencer le monde politique à un si jeune âge. Et le fait qu'ils soient la soeur et le frère d'Ender cela fait franchement beaucoup de génie dans la même famille.



Au final, si vous aimez la SF militaire avec l'élaboration de stratégie, les personnages très bien développés, une histoire qui se déroule sans temps mort et une fin plus que parfaite... Foncez !
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Pisteur - Livre 1

Orson Scott Card est un auteur que j'apprécie, on lui doit notamment le cycle "Ender" et "Les chroniques d'Alvin le faiseur".

Si j'évoque ce fait en introduction c'est que l'auteur semble avoir une sympathie particulière pour les personnages jeunes et au potentiel hors norme, et il se trouve que Rigg est un adolescent très particulier.

Rigg vit avec son père dans la forêt à l'écart du monde, il reçoit au quotidien une instruction très au-dessus de sa condition de trappeur tout en affinant un don exceptionnel, car Rigg voit les traces, toutes les traces y compris celles qui datent de plusieurs années.

Son talent lui permet même de différencier les traces selon les espèces, il est ainsi capable de reconnaître un être à sa "signature", sachant qu'untel est passé ici l'année dernière, toutes les traces sauf celles de Père qui lui n'en laisse aucune...

Ceci est le point de départ d'un récit qui mêle science fiction et fantastique dans un style agréable, un scénario aux dialogues vifs et souvent teintés d'humour qui va s'avérer assez complexe.

En fait je n'ai qu'un bémol à exprimer, j'ai trouvé que les explications liées aux talents des uns et des autres étaient souvent assez ardues à suivre voire confuses parfois, mais rien d'insurmontable.

L'intrigue est assez prenante et le mystère à la fin du premier tome reste entier, un récit que je classerais en littérature jeunesse sans hésiter.
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Terre des Origines, tome 1: Basilica

Dans la littérature Sfff, la saga d'Alvin est l'un de mes plus gros coups de coeur, et logiquement une des rares oeuvres que j'ai relues (deux fois, d'ailleurs...). Totalement conquis par Ender également, inutile de vous préciser que mes attentes envers ce cycle de Terre Des Origines sont immenses, bien que son succès fut moindre que pour les deux autres.

On verra bien, mais l'enthousiasme avec lequel je me lance dans cette lecture est bien réel.



Basilica est une cité-état de la planète Harmonie, au régime matriarcal et aux moeurs plutôt dépaysantes. C'est ici que nous faisons la connaissance de Nafai - Nyef pour les intimes - quatorze ans, un des quatre fils du Wetchik, haut-dignitaire de la ville. Bien que séparés de quelques 40 millions d'années, et peut-être autant d'années-lumières, on s'aperçoit pourtant que là-bas, les problèmes des ados ressemblent vachement à ceux des nôtres. Les cours, les meufs et les embrouilles entre frangins semblent rythmer le quotidien de notre jeune héros, mais ça ne va plus durer très longtemps.

En effet, les visions provoquées par Surâme se multiplient en ce moment, et elles ne sont pas de très bonnes augures. Surâme, c'est une entité technologique autonome qui veille sur Harmonie et ses habitants depuis toujours, mais qui commence malheureusement à souffrir des affres du temps.

Une situation catastrophique est en train de se dessiner, et Nafai va se retrouver propulsé en première ligne pour tenter de l'endiguer.



Un schéma classique chez Scott Card : un adolescent ayant à endosser un costume beaucoup trop large pour lui. Un schéma classique dans la Sf : l'humanité arrachée à sa Terre d'origine suite à un conflit dévastateur. Et, cerise sur le gâteau, un premier tome qui met du temps à démarrer... Très honnêtement, les premières pages de cette saga n'ont pas provoqué les mêmes émois que j'ai pu ressentir avec les autres oeuvres de l'auteur.

Ceci dit, je mettrai ça sur un problème d'équilibre dans ce volet, la première moitié se résumant à une (très) longue mise en place, la seconde, quant à elle, nous laissant deviner un développement assez épique de l'histoire.



Ce démarrage diesel s'explique également par la richesse de l'univers imaginée par l'écrivain, celui-ci nous proposant même en index trois cartes de la ville et de sa région proche, des arbres généalogiques, des listes de surnoms des personnages principaux, et même la phonétique de leurs noms! On ne peut pas dire que ce soit bâclé, pour le coup.

Les protagonistes s'affinent également au fil de la lecture, superficiels et stéréotypés au départ, beaucoup plus intéressants par la suite. Même la plume évolue, peut-être la traduction est-elle en cause, mais j'ai également mis du temps à retrouver le style si plaisant de l'auteur.



Petite frayeur sur la première centaine de pages, pour me retrouver ensuite complètement immergé sans même m'en rendre compte. Un premier round d'observation donc, qui s'accélère franchement sur la fin, et qui laisse envisager une suite passionnante et addictive. Je vous confirme ça bientôt.
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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 :..

- Pas de spoilers -



Les tomes des chroniques d'Alvin le Faiseur comptent parmi les lectures les plus marquantes de mon adolescence.

En passant de lectures de Fantasy assez classiques à ce premier tome, j'avais eu l'impression de tomber sur un ovni. Je n'avais pas encore lu la Stratégie Ender et le style de cet auteur inconnu m'avait impressionné.

La magie de ce roman vous déconnecte du monde pendant que vous plongez dans ses pages. L'ambiance, l'histoire, les personnages etc. tout est réussi.



Après avoir été déçu par la fin de la saga (et les derniers livres de l'auteur en général), je n'ai plus jamais eu envie de relire les fantastiques premiers tomes.
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Le Cycle d'Ender, tome 3 : Xénocide

Moins d'un an après la lecture des deux premiers volets du cycle d'Ender qui m'avait vraiment enthousiasmée c'est avec plaisir que je me suis plongée dans ce troisième et avant dernier volume.



Cependant, je n'ai pas ressenti l'étincelle des deux premiers.



Ici l'auteur nous plonge dans des réflexions philosophiques, physiques et religieuses.



La religion, sous toutes ses formes, est explorée en long en large et en travers.



Ce n'est pas un sujet intéressant, surtout dans le contexte mais ça traînait un peu trop en longueur à mon goût.



Le point positif pour ma part c'est que j'ai pu constater que les personnages sont toujours aussi torturés par l'auteur.



Ça fait parti des choses que j'aime chez Orson Scott Card, il ne laisse aucun répit à ses créations ce qui leur donne un côté tellement humain qu'ils inspirent irrémédiablement de l'empathie.



Sentiment mitigé à la fermeture de ce livre donc, ça m'a plu de retrouver certains personnages même si j'ai trouvé qu'ils n'étaient plus tout à fait les mêmes, qu'ils avaient un peu perdu de leurs superbes.



J'ai aimé les thèmes abordés mais ils étaient sur développés rendant la lecture compliquée parfois.



Ce tome ressemblait a un prélude au dernier volume, j'espère ne pas être déçue quand je le lirai car j'aime beaucoup ce cycle et les personnages qui le composent et j'espère qu'il finira en beauté.
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La saga des ombres, tome 1 : La stratégie de ..

J'avais adoré le cycle d'Ender du même auteur. Je me suis donc penché sur cette saga parallèle. C'est juste une façon différente de voir l'histoire, de découvrir des personnages secondaires, de savoir comment les gens perçoivent certaines choses comparé à Ender...



Enfin bref, c'est un complément de l'histoire sous une vision autre que notre Wiggin. À noter qu'il y a 15 ans d'écart entre les deux sagas ! Donc l'écrivain a mûri dans ses opinions et sa façon de voir la vie et cela peut se ressentir.



Ici, nous allons rencontrer Bean un orphelin des rues recruté pour l'école de guerre grâce à son intelligence hors norme. De la clinique clandestine où il a été créé artificiellement, aux rues de Rotterdam et enfin à la flotte intergalactique... Bean va nous offrir un spectacle incroyable ♥
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Comment écrire de la fantasy et de la science..

Livre qui date un peu et très orienté Amérique, mais pas mauvais du tout pour les spécificités liées aux genres SF et Fantasy, avec des conseils assez larges. Parfois du déjà lu, mais cela fait du bien qu'un pro nous les explique pour que ça rentre dans nos esprits. L'auteur argumente en effet très bien.



L'auteur argumente en effet très bien. Il faut reconnaître qu'il est un maître en la matière, mais il a l'humilité de se placer dans une sorte d'historique le concernant et de nous conseiller des maîtres qu'il juge bien meilleurs que lui !



Il nous permet aussi de nous positionner dans notre compréhension et notre niveau.

Car écrire relève de la technique et de l'expérience. Il y a des fondamentaux à intégrer et chaque genre SF (ou Fantasy) a des règles de base qu'il faut connaître, qu'on veuille les suivre ou les renouveler, voire les transgresser.



La bêta lecture est aussi abordée et l'exemple de sa femme (qui est devenue sa BL) relève plus de l'anecdote que du cas à reproduire à la maison (en étant réaliste), mais il a mis le doigt sur une chose importante : le bêta-lecteur n'est d'ailleurs pas appelé ainsi, mais plutôt un "lecteur avisé". Il ne doit pas avoir de formation littéraire, il n'imagine pas un seul instant vous indiquer comment arranger votre récit. Tout ce qu'il peut et doit vous dire, c'est ce qu'on ressent quand on le lit. A méditer pour un choix judicieux.



Cela présuppose 2 choses :

- que nous auteurs ayons acquis les techniques générales du récit (pour ne pas fournir une affaire bancale au lecteur avisé

- que le lecteur se contente de répondre à nos questions (endroits où l'intérêt a faibli, ce qu'il a pensé de tel ou tel personnage…)



Un très bon livre de conseils, rapidement lus mais dont j'ai noté quelques-uns pour les relire plus tard.




Lien : https://www.patricedefreminv..
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Enchantement

Résumé





Dans cette reinterpretation de La Belle au bois dormant à la sauce slave, nous suivons Ivan, jeune ukrainien fuyant l'URSS avec sa famille. Nous le suivrons enfant, adolescent et adulte. Enfant il découvre une femme endormie au beau milieu d'une clairière dans une forêt ukrainienne, il restera obsédé par cet image jusqu'à l'âge adulte ou il décidera de retourner là-bas. Il faut ensuite connaissance de la Belle au bois dormant, Katerina, princesse de Taïna au moyen âge et victime d'une malédiction de Baba Yaga en personne. Comme il s'agit d'un conte, il s'agit aussi d'une romance entre la princesse et son chevalier, romance qui va se développer sur plusieurs époques et univers.





Mon avis





J'adore la façon qu'à Orson Scott Card de torturer ses personnages, Ivan est un jeune garçon puis un jeune homme en quête d'identité et rien ne va lui être épargné. Il en va de même pour Katerina, emplie pour sa part de certitudes et qui va tomber de son piédestal. Je connaissait Orson Scott Card dans la science fiction, je le découvre avec ce roman dans le fantastique. Comme d'habitude j'ai trouvé ses protagonistes très bien écrits et très profond. Le côté romance du roman ne m'a pas dérangé car habilement écrit. Quelques longueurs parfois quand la même scène est vécue du point de vue de l'un puis de l'autre personnage, mais j'ai trouvé que ça renforcé l'empathie pour eux. Les contes revisités sont toujours un plaisir pour moi, surtout quand l'auteur le fait de façon original et que ce n'est pas du réchauffé. Ici ça a matché et j'ai passer un très bon moment de lecture.
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Le Cycle d'Ender, tome 2 : La Voix des morts

Je ne m’attendais pas à un si bon roman. J’avais trouver le premier tome du cycle Ender plutôt bon, mais sans plus. Ce second volet m’a bluffé autant par l’histoire que par la profondeur de l’analyse.



A part Ender qui est l’archetype du héros indestructible (même ses moments de faiblesse son assez artificiel et sans conséquences), les personnages sont convaincants et touchants. Le mystère de l’histoire est insondable et sa résolution jubilatoire. La réflexion sur la communication entre personnes et entre espèces donne matière à réflexion tant sur le concept que pour la vie quotidienne.
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Père-des-pierres

Un petit conte bien sympathique, avec les ingrédients habituels d’Orson Scott Card qui en font une valeur sûre pour moi.



L’histoire raconte le départ de Ruisselet, loin de sa famille qui le maltraite depuis sa naissance. Le jeune adolescent explore et tombe sur une ville où il découvre des usages différents et cherche à s’y faire une place. Ce récit initiatique alterne entre des phases de découverte du monde, des autres et de soi-même, des petites aventures aux grands enjeux.



Les personnages ne sont pas très profonds, et c’est tout à fait normal pour un si petit conte.

Je me suis tout de même reconnue dans le personnage de Ruisselet, et cela tient à un détail particulier qui a son importance dans l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette idée qu’on ignore pourquoi tout le monde le déteste, cela constitue un peu la quintessence de la traversée de l’adolescence !



D’autre part, au cours de ses aventures, Ruisselet, élevé dans le culte de l’eau, apprend à remettre en question ce qu’on lui a inculqué. L’intrigue distingue alors 1/ ce en quoi on croit, souvent hérité familialement et culturellement, et 2/ les actions et affections qui témoignent d'attachements plus profonds, viscéraux, personnels.

Cela s’applique à la religion dans l’histoire, et de manière générale à la vision du monde, aux professions vers lesquelles on se permet d’aller, etc. C’est aussi ça l’adolescence : s’émanciper des évidences de l’enfance.



J’ai aussi beaucoup aimé un détail tout simple. Ruisselet a du mal à dormir au troisième étage dans une maison toute en bois, alors qu’il a toujours dormi au sol. Dès lors qu’il identifie son mal-être et qu’il comprend son propre fonctionnement et ses besoins, le problème cesse d’en être un.



En temps que personnage, Ruisselet n’est peut-être pas très intéressant, mais ce qu’il représente l’est. Il s’agit en fait de l’archétype du héros de récit initiatique intelligemment remanié. Il n’est pas juste un adolescent, il est l’adolescence.







Ensuite, la magie élémentaire a beau être un poncif des univers de fantasy, ici elle soulève des thématiques intéressantes et plutôt originales.

On découvre ainsi l’existence des pierremages et aquamages, leurs cultes associés, et les rapports d’autorité entre ces communautés, l’Histoire passée dont la mémoire diffère selon le camp.

Magie de pierre et magie d’eau reposent en effet sur des visions du monde diamétralement opposées. La magie de la pierre permet de construire, faire en sorte que l'environnement soit plus confortable pour les humains ; là où la magie de l’eau se consacre à la conservation et le respect de ce qui est sacré.

Sans garde-fou, la magie de pierre devient extrêmement dangereuse (volcans), et celle d’eau se rend oppressive. Chacune repose sur de beaux principes et s’accompagne de dérives terribles.



Je ne peux m’empêcher d’y voir une métaphore philosophique sur les idéaux politiques : l’équilibre à trouver entre changement et conservation.

Notons que si ces deux magies s'alliaient avec un but commun, elles seraient bien plus puissantes et s’équilibreraient mutuellement…







En conclusion, l’intrigue et les personnages ne sont pas vraiment passionnants, mais en cherchant plus de profondeur dans les symbolismes, j’y ai trouvé des questionnements vraiment intéressants à creuser.

Cela me fait encore une fois de plus me dire que, pour faire une bonne histoire, ce ne sont pas les idées de départ qui comptent mais leur developpement.



Dans cette fable, à chacun de voir ce que les magies de pierre et d’eau représentent pour soi ! Et cela peut aussi bien être simplement des éléments de décor familiers dans un petit conte sympathique.
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Les mages de Westil, tome 3 : Gatefather

À la fin du tome précédent nous avons laissé Danny possédé par Seth sur Terre, alors que Boulette sur Westil attendait la naissance de l'enfant de la reine Bexoi, toujours dans le coma, pour la supprimer. le livre débute quelques semaines plus tard alors que Pat à découvert la possession de son petit ami et l'annonce à la bande d'amis lycéens qui semblent n'avoir rien remarqué, même si les filles du groupe semblent avoir profité sans vergogne du changement d'attitude du portemage …

Sur Westil, Boulette suivant les conseils de l'arbremage, crée une porte pour aller annoncer à Eluik et Enopp, les deux fils d'Anonoei la mort de leur mère, mais à sa surprise ceux-ci lui annonce qu'elle n'est pas morte et qu'elle occupe le corps de la reine …





Dans le second tome j'étais énervé par la bande de lycéens stéréotypés, pas de chance cet opus commence avec eux, j'espérais qu'on passerait à autre chose rapidement, que nenni l'énorme majorité du livre les met à l'honneur dans des dialogues répétitifs où se mêlent les "problèmes" de tous les jours avec les interrogations mystiques sur le "ka,", le "ba," et les "prets". Et lorsque Danny et Pat font un séjour sur Duat, le monde où on se rend après la mort, ça ne s'arrange pas, les discussions métaphysiques n'en finissent plus et les pouvoirs s'accumulent, juste "comme ça" pour notre couple énamouré, qui en fera don à certains de leurs proches.

Il est peu question de Westil, sauf lorsque Danny offre le corps de la très méchante reine comateuse à Anonoei, ou quand sa mère fait une démo d'hélicoptère d'assaut - Gerd et Alf, les parents de notre Père des Portes de choc ont en effet offert des armes améliorées aux U.S.A pour soutenir un conflit, mais celà n'est absolument pas développé.

Dans leur grande bonté, notre couple ira jusqu'à aller rechercher la traîtresse grecque Hermia, allez savoir pourquoi, et lui offrira le don de téléportation, histoire de lui permettre de remettre le couvert pour les trahisons en disposant de suffisamment de pouvoirs pour poser problème.

Et Seth dans tout ça ? bah, ce n'est qu'un esprit sans corps, bon il occupe celui des autres, mais ce n'est pas pareil, son compte sera vite réglé dans les dernières pages - c'est un happy End, Danny et pat ont 17 ans, c'est l'âge idéal pour penser mariage et enfants …





Lorsque j'ai extrait le premier tome des "Mages de Westil" de ma PAL, j'ai commandé la suite pensant qu'il n'y avait pas de risque avec Orson Scott Card, ce tome 3 n'étant pas traduit (il a été publié aux U.S.A en 2015) je l''ai commandé en anglais. le premier tome ne m'a pas emballé, mais c'était correct, le second m'a déçu, j'ai espéré que l'auteur se rattraperait avec le dernier tome, mais c'était un espoir vain, ce livre est vraiment en dessous de tout, on dirait que O.S. Card a voulu étendre son marché avec les "Young Adults", mais je trouve qu'il s'est totalement planté, le langage des lycéens et leurs préoccupations sont du même niveau que celles de Enopp, qui lui, n'a que six ans, ça sonne faux - et les multiples et répétitives dissertations mystiques foireuses n'arrangent pas les choses.

La base de cette série, son système de magie et les trois planètes, aurait permis des développements intéressants, que diable, il était question de mythes et de dieux antiques recouvrant leurs pouvoirs, il y avait de quoi faire ! Comment cet auteur s'est-il trouvé singer les mauvais romans Y.A ? Où est donc passé l'auteur de "La Stratégie Ender", des "maîtres chanteurs", d'"Espoir-du-cerf" et d'"Une planète nommée Trahison" ? - ici il est aux abonnés absents !





Un livre très décevant, qui manque de cohérence, qui favorise les développements faciles, et qui est de surcroit totalement dénué d'action au profit de dialogues soporifiques - passez votre chemin, il n'y a rien à sauver …
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Les Mages de Westil, tome 2 : Le voleur de ..

Danny, le plus extraordinaire portemage de tous les temps a seize ans, et ce qui l'intéresse c'est de se faire des amis au lycée en menant une vie d'adolescent somnifrère normal, et aussi de ne pas ouvrir de portes - Mais évidemment il ne sait résister et multiplie les portes et ça se sait … et ce n'est qu'après avoir créé une Grande Porte qu'il se demande s'il n'a pas fait une erreur et si Loki, le voleur de portes n'avaient pas raison après tout.

Boulette, lui, essaye de minimiser les dégâts occasionnés par le ventomage qui a préféré rester sur Westil et dont les pouvoirs ont été démultipliés lors du passage, il aide aussi Anonoei, la maîtresse du roi évincée, dans ses intrigues pour éliminer la reine Bexoi, et il surveille un peu de loin Danny, mais sans trop s'impliquer.

Une Grande Porte fixe, ça ne pouvait qu'exacerber l'envie des mages sur la Terre, ainsi que l'intérêt de Bel, et la catastrophe semblait inéluctable.

Danny et Boulette vont-ils réussir à contrecarrer le mangeur d'âmes et à empêcher le combat des dieux sur Terre, rien n'est moins certain …





Nous suivons l'action sur la Terre et sur Westil, le monde originel des mages, où Cédric, enivré par ses pouvoirs, déchaîne une tornade dévastatrice sans tenir compte des dégâts collatéraux, comme chacun sait "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" n'est-ce pas - Boullette illustre ses bons côtés en lui fournissant un maître qui l'aidera à comprendre ses pouvoirs - avant de témoigner de sa légèreté en supportant le désir de se venger d'Anonoei, la maîtresse du roi qu'il a libérée et dont il a envoyé les fils sur Mittlegard pour les protéger.

Sur Terre Danny a fini par ouvrir une Grande Porte, mais manquant de connaissance il ne la maîtrise pas totalement, différent des autres mages il a plein de bons sentiments, et édicte des règles, qu'évidemment il ne peut faire respecter, un tel pouvoir ne peut qu'engendrer envie et trahison n'est-ce pas - et puis, lui, il a autre chose à faire, bien plus important que de se consacrer à la maîtrise de son pouvoir - Devenir une ado conforme à ses lectures et se faire des amis dans la même veine, c'est important n'est-ce pas …

Aux deux tiers du livre les révélations mystiques se succèdent, c'est important, mais Boulette qui a passé quatorze siècles à s'opposer à Bel est occupé et Danny subit l'assaut de toutes les filles de sa connaissance, alors il a autre chose à faire que de s'inquiéter ou de réfléchir, alors évidemment à la fin du livre c'est la catastrophe, esprits possédés et morts violentes laissent le lecteur le bec dans l'eau en l'incitant à vite ouvrir "Gatefather" le dernier tome de la trilogie … que l'éditeur n'a pas jugé utile de traduire depuis 2015 …





La lecture du premier opus étant assez satisfaisante j'avais commandé les deux autres tomes de la trilogie (en anglais) en espérant des développements intéressants - j'ai dû déchanter - ce second tome m'a plutôt déçu, les deux héros portemages sont assez inconstants, chacun dans leur style, Boulette témoigne de bons sentiments, qu'il s'empresse d'oublier, et alors qu'il s'était pendant quatorze siècles voué à sa lutte contre Bel, il semble ne plus s'y intéresser. Danny, quant à lui doit tenir compte de la poussée d'hormones, qui comme chacun le sait domine les garçons de seize ans. Lui aussi est plein de bons sentiments, mais il a tant de choses importantes à l'esprit, comme tenir le rôle d'un ado stéréotypée inconstant typique de ses lectures, qu'il néglige toute prudence, et les filles membres de son groupe d'amis du lycée ne pensent qu'à allumer le dieu naissant, ce qui n'arrange rien.

Orson Scott Card semble avoir voulu toucher la clientèle du genre "Young Adult" en usant des stéréotypes associés, et j'aurais certainement préféré qu'il s'abstienne, ce n'est vraiment pas une réussite - Inconstance du scénario, émois adolescents et mystique sous-jacente, le cocktail est un peu indigeste !





Finalement nous avons en main un livre sympathique, sans plus, l'auteur semble s'être orienté vers un lectorat "young adult", et cela ne semble pas lui réussir, et la fin en queue de poisson risque de frustrer les lecteurs français qui attendent toujours la traduction du dernier tome, il me semble préférable de laisser de côté cette trilogie au profit de lectures plus qualitatives …
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Comment écrire de la fantasy et de la science..

Je crois n'avoir jamais ou presque, dévoré un livre aussi rapidement et avidement ! Extrêmement instructif quant à la façon de travailler un récit, construire un monde, des personnages, développer son livre sur tous les niveaux. Je crois qu'après avoir lu ce niveau, je ne lirai plus les romans/livres de la même façon

Merci à l'auteur pour son partage !
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Personnages et point de vue

Livre extrêmement instructif !

il est tellement utile pour apprendre les subtilités d'utiliser la 1ere personne, la 3eme omnisciente ou la 3eme limité selon ce que désire l'auteur et ce qu'il désire transmettre au lecteur ! Également beaucoup de références, d'exemples ludiques et rapid ment compréhensible qui m'a donnée envie de lire les romans de l'auteur.
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Enchantement



J’ai découvert l’auteur : Orson Scott Card, grâce à la saga merveilleuse que je conseille à tous le monde : Les chroniques d’Alvin le faiseur, et dont je vous avais déjà parlé, c’est lui aussi qui a écrit La stratégie Ender (adaptée au cinéma), que je n’ai pas lu encore car je n’ai toujours pas trouvé une source qui contiendrait du temps à l’infini, ni vu de ce fait.



Orson Scott Card est un des plus grands auteurs de la littérature de l'imaginaire.



Ne lisez surtout pas la 4ème de couverture, elle va vous spoiler et peut-être en rebuter certains.



Lisez ça plutôt :



Le récit commence en Russie, en 1975.



A 10 ans, Vanya, qui porte un autre nom sur ses papiers : Yvan Petrovitch Smetski, qui est appelé aujourd’hui Itzak Schlomo, est un garçon qui est rêveur, il a beaucoup d’imagination, et on se rend vite compte qu’il a un univers intérieur très peuplé de toutes sortes de créatures plus ou moins sympathiques et pour ne rien gâcher, il est très intelligent.



“Courir c’était sa façon de rêver. Comme il n’avait jamais eu la moindre autorité sur sa propre existence, il voyait la liberté comme une évasion; il rêvait d’être à la merci du vent, de se voir emporté très haut dans le ciel et promené çà et là, soumis au véritable hasard plutôt qu’aux visés de quelqu'un d'autre, aux projets graves et inopportuns de papa, à la façon dont maman concevait la vie, une succession de farces au milieu desquelles on faisait son devoir. Ce dont j’ai envie maman, c’est de m’envoler comme un cerf-volant, de couper la ficelle et de planer librement; ce que je voudrais papa, quand tu disposes les pièces de ton jeu d’échecs grandeur nature, c’est que tu me laisses dans la boîte. Oubliez-moi !”



Ses parents élabore un plan pour émigrer qui réussit.



Avant l’obtention potentielle des visas, et le départ en avion pour l’Autriche, la famille passe quelques jours dans la ferme du cousin Marek en Ukraine, tout autours se dresse les anciennes forêts d’Europe, le cadre de tous les contes de fées de l’enfance de Vanya : La terre du prince Yvan, le loup gris, de l’oiseau de feu, de Kochtei l’immortel, de Mikola Mojaïski, de Baba Yaga la sorcière et les errances d’Abraham, de Jacob et des enfants d’Israël (oui, cet enfant a lu la Torah).



Vanya court pour chercher les zones les plus anciennes et les plus reculées de la forêt, il part des heures en explorations, puis il tombe sur une clairière et un étang de feuilles.



“ Il régnait au niveau du sol un crépuscule perpétuel.”Puis quelque chose, une forme attire son attention, il se cogne la tête, est pris de vertige. Il parvient à rentrer chez lui.



Les visas sont obtenus et le départ de cette contrée est imminent. Une fois arrivé aux États-Unis, Vanya se persuade qu’il n’y avait dans cette forêt aucun danger, aucun mystère, aucune question en suspens.



Et ce n’est que le premier chapître, c’est maintenant à Orson Scott Card de vous enchanter.





Orson pose tout et déroule son récit de manière incroyable. Rien n'est hasard.



Les descriptions de la nature sont splendides, l’ambiance se modifie subtilement au fil de chaque ligne, et se fait de plus en plus envoutante et magnétique.



L’enchantement a pris au bout de 5 pages avec moi et l’attachement à Vanya a été presque immédiat. 



La galerie de personnages, leurs rôles et personnalités est loin de là ce que l'on peut rencontrer habituellement en fantasy. Néanmoins, ils sont très énigmatiques, intuitifs, subtils...



Dès le début, je me suis demandée combien de mystères se cachaient dans ce roman. 



Et comme dans Alvin, l'auteur nous fait voyager à travers les époques, les langues et la littérature. 



Que ressent-on quand on se trouve dans un monde étranger, où les anciennes règles n'ont plus cours et où l'on est pas reconnu pour sa valeur ?



Et pourtant, j'ai fini par me lasser de certaines redondances interminables. 



À partir de la pages 400, j'avais du mal à avancer. Finalement, tout est devenu prévisible et même niais… quel revirement n'est-ce pas ! J'ai été déçue. 



"Prosi mène posagnõti za tebe"

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Père-des-pierres

Ruisselet vit dans un village montagnard aux mœurs très rustiques au sein d'une famille nombreuse, et allez savoir pourquoi, il est le souffre douleur de son père. À douze ans, suite à une plaisanterie il grimpe sur une hauteur où il se retrouve seul, le monde s'étalant à ses pieds, ainsi que la route qui mène à Mitherhome, la cité des aquamages, une cité fabuleuse selon les voyageurs - pour laquelle il prend la route.

Arrivé sur place il découvre qu'il lui faut trouver un travail pour survivre dans cette ville aux mœurs étranges à ses yeux, par chance il est accepté chez le seul pierremage, toléré par nécessité, de Mitherhome. Et c'est à ce moment qu'il commence à réaliser que son affinité pour la pierre qu'il a toujours trouvée normale, ne l'est peut-être pas pour les autres …





Encore une fois Orson Scott Card met en scène un pré-adolescent de douze ans, un paysan sans éducation, qui peut paraître naïf et niais aux citadins, alors qu'il comprend beaucoup plus de choses qu'on pourrait croire, même s'il n'en voit pas toujours la logique, si tant est que ça soit logique d'ailleurs, et qu'il interprète à l'aulne de ses connaissances … son apparente bêtise aux yeux des autres lui permet cependant de découvrir d'avantage qu'on ne pourrait penser.





Cette nouvelle est parue quelques année avant le premier tome des "Mages de Westil", et située dans le même univers elle peut être lue indépendamment. Ici la magie n'est pas expliquée, elle fait juste partie du monde. Parallèlement aux aventures magiques l'auteur prend plaisir à opposer avec humour les mœurs simples du garçon aux mœurs citadines, une occasion de s'interroger sur les valeurs de la monnaie, de l'hospitalité et de disserter sur la nudité, la pudeur et les coutumes vestimentaires - et une occasion de réflexion pour le lecteur.





Cette nouvelle est agréable et facile à lire, mais en tant que livre c'est trop court, on reste sur sa faim et on aimerait un développement moins superficiel ou qu'elle soit intégrée en introduction au premier tome de la série. Je l'avais obtenue lors d'une opération "All Stars" en e-book, seul support commercialisé d'ailleurs, le livre papier n'étant plus disponible, il est dommage que l'éditeur ne suive pas correctement ses publications, la traduction de la trilogie des "Mages de Westil" qu'introduit cette nouvelle ayant été abandonnée au second tome …
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Les Mages de Westil, tome 1 : La Porte Perdue

Danny est un garçon d'une douzaine d'année vivant dans une communauté isolée dans la campagne américaine, tout le monde se connait dans la famille North, une chose normale du fait que depuis quatorze siècles ils se reproduisent entr'eux afin de préserver le sang et les pouvoirs des dieux nordiques. Tous les North détiennent des pouvoirs, faibles ou assez importants sur les éléments ou les animaux et sont capables d'utiliser leur horsmoi, tous sauf Danny, désespérément dénué de tout pouvoir, un drekka sujet aux moqueries de tous.

Mais le jour où il s'aperçoit que depuis un certain temps il utilise inconsciemment un pouvoir sa vie va changer irrémédiablement - il n'est rien moins qu'un Portemage, et depuis la trahison de Loki qui a fermé toutes les portes en 632 tous ceux qui possèdent des traces de portemagerie sont éliminés par les familles divines survivantes. Danny n'a pas le choix, il doit s'échapper et essayer de survivre dans un monde dont tout ce qu'il connait est issu des livres et d'Internet.

Au même moment sur Westil, le monde dont sont issus les familles divines, un garçon qui dormait depuis quatorze siècle au sein d'un arbre s'éveille, dénué de mémoire, mais détenteur de la portemagerie disparue …





Encore une fois Orson Scott Card met en scène des adolescents, l'un sur notre monde, l'autre sur le monde d'où est issue la magerie. La magie mise en œuvre est assez originale et décrite par le menu à travers les recherches d'informations de Danny sur son pouvoir sur lequel personne n'est capable de le former. Une occasion pour nous de découvrir les réalités cachées sous les mythes antiques,

L'immersion du garçon de treize ans dans le monde des somnifrères, les terriens sans pouvoir, qu'il découvre va être l'occasion pour lui de s'interroger sur les actions de ses ancêtres et de se forger une éthique qui lui sera propre, ceci avec l'aide des descendant des demi-dieux qui lui permettront de découvrir la réalité d'une vie de famille aimante. Encore influençable et malléable à ce jeune âge le garçon très intelligent, doué et facécieux va évoluer au fil de ses rencontres, jusqu'à ce qu'il puisse prendre des décisions et agir (presque) en connaissance de cause. Il n'a que seize ans à la fin du tome et encore beaucoup de chose à apprendre avant de permettre qu'une porte à travers les mondes n'offre aux Westiliens le recouvrement de leurs pouvoirs divins - Et puis il désire découvrir la vie d'un lycéen "normal" n'est-ce pas, j'attend avec impatience de recevoir le second tome …





Je cherchais un livre de détente, et je fus surpris de trouver cet Orson Scott. Card au fond de ma PAL, à priori pas de risque, et après une centaine de page, j'ai cherché la suite … mais damned, c'est chez L'Atalante, qui après des années n'a toujours pas traduit le troisième tome de la trilogie - qu'à cela ne tienne, j'ai commandé le second tome que j'ai trouvé d'occasion en français, ainsi que le troisième tome relié en V.O. Farfouillant dans ma PAL j'ai même trouvé le tome 0, "Père-des-pierres", une nouvelle pouvant se lire indépendamment, écrite en guise d'introduction à cette trilogie.





Encore une fois cet auteur ne m'a pas déçu, magie, drames, quête et humour sont au rendez-vous pour mon plus grand plaisir et j'ai hâte de recevoir les livres suivants …
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Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 :..

restera sans doute dans l'histoire de la littérature comme le créateur du célébrissime La stratégie Ender. Un roman d'initiation SF qui a rencontré - à juste titre - un tel succès que l'auteur continuera pendant des décennies à multiplier les suites, les préquels et les dérivées.



Outre de nombreux autres cycles, l'incroyablement prolifique Card a également publié quelques romans SF de haute volée, comme Les maîtres chanteurs, mais aussi le magnifique récit fantasy Enchantement.



Mais cela ne serait pas lui rendre justice que d'oublier ce qui est, à mon avis, son œuvre la plus accomplie, Les chroniques d'Alvin le faiseur.



Ecrits après La stratégie Ender, tout au long des années 90, les six volumes de cette saga de fantasy forment un ensemble magique.



Magique est vraiment le terme approprié, car Orson Scott Card a tout simplement développé au long des 2 500 pages une uchronie contemporaine de la constitution des Etats-Unis.



Une réalité historique alternative où, dans une Amérique des pionniers du XVIII° siècle, la civilisation baigne dans un bain de magie diffuse qui modifie imperceptiblement la vision que l'on peut avoir de l'histoire telle que nous la connaissons.



L'histoire commence quand Alvin, le 7ème fils (qui est en fait le 7ème fils d'un 7ème fils comme l'explique le pitch) est en train de naître. Ce premier volume, le plus court de la saga, raconte sa petite enfance.



Dès le premier chapitre, absolument magistral, Orson Scott Card plonge le lecteur dans une atmosphère étonnante, hors du temps puisque nous sommes là effectivement hors du temps que nous connaissons.



[Lire la suite de ma critique sur mon site Le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..
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Ender : l'exil

Un roman qui est très différent du premier tome. Alors que La Stratégie Ender était une SF militaire, avec plein de combats, des duels à mains nues aux batailles spatiales, le monde est en paix et colonise les planètes abandonnées par les « formiques ».



Intrigues et stratégies politiques, manipulations de masse et diplomatie, pour toutes sortes de raisons, Ender ne pourra pas retourner sur Terre avec sa famille. Pour résoudre son cas, on le nomme gouverneur d’une colonie, tâche pour laquelle Ender montrera autant de talents qu’il en avait montrés au combat.



Le voyage spatial pour s’y rendre prend 40 années terrestres, mais pour les passagers du vaisseau, il ne dure que deux ans. Ender sera accompagné par sa sœur Valentine alors que son frère Peter travaille toujours à devenir « Hégémon », maître du monde.



Ender traine sa culpabilité pour les morts qu’il a causées et surtout pour la disparition de l’espèce intelligente des doryphores. La colonisation de la planète donnera lieu à des travaux et des découvertes sur la biologie et les espèces de la planète. Il sera aussi question de la famille et de la paternité, de l’importance du bien et de la bonté.



Un tome qui est venu s’insérer chronologiquement entre le premier et le deuxième, mais qui a été écrit beaucoup plus tard. Je n’ai pas lu les autres, mais j’ai bien aimé celui-ci qui, en plus de l’aventure sidérale, présente un bon niveau de réflexion sur le monde et les relations humaines.



Quelles surprises me révèlera le vrai tome 2 ? À voir la couverture, je pense qu’il s’agit d’un livre cochon…

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