C'est une poésie de « combat », de lutte, de révolte, mais aussi de fraternité, une poésie militante. Pablo Neruda dénonce les dictatures qui ont sévit en Amérique Latine durant les années de »plomb », il rend hommage aux résistances qui se sont éveillées, aux hommes et femmes qui se sont levés. Il nous parle de sa terre chilienne.
Personnellement, je préfère retrouver ces témoignages sous la forme de récits, de romans, qui permettent plus aisément de s'imprégner des époques et des lieux, des êtres.
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j'ai beaucoup aimé ce court recueil de récits, lu d'un trait hier soir
il s'agit d'un extrait du livre "J'avoue que j'ai vécu" de Pablo Neruda
ce qui en fait un livre très accessible (court, et édition Folio 2 euros)
cela me donne envie de lire "J'avoue que j'ai vécu"
cette édition commence par un court prologue rappelant la vie du poète, de son vrai nom Ricardo Elieur Neftali Reyes (1904-1973), qui se fit appeler Pablo Neruda en hommage à un poète tchèque : Jan Neruda (1834-1891)
le récit nous fait partager la fascination du poète pour les différents pays d'Asie qu'il a connus en tant que jeune consul du Chili, avant son premier mariage avec une Hollandaise, Marie-Antoinette dite Maruca
les anecdotes et souvenirs se suivent et ne se ressemblent pas
malgré l'absence de fil directeur, on se laisse embarquer avec plaisir, dans ces histoires pittoresques, amusantes, émouvantes, toujours originales
ce récit n'est pas encore très marqué par l'Histoire (sauf à la fin) et l'engagement politique du poète, malgré tout il est très empreint de l'ambiance du début du XXe siècle
on y croise d'autres consuls, des colons indifférents à la pauvreté et la violence en Asie, mais aussi une mangouste (celle de l'écrivain), une maitresse birmane jalouse (celle de l'écrivain, aussi ! eh oui), des serpents, des éléphants, des fumeries d'opium, des rites religieux hindous, d'immenses statues bouddhistes, masses de pierre hiératiques et sereines ...
un bon moment d'évasion, d'humour, d'émotions, un vrai plaisir de lecture
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Décrire le chant général, c'est comme raconter une encyclopédie poétique à la gloire de l'Amérique latine et de ses peuples. Au travers d'un monumental recueil, Pablo Neruda en lutte permanente pour la liberté de ce continent et de son pays, le Chili plus particulièrement, évoque le combat pour la démocratie qu'il mène inlassablement. En revenant aux fondamentaux et aux origines de la nation sud-américaine, de son histoire durant les siècles passés, de ses espérances, de ses déceptions, issues des tumultes des événements successifs, il s'attache à montrer pour chaque époque, la beauté des choses, la nature originelle en premier lieu, la communion des peuples primaires avec les éléments et leur culture. Puis, arrive le temps des violences avec les conquistadors, le choc des civilisations, la renaissance et un nouvel essor enfanté souvent dans la douleur. Après, le poète narre l'époque moderne avec la première libération de la nation sud-américaine et les désillusions qui s'ensuivirent. Enfin, les grands noms de la lutte contre les oligarchies, les dictatures, l'occupation étrangère au travers d'intérêts économiques voraces, apparaissent, tels que Marti, Sandino, etc...La description des tyrans et de leurs alliés, elle aussi est précise, montrant ô combien, l'omniprésence de l'influence américaine sur l'économie et la politique de tous ces pays est prégnante et néfaste. Pablo Neruda, s'il est le chantre de tout un continent, n'en oublie pas de se recentrer sur son pays et ses souffrances, ainsi que sur lui-même, en relatant dans des vers majestueux son long parcours et son combat incessant partout où il fut, pour la liberté, de la guerre d'Espagne au Chili, en passant par le Mexique et Cuba. Lutte qui pour lui hélas, finira tragiquement en 1973 au Chili, sous la chape de plomb d'un coup d'Etat militaire avec l'aide des Américains.
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C'est à Naples, en 1952, qu'est paru un livre étrange intitulé Los versos del capitán (Les vers du Capitaine). Ce recueil de poèmes sans nom d'auteur chante et célèbre un amour nouveau où apparaît le portrait d'une femme jamais nommée mais présente dans chacun des textes du recueil.
Il faudra attendre novembre 1963 pour que l'auteur du recueil, sans raisons particulières, se fasse connaître. Il se révélera être Pablo Neruda et l'inspiratrice des poèmes, une jeune chilienne nommée Matilde Urrutia, avec laquelle le poète venait de débuter une liaison secrète (plus tard mariés, il lui dédiera en 1959 un autre des ses recueils, La Centaine d'amour).
Les Vers du Capitaine sont découpés en cinq parties : L'amour, le désir, Les rages, Les vies et Odes et germinations. Cinq parties qui contiennent chacune un flot de sensualité et d'éblouissement mais aussi en germe son revers, un mouvement fait de déchirements, de jalousie et de désillusion.
Il y a dans ce recueil des Vers du Capitaine, une vision très personnelle, très subjective de l'idéal féminin. La muse tient par le pouvoir des mots et par tout ce qu'ils suscitent. le temps, l'espace, la terre, l'Histoire et la vie des hommes, l'injustice, l'espoir, la fraternité, la solitude,… Tout est décrit à l'aune du personnage féminin, avec tout ce qu'il incarne et suscite de désir, comme un autre soi imaginaire du poète.
« [...]
J'ai dormi avec toi
toute la nuit alors
que la terre en sa nuit tournait
avec ses vivants et ses morts,
et lorsque je me réveillais
soudain, par l'ombre environné,
mon bras te prenait par la taille.
La nuit ni le sommeil
n'ont pu nous séparer.
J'ai dormi avec toi
et ta bouche, au réveil,
sortie de ton sommeil
m'a donné la saveur de terre,
d'algues, d'onde marine,
qui s'abrite au fond de ta vie.
Alors j'ai reçu ton baiser
que l'aurore mouillait
comme s'il m'arrivait
de cette mer qui nous entoure. »*
Comme souvent chez Pablo Neruda, ses poèmes sont emplis de générosité et d'emphase, de maîtrise stylistique. En vers libres, les textes rendent compte de la tension intérieure qui a été celle du poète, de l'inspiration exaltée qui a été la sienne au moment de les écrire.
Les vers du capitaine sont ceux d'un homme en exil, en prise avec sa volonté et ses contradictions, avec un temps qui pour lui s'en va s'amenuisant. Restait à trouver l'espoir, il est venu du regard et de la présence d'une femme.
« LA BRANCHE VOLÉE
Dans la nuit nous allons entrer
voler
une branche en fleur.
Nous allons franchir le mur,
dans les ténèbres du jardin de quelqu'un d'autre,
deux ombres dans l'ombre.
L'hiver n'est point parti encore
et l'on dirait que le pommier
brusquement s'est changé
en cascade d'étoiles parfumées.
Dans la nuit nous allons entrer
jusqu'à son tremblant firmament,
et tes petites mains avec les miennes
voleront les étoiles.
Alors, et en catimini,
chez nous,
dans l'ombre et dans la nuit,
entrera avec tes pas
le pas silencieux du parfum
et avec des pieds constellés
le corps lumineux du printemps. »
(*) extrait de « La nuit dans l'île » - p.141
.
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Trois cents pages.
Poèmes d'amour avec la traduction en espagnol sur la page de gauche.
Je vais découvrir cela sans modération.
Commence ainsi :
Corps de femme, blanches collines, cuisses blan-
ches,
tu ressembles au monde dans ton attitude d'aban-
don.
Mon corps de laboureur sauvage te creuse
et fait jaillir le fils du fond de la terre.
A suivre ........
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Ce recueil comporte 20 poèmes d'amour pour une chanson désespérée, comme son nom l'indique. Il n'y a pas grand-chose à dire d'autres en matière de résumé, sinon que les poèmes sont simplement numérotés, sans titre et qu'ils parlent d'amour y compris la chanson désespérée. Je note par ailleurs que le langage de Neruda est toujours très simple, compréhensible, même pour un hispanophone médiocre comme moi. Les métaphores sont assez nombreuses tout au long du recueil et souvent importantes dans la caractérisation. La nature semble toujours favorable à l'amour, et si elle est souvent le phore, la femme est presque toujours le thème, le principal sujet de tout le recueil, évoqué sous tous ses aspects, de son corps à son âme. Grand moment de simplicité.
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Voilà des mois que je voyage avec Pablo Neruda. Je n'ai pu faire ce voyage d'une seule traite, mes escales furent nombreuses. Je n'arrive pas à me réjouir de cette rencontre, même si parfois je suis sensible à ses souvenirs réels ou imaginaires, à son humour, à son approche de la vie. Est-ce la traduction ?
Non, je ne dois pas de rejeter la faute sur autrui. Cela vient de moi, uniquement de moi. La métaphysique des mots me laisse embarrassée, stupide parfois. Je cherche mais ne trouve pas. Oui, je sais il ne faut pas chercher et se laisser porter par les mots. Mais là, rien ou si peu. Cependant, je refuse l'échec, je me promets d'y revenir plus tard et de chercher ailleurs, dans d'autres recueils, ce qui m'a échappé ici.
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Ne connaissant pas P. Neruda, je me suis dit qu'un "petit classique" me permettrait de l'aborder.
Et oui, on l'aborde, mais que c'est court ! Bien trop court pour être réellement appréciable, et tellement curieux que je pense acquérir le livre d'origine de ces extraits, "J'avoue que j'ai vécu". Car je ressors assez frustrée de cette lecture, même si j'ai mis du temps à y entrer.
C'est poétique et un peu auto-complaisant, c'est un homme sans attache et qui ne parle que de lui (même une fois marié) dans ce petit bouquin, il est sympathique par sa façon de s'intéresser aux autochtones des pays où il est ambassadeur (ou consul je ne sais plus) mais cela semble superficiel, alors voilà, je suis intriguée. Ma curiosité perdra ma PAL, c'est terrible ! Arfeu !
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Véritable chef-d'oeuvre de réalisme poétique. Neruda nous plonge dans l'histoire du continent américain depuis ses origines géologiques jusqu'aux exactions commises envers les peuples par les différentes dictatures. Une autre partie nous présente l'exil de l'auteur à travers la montagne où il reçoit l'hospitalité de pêcheurs ou paysans.
C'est une oeuvre d'une rare humanité. Certains de ses poèmes sont de véritables tableaux vivants.
Apres cette lecture, on est décontenancé par les horreurs qu'ont du subir tous ces peuples. Comment l'auteur parvient-il à mêler l'histoire et la poésie à ce point ?
Une oeuvre salutaire à lire de toute urgence.
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Ce texte en prose du poète Pablo Neruda est tout aussi lumineux. Plein de couleurs, d'odeurs et de lumière. Un beau voyage dans ses souvenirs de consul.
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Je n'ai pas dès le début accroché
Mais rien ne sert de résister
Les mots ne font que vous emporter
Délicatement peints sur l'être aimé.
Un seul regret toutefois
Que l'espagnol me soit langue de bois...
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Chant général: Un des plus grands chefs d’œuvre de la poésie du XXème siècle et de tous les siècles, (il n'y a pas que moi qui le dis, mais Gabo García Márquez, autre prix Nobel, l'a aussi écrit). Une œuvre à la fois épique, grandiose, historique, révolutionnaire, lyrique, intime, métaphysique, "élémentaire", une ode à la jubilation de vivre, d'être latino-américain, et de se révolter devant l'inacceptable. Une inlassable célébration du réel... Mais que ceci n'intimide pas: c'est aussi la plus belle démonstration que la poésie peut être géniale ET facile à lire !
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Très court texte qui relate la vie de Neruda alors qu'il était au consul dans diverses villes asiatiques. Des p'tits instantanés vibrant d'humour, d'amour, de réflexions profondes sur notre monde et des gens qui en marquent notre passage. Le contenant n'est pas très volumineux, mais le contenant nous rend curieux, intéressé d'en savoir plus sur ce qu'est la vie de Neruda... Une très belle amorce pour l'oeuvre de ce personnage.
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J'ai un attachement particulier à ce petit livre de Pablo Neruda publié par les Editeurs Français Réunis avec sa couverture tissée violette car il m'a été offert par ma marraine dans ma jeunesse.
J'aurais aimé avoir une version bilingue car je trouve toujours difficile de traduire de la poésie et même si je ne maîtrise pas vraiment l'espagnol j'ai quelques notions de cette langue si chantante.
Les mots qui font chant caractérisent bien ce recueil de jeunesse "Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée" du grand poète chilien lauréat du prix Nobel de littérature 1971 qui a aussi été ambassadeur à Paris ("Les vers du capitaine" ne figure pas dans cette édition plus ancienne que l'édition bilingue de Gallimard).
Très tôt il écrit des poèmes et son langage vrai est d'un grand lyrisme.
Il sait dire les émotions de l'amour ainsi que son naufrage avec la sublime Chanson désespérée mais j'aime avant tout celui qui écrit à la femme aimée "Pouvoir te célébrer par tous les mots de joie."
Et puis comment ne pas apprécier le poète engagé qu'est Pablo Neruda qui aime à dire que les poètes ont toujours changé le monde même sans le savoir.
Challenge Riquiqui 2024
Challenge Cœur d'artichaut 2024
Challenge XXème siècle 2024
Challenge Nobel illimité
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Pablo Neruda a eu une vie de roman, tant d'aventures, de rencontres, de changements, de luttes, de voyages semblent impossibles pour un seul homme.
Et pourtant il a bel et bien était poète, sénateur chilien et diplomate pour son pays dés le plus jeune âge.
Il a rencontré Picasso, Aragon, Garcia Lorca et tant d'autres...
Il a traversé et vécu en Asie, en Europe, en URSS, en Amérique Latine bien sûr, reçu un prix nobel, publié des dizaines de receuil de poèmes, de romans, une pièce de théatre ; il a organisé des réunions, des lectures publiques, tenté de faire surgir la démocratie et la république dans son pays adoré, le Chili vers lequel il est toujours revenu.
Il a participé à la guerre d'Espagne, et bien d'autres choses...
Publié juste après sa mort, ce livre retrace sa vie et les épisodes qui l'ont marquée.
C'est une biographie parcellaire, des morceaux choisis par Neruda pour se raconter. Des épisodes lumineux, d'autres sombres, quelques passages sujets à controverses et à critiques ("viol" d'une jeune tamoul à Ceylan, exfiltration des communistes de France lors de la Guerre d'Espagne alors que Trostkystes et anarchistes restaient sur le carreau) sur lesquels chacun devra se faire un avis, car Neruda ne donne que le sien, sans s’appesantir. On découvre ainsi le jeune poète, pauvre comme job, puis le diplomate presque exilé et toujours aussi désargenté, enfin le succès vient petit à petit et l'engagement communiste avec. Pacifiste convaincu, il œuvre au congrès mondial pour la paix et continu à parcourir le monde pour chanter la démocratie et l'humanisme. Il publie encore et toujours des hymnes à l'amour, à Mathilde, sa femme.
On découvre son exil qui a fait récemment l'objet d'un film, la campagne pour Salvador Allende et sa chute...
C'est le roman d'une vie que l'on peut lire là, dans le style dépouillé mais très beau de Neruda, une prose poétique bien sûr, simple et belle qui se lit vite et bien, sans à coup, comme un grand fleuve que l'on descendrai en pirogue. Ses descriptions de paysages sont admirables et les portraits qu'il dresse tout au long du livre très drôles et graves. L'humour et partout présent dans ce bouquin qui s'avale dans un grand maelstrom qui mélange habilement histoire personnelle, Histoire et littérature.
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Quelle douceur ! Quelle beauté des mots, des sentiments ! Quelle tristesse aussi ! Quelle tristesse malheureusement lucide ! J'ai particulièrement aimé "Trop de noms", "Je demande le silence", "Soliloque dans les ténèbres" et tant d'autres. A lire en prenant le temps de savourer chacune des perles qui nous sont offertes.
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Cela ressemble à des notes de voyage mais avec une poésie, un réalisme, une humanité extraordinaires. De quoi susciter l'envie de se plonger dans l'Asie ou d'en dégoûter absolument le lecteur! Un petit livre qui se glisse dans une poche de sac à dos.
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"[...] Avec grande humilité moi j'ai fait ces sonnets de bois, en leur donnant le son de cette substance opaque et pure, et qu'ils atteignent ainsi tes oreilles. Toi et moi cheminant par bois et sablières, lacs perdus, latitudes de cendres, nous avons recueilli des fragments de bois pur, madriers sujets du va-et-vient de l'eau et de l'intempérie. De ces vestiges à l'extrême adoucis j'ai construit par la hache, le couteau, le canif, ces charpentes d'amour et bâti de petites maisons de quatorze planches pour qu'en elles vivent tes yeux que j'adore et que je chante. Voilà donc mes raisons d'amour et cette centaine est à toi : sonnets de bois qui ne sont là que de cette vie qu'ils te doivent."
Je commence mon commentaire par cet extrait de la préface parce que je le trouve tout à fait représentatif de l'esthétique de ce recueil. Il refuse de comparer celle qu'il aime, Mathilde Urrutia, à un joyau, un diamant ou d'autres objets habituellement choisis par les poètes dans ce genre de poèmes. Tout au long de cette longue déclaration d'amour en 100 sonnets, il parle de son aimée avec des métaphores mettant en scène des éléments naturels, tels le pain, le bois, la terre, le soleil, la lune, etc. Il utilise beaucoup d'oxymores et de "contradictions" pour essayer de la décrire au mieux par ses images: c'est un procédé stylistique qui me plaît toujours beaucoup. L'ensemble des sonnets est divisé en quatre parties: Matin, Midi, Soir, Nuit ; malgré leur cohérence forte, elles se distinguent par certaines thématiques plus présentes: la naissance douloureuse de l'amour pour la première, le soleil et le retour à la maison tranquille pour la seconde, les démons du soir, la jalousie des autres et la souffrance pour la troisième, et la mort pour la dernière.
Les sonnets que j'ai particulièrement aimés sont le 17, le 44 et le 45. Néanmoins, tous sont magnifiques et je vous conseille vraiment la lecture de ce recueil.
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