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Critiques de Pablo Neruda (160)
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L'Espagne au coeur : Hymne à la gloire du peu..

Voici la seconde partie, librement traduite, d’un poème de Pablo Neruda. Dans la première il évoque la vie quotidienne, tranquille et paisible dans le Madrid de la preguerre civile. Et voici que, soudain, surgit la guerre...et ses atrocités. Mutatis mutandi, voyez comment cette poésie s’applique bien aux événements que vivent les Ukrainiens au quotidien. Universalité de la poésie.



Et un matin tout était en feu

Et un matin les flammes

Sortaient de terre

Dévorant les vivants,

Et depuis lors ce fut le feu,

Ce fut la poudre depuis lors,

Et depuis lors ce fut le sang.

Des bandits avec des avions, avec des Maures,

Des bandits avec des bagues et des duchesses,

Des bandits avec de sombres moines bénissant

Venaient du ciel pour tuer les enfants,

Et dans les rues le sang des enfants

Coulait simplement, comme du sang d’enfant.{...]



Face à vous j’ai vu le sang

De l’Espagne se lever

Pour vous noyer dans une seule vague

De fierté et de couteaux !

Militaires,

Traîtres,

Regardez ma maison morte,

Regardez l’Espagne brisée :

Mais de chaque maison morte surgit un métal ardent

Et non des fleurs,

Mais de chaque trou de la terre d’Espagne

Surgit l’Espagne,

Mais de chaque enfant mort surgit un fusil perçant

Mais de chaque crime naissent des balles

Qui un jour vous frapperont

En plein cœur. {…]



Vous allez demander :

Pourquoi votre poésie ne parle-t-elle pas du rêve, des feuilles,

Des grands volcans de votre pays natal ?

Venez donc voir le sang dans les rues,

Venez voir

Le sang dans les rues,

Venez voir

Le sang dans les rues !



NB : Remplacez l’Espagne par l’Ukraine, les Maures par les Tchéchènes, les bandits avec des bagues et des duchesses par les oligarques et les nantis, les moines par les patriarches et les popes et vous ne serez pas loin de la vérité.
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Oeuvres complètes, tome 1

La référence passagère dans ""Gautama Christ" à Richard Nixon et au napalm est un rappel rare du sort du lauréat du prix Nobel, décédé lors du coup d'État de 1973 au Chili qui a renversé le président Salvador Allende et porté le général Pinochet au pouvoir.



Sinon, ces poèmes sont élégamment intemporels et frais.

Poète tiraillé entre les joies de la solitude et son sens du devoir de porte-parole de l'humanité,

Neruda élève la voix à l'éloge des vertus communes,

de la modestie,

de l'obscurité et de la noblesse du citoyen inconnu :

« Ça sent bon tourner notre visage

uniquement dans la direction de la pureté. »



En même temps, peu de poètes, quelle que soit la langue,

ont écrit des hymnes plus émouvants à la Terre Mère et à la beauté de ses saisons.

Bien que la musicalité de l'espagnol doucement liquide de Neruda se perde inéluctablement dans la traduction,

elle parvient à conserver à la fois le sens littéral des mots du poète et son ton impressionnant.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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J'avoue que j'ai vécu

Pablo Neruda, incarnation de la nation chilienne au 20è siècle a consigné ses mémoires dans un ouvrage retenu sous le titre français J'avoue que j'ai vécu. Les mémoires permettent au lecteur de connaître le ressenti d'une personne face à un événement. Mais il faut garder à l'esprit que des mémoires ne sont ni une biographie ni une correspondance. Un voyage au Chili m'a guidé vers la connaissance de cet homme prodigieux aux 1000 vies. Il était radicalement communiste mais cela ne l'empêchât pas d'avoir trois somptueuses maisons : La Chascona à Santiago, La Sebastiana à Valparaiso et une troisième à l'Isla Negra. décorées avec goût où il a ressemblé ses souvenirs de bourlingueur du monde. Il a été consul du Chili dans de nombreux pays, a participé à sa manière à la guerre d'Espagne, a fait campagne à la Présidence de la République chilienne aux côtés de Salvador Allende, a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1971, a été nommé au prestigieux poste d'ambassadeur du Chili à Paris, récompense de Salvador Allende pour son soutien. La lecture de ses mémoires a été l'occasion de découvrir l'intimité de ce personnage hors du commun même si parfois les détails m'échappaient n'étant évidemment pas une spécialiste de l'histoire du Chili. Il me semble donc qu'il faut donc avoir un but précis pour lire cet ouvrage. Avis tout à fait subjectif bien entendu.

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La Centaine d'amour

La Centaine d'Amour, c'est le genre de livre qu'il ne faut lire qu'amoureux. Amoureux fou de préférence, pour goûter jusqu'au fond de son âme les délices des vers de Neruda, la tendre poésie qui s'en dégage, le bonheur le désir, la souffrance, la noirceur aussi des poèmes composés pour Mathilde.

Si on a la chance de lire l'espagnol on pourra en profiter pour ouïr la sonorité de la langue du poète, rendue tant bien que mal en français par une très bonne traduction.

La Centaine d'Amour c'est un livre qu'il ne faut surtout pas lire amoureux fou. Car alors on se rendra compte à quel point les vers de Neruda ne sont pas que des poèmes d'amour, pas que le chant d'un fou amoureux, pas qu'un hymne à une femme adorée, mais aussi des œuvres d'art intemporelles, universelles, qui nous réconcilie avec l'amour quel que soit le moment de notre vie où on les lit.



Pablo Neruda, alors assez âgé, semble écrire comme un adolescent tout juste enamouré de la première beauté passée devant ses yeux. Mais non, mais non, on se rend compte petit à petit que c'est un homme mûr, au cœur tendre qui parle, un cœur qui connaît ce que l'amour recèle de joie et de douleur, à quel point il est mélange des deux, jeu de lumière et d'ombre, mistourade de couleurs vives et pastels, alchimie complexe et magnifique, iridescence des sentiments dans tout le corps.



La Centaine d'Amour c'est un livre qu'il faut lire, relire, partager, écorner, recopier, citer et garder dans son cœur comme un trésor de l'humanité pour elle même.
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La solitude lumineuse

Ce court récit est extrait de l'oeuvre autobiographique "J'avoue que j'ai vécu". J'ai beaucoup aimé le style de Pablo de Neruda et me suis amusée à le suivre pendant ses voyages et dans ses aventures. Un très beau livre.

Un texte délicieux. Une belle aventure. Très agréable à lire. Drôle parfois. Très bien écrit.
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La solitude lumineuse

Voyage onirique sur les traces de Pablo Neruda... Émouvant
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La solitude lumineuse

Grâce au challenge riquiqui, ma première lecture de Pablo Neruda (dont j'ai pourtant déjà entendu parler depuis de nombreuses années, on s'en doute) ... et certainement pas la dernière. Il semblerait que cette "solitude lumineuse" soit finalement des extraits de son livre auto-biographique beaucoup plus long intitulé "j'avoue que j'ai vécu".

Et effectivement il a vécu mille vies ce Pablo.

Nommé consul du Chili en Asie dès l'âge de 24 ans, ce livre nous narre quelques tranches de vie, principalement des solitaires (ou alors je dirais mal accompagnées), voilà sans aucun doute le pourquoi du titre et le choix d'agréer différents textes dans un même ouvrage.

La langue est splendide, les réflexions sur le cours de sa vie, sur ses rencontres, ses expériences, sont enrichissantes, nous permettent d'entrer en introspection même si nous n'avons évidemment pas vécu en Asie, ni à cette période, ses réflexions peuvent être universelles.

Comment se sent on quand on repense à nos premières expériences, à nos premières amours, quelle est la nostalgie qui nous enveloppe quand nous écoutons un morceau de musique classique ??

Voilà autant de souvenirs / évocations qui m'ont enchantés et m'ont permis de beaucoup me souvenir moi aussi.

Un petit livre dense, qui pourrait se lire en 2 heures, sauf si on ne s'en tient pas aux mots, si l'on y entre à pieds joints comme dans le grand livre de la vie.
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Résider sur la terre: Œuvres choisies

Un recueil dense, fourni, des oeuvres de Pablo Neruda, pour le cinquantenaire de sa disparition en 1973 .... Publié aux superbes Editions Quarto...la beauté des textes .. et celle, merveilleuse, de l'objet. Cette richesse permet d'apprehender plus globalement l'Homme Emblématique qu'il fut . Authentique, Visionnaire, audacieux..

Poétique

De son origine modeste à sa fulgurante carriere ( Diplomate international puis Senateur en son pays) ... jusqu'au Nobel de Litterature en 1971 ..Et sa disparition tragique., empoisonné qq jours apres le coup d"Etat de Pinochet.

"Il faut écouter les poètes. C'est une des leçons de l'Histoire" écrivait il ....

Il est toujours temps...

De rattraper nos manquements;

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Vaguedivague

Neruda

Y fue a esa edad... Llegó la poesía

a buscarme. No sé, no sé de dónde

salió, de invierno o río.

No sé cómo ni cuándo,

no, no eran voces, no eran

palabras, ni silencio,

pero desde una calle me llamaba,

desde las ramas de la noche,

de pronto entre los otros,

entre fuegos violentos

o regresando solo,

allí estaba sin rostro

y me tocaba.



Yo no sabía qué decir, mi boca

no sabía

nombrar,

mis ojos eran ciegos,

y algo golpeaba en mi alma,

fiebre o alas perdidas,

y me fui haciendo solo,

descifrando

aquella quemadura,

y escribí la primera línea vaga,

vaga, sin cuerpo, pura

tontería,

pura sabiduría

del que no sabe nada,

y vi de pronto

el cielo

desgranado

y abierto,

planetas,

plantaciones palpitantes,

la sombra perforada,

acribillada

por flechas, fuego y flores,

la noche arrolladora, el universo.

Y yo, mínimo ser,

ebrio del gran vacío

constelado,

a semejanza, a imagen

del misterio,

me sentí parte pura

del abismo,

rodé con las estrellas,

mi corazón se desató en el viento.







Et ce fut ce temps…vint la poésie

me chercher. Je ne sais, je ne sais pas d’où

elle arriva, de l’hiver ou d’une rivière.

Je ne sais comment ni quand,

non, il n’y avait aucune voix, il n’y avait pas

de mots, ni de silence,

mais d’une rue elle m’appela,

des rameaux de la nuit,

abruptement entre les autres,

entre des feux violents

ou dans mon retour solitaire,

elle était là sans visage

et me touchait.



Je ne savais quoi dire, ma bouche

ne savait

nommer,

mes yeux étaient aveugles,

et quelque chose me frappa en mon âme,

fièvre ou ailes perdues,

et je fis ma route seul,

déchiffrant

cette brûlure,

et j’ai écrit la première ligne approximative,

approximative, sans substance, pure

sottise,

pur adage

de celui qui ne sait rien,

et je vis soudain

le ciel

égrené

et ouvert,

les planètes,

plantations palpitantes,

l’ombre perforée,

criblée

de flèches, de feu et de fleurs,

la nuit retentissante, l’univers.



Et moi, être de si peu,

enivré du grand vide

constellé,

à la ressemblance, à l’image

du mystère,

je me sentis pure partie

de l ‘abîme,

je roulais avec les étoiles,

mon cœur se défit au vent.
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J'avoue que j'ai vécu

Le diplomate poète Chilien nous parle de son parcours à travers le monde, de sa traversée de la guerre d’Espagne et du 2° conflit mondial. Le périple d’un homme engagé, exilé puis rejeté sur les rives de Valparaiso. Dans le style poétique qui cimente son œuvre, il s’exprime sur ses rencontres avec les personnalités artistiques de l’époque. Garcia Lorca mort en martyr, Aragon, Eluard et d’autres.

Il prit souvent son bâton de pèlerin communiste pour visiter ses amis, les poètes du système soviétique, sans jamais se lasser. Il fit son mea-culpa après le XX° congrès du PCURRS, comme tous les bons staliniens d’avant soucieux de « passer leur idéologie à la machine », afin de la rendre un peu plus tolérable. Il y eut bien sur également sa croisière sur le Yan Tsé Kiang, donnant ainsi du crédit au « temps long » pour profiter de l’aube, réveil de la Chine conduite par le grand timonier. L’élimination progressive de ses compagnes et compagnons poètes accusés de révisionnisme lui firent grincer les dents, sans plus… après tout ne s’agissait-il pas d’une étape nécessaire vers le socialisme.

Le passage le plus marquant de mon point de vue se situe lorsqu’il compare les poésies et notamment le clivage existant entre celle d’Amérique latine et celle des origines lointaines d’Espagne. Soulignant pourquoi les magiciens des mots restent attachés aux prémisses avec Louis De Gongora (XVI°s). Il rejoint par ces remarques Paco Ibanez, libertaire des années soixante-dix dont les chansons ont remis au goût du jour à la fois Gongora et Garcia Lorca dans le même album.

Il y a l’homme du Machu Picchu, une rencontre de taille qui donnera de superbes poèmes et inspirera les musiciens du groupe chilien électrique Los Jaivas. Il s’est toujours senti très proche des intellectuels péruviens, comme si la Cordillère avait fait figure de main courante.

« J’avoue » que je me suis laissé emporter dans les tourbillons d’une vie aux quatre coins du monde, une valse d’allers-retours incessants, images infinies à la fois nourrissant une œuvre mais nous interrogeant également sur autant de capacité créatrice déployée dans un tel mouvement brownien.

La fin tragique du président Allende est évoquée dans les dernières lignes de l’ouvrage. Ces mots demeurent comme une dernière confession, peu avant que le poète ne disparaisse lui-même de manière très étrange.

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J'avoue que j'ai vécu

Je voulais adorer ce livre. J'étais persuadée de l'adorer avant même d'en lire les première lignes. J'en ai effectivement adoré certains passages, certaines fulgurances lumineuses. Mais pour le reste, force est d'admettre que Neruda et moi, ça fait deux, et peut-être même un peu plus.



J'avoue que j'ai vécu est un livre assez monstrueux par son ambition : compiler les soixante-dix ans de vie de l'un des artistes chiliens les plus connus de tous les temps, l'un des piliers du groupe des Quatre grands poètes chiliens, prix de Nobel de littérature en 1971, diplomate, figure politique bien connue bien qu'il admette lui-même qu'il comptait davantage par son influence et ses idées que par de réelles initiatives et actions publiques, amateur aussi bien de poèmes d'amour lyriques que de surréalisme ou de récits épiques.



Et dans une certaine mesure, l'ouvrage tient ses promesses : on a droit à des souvenirs intimes, à des réflexions politiques, à de (nombreuses) considérations sur la poésie, le fait d'en écrire et le statut qu'elle confère, des récits de voyage et des anecdotes à propos des innombrables connaissances célèbres de l'auteur. Force est cependant d'admettre que Neruda en fait beaucoup, s'attarde parfois pendant des pages sur des pistes qu'il a déjà amplement creusées (oui, le poète a de grandes responsabilités, est très sensible et un peu maudit, on a compris Pablo, au bout de cinq fois c'est bon) avec des descriptions certes grandioses mais parfois à la limite du grandiloquent. Le texte semble manquer de mesure, d'équilibre, tout est mis au même niveau, des disputes avec ses contemporains à la Seconde Guerre mondiale en passant par des considérations gastronomiques à propos de la cuisine chinoise. Il y a certes un côté réjouissant et foisonnant à tout ça, et on peut bien sûr aussi prendre plaisir à naviguer ainsi dans un texte sans réelle structure, mais un récit peut-être plus mesuré aurait pu donner plus de poids à certains épisodes particulièrement marquants de la vie de l'écrivain.



Enfin et surtout, tout ne se vaut pas dans cette autobiographie, à mon humble avis en tout cas. La toute fin est absolument déchirante, brillante, feuillets écrits dans l'urgence du coup d'Etat du 11 septembre 1973 et de l'assassinat d'Allende, quelques jours seulement avant la mort de Neruda lui-même. Certains passages décrivant la mélancolie et la tristesse du poète sont renversants de lucidité, et Neruda est toujours attachant lorsqu'il se met à parler de ses oeuvres et de ce qu'elles lui inspirent. Impossible donc de ne pas être touché par Neruda le poète, mais tout change dès lors qu'il s'agit de rencontrer Neruda l'homme, ses lubies, ses manies, son côté inconstant, voire carrément négligent. On le découvre arrogant et fuyant, voire carrément criminel, comme lors de cette scène stupéfiante d'un viol effarant qu'il raconte avoir commis, le tout en un simple paragraphe sec et glaçant, pour ne plus jamais en reparler. On s'étonne aussi de l'absence assez criante de certaines figures, notamment féminines, et plus particulièrement Gabriela Mistral, tout premier prix Nobel de littérature originaire d'Amérique Latine, également l'une des Quatre grands de la poésie chilienne, et surtout mentoresse de la première heure de Neruda, dont elle a été la première à faire connaître et reconnaître son oeuvre, rien que ça. Mais pour Mistral, Neruda se contente d'une page, qui consiste essentiellement en une critique assez sèche et expéditive de son oeuvre et de sa soi-disant "influençabilité" due à son statut de femme. Mentionnons enfin et surtout la totale disparition de la fille unique du poète, Malva, enfant née lourdement handicapée que Neruda a tout bonnement abandonnée, la laissant vivre sa courte vie seule auprès de sa mère. Il faut croire que Malva ne méritait pas la moindre mention dans l'ouvrage. De mon côté, au-delà de la dimension morale de ces choix de Neruda, j'estime tout simplement que de tels effacements témoignent d'une distorsion assez malhonnête de la part de l'auteur, qu'on pourrait concevoir s'il s'agissait d'une auto-fiction ou si Neruda ne prétendait pas raconter sa vie telle qu'elle s'est déroulée. Quand on lit un livre pareil, on peut évidemment concevoir une forme de romantisation, mais à ce stade-là, je me sens juste flouée en tant que lectrice, et j'avoue avoir du mal à passer au-delà.



Bilan mitigé donc pour cet ouvrage dont j'attendais davantage, malgré de très beaux passages dont je nie en rien la luminosité et la lucidité. Ma déception n'entachera en rien le regard admiratif que je pose sur certains des plus beaux poèmes de Neruda, mais il est indéniable que mon attitude vis-à-vis de cet écrivain à l'existence au demeurant impressionnante restera influencée par cette lecture amère.
Lien : http://mademoisellebouquine...
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Résidence sur la terre

C'est une poésie très sombre, où la rage transparaît dans la troisième partie qui semble à mon avis la plus engagée.

J'ai relevé tout au long de l'oeuvre les mots "sel" et "abeille", métaphore de Dieu.

En effet, dans la Bible, le sel est un moyen symbolique d'établir l'alliance entre Dieu et son peuple. Quant à l'abeille, elle symbolisait le Christ et la clémence divine.

Dans ses poèmes, la nature est omniprésente et est opposée à l'homme destructeur.

Je pense approfondir mon expérience chilienne.
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La rose détachée et autres poèmes

Parmi les poèmes de Pablo Neruda à propos de l'île de Pâques, certains poèmes m'ont particulièrement touchée.
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Hauteurs de Machu-Picchu

Du passé au présent, du cosmos à l'outil de l'ouvrier inca qui donna sa sueur pour l'édification d'une gloire que les vents effacent, le souffle du poète se fait synthèse de l'immense et de l'humble, il nous emporte dans sa montée visionnaire de cet "escalier" de l'Histoire des civilisations.
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Le livre des questions

Ce livre est en très bel objet, avec de superbes illustrations dans les tons sépia. Les textes sont un peu déroutants, entre poésie, philosophie et esthétique de l'absurde.

Inclassable !!!
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Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée : ..

Vingt poèmes publiés en 1920.

Je ne connaissais pas Pablo Neruda. On m’a prêté ce livre.

C’est difficile ou rare d’avoir un coup de foudre pour un poète. Et bien ce ne fut pas le cas.

Peut être le fait de la traduction y est-il pour quelque chose.

La page de gauche donnant la version originale, j’ai lu sans bien comprendre, mais ça me semblait plus mélodieux.

En tout cas, je n’ai pas vibré, pas ressenti d’émotions. Un tout petit intérêt pour « La chanson désespérée », qui suit ces vingt poèmes et précède une autre série de textes rassemblés sous le titre « Les vers du capitaine ».

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La solitude lumineuse

Je vais pas m'étaler, c'est Pablo Neruda, un poète dont j'adore l'œuvre poétique, lue en espagnol lors de mes années d'étude. Ce court recueil de mémoires de ses années de consulat, où il a vécu une "solitude lumineuse", je l'ai sorti de ma PAL à un moment où je m'intéressais justement aux côtés positifs de la solitude - l'adjectif "lumineuse" est décidément plus beau que le trop moderne "positive".

J'ai beaucoup aimé, j'enlève une étoile pour le court passage d'agression sexuelle de la femme qui vient tous les jours remplacer son seau d'excrément - oui, elle lui plait, donc il lui saute dessus, et même s'il se considère comme méprisable juste après, il n'empêche que ça ne le tracasse pas plus que ça et qu'il passe rapidement à autre chose, notamment d'autres affaires de batifolages.

C'est dingue comme on trouve ces "anecdotes" partout dans la littérature ! j'ai l'impression de le relever régulièrement dans mes critiques... Quelle tristesse, quand même...

Bref c'est tout de même un très beau texte.
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La Centaine d'amour

Je n'ai pas été emballé par ces poèmes. Quelques-uns sortent du lot (que ce soit en espagnol où on accès à la sonorité des mots ou en français pour le sens) mais trop peu pour mettre en valeur ce recueil basé sur l'éloge de la nature mais assez ennuyeux au final. Dommage.
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La solitude lumineuse

Fan de poésie depuis toujours, j'apprécie beaucoup l'œuvre de Pablo Neruda dans ce domaine.

L'occasion de le lire en prose était belle et j'ai décidé de le rencontrer par ce biais pour voir s'il avait le même impact sur moi.

Bien men a pris.

A travers une petite centaine de pages, Pablo Neruda nous conte (car il écrit comme un conteur avec des ressentis, des évocations tout en poésie...) son séjour, ses rencontres, son quotidien, ses amitiés, ses amours, ce qu'il voit, ce qui le choque, son avancée dans la connaissance des gens de « là-bas »...



C'est doux comme un poème murmuré à l'oreille, comme un secret partagé, comme une photographie commentée doucement, tranquillement ...

C'est beau tout simplement ...



Oui la solitude peut être lumineuse ...



«Mais je la revois aussi comme la plus lumineuse, comme si un éclair d'une brillance extraordinaire s'était arrêtée à ma fenêtre pour embraser intérieurement et extérieurement mon destin. »



Une lecture abordable et qui peut réconcilier ceux et celles qui sont fâchés avec l'écriture des poètes ...


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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J'avoue que j'ai vécu

Pablo Neruda, homme politique, militant communiste et surtout un immense poète Chilien lauréat du prix Nobel de littérature en 1971 pour l'ensemble de sa poésie révolutionnaire et progressiste et sa lutte anti-Nazie qu'il avait mené en Espagne et en France. Dans ce livre autobiographique, l'auteur revient sans cesse sur le rôle destructeur des 🇺🇲 qui aurait été derrière l'assassinat de son ami le président Salvatore Allende après que celui-ci ait nationalisé les mines du cuivre, et sa vie de diplomate, passée dans les voyages, les membres jurés, ses conquêtes charnelles, les hôtels, les réceptions, la bonne cuisine, les bons vins, le champagne et le confort, ce qui à mon avis a sapé lourdement la sincérité de son engagement communiste et révolutionnaire. Bref, un hédoniste globe-trotter qui, dans son périple de libérateur, résumé dans 517 pages, n'a jamais mentionné le martyre de l'Afrique pressée par la France qu'il vénère à outrance.

Peut-être qu'il n'avait pas voulu le rappeler à ses amis Eluard, Malraux et Aragon .....
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