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Critiques de Patrick Senécal (1306)
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Le Vide, tome 1 : Vivre au Max

J’ai enfin découvert la plume de Patrick Senécal , grâce à Io Antique et Sandra Demoulin , le Stephen King québécois, selon eux. Le vide. Quel incroyable roman. C’est un pavé fascinant et perturbant.



Le roman commence par le chapitre 21, j’ai décidé de le lire tel quel, mais on peut choisir de lire les chapitres dans l’ordre à partir du 1 et en cherchant les suivants.

Dès le début de l’histoire l’auteur nous plonge dans l’ambiance avec un drame horrible, scène plutôt intense et violente.



L’atmosphère est posée.



Nous suivons l’itinéraire d’un milliardaire, Maxime, idéaliste, qui veut changer les choses, mais cela s’avère compliqué, alors désabusé par la société, par tout ce qu’il a vu ou vécu (flash-back), il va créer une téléréalité hors du commun, proposant à des individus lambdas de réaliser leurs rêves les plus fous. On va se rendre compte à quel point l’humain peut se montrer effroyable, sans prêter attention aux conséquences que leurs actes peuvent avoir sur leur entourage.



La popularité dégueulasse de l’émission est portée par le voyeurisme malsain. C’est une expérience sociale abominable. Une spirale infernale se déclenche. Jusqu’où va-t-il aller ? Jusqu’où les hommes sont-ils prêts à aller ?

La psychologie des personnages est très bien étudiée et retranscrite. On sent que le monde tourne mal, que les hommes vont mal, que rien ne va plus, qu’il suffit de peu, pour mettre le feu aux poudres. Des scènes sont particulièrement horribles voir choquantes, certaines m’ont tiré les larmes. Que d’émotions m’ont traversé au fil de la lecture.



Ce roman m’a énormément touché, déjà par le fait qu’il met en lumière les travailleurs des pays pauvres d’Asie, leurs conditions de travail, les ateliers clandestins, etc les entreprises américaines ou autres qui se font beaucoup d'argent grâce à ça. Et puis par d’autres sujets qui sont abordés comme le suicide ou encore la pédophilie. C’est un roman malheureusement tellement d’actualité.



Mon premier roman de Patrick Senecal et c’est une claque que je me suis prise, j’ai été happé par cette histoire qui fait réfléchir, elle m’a fait flipper, elle m’a ébranlé et j’ai eu du mal à me remettre de cette lecture, elle laisse une empreinte à l’intérieur de notre esprit, mais pas Le Vide.

Bravo M. Senecal pour ce coup de maître.

Je conseille +++


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Le vide - Intégrale

L'histoire :

L'émission "Vivre au max" cartonne au Québec. Max Lavoie, le milliardaire à l'origine de ce projet, promet de réaliser vos rêves les plus fous. Quasiment aucune limite, des millions de téléspectateurs, du direct et du scandale, voilà les ingrédients de son succès. En parallèle, Pierre Sauvé enquête sur les meurtres perpétrés par une femme sur son ex, sa nouvelle femme et leurs bébés. Le mobile semble évident mais le comportement de la tueuse est très étrange…



Mon avis :

Ce livre est l'un de mes cadeaux d'anniversaire. J'ai lu auparavant deux romans de cet auteur, que j'ai beaucoup aimé. Je savais donc où je mettais les pieds car il faut que je vous prévienne, les ouvrages de Senécal ne sont pas à mettre entre toutes les mains… Quand vous commencez pas de retour en arrière possible car ce que vous aurez déjà lu va s'imprimer dans votre cerveau, un peu à la manière d'un traumatisme. Le style Senécal c'est ça : une histoire dérangeante, des personnages malsains et des passages qui nous choquent, impossibles à effacer. Deux choix s'offrent alors à nous : soit vous continuez soit vous arrêtez, dans tous les cas il est déjà trop tard car ce que vous avez lu vous hante déjà !

Vous voilà avertis donc. "Le vide" c'est un polar avec une enquête sur un quadruple meurtre et l'histoire d'une émission de télé à succès borderline. C'est aussi un gros pavé de plus de 700 pages, avec une construction originale. Les chapitres sont présentés dans un désordre chronologique. Libre à vous de les lire soit tels quels ou dans l'ordre chronologique, ce que l'auteur déconseille au risque de gâcher la surprise de l'intrigue. J'ai opté pour la première option.

Les chapitres se suivent et s'enchaînent assez vite, l'intrigue tient en haleine, on suit sans sourciller les pistes sur lesquelles Senécal nous entraîne en tentant de nous envoyer dans les mauvaises directions. J'insiste sur le "tenter" car j'ai deviné à l'avance les destinations qu'il nous réservait. C'est dommage certes mais pas rédhibitoire car ça reste un très bon polar.

Je m'attendais à découvrir des personnages immoraux, je ne m'étais pas trompée. On nous livre des personnages abjects, avec tout ce qu'il peut y avoir de pire dans le genre humain. Pour certains on peut éventuellement leur trouver des excuses, je pense notamment à Max Lavoie, le milliardaire. Mais pour d'autres c'est impossible, je pense cette fois à Ferland, un psychologue sans aucune scrupule, totalement indifférent à ses congénères, perturbant au possible.

Néanmoins le summum du dérangeant ce sont les réflexions qui vont émaner de ce livre. A savoir les conséquences de l'omniprésence de la télévision dans nos vies (roman sorti dans les années 2000) et l'asservissement qui s'ensuit. Aujourd'hui c'est encore d'actualité mais plutôt avec Internet et les plateformes de streaming. Mais aussi la dénonciation de l'égoïsme de l'Homme, de son hypocrisie et de la futilité de son existence. L'auteur appuie là où ça fait mal, ça nous la boucle et nous rend honteux car c'est la réalité. C'est plutôt extrême et ça nous force à ouvrir les yeux, à sortir de notre hypocrisie, ça nous saute à la figure et même, ça nous désespère. Franchement je déconseille cette lecture à quelqu'un de dépressif, qui aurait des pensées suicidaires car je pense qu'il sauterait le pas ! J'avoue avoir moi-même été chamboulée par ce manifeste.

Mon troisième Senécal et mon troisième coup de poing. J'ai aimé , j'ai été secouée, je suis encore perturbée et surtout je suis impressionnée par son talent ténébreux. Il me manque cependant un petit quelque chose, sans doute l'effet de surprise, pour que ce soit un coup de cœur. C'est le seul écrivain qui, jusqu'à aujourd'hui, me fait un effet si puissant. Attention encore une fois, ce livre n'est pas pour tout le monde, âmes sensibles s'abstenir !
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5150, rue des Ormes

Il a fallut une promenade en vélo et un chat passant devant celui-ci, puis une chute... pour connaître l'horreur.

Un roman très prenant, je me demandais bien tout le long de l'ouvrage comment tout cela aller se terminer..

Je ne m'attendais pas à cet fin… j'aurais tellement voulu que la partie se finissent… et bien non ! je ne vous en dirais pas plus.



À vous de le découvrir !



Un récit inoubliable et un écrivain que je vais continuer à lire !



Bonne lecture !



CHALLENGE MULTI-DEFIS 2024
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Flots

Faites des gosses ouais.....



Québec (prépare toi à l'accent Minou).

La police intervient dans une maison où ils retrouvent la petite Florence, une gamine de 8ans.

C'est sa tante Josée qui a prévenu les flics car elle était sans nouvelles des parents depuis presque 10 jours.

Florence va bien mais refuse de dire un mot (traumatisée ?).

Où sont ses parents, criss ?

Que s'est-il passé dans la maison ?

Tu vas le découvrir grâce au journal intime de la gamine ... qui fait froid dans le dos.



Bienvenue chez les Roberge, Minou.

Une famille banale.

- Maryline, la maman, est nostalgique de sa carrière de mannequin.

Elle boit parfois pour oublier. un peu trop. du coup elle pleure aussi.

Elle adore regarder des films d'horreur avec sa fille de 8ans sur Netflix. (Dans le normal.)



- Sébastien, le père, il gère la supérette au rez-de-chaussée de la maison: le Dépanneur.

Il est légèrement parano et complotiste.

Covid is coming, ça n'arrange rien à tout ça.

Il joue au bowling et il a parfois (souvent) la main lourde sur sa femme, surtout quand ils se chicanent.



-Et il y a FLORENCE

Rousse. 8ans.

Son oncle Hubert lui a offert un journal dans lequel elle peut écrire tout ce qu'elle veut.

Son oncle lui a dit que personne ne pouvait lire ce que qu'elle écrivait end'dans.

Son univers tourne autour de ses amies: Emma, Charlie et Ling. il y a aussi Felix, son amoureux.

Elle adore les livres et apprendre de nouveaux mots.

Elle a piano tous les samedis avec Mme Lemaire, une vieille aveugle.

Mais Flo a parfois des bruits dans la tête.

un bruit de vagues ...un grondement.

et quand ça arrive.........

FLOTS FLOTS FLOTS

Elle a aussi des réactions bizarres que se soit à l'école ou à la mort de Grand-maman Laura.

Une seule chose lui tient a coeur : LA CONFIANCE.

Elle Déteste  LA TRAHISON.



On devine rapidement que quelque chose ne tourne pas rond chez elle.

Alors tiens-toi à carreau, Minou et sois sympa avec la p'tite Flo.

Sa mère pense que tout va bien mais ce nest pas le cas de son père....

D'ailleurs ils sont où les parents ????

On se doute que quelque chose a mal tourné chez les Roberge et que la gamine n'y est pas étrangère.

Pis tu lis un roman de P. Sénécal, le mec écrit de l'horreur et ne fait pas dans la dentelle.



Une histoire de petite fille, de sang et de meurtres.

HORRIBLE...

Des évènements complétement dingues.

Du malsain. Du glauque.

#LaBiteAPapa





Ici l'auteur a voulu se mettre dans la peau d'une enfant de 8ans.

Audacieux car c'est plutôt réussi: un langage  enfantin et en même temps son héroïne adore lire et écrire donc elle a une certaine structure quand-même.

Pis c'est totalement déroutant.

Car on s'attache à cette enfant.... différente.

C'est donc bizarre et bien glauque.

J'ADOOOOORE.

Le roman alterne entre le présent : les flics dans la maison et les extraits du journal de Flo.



le CANADIEN

J'adore lire du canadien.

Des expressions improbables pour nous Français, mais dont on devine très vite la signification.

Dans ma tête je parlais couramment comme une vrai Québécoise. Du coup j'en ai noté pas mal.

À lire avec l'accent hein :

-se chicaner

-conter des menteries

-une couple de fois

-j'étais en maudit contre elle

-je ne sais pas pantoute

-plaster (pansement)

-ça m'a achalé (agacé )

-Calice

-jouer aux quilles

-"écouter" un film d'horreur

-javais de la misère à écouter

-Histoire de fraîche-pet 🤣

-j'étais dans le trouble

-c'est plate = c'est nul

-donner un bec

-beurre de peanuts

-être une criss de trou de cul 🤣

jtai vu pOrler cOmme Céliine Dion, Minou.



Un bon cru ce Sénécal. Bien glauque comme j'aime.

Qui a envie de lire le journal de son gamin maintenant ?!



   * A TANTÔT ~ BISOUS LES MINOUS *



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Flots

La petite Florence est retrouvée seule chez elle par sa tante qui n’a pas eu de nouvelles de sa sœur depuis plusieurs jours. La petite reste muette. Pour en savoir plus, nous allons devoir plonger dans son journal intime, ou elle raconte en détail ce qui lui est arrivé.



Le rythme du récit est bien maitrisé, les actions s’enchainent et la situation évolue page après page. L’horreur monte crescendo, commençant assez doucement au début pour terminer sur des scènes assez gore et dépeintes avec des détails parfois écœurant. Mais c’est le style de Senécal, on risque d’en voir de toutes les couleurs.



Malheureusement, je trouve que les personnages sont un peu caricaturaux. Les parents n’ont rien à faire ensemble et sont décrit par un ou deux traits de personnalité et c’est tout. Je n’ai donc pas été particulièrement touché par ce qui pouvait leur arriver.

Mais le véritable problème c’est que l’empathie, ou plutôt le manque d’empathie de Florence la seule chose qui va la pousser à agir comme elle le fait. On retombe donc encore une fois sur ce trope un peu trop vu et revu à mon goût de « l’enfant fou pour aucune raison ». Alors forcément, c’est un ressenti tout à fait personnel et je comprends que ça puisse absolument plaire à d’autres. Cette dichotomie entre la représentation que l’on a des mômes (doux, petit, innocent, etc.) et l’image que l’auteur en donne ici… C’est choquant, dérangeant, c’est l’effet recherché et ça marche. Mais subjectivement, je n’arrive pas à apprécier pleinement cet archétype narratif.



Cela étant dit, même en ayant ce point qui m’a gêné j’ai passé un bon moment. On est vraiment plongés dans l’univers de cette jeune fille assez différente des autres, qui a sa propre manière de parler, ses expressions, son langage. Ce langage qui va nous raconter des scènes véritablement horribles.



Bref, l’intrigue n’est pas la plus originale et les personnages sont simples. MAIS le style de l’auteur, l’ambiance tout à fait malsaine qu’il arrive à insuffler, est pour moi plus important dans ce genre d’histoire. C’est ce qui fait que j’ai tout de même apprécié ma lecture.





PS / Spoil : Je ne comprends pas pourquoi la mère refuse catégoriquement de faire soigner sa fille, on a aucune explication sur ses motivations et ça m’a juste énervé ahah.
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Aliss

Je me permet de rédiger ma critique sans pour autant redire tout ce que j’ai lu dans les critiques précédentes… car j’ai acheté le livre suite à la lecture de critiques furieusement emballées et dithyrambiques de nombre de lecteurs. Je n’ai mis pour ma part que 3 sur 5 car 3 choses m’ont déplu, outre mon plaisir de plonger dans cette relecture habile du conte ainsi que de cases paraboles… la 1ere, et je ne m’y attendais pas, c’est le texte original en québécois… j’avoue que parfois cela est déroutant et m’a sorti de la lecture. Certains termes idiomatiques et très locaux ne sied pas à une plongée à nue dans l’histoire. Le 2eme point qui m’a gêné c’est la froideur de l’ensemble des personnages, même aliss qui est censé être plus humaine que les autres devient « trop vite » comme les autres personnages. Certains personnages forts (aliss, la reine, andromaque dans ses moments vrais, même plouf…) auraient mérité un traitement plus en finesse. Et enfin, globalement, je n’ai pas trouvé une puissance derrière l’enjeu de la recherche d’Aliss qui nous transporte et nous amène à terminer rageusement le récit. Elle ne perd rien, ne gagne rien… on a juste cette impression de « tout ça pour ça »…dommage. En tout cas j’ai découvert l’auteur qui fait preuve d’une énergie et imagination vraiment plaisante. À suivre.
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Aliss

Aliss est la version d’Alice au pays des merveilles imaginée par Patrick Senécal. Une version « modernisée », du conte de Lewiss Carroll, dépourvue des métaphores d’alors. Ici, place à la débauche, dans une narration pas des plus intéressante. Certains personnages croisés peuvent se targuer d’être amusants, mais l’on baigne plus généralement dans un bouillon d’orgie brouillon.

Edgy.

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Les sept jours du talion

Cette histoire macabre commence par le meurtre d’une fillette de 7 ans.

Son père voit rouge et veut rendre justice lui même. Il kidnappe donc le tueur de sa fille et là, c’est le début de sept longues journées de vengeance.



Attention, ce livre n’est pas à mettre dans toutes les mains. Les descriptions et les détails sont très précis et peuvent heurter les âmes sensibles.



J’ai été happée dès le premier chapitre par ce livre. J’ai trouvé quelques passages très crus et d’autres carrément immondes. Mais bizarrement, cela met une pointe de suspense en plus et les pages se tournent très vite.

J’ai apprécié les changements de points de vue qui nous permettent de ne pas perdre une miette de ce qui se passe dans les quatre coins du Québec.

J’ai particulièrement apprécié le sergent-détective Mercure qui s’implique à mille pour cent dans cette enquête et qui se dévoile petit à petit tout au long du livre.

Je n’aurai pas de mot pour parler du protagoniste, Bruno, qui inverse les rôles, on ne sait plus qui est réellement la victime ou l’agresseur. De quoi nous retourner la tête.

Et pour finir, j’ai beaucoup aimé la plume de Patrick Sénécal, fluide, remplie de détails, mais sans aucune longueur !

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Le passager

Etienne est un enseignant remplaçant, devant donner une séquence sur le fantastique. Un genre littéraire qu’il connait mal, et dans lequel il doit se plonger pour les besoins du programme. L’occasion pour Patrick Senécal de se faire plaisir en plaçant quelques clins d’œil, de bien agréable manière, à mesure que son personnage commence à y prendre goût.

Mais l’histoire ne tient pas là-dedans, non. Il y a ce passager, cet autostoppeur qui va bientôt devenir le compagnon de covoiturage d’Etienne. L’occasion, lors de ces trajets partagés, d’aborder cette excellente idée, ce « petit jeu des tortures de l’enfance ». Le récit prend alors toute sa saveur.

Sauf que, visiblement, toutes les bonnes choses ont une fin.

Le récit prend alors un virage, avec cette histoire de meurtres. Un virage offrant une fin au combien décevante, tant elle était prévisible et amenée de manière fort pataude.

Il y avait pourtant de bonnes idées, dans ce roman.
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Les sept jours du talion

Avec le meurtre d’une enfant, voilà commence Les sept jours du Talion.

Dans ce contexte, il y a ce père, tellement endeuillé, qu’il ne lui vient pas à l’idée que dehors, il y a un coupable derrière cette mort. Comment est-ce possible, d’ailleurs ? Que quelqu’un ait pu infliger cela à leur fille innocente ? Il ne pourrait s’agir que d’un monstre, oui. Quelqu’un qui ne regrette aucunement son crime, n’émettant pas le moindre remord, venant même à sourire en y repensant.

Pour Bruno, notre père meurtri, tout est clair. Il doit s’occuper lui-même du monstre, qu’il ne peut laisser entre les mains de la Justice. Mettant son plan à exécution, il parvient à subtiliser l’individu au nez et à la barbe des institutions.

Débutent alors sept jours de cauchemar, pour le violeur et meurtrier présumé de sa fillette.

Depuis sa parution en 2002, j’ai eu l’occasion de lire quelques romans sur le thème d’un « individu en enlevant un autre et lui faisant subir des sévices pour se venger d’un crime que ce dernier a commis ». Difficile à dire si parmi ceux-ci certains s’inspirent du célèbre Patrick Senécal, mais après relecture, j’ai trouvé que Les sept jours du talion était très « droit au but », en comparaison de ses comparses.

À l’exception de cette histoire de chien, la psychologie de Bruno n’évolue que peu, tout comme le récit aussi, ne surprend que peu. Il délivre correctement ce que l’on attend d’une telle quatrième de couverture, sans plus.
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Aliss

Le jour de ses 18 ans, Alice quitte sa famille pour découvrir la vraie vie à Montréal. Si notre héroïne n’a pas froid aux yeux, elle en veut encore plus. Elle s’installe dans un quartier plutôt miteux, et débute de sa nouvelle vie.



Ses rencontres sont pour le moins étranges : Charles, mathématicien un peu trop rêveur ; Verrue, fumeur de joints et amateur de chansons populaires, ou encore Chair et Bone, deux hommes fascinés par… la torture. Car les aventures d’Aliss ne sont pas de tout repos : dans son quartier, c’est la débauche, l’horreur, la mort, les orgies, le sang… Aliss sera-t-elle suffisamment forte pour rencontrer la mystérieuse Reine Rouge dont elle entend constamment parler ?



Affreusement jouissif, joyeusement violent et sans aucune limite, ce roman, réécriture de « Alice au pays des merveilles », est aussi sombre que la nuit, rouge comme les viscères des victimes de Chair et Bone, blanc comme… la fameuse rivière, dans laquelle Aliss se noierait presque (à vous d’imaginer de quoi est constituée cette « rivière »…).



Le lecteur devient voyeur et ne peut s’empêcher d’aller au bout, comme Aliss, quitte à le ressentir physiquement. C’est malsain au possible, on a l’impression d’accompagner l’héroïne dans un de ses bad trips : c’est trash, déroutant, cru, malaisant, violent… Une expérience de lecture inédite et vraiment hardcore, pour un public très très averti !! Reprenant le schéma narratif du conte avec une main de maître, Patrick Senécal nous entraîne dans cette débauche surréaliste, truffée de références à l’œuvre originale, son auteur et son contexte.



Je découvre cet auteur grâce à ce roman et je compte bien en lire d’autres. Il est possible que l’histoire d’Aliss ne soit pas votre tasse de thé (hehe), mais ce fut un vrai coup de cœur pour moi.

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Aliss

Alice a 18 ans, une vie tranquille jusque là dans une banlieue bourgeoise de Montréal. Bonne élève, fierté de ses parents, intelligente mais il lui manque un petit quelque chose : le sentiment de liberté. Elle décide donc de s’émanciper pour aller se frotter à la grande ville et débarque ainsi dans un quartier qui va lui réserver bien des surprises.



Patrick Senécal est un farfouilleur de l’âme, plutôt côté obscur. Il le prouve à nouveau ici en repoussant les limites dans ce livre aux accents oniriques. Une revisite du conte de Lewis Carroll, une Alice déjantée ou sous acid à votre convenance. L’auteur pousse loin la ressemblance au travers des noms de rues, de quartiers, et des similitudes de personnages jusqu’à introduire Lewis lui-même sous son vrai prénom : Charles, et lui attribuant le rôle du Lapin Blanc. Il détourne ainsi complètement l’ossature de la fable pour entraîner son lecteur dans un quartier parallèle de la principale ville du Québec en utilisant d’ailleurs le langage fleuri de celle-ci. Le tout dans un déferlement loufoque, burlesque, dérangeant, décadent.



Aliss, prénom qu’elle adopte en arrivant sur les lieux, est en quête mais se pose-t-elle LA bonne question ? Elle traverse cette période de vie par jeu, par défi. Une narration neutre parfois pour illustrer des moments où elle se dissocie de son corps et parfois quelques envolées pour décrire sa découverte plus intenses de paradis artificiels. Que cherche Aliss ? Une forme de liberté ; des réponses pour cette jeune femme douée et très (trop ?) curieuse ; un accomplissement ; une espèce de vérification par l’expérience des déductions opérées de ses lectures de Nietzsche ; découvrir sa vraie nature. Un mélange de l’ensemble plus sûrement mais à trop taquiner les limites, on peut se perdre. Pour illustrer le personnage d’Alice, je vais utiliser les paroles de la chanson éponyme du groupe FFF : « Carroll Lewis mais qui sont ses complices qui transforment en cauchemars tes fantasmes et tes vices. Un papillon noir entre tes jambes lisses et tu me parles de ce lapin blanc sans cesse obsédé par le temps »





Patrick Senécal explore justement les limites dans nombre de domaine. Drogue, sexe, violence, à l’aide d’une panoplie de personnages extraordinaires. Il se challenge d’ailleurs en écrivant parfois en vers et en alexandrin telle une tragédie racinienne. Le hic est que j’ai eu un goût de trop, oui trop de descriptions borders lines accompagnées de textes crus. J’entends le procédé pour immerger le lecteur dans ce que vit Aliss mais à mon sens, Patrick pouvait faire aussi bien en réduisant cet étalage. Pas de dégout de ma part, je connais les penchants de l’écrivain pour le gore et le fantastique, mais une accumulation qui a cassé mon rythme de lecture.

Petit point de détail : les fans de l’auteur retrouveront un personnage déjà utilisé par ailleurs en la personne de Michelle Beaulieu.





Un opus de l’auteur à réserver à un public averti où malgré quelques excès, la puissance du récit par ses détours et ses franchissements de barrières a su me conquérir. Une plume que l’on peut croire provocatrice mais surtout teintée de références philosophiques et de sel suffisant pour mettre son liseur dans une certaine interrogation.

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Il y aura des morts

Parfois , la vie bascule en un battement de paupières.

Pour Carl Mongeau, patron de bar à Drummondville, la vie bascule un beau jour du mois d'août, à 17h05 exactement. Juste après une entrevue assez déstabilisante, durant laquelle une femme chic vêtue de blanc lui annonce qu'il va mourir.

Parce que tout semble indiquer qu'elle a raison.

Je ne vous révèlerai rien de l'intrigue, parce que je ne voudrais rien gâcher du plaisir , mais ce roman de Sénécal fait vraiment partie de ses meilleurs, du moins à mes yeux. On se retrouve plongé au fond du trou en même temps que son héros, oscillant entre l'incompréhension et la colère, et on suit avec angoisse ses mésaventures jusqu'au dénouement, tout aussi angoissant.

Un bon trip, pour ceux qui apprécient le genre.
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Sur le seuil

Je ne saurais pas vraiment où classer ce bouquin, dans quelle catégorie.

Un subtile mélange entre le thriller, le suspense avec un soupçon de fantastique et de surnaturel qui fait toute la différence.



Vous l'aurez donc compris, on a là une très belle découverte !



Auteur Québécois à succès, Sénécal est plutôt rangé dans la catégorie horreur.

Donc si vous avez envie de vous faire flipper, vous avez trouvé votre bonhomme !



Je découvre l'univers de l'auteur avec ce roman et je suis déjà convaincue.

Il a une vraie plume fluide et addictive et le don de vous embarquer dans l'histoire. Il a donc un style bien à lui.



Ici on va suivre Paul, psychiatre dans un hôpital, qui voit un jour arriver le célèbre écrivain Thomas Roy, mutilé et dans un état catatonique.

Paul va très vite être intrigué par ce personnage énigmatique.

Autour de lui, gravité quelque chose de sombre que ne saurait expliquer Paul.

Poussé par une force invisible, il n'a de cesse de vouloir découvrir la vérité.

Mais parfois, il vaut mieux l'ignorer.



Un roman bien ficelé qui fait monter le suspense de page en page, tout comme la folie.

Une très bonne histoire.
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Le passager

Ma première incursion dans l'univers littéraire de Patrick Sénécal a été une expérience plutôt intrigante. Les premières tournures de phrases québécoises ont initialement suscité pour moi une certaine surprise, mais une fois cette étrangeté rapidement dissipée, elles n'ont pas du tout entravé ma lecture.



J'ai été immédiatement séduit par le commencement de cette histoire ; la rencontre avec un mystérieux voyageur qui engendre un questionnement profond sur la jeunesse énigmatique du personnage principal. La première moitié de l'histoire m'a captivé grâce à une montée progressive de l'horreur, une escalade subtile de la pente du suspense.



Néanmoins, mon enthousiasme a légèrement diminué au moment où les raisons des perturbations sont devenues évidentes. Une fois que l'on comprend ce qui se trame, la route qui mène au climax final semble déjà tracée, et la suite ne parvient pas à susciter en moi une surprise aussi saisissante que l'aurait voulu. Peut-être suis-je simplement devenu trop familier avec ce trope en particulier, que je n'apprécie d'ailleurs pas outre mesure.



Malgré cela, la narration reste fluide même une fois les mystères éclaircis, et je suis demeuré attaché au sort d'Étienne jusqu'à la dernière page.



Ce qui m'a le plus séduit dans ce livre, ce sont les moments où l'auteur partage ses réflexions sur les raisons sous-jacentes à notre fascination pour l'horreur. La perspective qu'il offre est intéressante et m'a incité à mener une petite introspection sur mes propres préférences en la matière, ainsi que sur leurs origines. Bien que cette réflexion personnelle n'ait pas engendré une source aussi puissante que celle dépeinte dans le livre (heureusement pour moi je suppose ?). Je dois avouer que cela a ajouté une dimension enrichissante à ma lecture.



La découverte de Patrick Sénécal à travers cette première expérience m'a laissé une impression positive, malgré quelques réserves tout à fait personnelle. Je reste enthousiaste à l'idée de plonger davantage dans son univers littéraire. Cette initiation m'a convaincu que l'auteur possède un talent indéniable pour tisser des récits intrigants, et je suis curieux de découvrir ses œuvres plus acclamées.
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Flots

Flots est retrouvée seule chez elle par sa tante. La fillette ne parle pas et ses parents sont introuvables. Qu'a t'il bien pu se passer ?



Flots est une petite fille singulière. A 8 ans, elle aime le piano, la lecture, ses copines et surtout écrire dans son journal intime. Ce dernier est une vrai source d'informations pour qui aimerait connaitre son histoire mais attention, Florence veille. Parce que quand c'est écrit journal intime de Florence Roberge dessus, personne n'a le droit de le lire.



Le récit commence gentiment avec l'arrivée de la tante de Florence. On s'interroge sur les faits, on cherche. On poursuit l'histoire avec un passage du journal intime de Flots. Cela nous permet de nous familiariser un peu avec le vocabulaire canadien assez particulier. C'est assez déstabilisant au début mais on s'y fait et cela permet de mettre un peu de distance avec la situation, elle était moins "réelle" à mes yeux.

On alterne donc les différents points de vue afin d'avancer dans le récit et découvrir la vérité.



Finalement, j'aurais préféré ne pas savoir. Je suis arrivée au bout du roman à bout de souffle et assez secouée. Heureusement pour moi, il est assez court et se lit bien. Patrick Senecal ne fait pas dans la dentelle. C'est glauque et malsain. Florence est une petite fille très imaginative, on ne pourra pas lui enlever ca !

Malgré cela, certains passages étaient amusants et je me suis surprise à sourire plusieurs fois.



Pour conclure, j'ai apprécié ma lecture et ca c'est le fun.

Bye.



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Le Vide, tome 1 : Vivre au Max

Beau pavé de presque 1000 pages, j'ai eu un peu de mal avec certains aspects du roman, notamment j'ai trouvé quelques longueurs (oui oui dans un roman de 1000 pages). Le roman est construit avec une chronologie particulière, les chapitres sont numérotés chronologiquement mais présentés dans le désordre au moment de la lecture (par exemple, on peut enchaîner chapitre 37 puis 8 puis 24). Cette construction, bien que très intrigante et originale m'a un peu perdue par moment. J'ai également trouvé le roman très sombre (oui c'est normal c'est un roman noir) mais on parle beaucoup de suicide, de dépression, de vide dans l'existence et difficile de garder le moral au bout des 1000 pages 😅 Malgré cela, j'ai quand même attribué la note de 3,75/5, en effet j'ai tout de même apprécié ma lecture dans l'ensemble et ça reste une intrigue originale et bien menée que j'ai peu lu.
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Oniria

J’ai adoré les 7 jours du Tallion et 5150 rue des Ormes. Mais Oniria…. Bof. Je n’ai pas vraiment embarquer. Je n’ai créé aucun lien avec aucun protagoniste. Les blasphèmes à chaque dialogue était aussi superflue. Je donne quand même un 3/5 parce que le roman se lit vite et bien. C’est divertissant sans plus
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Aliss

Première critique pour Babelio, c'est dire l'ef-fait que m'a fait ce livre. Ce n'est pas un conte de fait, sachez-le. Vous pourriez en être af-fait-ctés.



Un roman qui m'a fait tomber, toujours plus profond, dans un monde noir et délirant. Une immersion dingue.



Le livre terminé, j'ai eu une sensation de vide, de fin. La tristesse que cette histoire se finisse déjà.



Le livre n'est évidemment pas pour tout le monde, il y a pas mal de scènes de violence, de drogue ou de sexe ou du tout combiné.



Tout comme Aliss qui essaie de progresser toujours plus profondément dans l'horreur, il en est de même pour nous. Et cette horreur a un sens.



Arriverez-vous au bout du tunnel ? Ou renoncerez-vous devant certaines portes à franchir ?
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Aliss

Je n’ai jamais lu de ma vie Un livre aussi nul, aussi répétitif, j’ai failli arrêter la lecture plus d’une dizaine de fois, seul, ma conscience professionnelle de lecteur m’a fait continuer jusqu’au bout, soi-disant inspiré des comptes pour enfants, se récit dans une sorte de mini pays imaginaire de la drogue (comme une gentille distraction) de la prostitution (com, le seul travail disponible), Des partouzes géantes (comme un élément provocateur de l’histoire ) et raconter, avec une langue familière, comportant de très forte proportions de mots québécois qui, au départ, amuse, puis perturbe sérieusement la compréhension au fil du temps… Je l’ai écouté en livre audio et je peux vous assurer qu’à la fin j’en avais vraiment marre de cet accent et de ces mots familiers qui se répètent vide de sens comme tabernacle (pour qui n’est pas québécois bien sûr je suppose ) ou battens?????. Jamais je n’ai vu autant de manque d’inspiration jamais je n’ai vu autant de longueur, jamais Je n’ai vu autant de répétitions. Jamais je n’ai vu autant d’introspection Personnelle banale. À part le concept Meme de ce monde dans lequel elle a évolué il n’y a aucune imagination, aucune description, très peu de caractérisation, des personnages, La fin est terriblement plate et sans originalité. Vraiment si je peux vous donner un conseil. Ne lisez pas ce livre au risque de perdre beaucoup d’heures de votre vie
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