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Citations de Philippe Djian (909)


" Je regrettais juste qu'elle ne mente pas assez bien pour me berner car j'avais très envie de la croire, très envie de croire à ce regain de sentiment à mon égard qu'elle confortait ici et là, qu'elle entretenait par petites touches légères, comme ce baiser humide et dévastateur dont elle m'avait gratifié en posant une main sur ma cuisse. Mais je ne parvenais pas à lâcher prise, à me laisser emporter vers les lumières. C'était terrible de ne pas avoir cette force d'abandon, de continuellement résister au mouvement , qui souvent libére l'âme ---------malgré mes résolutions , malgré mon désir d'être un homme nouveau ------- d'être un homme qui voit le bon côté des choses, un homme capable de se laisser emporter par le courant. Au petit matin je m'endors contre elle . Dans son dos ........
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Non pas que je sois jalouse. Richard et moi sommes séparés depuis bientôt trois ans et j’ai aussitôt mis quelques femmes sur son chemin pour lui rendre l’épreuve du divorce aussi peu douloureuse que possible. Je ne suis pas jalouse, mais je ne suis pas non plus indifférente. Il y a beaucoup de femmes dans ce milieu, cet univers les attire, et il s’en trouvait toujours quelques-unes pour estimer qu’un scénariste qui avait eu deux ou trois succès et connaissait du monde tout en étant plutôt bien fait de sa personne valait qu’on s’y intéresse. Je ne voulais pas qu’elles soient trop intelligentes non plus, capables de dévorer un homme jusqu’à l’os, d’échafauder des plans machiavéliques. Je me méfiais de celles qui avaient des gros seins, mais aussi de celles qui avaient lu Sherwood Anderson ou Virginia Woolf.
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Quand j'ai reçu la sixième lettre de refus d'un éditeur, j'ai compris que mon bouquin serait jamais publié. Mais ça, Betty l'a pas compris. Une fois de plus, elle est restée pendant deux jours sans desserrer les dents, le regard sombre, et tout ce que je pouvais lui raconter servait à rien, elle m'écoutait pas. À chaque fois, elle avait remballé mon manuscrit sur-le-champ et l'avait renvoyé à une nouvelle adresse. Comme ça, c'est parfait, je me disais, c'était un peu comme prendre une carte d'abonnement pour la souffrance, boire le poison jusqu'à la lie. Bien sûr, je lui disais pas et mon beau roman continuait à prendre du plomb dans l'aile. Mais je me souciais pas pour lui, je me souciais pour elle. Comme elle avait renoncé à barbouiller tous ces gens-là en rouge, je m'inquiétais de pas la voir recracher la fumée.
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«Maintenant parlons de choses sérieuses, dis-je. Vous voulez quoi pour Noël?»
Ils se regardent en gonflant les joues.
Je les aide : « Que diriez-vous, les enfants, d’une bonne machine à laver? Avec un nouveau-né, ça semble indispensable, non?» Ils me regardent comme si j’essayais de leur vendre un jambon.
«Un aspirateur? Une machine à coudre? Un robot Kenwood? Un four? Un lave-vaisselle? Une centrale vapeur? Un frigo?
- Je crois que je préfère un écran plat avec un abonnement aux chaînes payantes», déclare Josie.
- J’acquiesce. «Oui, mais mon conseil, vois-tu, serait d’aller au plus important...
- C’est ce que je fais, me coupe-t-elle. Après vient la chaîne stéréo et après le lecteur-enregistreur.»
Je souris en serrant fortement les mâchoires tandis que Vincent opine du chef.
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« Se fixer des buts dans la vie, c'est s'entortiller dans des chaînes. »
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En fait, il n'était pas très difficile de constater qu'avec ardeur et obstination tous les connards du monde se tenaient fermement la main.
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La maison était silencieuse, sombre et presque fraîche malgré des épis de lumière suspendus aux volets.
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Mais ce n'est pas facile d'avouer que l'on ne sait pas toujours pourquoi l'on fait des choses et que l'on obéit à une force inconnue dont on reste l'esclave.
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Tu sais, mes conseils ne te serviraient pas à grand-chose… Mais sois prudente. Et rappelle-toi quand même ceci : « Quand il pleuvrait toute une année, est-ce que l’eau de mer deviendrait douce… ? »
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Philippe Djian
Il n'y a pas de genre mineur, il y a des écrivains mineurs.
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Philippe Djian
Je veux qu'on me rende toutes ces années où je me suis emmerdé pour rien.
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Je me noue un foulard sur la tête, relève le col de mon manteau et file dans l’air lumineux et glacé du milieu de la matinée vers un bar tranquille où nous nous retrouvons parfois, Anna et moi – les toilettes sont parfaites, lumière tamisée, musique Brian Eno, parfum genre Petite Chérie ou Sous le figuier, plantes vertes, les lunettes des WC sont autonettoyantes, différents jets réglables ont remplacé l’emploi du papier hygiénique et l’on reçoit un souffle d’air tiède si l’on veut.
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Si j’ai pu dire qu’il était un amant honorable, je dois avouer que je ne suis pas grande amatrice de ses baisers humides, de cette façon qu’il a d’enfoncer sa langue dans ma bouche avec la délicatesse d’un adolescent mal luné. Lorsque je parviens à décoller nos lèvres, il ouvre sa braguette et me dis que je peux le caresser. « Dans ce cas, mets-toi au-dessus de la corbeille », dis-je.
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Je n'ai jamais pensé que ma mère pouvait disparaître parce que cette éventualité était absolument insupportable et je suis tout à coup projetée devant cet abîme et je manque de forces. (p. 98)
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Philippe Djian
On ne refait pas sa vie
On continue seulement
On dort moins bien la nuit
On écoute patiemment
De la maison les bruits
Du dehors
L'effondrement
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On a remonté la rue silencieusement.Il arrive un moment ou le silence entre deux personnes peut avoir la pureté d'un diamant. C’était le cas.
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Combien d’écrivains étaient retournés à leur roman plutôt que se lancer à la poursuite de leur femme ? Les meilleurs sans aucun doute. Les extralucides. Les grands maîtres.
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"Il avait eu la faiblesse de penser que son retour à la vie civile ne pourrait jamais être aussi dur que les enfers qu'il avait traversés , mais c'était faire preuve d'une grande naïveté .
Avait- il trouvé la paix, l'oubli, la plénitude?
Avait- il seulement trouvé le repos, un sommeil décent, avait- il connu l'ennui, le lénifiant et délectable ennui d'une journée banale, morne, transparente, ordinaire ?
Non, évidemment non, rien de tout ça.
Le trajet à bord du train fantôme était sans fin........"
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Écrire, c'est aussi se battre contre soi, dis-je.
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"On ne peut pas effacer ce qu'on a là-dedans, mon vieux, a déclaré le plus âgé des deux en indiquant sa tête tandis que je les reconduisait en ville. C'est de la foutaise de croire qu'on peut"
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