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Citations de Philippe Djian (909)


Par moments, la vie me saupoudrait une poignée d'or dans les yeux...
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Je n'aurais pas misé sur nos chances de reformer un couple digne de ce nom, Rachel et moi, mais personne ne nous demandait d'essayer, après tout. Aujourd'hui, les bêtes curieuses étaient celles et ceux qui restaient mariés.
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Il y a toujours un abruti qui se pointe avec un verre d'eau pour soigner un brûlé au troisième degré. Moi par exemple.
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Il avait toujours préféré les raclées qu'on lui flanquait plutôt que la simple gifle qu'on administrait à Marianne [sa soeur] et leur mère l'avait compris assez vite - qui attrapait la pauvre fille par les cheveux et la secouait jusqu'à ce qu'il consentît à sortir de sa cachette afin de recevoir le châtiment qui lui était expressément réservé.
(p. 183)
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Il me semblait que j'allais traîner cette malédiction toute ma vie. Le monde était infiniment cruel avec moi et les malheureux dans mon genre. Le société ne vous jugeait qu'en fonction de votre capacité à décrocher un boulot et à vous y accrocher comme un chien enragé. Faute de quoi vous n'étiez qu'un pâle crétin, un pauvre dégénéré, une sorte de fou. Mais quelle plus grande folie pouvait-on imaginer que de passer sa vie derrière un bureau? Quel plus grand mensonge pouvait-on se faire à soi même que de bâtir son existence sur du vide, uniquement parce qu'une majorité de connards vous y contraignait. Alors quelle la seule chose vers laquelle doit tendre un individu normal, c'est la liberté, pas la prison à vie, et les neuf dixièmes des boulots aujourd'hui sont pires que des cachots humides, puant la pisse et la désolation. La vie n'était pas si effrayante que ça pour qu'on veuille s'enfermer à double tour. [...] Assurément, le pauvre malheureux ne connaissait pas toute la richesse de ma vie, pas plus que l'incroyable difficulté qu'il y a justement à NE RIEN FAIRE, ce qui est évidemment une attitude qui engage et investit l'individu tout entier. [...] Enfin quoiqu'il en soit, je n'avais jamais envisagé pouvoir consacrer trente ou quarante ans de ma vie à un boulot sans âme, sans intérêt, pour ne pas dire mortellement chiant, uniquement pour avoir le droit de prétendre je suis ceci ou je suis cela, voici la maison que j'habite, voici ma voiture, voici l'adresse de ma banque, voilà ma femme, voilà mon patron, voila la place que j'occupe dans cette vie. J'aimerais ajouter voici mon revolver.
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Je me demande si l'on est capable de refaire la même erreur.Voilà ce que je me demande.
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Écrire, c’est ce qu’il reste quand on a le sentiment d’avoir tout essayé.
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Rien n'avait jamais été simple avec les femmes et je me demandais parfois ce qui clochait chez moi.Je n'en trouvais pas une qui fut gentille tout simplement,une fille que j'aurais pu garder dans le creux de mes bras sans histoire.Alors que se passait il au juste?Est ce que je leur faisait peur?Est ce qu'il était interdit de m’approcher, était il écrit que j'allais n’emmerder jusqu’à la fin de mes jours?Le pire,c'est que la vue d'un couple heureux me rendais malheureux.
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La vie ressemble a un self service.Il faut savoir attraper les plats avant qu'ils ne vous passent sous le nez.
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Il était dans un tel état qu'il ne pouvait rien ressentir de plus, bon Dieu les rues étaient vraiment belles et c'était encore plus horrible, cette beauté il la ressentait d'une façon plutôt bizarre. IL SE SENTAIT ENCORE PLUS MAL ! ! La beauté est une vraie saloperie quand vous souffrez, il y avait tout un tas de chiens et de gens, des filles et des hommes, le long des murs, des trottoirs, sur les murs blancs, de la musique, de la mauvaise musique et ces cons-là marchant au milieu de la rue, avec les chiens, les chiens se retournaient sur les filles et les murs blancs, les murs étaient d'un blanc intense, des guirlandes de fruits accrochées comme pour une fête et la rue montait tout doucement et au bout il y avait plus rien du tout, que la nuit, que la musique, les chiens passaient juste sous les roues du bus, il y avait des ampoules nues qui tombaient des murs et toutes ces saloperies de papillons qui tournaient autour dans cette musique de dingue, même les chiens étaient dingues, même les gens, les filles et les hommes sur les trottoirs, ils faisaient valser les ampoules et les ombres sur les murs, d'un bout à l'autre et rien de plus.
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Les seuls remparts qu'un homme puisse édifier autour de lui sont à la dimension de son cercueil.
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"Comment s'y est-il pris pour la séduire, putain ?" Il pose la question régulièrement - en particulier quand nous rentrons d'un dîner dont ils sont et qu'il a vraiment tenté de flirter avec elle.
" Ah, mais c'est un mystère, Richard. Comme tu le sais. Pourquoi des gens se mettent-ils ensemble ? Regarde-nous. C'est un mystère total, non ?"
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Mon genou était rond, presque luisant, il était pas très beau à voir. En me relevant, je me suis vu dans la glace. Ce genre de tête va très bien avec ce genre de jambes, je me suis dit, toutes les deux elles vont la main dans la main..
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Votre écriture évoquant pour moi, à bien des égards, les signes avant-coureurs de la lèpre, c'est avec un dégoût profond que je vous retourne cette fleur nauséabonde qui vous est apparue comme un roman. La Nature engendrant parfois des choses monstrueuses, vous conviendrez avec moi qu'il est du devoir d'un honnête homme de mettre fin à de telles anomalies. Comprenez que je vais me charger de votre publicité. Je déplore toutefois que cette chose ne puisse retourner dans un endroit qu'elle n'aurait jamais dû quitter : je veux parler d'une zone marécageuse de votre cerveau.
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Je suis retourné au magasin sans me presser et un petit bout de pomme cuite s'est mis à pendre du paquet comme une larme. Je me suis arrêté au milieu du trottoir et je l'ai aspiré, zlip. Heureusement qu'ici-bas le paradis est pour trois fois rien, ça permet de ramener les choses à leur juste dimension. Et alors que reste-t-il qui soit à la dimension d'un homme ? Sûrement pas se casser le cul pour fourguer deux ou trois pianos, ça, c'était vraiment de la rigolade, ça pouvait pas faire des ravages dans ma vie. J'en dirais pas autant d'un petit coin de tarte aux pommes aussi doux qu'un matin de printemps. Je me suis rendu compte que j'avais pris cette histoire trop à coeur, je m'étais monté la tête avec ces pianos. Mais c'est difficile de pas se laisser gifler par la folie, il faudrait rester constamment éveillé.
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[un couple]
Quand ils eurent fini, ils s'écoutèrent souffler l'un et l'autre. Il était toujours agréable de revenir à la vie.
(p. 120)
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L'inconvénient, lorsque l'on perdait ses parents trop tôt, tenait à ce que l'apprentissage restait en plan - suspendu. Bien des notions n'étaient pas transmises, bien des données manquaient à l'appel. Bien des sentiments n'étaient même pas catalogués.
(p. 92)
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Si Betty avait été un torrent de montagne, Marlène était une rivière coulant dans les sous bois. Éclairs rugissants d'un côté, miroitements silencieux de l'autre.
Quand j'aurai soixante ans, il me faudra un fleuve majestueux, une fille de trois kilomètres de large roulant tranquillement des flots mordorés.Je suis un type qui descend le long d'une berge, à ce qu'on dirait.
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Il fait partie de cette nouvelle race d'hommes avec lesquels on a vécu et avec lesquels on ne vit plus- et qui demeurent attachants contre toute attente,sous une certaine lumière et à dose mesurée.
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Quand je voyais le mal qu'elle se donnait pour perdre un misérable kilo, je la plaignais de tout mon cœur. Vous l'auriez vue, en plein hiver, sortir d'un banc de brouillard glacé, le souffle court, le visage tordu par une grimace douloureuse, trempée de sueur jusqu'aux os après avoir sillonné le parc dans tous les sens, monté et descendu les marches de pierre qui menaient au bassin, zigzagué entre les arbres, sauté par-dessus les haies en serrant dans ses poings des poids de trois kilos, vous l'auriez vue tituber vers la balance, fermer les yeux puis les rouvrir et annoncer fièrement qu'elle était repassée sous la barre des quatre-vingt-dix, elle vous aurait épatée.
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