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Si c'est un homme

Témoignage d’un homme ayant vécu presqu’un an à Auschwitz… et survécu…

Chaque chapitre, chaque phrase, chaque mot m’ebranlent,
Chaque fin de chapitre, chaque dernier paragraphe, chaque dernière phrase, le dernier mot… sont à chaque fois effroyables et puissants, comme un coup de poing auquel il est difficile de se relever

La vie dans ce camp est décortiquée, chaque situation est une épreuve supplémentaire, travailler, trembler de froid, se déplacer, dormir par à coups, se prendre des coups, ouvrir les yeux, c’est vivre… mais dans quelles conditions

L’horreur est décrite ici comme je ne l’avais jamais lu, car c’est clairvoyant et difficile à supporter.
L’impensable a bien existé, ce ne sont que des épaves sur ces champs, des pions utilisés et jetés comme de la chair humaine, simplement maintenus en vie pour continuer à effectuer les travaux forcés…

C’est le bagne en pire,
c’est froid, inhumain, leur chemise ou plutôt ce qu’il en reste, cette loque s’échange a prix d’or contre une bouchée de pain… rassi

Le vol, le troc, le bien, le mal, il n’y a plus de moralité derrière ces barbelés

Ils sont des centaines, des milliers sur ce camp, et pourtant , j’ai le sentiment que chacun est seul, chacun vit seul…
des âmes solitaires arrachées à la vie

Il n’y a plus de race, il n’y a plus de religion, il n’y a plus de critère social…
La déshumanisation dans son plus simple appareil…

J’ai le sentiment que mon corps est meurtri par cette histoire,
l’histoire de cet homme,
qui n’était plus homme sur ce camp,
juste un bout de chair ou plutôt une carcasse…
mais comment peut-on continuer à vivre après ça ?

Cette retranscription de ce qu’a été la vie dans ces camps de concentration est saisissante et déchirante…

À lire absolument… pour que plus jamais ça
Quand on pense avoir tout lu sur ces camps, ici on en découvre un peu plus… cette ignominie de la race humaine
C’est un arrache-cœur !
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Sans feu ni lieu

L'atmosphère m'a enchantée, entre prostituées, un coupable désigné d'office parce qu'il est déficient mental et des liens d'amour ou d'amitié entre les différents personnages.
C'est de la belle écriture contemporaine avec une intrigue tenant en haleine sans hémoglobine à chaque coin de page.

Fred Vargas : une auteure que je continuerai à découvrir avec plaisir.
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Spin, tome 1

Spin, c’est le récit de trois trajectoires. Trois personnages qui se perdent, se croisent, se reperdent, se retrouvent. Pour moi, Spin raconte le passage de l’enfance à la vie adulte, et ce de manière abrupte. Une enfance qui se termine un soir, sur une pelouse, lorsque les étoiles disparaissent. Ces trois enfants vont grandir trop vite, catapultés dans un monde qui devient incertain.
Ce roman me fait un peu penser à l'expérience des madeleines de Proust. Un roman jonché de flashbacks, d’échos, de réminiscences et de souvenirs, de scènes qui reviennent (celle de la pelouse, celle du vélo sur la pente…) et qui prennent un sens très symbolique dans la série. C’est ce qui forge la vie de ces trois personnages, qui s’accrochent à cela, comme à une bouée en pleine mer agitée.

J’ai adoré les personnages, qui vivent ce qu’il se passe. Seul un est pleinement acteur des enjeux en place, Jason. Tyler se contente de vivre comme il peut, un peu en retrait, glissant. Et Diane se tourne vers la foi sectaire. Trois façons de vivre l’incompréhensible et la perte de repères. A côté de cela, Wilson apporte toute une tripotée de personnages secondaires intéressants qui ajoutent de l’intimité au récit (intrigues familiales, relations sociales et amoureuses, sexualité etc.) et l’ancrent aussi dans une époque. Surtout, cela ajoute une palette de réactions humaines face à ce qui se vit : le déni, le sectarisme, le scientifique fou, le politique… Mais sans vision archétypale non plus.

Évidemment, la SF n’est jamais loin, elle enveloppe tout le roman comme le spin recouvre la Terre de sa membrane. Le roman est assez long à se mettre en place avec des temps plus mous. Mais j’ai trouvé que cela représentait bien la vie, dans le fond. Et j’ai aimé qu’on ne sache pas, pendant longtemps, ce qu’il se passait réellement. Le tâtonnement des personnages, la remise en question de tout, la terrible période des incertitudes, et les efforts déployés pour justement, comprendre.
Car peu à peu, on y voit plus clair, même si, ce faisant, les choses se compliquent, des réponses appelant d’autres questions. Les horizons s’ouvrent, mais de manière incertaine. C’est un cheminement pas à pas vers l’inconnu et cette sorte d’émerveillement-panique, à travers l’expérience et la vie des personnages. J’ai pris énormément de plaisir à avancer petit à petit dans ce roman, à trouver assez géniales toutes les trouvailles de Wilson, que j’ai trouvées vraiment abordables et évidentes, ainsi que l’humanité qu’il met dans ses personnages.

Et puis il y a surtout toute cette relativité du temps qui m’a beaucoup plu. L’arrivée du Quatrième Âge, les souvenirs qui s’effacent, le sentiment d’être autre, la connexion avec d’autres « organismes » ailleurs et plus loin (ou plus tôt, ou plutôt plus vieux)… Autant d’éléments qui cassent la linéarité des trajectoires, ce que la structure du récit met en valeur avec ses nombreux retours en arrière etc.

J’aurai un plaisir énorme à relire Spin. Juste Spin. Et je ne peux m’empêcher de vous en recommander la lecture. Si j'ai beaucoup aimé Axis, je dois dire que Vortex a été un moment de lecture très très laborieux. Mais j'en parlerai dans les romans correspondants :)
En attendant, sur le blog vous trouverez également une petite analyse de thématiques récurrentes dans la trilogie, de sa structure et des choix narratifs effectués par l'auteur.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/r..
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Marie Tudor - La reine sanglante, tome 3

1553, Marie Tudor accède au trône d'Angleterre avec des espoirs de vérité et de justice. Mais dans un pays divisé, en proie à des querelles religieuses, il n'est guère aisé de faire régner la paix.

Après une vie malheureuse, la désormais reine d'Angleterre espère des jours nouveaux. Elle veut rétablir le catholicisme, elle rêve de paix et d'amour. Hélas elle n'aura il l'un ni l'autre. Le protestantisme est trop implanté désormais, et si Marie Tudor se veut tolérante au début de son règne, son ton va se durcir envers cette religion qu'elle déplore, revoltes et massacres marqueront ses huit années au pouvoir. Quant à l'amour, elle a choisit le fils de Charles Quint, Philippe d'Espagne. Un choix contesté par tous et qui ne lui apportera guère de bonheur et encore moins d'amour...
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23 petites minutes

𝐀𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐜𝐨𝐮𝐩 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫❤

𝐁𝐨𝐧𝐣𝐨𝐮𝐫,

Voici mon retour sur un roman court mais très intense, qui est un nouveau coup de coeur : 𝟮𝟯 𝗽𝗲𝘁𝗶𝘁𝗲𝘀 𝗺𝗶𝗻𝘂𝘁𝗲𝘀 de @jJérôme Dutot Auteur , que je remercie pour sa confiance et son envoi en numérique.

L’histoire se déroule dans une école du 15è arrondissement de Paris, les niveaux vont de la maternelle au lycée. On y découvre la vie quotidienne de Ahmad, 20 ans, surveillant, Maxime, chauffeur de bus, Antoine prof et père de Justine élève dans l’école et de Stéphane Magnard, Mme Béru, secrétaire au lycée, Sandra, Maya, et tant d’autres. Toutes ces personnes ne se doutent pas que leur journée va tourner au drame.

Qu’est-ce que représente 23 minutes dans une journée ? Un temps court que l’on peut utiliser à tout et n’importe quoi, ça passe tout simplement, mais pour les protagonistes de cette histoire, cela peut leur sembler très long.

5 h 30, c’est le titre du 1er chapitre, le début de l’histoire. Elle est rythmée par des horaires, un décompte, et des chapitres courts, ce qui rend la lecture addictive et angoissante, car le quotidien fait place à l’horreur.

L’auteur nous donne l’opportunité de faire la connaissance des protagonistes, de tout âge, dans leur intimité, sur leur lieu de travail ou à l’école, alors qu’en vient l’heure fatidique, ça fait mal, l’horreur frappe partout, n'importe comment, n’importe qui, durant 23 minutes. C’est terrifiant et là, les larmes coulent, sans cesse. Je suis dedans, j’ai peur, je suis en apnée, jusqu’à la fin.

Jérôme, de sa plume fluide, nous fait vivre de l’intérieur un drame terrible, qui est une fiction dans ce récit, mais qui malheureusement fait partie de notre réalité. Les scènes sont décrites avec simplicité et réalisme, ce qui rend ce roman tellement poignant. L’humain peut se montrer bon, mais aussi pour des raisons obscures, terriblement mauvais, diabolique et accomplir des actes qui dépassent l’entendement.

J’ai ressenti beaucoup d’émotions, de la détresse, de la tristesse, de l’impuissance, comme durant les événements de 2015 et 2016, mais aussi de la haine envers cet homme qui a été endoctriné, et qui réalise bien trop tard, que ce qu’il fait est un acte cruel et inutile.

Ce roman m’a fait froid dans le dos, et m’a fait réfléchir. L’auteur nous explique, ensuite, pourquoi il a écrit ce roman, combien, il avait besoin d’un exutoire. Il termine sur une note humoristique, en nous partageant des anecdotes vécues, drôles et tendres, concernant ses élèves, ça fait du bien après cette lecture.

C'est pour toutes ses raisons, que je vous recommande cette pépite.

À bientôt pour une nouvelle chronique.
🅽𝐚𝐭𝐡 (◍•ᴗ•◍)❤

INFO : pour vous procurer le roman de Jérôme, contactez le en MP, ce roman est au prix de 11 € + frais d'envoi.
Lien : https://www.facebook.com/pho..
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Atom[ka]

Ce livre présente une fois encore toutes les qualités et défauts que je retrouve généralement dans les livres de Franck Thilliez.
Concernant l'histoire, une fois encore l'auteur nous entraîne sur une thématique très intéressante et d'actualité. C'est généralement le point le plus intéressant de ses romans, puisque je trouve que les révélations ne sont pas renversantes, comme ici, ou on connaît l'identité de l'antagoniste assez rapidement. L'intérêt donc réside plutôt dans le déroulé de la pelote qui permet d'en apprendre plus sur la thématique développée par l'auteur.
Les personnages évoluent peu, Franck étant cet éternel flic torturé mais déterminé (parfois un peu trop) et Lucie une femme brisée qui reprend goût à la vie auprès de Franck. Leur couple est mignon mais sans plus.
Le style de l'auteur et simple et plutôt correct, mais je ne peux m'empêcher de trouver que ses dialogues sonnent faux. Quand je les lis, je ne m'imagine pas la scène des personnages mais l'auteur en train d'écrire les dialogues, ce qui empêche de se plonger à 100% dans le récit.

En bref, un roman qui n'est pas indispensable mais qui reste intéressant et une bonne suite de saga.
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Ils riaient

C'est une histoire très personnelle, un peu romancée, que nous propose ici Véronique Cortes, où semble-t-il elle tient le rôle du personnage principal, Véra.
L'histoire raconte toute la vie de sa famille, de l'arrivée de ses parents en France en 1959 aux visites de ses petits enfants de nos jours.
C'est écrit à la troisième personne, mais il pourrait tout aussi bien être à la première personne, tant on se retrouve dans quelques-unes des anecdotes, des relations difficiles, des moments de bonheurs ou des non-dits qui enveniment chaque foyer. C'est là que réside la force du roman et des émotions qu'il procure, car la vie des Sergent c'est aussi la nôtre.
Alors oui, l'écriture mériterait d'être reprise, ne serait-ce pour des erreurs orthographiques et sémantiques, mais aussi les dialogues pour lesquels les échanges des personnages sont trop théâtralisés, ce qui gêne la fluidité de la lecture.
Mais le fond est beau, humain, sans jugement et bienveillant. Chaque personnage est complet, avec ses états d'âmes, ses tourments, et des blessures qui cicatrisent avec le temps.

Et si jamais l'autrice ou Librinova peut me renseigner, est-ce que c'est une vraie photo des frères et sœurs sur la couverture du livre ?
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Mellonta Tauta

Nouvelle parue en 1849 . Poe en mauvaise santé ( il décède quelques mois plus tard , recycle en partie "Eureka" de 1848.Il emploie l'introduction classique du manuscrit trouvé dans une bouteille .Il s'agit du journal d'une dame à bord d'un ballon de croisière en 2848 (le 1er avril ...ah ah!) . Elle commente de manière polémique les mœurs de ses contemporains , la technique (le dada de Poe) .On frôle la SF (il y a même des Sélénites)
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Heat 2

Voilà une sorte de "Fan fiction", mais écrite par l'auteur d'origine, Mickaël Mann.
Celui qui était le scénariste et réalisateur du film culte Heat, sorti en 1995, écrit ici avec l'aide de Meg Gardiner un (trop) long roman dans lequel il nous présente à la fois le parcours de vie des protagonistes de Heat avant Heat (une partie de l'action du roman se situant essentiellement en 1988, quelques années avant les évènements du film) mais aussi un récit parallèle par lequel il imagine ce qui est advenu des survivants de Heat après le film.
L'ensemble est au final assez inégal.
Les fans du film retrouveront leurs repères et un univers familier, y compris quelques personnages secondaires que l'on est ravis de recroiser et de connaître un peu mieux (Nate et Kelso par exemple).
Les amateurs de polar apprécieront en particulier le récit se situant en 1988, très reussie histoire de gangsters qui vire au western dans le désert d'Arizona, sans doute un peu moins la trop longue séquence "paraguayenne".
J'ai regretté que des personnages soient tout juste esquissés, il y avait là une vraie matière qui aurait pu être développée : je pense par exemple aux trajectoires croisées de la belle fille du lieutenant Vincent Hanna (la fille de Justine, interprétée par une toute jeune Nathalie Portman dans le film dont on perd franchement la trace dans le roman) et de la belle fille de Neil, que l'on découvre dans ce roman).
L'idée de ces portraits croisés est très bonne, dommage que l'auteur ne s'y attarde pas un peu plus...
Le film Heat 2, adaptation de ce roman, est apparemment déjà dans les tuyaux.
A se demander si la publication du roman n'était pas essentiellement là pour faire du buzz marketing ou tester l'intérêt du public...
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Le Silence des Yaks

Besoin d'une pause ? besoin de grands espaces ? je vous invite à suivre la caravane de yaks à travers les Alpes sous la houlette de leur "bergère-caavanière " Rosula Blanc.

Associant les photographies de Bertrand Carlier aux textes de Rosula Blanc, ce livre est l'ouvrage de deux amoureux de la nature , des yaks , de la montagne. ils aiment vivre avec eux et partager leur quotidien. Rosula Blanc a réussi un pari fou créer un élevage de yaks en Suisse, offrir des randonnées pédestres en leur compagnie . Elle les aime, les observe avec tendresse et partage sa vie avec eux .

Un livre à découvrir bien sur

Merci aux éditions Slatkine pour ce partage et pour ce beau voyage.
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Charlotte

Coup de cœur pour ce roman qui retrace la vie et le destin tragique de Charlotte Salomon.

Écrit comme un poème en prose avec des phrases courtes, parfois juste quelques mots, la plume de l’auteur est fluide, franche mais aussi discrète et laisse toute la place à Charlotte, à sa vie tourmentée, à sa recherche personnelle et à son dévouement pour son art.

Issue d’une famille juive, aux destins brisés, où le suicide emmène tous ses membres, Charlotte grandit sans connaître cette vérité familiale et la folie qui semble emporter tous ses membres.
Dans l’Allemagne de 1933, elle réussit, malgré toutes les persécutions à intégrer l’académie des beaux-arts de Berlin où son talent se révèle mais qu’elle doit garder discret. Et c’est dans un climat de peur que Charlotte s’exile dans le Sud de la France où son art prendra une place des plus importante dans sa vie quand la vérité sur sa famille lui sera dévoilée et où elle réalisera son œuvre Vie? Ou Théâtre?

C’est un merveilleux roman de l’auteur qui nous offre un très bel hommage à Charlotte Salomon en nous livrant comment lui aussi a découvert l’artiste et comment il est parti sur ses traces à travers l’Europe.

Les phrases courtes parfois très minimaliste donne un rythme tout particulier au récit et laisse toute la place à l’action, aux émotions et laisse au lecteur le soin d’apprécier la vie qu’il découvre. J’ai eu un coup de cœur tout particulier pour la construction du récit en prose qui me change beaucoup de mes habitudes et qui sait merveilleusement bien mettre en valeur ce destin tragique et l’histoire si poignante et émouvante de Charlotte Salomon.
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La nuit des pères

Un roman noir, si noir que j'ai failli le refermer, le premier chapitre m'a tenu en apnée et m'a fait ressentir trop fort le mal être d'Isabelle, j'étais très mal à l'aise, et puis j'ai persisté, j'ai bien fait, j'ai pu ainsi comprendre, un drame personnel et puis les blessures de l'enfance qui poursuivent Isabelle. Quand à son tour, elle découvre ce que son père a vécu de traumatisant, d'une extrême violence, elle peut enfin pardonner. Les confidences du frère, en fin d'ouvrage sont aussi bienvenues, enfin on respire.
Un roman qui ébranle, une sacrée plume.
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La Rencontre, une philosophie

Si une rencontre peut nous enthousiasmer, nous bouleverser, nous transformer, si nous sommes toujours à la recherche de LA rencontre, c'est parce que la confrontation à l'autre est nécessaire pour les humains que nous sommes. L'altérité nous permet de prendre conscience de nous-mêmes, aussi la rencontre permet-elle de combler un vide en nous : pas parce que nous aurions besoin d'une "moitié" pour devenir une personne complète, mais parce que nous sommes des êtres sociaux.

C'est ce que je retiendrai de ce petit livre touffu et immensément riche, avec l'idée qu'il ne faut pas chercher activement à rencontrer quelqu'un en particulier, mais accepter de sortir de (chez) soi, d'être dans l'action et disponible pour que la rencontre puisse avoir lieu.
J'ai aimé que ce livre parle de la rencontre en amitié autant qu'en amour (mais aussi en art, en littérature, en religion....), qu'il ne stigmatise aucune démarche (même les applications de rencontre) et qu'il nous ouvre à tous les possibles. Il cite France Gall comme Hegel et nous narre les rencontres inoubliables de quelques personnalités, fictives ou réelles. La fin du livre, plus théorique, confronte cette idée de la rencontre avec différents courants philosophiques.

Un livre qui en dit long sur qui nous sommes, qui nous pouvons être, qui donne d'indispensables clefs pour comprendre la soif d'aller vers l'autre, homme ou femme, ami.e ou amour. Et qui nous rappelle que la vie est faite de rencontreS et ne s'arrête pas le jour où on trouve le ou la soi-disant élu.e.
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La nuit des pères

Isabelle, une documentariste, retourne dans son village natal après avoir été appelée par son frère Olivier. Elle découvre que leur père âgé commence à perdre la mémoire, ravivant des souvenirs douloureux de son enfance marquée par un père autoritaire et blessant.

Dans ce roman court et dense, Gaëlle Josse raconte la violence d'un père détruit par un événement qui ronge sa conscience depuis sa jeunesse, et les conséquences de ce traumatisme sur la vie de sa famille.

Elle évoque le silence et les non-dits qui empoisonnent les relations familiales, ainsi que le besoin universel d'amour et de reconnaissance que tout enfant attend de ses parents, qu'une fille attend de son père. L'histoire, aussi belle que brutale, nous plonge au cœur des émotions de ses personnages, interrogeant la relation père-fille dans toute sa complexité.

Le roman, écrit sous forme de journal sur quatre jours, donne la parole principalement à Isabelle et offre une réflexion profonde sur les liens familiaux. L'écriture est fluide et maîtrisée, et alterne entre les retrouvailles présentes et les souvenirs passés.

"La nuit des pères" est une histoire d'une grande beauté, d'une humanité saisissante, d'une profonde intensité. Cette lecture m'a chamboulée et me marquera longtemps. Elle est une de mes plus belles lectures de ces derniers temps.

Connaissons-nous vraiment nos parents ? Dans quelle mesure leur histoire, même tue, influe sur nos vies ?
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Lightfall, tome 1 : La dernière flamme

C'est l'histoire d'une petite fille qui se nomme Béa. Elle vit avec son grand-père, un cochon-sorcier qui fabrique des potions. C'est le gardien de la flamme éternelle. Un matin Béa trouve un mot dans lequel son grand-père lui dit qu'il est parti chercher un ingrédient. Elle décide d'aller en forêt pour le chercher. Elle grimpe dans un arbre pour le repérer, une branche se casse et un drôle d'homme la rattrape. Il s'appelle Coolwallader. Ils partent tous les deux dans une super aventure. Vont-ils retrouver le grand-père ??

Il y a beaucoup de suspense et d'aventures. C'est drôle par moments, et triste aussi parfois. Il y a beaucoup d'émotion. Moi je n'aime pas lire de gros livres d'habitude mais celui-ci une fois que tu le lis tu es accro. C'est bien aussi qu'il y ait beaucoup de couleur. Je le recommande à ceux qui aiment les histoires d'aventures et aux gens qui sont très émotionnels.
Abigaël
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La maison aux esprits

Une saga familiale qui se suit sur plusieurs générations de femmes, dont un seul homme en est le fils conducteur.

Oscillant entre problèmes sociétaux, politiques, paranormaux, histoires d'amour, d'amitié de tromperie et de trahison... On en voit de toute les couleurs !

Excellemment bien écrit, ce livre nous plonge dans la bourgeoisie sud-américaine sur plusieurs époques.

L'on sent tout de même que les moeurs ont bien changé, notamment quand une femme violée, tombée enceinte, se réjouit de sa maternité, peu importe qui en est le père et dans quelle condition il a éventuellement été conçu. Sans compter la femme qui reproche a sont maris de violer ses domestiques mais le laisse faire sans y mettre le moindre hola.

C'était une autre époque...

Un peu longuet sur la fin mais d'un grand intérêt tout de même
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Sa préférée

J'attends souvent d'un roman qu'il dénonce, qu'il aiguise ma sensibilité et ma compréhension des autres en expliquant, en mettant en scène des morceaux de vie significatifs. C'est particulièrement le cas de ce roman, qui dénonce les violences parentales et montre leur impact sur le chemin de vie ultérieur. Ces violences sont exposées pendant les 60 premières pages du roman et c'est suffisant. Au bout de 60 pages, stressée à mort, je me suis dit : c'est un "La vraie vie " comme le roman de Adeline Dieudonné, et je ne pourrai pas revivre une telle lecture. Mais non, après, c'est comment on vit avec les autres après une telle enfance. On connaît les différentes étapes par lesquelles on peut passer après un deuil ou un gros coup dur comme ici : déni, colère, haine, acceptation, pardon.. Alors je vous laisse découvrir quel va être son parcours après. C'est une des grandes forces du livre de dénoncer les violences et de montrer comment elles impactent la vie après..
Il y a aussi l'amour du pays, des racines, l'amour pour ce Valais qui semble si beau et pour lequel l'autrice déclame son amour ! Ah les figuiers et les abricotiers aussi, autant de jours d'ensoleillement que sur la côte d'Azur ! Qui l'eut cru ! L'amour du lac Léman aussi..Ah la simplicité et la convivialité d'une raclette, la beauté d'une marche dans la montagne..
Bref c'est un roman fondateur, à lire. Je suis contente d'avoir découvert ce roman et cet auteure suisse.
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Sept ans plus tard

Nous sommes, comme le titre l’indique, sept ans après la fin de primaire. On ne sait pas comment c’est passé le collège et le lycée pour tout ce groupe. Dans un premier temps, on suis à la première personne Pierre-Adrien, puis d’autres chapitres sont à la troisième personne pour avoir une vue d’ensemble et connaître ce que font d’autres personnages. Pierre-Adrien a quitté la région après la primaire et a tenté de ce reconstruire.

Pierre-Adrien avait refusé l’invitation pour cette réunion des anciens élèves de CM2. Les traumatismes ne sont pas complètements guéris puisqu’ils ont été refoulés. Partir loin ne suffit pas. Il change d’avis à la dernière minute sans prévenir personne, voulant affronter les fantômes du passé.

Jean-Christophe Tixier, nous montre comment Pierre-Adrien va devenir une pièce d’une machination, et se transformer en grain de sable. L’auteur nous montre aussi comment on peut passer de victime à bourreau quand on se laisser prendre au jeu. Passer à l’acte ou pas ? Un trop plein d’émotions va le submerger et le faire tomber dans un piège infernal. Va-t-il s’en sortir ?

Personne ne sort indemne de cette histoire. Corruption de l’âme, la frontière entre le bien et le mal est fragile. On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid mais est-ce la solution ?

On en revient toujours à comment enrayer les abus et les harcèlements scolaire dès la primaire. Comment les adultes peuvent prendre la mesure de la gravité des situation, quand même les élèves se sentent isolés et seuls maltraités, et gardent le silence.
Ce roman date de 2012, l’auteur a pu se baser sur des faits de l’époque ou des années précédents. J’ose espérer qu’en 2024 on a évoluée (je reste sceptique) et qu’on minimise moins les faits.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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À la vie, à la mer, tome 1

Voici mon retour de lecture sur le premier tome de la bande dessinée À la vie, à la mer de Julie Ricossé.
1970, Rudi et Sol ont tout quitté pour vivre une odyssée sur un voilier qu'ils ont volé, le "Mooi" ("la beauté" en néerlandais), à la fin de leur adolescence. Les années ont passé. Leurs enfants, Ximi, 8 ans, et Tao, 14 ans, ont grandi dans ce quotidien aventureux, empli de liberté et de débrouille. Derrière ce gai vagabondage bohème, leur passé encombrant ne cesse de les pousser vers l'horizon, au grand désespoir de Ximi qui rêve d'aller à l'école.
Mais comment mettre pied à terre quand les problèmes qui vous y guettent paraissent insurmontables..
À la vie, à la mer est une bande dessinée qui nous fait voyager.
En 1970, Rudi et Sol ont volé un bateau et passent leur vie en mer. Ils ont deux enfants : Tao, 14 ans et Ximi, 8 ans. Leur quotidien est fait de liberté, de système D.
Si Tao a l'air de s'en accommoder, c'est plus difficile pour la jeune Ximi. A 8 ans, elle a envie d'aller à l'école, de se faire des amies, d'avoir un amoureux..
Des choses simples mais sans papiers pour le bateau les parents savent qu'ils vont être accusés de vol et aller en prison.
Alors cette vie de bohème continue..
J'ai beaucoup aimé suivre le quotidien de cette famille et les allers retours dans le passé des parents.
On découvre peu à peu ce qui s'est déroulé et comment ils en sont venus à faire ce choix de partir en mer.
J'ai aimé ce premier tome qui pose les bases et nous emmène à l'aventure. La fin m'a totalement laissé sur ma faim et j'ai hâte que la suite sorte pour la découvrir.
Les illustrations et la colorisation sont superbes.
Le scénario tient parfaitement la route.
L'ensemble donne une très bonne bande dessinée que j'ai adoré.
Vous l'aurez compris, ce premier tome de À la vie, à la mer est une bonne surprise, que je vous recommande :)
Ma note : 4.5 étoiles.
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Blackwater, tome 5 : La fortune

Cinquième et avant dernier tome de la saga BlackWater, celui ci est mon deuxième préféré parmi tous les romans. A chaque tome j'ai la crainte que ça soit moins intéressant. Que nenni, c'est toujours aussi brillant.
On sent qu'on arrive à à fin, il y a beaucoup d'événements dans celui-ci. J'aime toujours autant cet univers matriarcal. C'est un savoureux mélange entre un roman historique des années 50 et un récit fantastique qui nous partage entre fascination et horreur. Les personnages sont hauts en couleurs et le clan Caskey s'agrandit bien que demeure les secrets. Bref, ça se dévore comme un épisode de série. Je n'ai qu'une hâte : savoir la fin.
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