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Trilogie anglaise (Michaël Mention) tome 3 sur 3
EAN : 9782743633301
382 pages
Payot et Rivages (09/09/2015)
3.9/5   44 notes
Résumé :
Le superintendant Mark Burstyn, exclu de la police après l'affaire de l’Éventreur du Yorkshire, est aujourd'hui un homme âgé exilé à Paris. Hanté par son passé, il a sombré dans l'alcoolisme.
Seule lueur dans sa vie gâchée, sa filleule Amy, la fille de son ancien collègue Clarence Cooper.
A Wakefield, ce dernier se retrouve chargé d'une enquête sur l'orphelinat St Ann's : des adultes affirment avoir été victimes de viols dans leur enfance.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 44 notes
Des années se sont passées depuis l'arrestation de l'éventreur du Yorkshire. Mark Burstyn, alors superintendant de la police de Leeds, a quitté l'Angleterre après ses 8 années passées derrière les barreaux. Il est allé s'enterrer à Paris, dans ce 10m² sans douche, quartier de Stalingrad. Noyant son chagrin dans l'alcool et ayant coupé tout lien. Seule exception dans ce tableau noir: Amy Cooper, sa filleule et la fille de son collègue Clarence. Une lettre par semaine. Tous les samedis. La gamine va bientôt avoir 11 ans et Mark est décidé à aller lui rendre visite...
Leeds, commissariat de Bradford. le standard est envahi d'appels, anonymes ou non, de personnes voulant porter plainte contre l'orphelinat St Ann. Toutes accusent le père Tom de viols subis il y aurait 40 ans. Clarence est chargé de l'enquête.
À Paris, poussé par son ami Yann, Mark se décide enfin à appeler Amy. Au bout du fil, les sanglots de Clarence. Amy vient de mourir, renversée par une voiture. Mark n'a d'autre choix que de rentrer au pays...


Michaël Mention termine sa trilogie anglaise, commencée avec Sale temps pour le pays puis Adieu demain. Les années ont passé depuis l'arrestation de l'éventreur. Mais son fantôme semble encore rôder. Cette fois-ci, une sombre affaire de viols va mettre à rude épreuve les flics de Leeds. L'on retrouve avec un certain plaisir le superintendant Mark, même s'il n'est pas au mieux de sa forme. Qu'importe, l'on aime ces portraits d'hommes torturés, en souffrance mais plus que jamais déterminés. Comme dans ses précédents volets, l'auteur s'amuse à dépeindre une Angleterre cynique, n'hésitant pas à s'attaquer à Tatcher ou Cameron, les Français n'étant pas en reste.
Le style Mention reste fidèle à lui-même. Une écriture vive, mordante, syncopée, des dialogues savoureux et justes, une narration qui alterne la 1ère et la 3ème personne.
Un volet profondément noir, inspiré de faits réels, qui clôt magistralement cette trilogie...
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Troisième volet d'une trilogie annoncée, quelque chose me dit que ça sent la fin.

Où nous retrouvons l'ami Mark Burnstyn à Paname.
De l'eau a coulé sous les ponts, sous tous les ponts de la capitale. Désormais septuagénaire, l'ancien flic tente quotidiennement de faire la nique au Titanic en tétant de la boutanche à outrance.
Le bonhomme n'est plus qu'une épave ballotée par les flots, son unique lien avec l'élément liquide, soit dit en passant. Seul repère salvateur, les lettres de sa petite filleule anglaise, Amy, avec qui il correspond régulièrement sans l'avoir encore jamais vue.
Concomitamment, Clarence, paternel en titre de la toute jeune Amy, se voit confier l'affaire un brin dérangeante de l'orphelinat St Ann's accusé, en son temps, d'avoir outrageusement abusé de sa population pré-pubère.
Prenant son courage à trois mains, saloperie de delirium tremens, Burnstyn se décide enfin à rentrer au pays.
Il n'aurait pas dû, non, il n'aurait pas dû.

Le canon encore fumant d'un fusil à deux coups, en couverture, annonce clairement la couleur. Rouge carmin pour être précis. Seule petite erreur tout à fait excusable, les deux coups qui auront largement proliféré au fil de l'intrigue.

Mention, qui la décroche haut le flingue, clôt magistralement le dossier Burnstyn.
Toujours aussi avide de partage lorsqu'il s'agit d'évoquer ses goûts musicaux (qu'il a plutôt bon, le bougre) et la déliquescence d'un pays trop longtemps sous le joug d'une main de fer, l'auteur, généreux en diable, y va également de sa petite intrigue policière rapidement addictive.
Mention joue également avec la typographie et l'agencement de ses paragraphes rendant ainsi plus vivant un récit qui n'en demandait pas tant.

Bouquin nerveux et désespéré érigeant l'amitié et la vengeance au rang de valeurs suprêmes, Et Justice Pour Tous séduit de par la précision de sa trame et son final ébouriffant.
Une montée en puissance maîtrisée pour finalement fracasser le mur du son, rien lu de tel depuis bien longtemps.

Et si Mention nous faisait le coup de Lemaitre (et son incontournable Camille Verhoeven) en poursuivant l'aventure Burnstyn contre toute attente, perso, je signerais bien des trois mains !
Saloperie de delirium...

4,5/5

https://www.youtube.com/watch?v=lfg0_FbIqqw
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Troisième volet de la trilogie anglaise de Michaël Mention, initiée par Sale temps pour le pays. Une fin en apothéose, à travers un livre qui peut se lire indépendamment, mais qui est intimement lié à Adieu demain.

Et justice pour tous, le programme est annoncé. Il conduira le lecteur bien au-delà de ses attentes les plus folles.

Descente
aux
enfers.

A travers ce nouveau récit, Mention touche à des sujets hyper-sensibles. Il est question d'ignominies et de vengeance, des ingrédients particulièrement casse-gueules… avec lesquels l'auteur jongle avec intelligence, psychologie, émotions, force et retenue.

Mars 2014, sortie d'Adieu demain. Ma chronique : « Il y a les livres qui s'insinuent dans votre esprit ligne après ligne, page après page. Ceux qui vous obsèdent…omniprésents. Ceux qui vous chamboulent…différents. »

Septembre 2015, sortie de …Et justice pour tous, même sentiment obsessionnel, même impression d'urgence,

chamboulé,

bouleversé.

Combien de livres, dans une année, sont ainsi capables de me toucher à ce point… ? Ils se comptent sur les doigts d'une seule main, même si on m'amputait de plusieurs de ses doigts.

Il y a l'écriture tout d'abord. Personne, je dis bien personne, n'écrit comme Michaël Mention. Récit et construction bourrés de trouvailles stylistiques, écriture syncopée presque musicale,

viscérale.

L'écrivain a fait le choix d'alterner récit à la première et à la troisième personne. Judicieux choix.

D'un coté la description acide de la situation économico-sociale de la perfide Albion et l'enquête qui s'y déroule. de l'autre la déchéance d'un ex-policier.

Un vieillard décrépi, tombé dans l'alcool qui va être touché en plein coeur (comme le lecteur) par un événement personnel qui fera resurgir le passé.

(Cicatrice qui se rouvre, purulente)

Un personnage principal si loin de ce que nous proposent les polars et romans noir habituels. Un homme détruit qui, par la grâce de la plume de Mention, a littéralement touché mon âme et mes tripes. Poils qui se dressent sur les bras, larmes aux yeux, violence de la réaction. Indescriptible.

Mark Burstyn est presque mort

presque mort

presque.

Et justice pour tous ou la quintessence du talent de Michaël Mention. Un feu d'artifice morbide dans lequel il se lâche encore davantage que dans le précédent opus, qui était pourtant déjà un sommet du genre. L'auteur au sommet de son art, au zénith des auteurs du noir.

« Prix Transfuge du meilleur espoir polar » pour ce roman. A la fois un prix mérité et une petite injustice tant Mention n'est plus un espoir mais l'un des plus grands auteurs du roman noir actuel. Injustice de voir ce roman directement publié en poche, alors que cette trilogie mériterait le plus bel écrin. Justice pour tous, ironie.

L'intrigue n'est pas en reste. Impensable, immersive, originale, émouvante, violente. Hypnotique pour le lecteur, psychédélique parfois à travers les pensées alcoolisées du vieillard qui se rebelle. Toujours rythmée par la musique, omniprésente comme toujours dans les romans de Mention.

Sujet particulièrement dur. L'auteur a travaillé son histoire, mélange de réalité et de fiction ; des personnages réels, d'autres fictifs, ou d'autres encore avec un nom modifié. de quoi donner une force supplémentaire à ce récit pénétrant. de quoi donner la nausée à l'idée que le cadre général de l'histoire est vrai, même si nous sommes dans une fiction.

Comment trouver les termes pour décrire le talent de Michaël Mention… J'en perd mes mots…

(Génie)

Une nouvelle réussite extraordinaire, preuve que le roman noir peut être lumineux, preuve qu'un roman peut s'insinuer en vous et vous changer. Preuve qu'il faut CRIER partout le talent inimitable de Michaël Mention.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Il y a certains auteurs qui vous touchent au coeur, aux tripes, à l'esprit, qui enfoncent leur poing bien à fond dans votre plexus pour vous laisser pantelante après la lecture.

Pour moi, Michaël Mention en fait partie. Tous les romans que j'ai lu de lui m'ont fait cet effet là. Une sorte de double effet Kiss Cool : ça te fait mal au début et puis, ça te fait du bien en même temps.

« Et justice pour tous » est le troisième et dernier volet de la trilogie du Yorkshire (la région, pas le petit chien) et on peut dire qu'il la clôt de manière magistrale, pour ne pas dire qu'on touche la quintessence dans ce dernier roman.

Comment qualifier en peu de mots ce roman qui m'a envoyé un uppercut en plein ma p'tite gueule d'amour ? « Black is black » comme le chantait les autres (Los Bravos) ? Oui, ou « I'll be back » comme le disait si bien Schwarzy, ce qui irait comme un gant à notre ancien superintendant Mark Burstyn.

Lui, c'est une descente aux enfers que l'auteur lui a réservé pour son dernier one-shot. Mark… le découvrir vivant retiré sur lui-même m'a retourné le coeur. Lire les passages sur sa vie à Paris m'a fait monter les larmes aux yeux.

Le voir reprendre du poil de la bête, se battre contre ses vieux démons, contre l'alcool, sombrer, revenir, resombrer à moitié, m'a envoyé le coeur au tapis. Pourtant, je l'ai encouragé à tout donner et n'oublier personne dans la distribution. Même pas honte, tiens.

Une trame noire, mélangeant les récits à la première ou à la troisième personne, passant de Paris à la perfide Albion, avec un sujet qui aurait pu être casse-gueule (la vengeance) mais qui ne le sera pas (oh que non !), mélangeant la réalité à la fiction, les faisant s'emboiter à tel point qu'on y croit pour de bon et qu'on aurait envie vomir avant de monter sur les barricades.

Sans oublier les petites piques (grosses) sur la société humaine, qu'elle soit anglaise ou française. Là, on s'en prend plein la gueule et c'est mérité parce que l'auteur a bien cerné les travers et les conneries humaines. Tout ce qu'il dit, c'est vrai, je n'en pense pas moins.

Et puis, l'auteur a beau mélanger la réalité avec de la fiction, on sait pertinemment bien que la réalité dépassera toujours la fiction et que certains romans ne sont pas très éloigné de la réalité. C'est ça qui me donne encore des sueurs froides.

La justice ne se donne pas toujours devant les Tribunaux… Et ce ne serait que justice que Michaël accède au sommet, vu les écrits magistraux qu'il nous pond régulièrement. Celui étant encore un cran au-dessus des deux autres, à tel point que les mots me manquent et que les personnages me hantent encore.

Un putain de magistral roman Noir lumineux… et

Une
Claque
Dans
Ta
Gueule
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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…et justice pour tous

…et j’ai commencé par le troisième de la trilogie. J’imagine que les personnages sont récurrents, et donc, arrivés en fin de parcours, on peut dire qu’ils morflent. Mark superintendant de la police, viré pour bavure, et ayant fait de la prison pour ça, se bourre la gueule du matin au soir. La vie n’est pas drôle à Bradford au Nord de l’Angleterre. Pas drôle du tout, même.


A Paris non plus d’ailleurs et c’est là, dans sa piaule de 10m² que Mark apprend l’accident mortel survenu à sa filleule, la fille de son meilleurs pote. Il traverse le Chanel pour l’Angleterre où il n’est évidemment pas le bienvenu.


A partir de là, il se lance dans une recherche désespérée jalonnée d’obstacles mortels et vicieux. Une partie des personnages et des situations est réelle (Jimmy Savile notamment, DJ à la BBC mort en 2011 après une vie crapoteuse et criminelle de pédophile et qui fut cependant anobli par Margareth Thatcher entre deux pipes).


L’acmé du récit se déroule d’ailleurs pendant les obsèques de la dame de fer. Tout est affreusement glauque et personne n’échappe aux torrents de boue dans lesquels pataugent les personnages. Il est question de sérials killers, de curés enculeurs, d’hommes politiques corrompus, de flics marrons qui se surpassent dans l’horrible et le tordu.Tout ça sur fond de "Tous pourris" asséné en boucle. (Moi je n'aime pas trop cet air là).


Au point qu’on a du mal à tourner les pages :
Difficile de dévorer un roman au gout de merde.*


Il reste donc un arrière-gout d’autant plus persistant que l’information sur cet incroyable scandale n’a pas eu en France le retentissement qu’il aurait dû provoquer dans les médias (librairies comprises). Cameron souvent cité par Michael Mention n’a pas fait le ménage, même s’il tente aujourd’hui de réduire le pouvoir (donc le financement public) de la BBC dans les studios de laquelle se déroulaient tranquillement ces orgies .

Pour les amateurs de "détectives" qui n’ont pas froid aux yeux.

* Le marquis de Sade a lui aussi un style éblouissant.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
C'est une drôle de chose que la vie, ce mystérieux arrangement d'une logique sans merci pour un dessein futile. 
Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres, 1899
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Le pire dans la vieillesse, ce ne sont pas les rhumatismes ni les regrets. Ça, j'ai fini par m'y faire. Le plus dur, c'est l'ennui. Rien à faire et tout subir.
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Liam acquiesce. Pense à son mec. Se dit qu'il aimerait assumer en public avec Andy. Marcher avec lui, mains dans la main. Mais ici, on apprécie les "pédés" lorsqu’ils restent chez eux. Liam le déplore mais comprend. Natif du coin, il sait que ces gens ne sont pas homophobes. Leur point de vue, pour ceux qui ont en un, est plus complexe que ça. Malgré ses cybercafés et ses boutiques fashion, le Nord reste une zone minière bâtie sur la tradition du viril hétéro. A ça s'ajoutent la religion et le traumatisme de la misère, de quoi enchainer certains au passé et les fermer à l'avenir.
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- Putain ! peste Liam
- Comme vous dites. Nos amis les journalistes doivent avoir un sixième sens.
- Je préférerais qu'ils aient un deuxième neurone.
- Si c'était le cas, ils ne feraient pas ce job.
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Or, le temps est l’ennemi de l’Histoire et, d’ici une vingtaine d’années, l’opinion internationale oubliera la dureté de Maggie comme elle a oublié celle de Reagan.

D’ailleurs, le processus de blanchiment a déjà débuté. L’année dernière est sorti un biopic, où le talent de Meryl Streep occulte les réformes impitoyables de l’époque.
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Videos de Michaël Mention (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michaël Mention
À l'occasion de la 19ème édition des quais du polar à Lyon, Michael Mention vous présente son ouvrage "Les gentils" aux éditions Belfond.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2676892/michael-mention-les-gentils
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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