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EAN : 9782234065284
408 pages
Stock (28/04/2010)
3.32/5   59 notes
Résumé :
2017. Mounir est un modeste employé de l’Institut scientifique de Kazan, en Russie. La veille de son départ pour La Mecque, où il doit accomplir le Hadj, le grand pélerinage, le site explose sous ses yeux dans une fumée de fin du monde. Dans l’avion, il est pris de convulsions et meurt peu après son arrivée.
À son insu, il a introduit dans la ville sainte le plus terrible des fléaux qu’on croyait disparu depuis le Moyen-Âge. Persina Yersis. La peste noire.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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En 2017, à Kazan, ville de l'Ouest de la Russie, l'Institut scientifique explose. Un des employés de ce site sensible vient de quitter le pays pour La Mecque, où il accomplit le hadj. C'est là qu'il décède, des suites de la peste pulmonaire qu'il vient d'introduire dans le pays. Les pèlerins tombent comme des mouches. Très vite les autorités bouclent la ville, et alertent l'OMS.
Cito, longe, tarde, nous dit la sagesse populaire. Impossible, hélas pour les survivants. Mais la rumeur, elle, franchit allègrement les frontières. Les musulmans accusent les juifs d'avoir empoisonné l'eau des puits de Zamzam. Dans le monde, la colère gronde, mais c'est en Israël qu'elle prend des proportions dramatiques. le pays s'embrase. Palestiniens, Arabes Israéliens, Juifs s'entretuent sous le regard incrédule des états du monde entier qui sont dans l'incapacité d'apaiser la situation.

Adieu Jérusalem est un thriller qui n'a rien à envier au Cinquième cavalier ou aux romans de Tom Clancy. Ici l'épidémie de peste engendre des évènements que l'on croyait cantonnés à l'Europe médiévale, la stigmatisation d'une population, et une guerre de religion.
La journaliste Alexandra Schwartzbrod donne à voir l'implosion d'une ville, Jérusalem, dans lequel le quotidien aliénant de la population, surtout celui des Arabes Israéliens, coincés entre juifs et palestiniens, épuise et tue. Jérusalem-Est devient dans le roman, le symbole des conséquences de la politique israélienne.

Même si le grand nombre de personnages, médecins à La Mecque, hommes politiques hiérosolymites, diplomates américains, commissaire arabe israélien, etc etc, dispersent un peu l'action, le roman publié en 2010, et qui reprend l'un des personnages de Balagan, a des accents prophétiques. Une bonne lecture pour les amateurs de politique fiction. La suite et fin de cette trilogie consacrée à Israël s'intitule Les Lumières de Tel-Aviv.
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La peste noire est de retour ! Une explosion dans un laboratoire Russe, un technicien de ce laboratoire qui se rend en pèlerinage à La Mecque et il n'en faut pas plus pour que l'épidémie se répande.
Le pèlerinage du Hadj attire des milliers de musulmans, la peste se répand, rien ne semble en mesure de l'arrêter et alors aussi vite un cri de colère retentit venant du fond des âges : « Les juifs ont empoisonnés les puits, ils veulent notre mort »
L'accusation court à la vitesse de l'électronique, sites web, iphone, sms, rien ne peut la ralentir. Tous les pays musulmans sont en effervescence d'Istanbul en passant par l'Inde.
En Israël les palestiniens de Territoires occupés mais bientôt aussi les arabes israéliens de Jaffa, de Jéricho, d'Hébron sont « contaminés » par la rumeur. Jérusalem est au bord de l'émeute.
Le pays est au bord de l'implosion, le Premier Ministre ne doutant pas une seconde de l'appui des Etats-Unis, fait tirer sur les manifestants et décide l'expulsion de tous les arabes d'Israël.
Oui mais il a oublié un peu vite que les temps ont changés et que le pouvoir n'est plus là où on le croit.

Des personnages emblématiques dont certains sont le portrait craché d'hommes politiques bien réels.
Un affairiste Russe et extrémiste « Andreï Sokolov s'apprêtait à mettre la main sur la mairie de Jérusalem. Vu l'importance que l'endroit revêtait pour la communauté internationale, il allait devenir le maître du monde »
Zev Killman inquiet pour l'avenir de son pays « sioniste de gauche, attaché à des valeurs simples : la démocratie, la laïcité, les droits de l'homme »
Dennis Crocker « l'interface entre le département d'Etat et la Maison Blanche, le Pentagone et la CIA »
Le nouveau Secrétaire Général de l'ONU, l'Estonien Rein Laristel, respecté par tous car « Sa modestie, la netteté de ses convictions, son expérience avaient fait de lui un des piliers de l'Union Européenne »
Et puis il y a les petits, les sans grades :
Ana Güler jolie juive rousse Stambouliote viscéralement attaché à Israël et à son oncle Zev Killman
Eli Bishara le flic arabe israélien qui va devoir choisir entre son devoir et ses frères de race

Un roman de « Géopolitique fiction » haletant, avec une construction béton, les faits évoqués collent à la réalité, la ressemblance avec des personnages réels est voulue et cela rend le récit totalement crédible.
On retrouve ici : la droite israélienne s'arc boutant sur un extrémisme suicidaire et poursuivant une politique de colonisation qui rend tout dialogue impossible avec les Palestiniens, le gouvernement Américain hésitant coincé entre son électorat juif et sa crainte du chaos, l'ONU pratiquement impuissante, les pays du Golfe tenant dans leurs mains les finances du monde.
Alexandra Schwartzbrod sait de quoi elle parle, journaliste à libération elle a passé près de trois ans à Jérusalem durant la dernière Intifada.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Une rumeur mortelle
Tel un battement d'ailes d'un papillon au Brésil qui pourrait provoquer une tornade au Texas (cf la théorie du chaos d'Edward Lorenz), l'explosion d'une usine à Kazan entraine le monde dans une spirale infernale...
Il faut dire que cette usine "produisait" des virus et bactéries aux destinées militaires... notamment le bacille de la peste noire qui contamine les pauvres habitants des alentours et plus précisément Mounir à la veille de son départ pour le grand pèlerinage de la Mecque... Quoi de mieux qu'une foule immense pour que la bactérie se répande comme une traînée de poudre ? Avant même que quiconque se rende compte de la gravité de la maladie, des milliers de pèlerins sont contaminés et meurent dans d'atroces souffrances... Les autorités sont dépassées, les hôpitaux ne sont absolument pas préparés à faire face à une telle épidémie mais pire encore, une rumeur venue de nulle part accélère la panique : les juifs auraient empoisonné l'eau de la Mecque et seraient responsables de la maladie... une rumeur qui agite bientôt le Moyen Orient et notamment Israël et Jérusalem qui se trouvent plongés dans une crise sans précédent.
Dans ce chaos, nous suivons plusieurs personnages : Eli Bishara musulman mais flic israélien que sa hiérarchie méprise, Youssef Chahid un médecin Egyptien venu renforcer les équipes hospitalières de la Mecque, Ana Güler une jeune femme turque mais juive venue à Jérusalem pour y retrouver son oncle un intellectuel de gauche qui a été agressé, et des personnalités politiques, le secrétaire de l'ONU récemment nommé et la secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères des USA. Tous vont lutter à leur façon pour tenter de faire face à ce qui pourrait bien déboucher sur une troisième guerre mondiale
Ce livre est une fiction bien entendu, mais il relate une réalité terrible, celle d'un conflit auquel rien ni personne ne semble pouvoir mettre fin. Et plus encore, on voit parfaitement aujourd'hui les effets que peut avoir une pandémie : dans nos pays occidentaux le manque de préparation et d'anticipation d'un tel risque, pas assez de masques, de protections pour la population mais aussi pour les soignants, la pénurie de certains médicaments, la difficulté à obtenir des vaccins efficaces... Et dans les autres pays, le tiers-monde comme on disait, les pays pauvres ?
C'est un bon roman de géopolitique fiction bien documenté et éclairé par l'actualité, peut-être un peu desservi par la pluralité des personnages.
Sur le même sujet mais traité très différemment, lire "Contagion de Lawrence Wright", qui m'avait fortement emballé !
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Ce livre est plutôt du domaine de la politique-fiction que du policier, mais sa construction en fait un vrai beau roman, avec des personnages sur lesquels il se focalise à tour de rôle, personnages qui évoluent au coeur d'un conflit historique arrivé à son paroxysme : un pèlerin qui apporte malgré lui un virus mortel, une jeune libraire juive d'Istanbul, un médecin égyptien, un pèlerin français, un policier arabe israélien, le secrétaire général de l'ONU, un scientifique de l'institut Pasteur, et bien d'autres. Tout commence avec un virus apporté par un employé d'un institut travaillant sur des virus, en Russie. La maladie se répand parmi les pèlerins de la Mecque, et de rumeurs s'amplifient très rapidement : les juifs ont empoisonné l'eau ! Des attentats suivent immédiatement. A Jérusalem, certains croient encore qu'il est possible de sauver la région, d'autres tentent de tirer profit des incidents qui se multiplient.
Le nombre de points de vue abordés rend se roman passionnant et ce futur proche éclaire le présent de façon éclatante. La situation des arabes israéliens, et celle de ceux qui cherchent à maintenir la paix, y est particulièrement bien décrite. On s'attache aux personnages, enfin, certains d'entre eux, on tremble devant la situation qui se dégrade d'heure en heure, on tourne les pages sans s'arrêter... A découvrir !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Adieu Jérusalem est un roman de l'écrivain Française Alexandra Schwartzbrod. 2017, lors du pèlerinage de la Mecque qui a lieu chaque année, la peste noire sévit et tue de nombreux pèlerins. Israël est accusé d'en être le responsable.
Le quatrième de couverture me paraissait très intéressant mais j'ai vraiment été déçu par l'intrigue. Je l'ai trouvé très simpliste avec une fin très banale. Il y'a trop de personnages qui interviennent dans le récit. Compte tenu du faible nombre de pages, je trouve que l'auteur n'a pas eu le temps d'apporter de l'épaisseur à ces personnages, je n'ai éprouvé aucune empathie pour aucun des personnages.
Adieu Jérusalem est décevant, pourtant l'intrigue avait l'air palpitante mais ce n'est pas vraiment le cas. Les personnages sont totalement anecdotiques ce qui est fort dommage. Une grosse déception.
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critiques presse (1)
Telerama
01 février 2012
Terrifiante de réalisme, construite au cordeau, cette histoire est également une déclaration d'amour à une ville blessée.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Impossible, disait le poète Fiodor Tioutchev, de "comprendre la Russie avec la raison".
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Ce samedi-là, elle s’était levée très tôt, à l’heure où les boutiquiers balaient devant leur porte les poussières et les détritus charriés par le vent du Bosphore. C’était shabbat, elle pouvait courir sans compter les long d’Istiklal et au-delà, dans les allées du parc Taksim. Sentir les odeurs de café et de pâte feuilletée s’échapper de échoppes fumantes, et s’effacer aussitôt, comme dans un flash, devant les effluves salés et légèrement iodés venus du détroit.
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Il avait sous les yeux un être en partance, étouffé par ses pensées, ses souvenirs, ses peurs, ses croyances… Que deviendrait tout ça après son départ ? Un tas d’os enfoui sous une terre dont il n’était même pas sûr qu’elle ne le vomirait pas un jour.
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L'ONU était une machine extrêmement bien huilée où les habitudes tenaient lieu de règles de conduite. Et le vieil hommme n'avait pas l'intention de s'y conformer. Il avait un avantage énorme sur tous ces hauts fonctionnaires : sa carrière était derrière lui.
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Le russe lissa son crâne d'une geste machinal, et se glissa dans la queue formée devant le comptoir tandis que ses gardes du corps bloquaient l'entrée de l'échoppe.
- Andreï ! Machlomkha ?
- Kol Tov, Shlomo…kol tov.
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Vidéo de Alexandra Schwartzbrod
En 2023, «Libération» fête ses 50 ans ! À l'occasion des Rencontres de Blois, le journal renoue avec son édition spéciale du «Libé des historien.nes» qui ouvre ses colonnes, le temps d'une journée, à celles et ceux qui font l'histoire pour raconter l'actualité. Cette actualité, cela fait 50 ans que «Libé» la suit, tantôt comme témoin, souvent comme acteur. Depuis sa création en 1973, «Libération» s'est toujours engagé : des homosexuels à Solidarno??, des luttes féministes au changement climatique, du temps de travail aux sans-papiers, de la peine de mort au non à le Pen... Avec cette rencontre, nous invitons les visiteurs à plonger dans l'histoire et dans l'avenir des combats qui font et ont fait avancer la société vers toujours plus de progrès, d'égalité et de solidarité en présence de Laurent Joffrin, ancien directeur de «Libération», Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction, Lionel Charrier, directeur de la photo, Sonya Faure et Maria Malagardis, journalistes. le débat sera modéré par Thibaut Sardier, chef adjoint au service « Idées ».
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