Accompagnée par Nemo Vachez
Rencontre animée par Mélanie Leblanc
Qu'elle publie de la poésie, des romans ou des pamphlets, Perrine le Querrec écrit par chocs successifs, fait parler les silences, travaille l'espace de la page, entraînant ses lecteurs dans des univers d'une grande singularité.
Elle propose ce soir une lecture musicale portant sur des extraits de deux recueils publiés en ce début d'année. Dans Warglyphes, l'écrivaine tente de décoder le langage de la guerre. Elle analyse sa grammaire, scrute ses manifestations, inventorie ses formes, parcourt son atlas. Tout autre programme avec La fille du chien : « le chien pour guide, quitter la ville. Apprendre une vie lente, foisonnante. Chaque jour en inventer la langue. »
À lire –
Perrine le Querrec, Warglyphes, éditions Bruno Doucey, 2023 – La fille du chien, éditions Les lisières, 2023.
Perrine Le Querrec/5
2 notes
Résumé :
« Voyage nocturne commencé tamisé au bar où tu t'enivres avant de reprendre la route – c'est le petit matin – de l'atelier du 7 Reece Mews, au troisième palier pousser la porte, franchir le mystère des lisières s'engouffrer. Exil de l'abattoir. Au sol des milliers des élevages des réserves d'images. Photographies journaux documents – détritus. Au sol jonché un monde foulé un monde dilaté. Au sol le travail d'après. Chaque pas chaque déplacement, démaîtrise du chaos.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Livre poétique hommage au peintre britannique Francis Bacon.
Je ne connaissais ce peintre que de nom, et j'ai donc fait quelques recherches pour en savoir plus sur lui avant de commencer à lire les mots de Perrine le Querrec, pour ne pas être "larguée".
Le titre choisi par l'auteure est violent, à l'image de la peinture de Bacon.
Une peinture torturée, sanglante, une grande partie en triptyques.
Ses oeuvres se vendent à prix d'or, notamment son triptyque "Trois études de Lucian Freud".
A la lecture du livre, on sent tout le travail de recherche de Perrine le Querrec sur la vie de Bacon.
Elle mêle la vie et l'univers de Bacon dans ses textes crus, carnassier sans mettre de gants.
abattoir
gore
asthme
mystère
corps
homosexualité
monaco
résument l'essence du livre
Moi qui ne pensais pas être larguée après m'être renseignée sur Bacon, je me suis trompée.
Beaucoup de passages m'ont déchiquetée les neurones car beaucoup d'abstrait
Hermétisme probablement assumé par Perrine le Querrec
Je me suis alors laissée portée par les images présente dans cette boucherie artistique.
Je ne connaissais ce peintre que de nom, et j'ai donc fait quelques recherches pour en savoir plus sur lui avant de commencer à lire les mots de Perrine le Querrec, pour ne pas être "larguée".
Le titre choisi par l'auteure est violent, à l'image de la peinture de Bacon.
Une peinture torturée, sanglante, une grande partie en triptyques.
Ses oeuvres se vendent à prix d'or, notamment son triptyque "Trois études de Lucian Freud".
A la lecture du livre, on sent tout le travail de recherche de Perrine le Querrec sur la vie de Bacon.
Elle mêle la vie et l'univers de Bacon dans ses textes crus, carnassier sans mettre de gants.
abattoir
gore
asthme
mystère
corps
homosexualité
monaco
résument l'essence du livre
Moi qui ne pensais pas être larguée après m'être renseignée sur Bacon, je me suis trompée.
Beaucoup de passages m'ont déchiquetée les neurones car beaucoup d'abstrait
Hermétisme probablement assumé par Perrine le Querrec
Je me suis alors laissée portée par les images présente dans cette boucherie artistique.
Inventer une logique poétique de la sensation qui dévore : transmuter Francis Bacon en son langage propre.
Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/10/16/note-de-lecture-bacon-le-cannibale-perrine-le-querrec/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/10/16/note-de-lecture-bacon-le-cannibale-perrine-le-querrec/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Citations et extraits (13)
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À la question « Quel écrivain vous a influencé ? », je répondrais sans hésiter : Francis Bacon. S’il n’est pas écrivain, il a toujours été pour moi une source essentielle d’inspiration. Je découvre son oeuvre vers vingt ans, et le choc physique ressenti alors, ce poignant éblouissement, guidera mon écriture, sa densité, sa destinée : je n’écrirais pas une histoire, jamais je n’écrirais « d’histoires », mais je chercherais à écrire une langue, un langage, qui s’adresserait au corps, à la sensation, au système nerveux, une langue la plus vivante possible, la plus incarnée.
Depuis, d’autres influences ont traversé et traversent mon travail, parfois des écrivains, des écritures, mais souvent des peintres, des chorégraphes, des musiciens. Et toujours Bacon règne.
Je désirais profondément lui rendre hommage, d’une façon non pas narrative ni scientifique, mais de l’intérieur même de sa création, de son geste, de sa matière.
Depuis, d’autres influences ont traversé et traversent mon travail, parfois des écrivains, des écritures, mais souvent des peintres, des chorégraphes, des musiciens. Et toujours Bacon règne.
Je désirais profondément lui rendre hommage, d’une façon non pas narrative ni scientifique, mais de l’intérieur même de sa création, de son geste, de sa matière.
Un homme seul dans une pièce
cet homme seul, l’épuisé
Ses organes en voie de développement et de création
la création d’un au-delà de la peinture
Un homme seul dans l’abîme
cet homme seul, l’abîmé
La vérité est toujours un abîme
les seules peintures, des peintures d’abattoir
la seule vérité, la vérité d’abattoir
Un homme seul à l’abattoir
cet homme seul, Francis Bacon
le sang des sacrifices, la souffrance de la viande
ouverte à coups de hache
reste le cri, évidemment
Cet homme seul, animal incomplet
Cet homme seul, son cri demeure
Cet homme seul, son cri, demeure
Cet homme seul, demeure du cri
Cet homme seul, meurt
Cet homme seul, crie
cet homme seul, l’épuisé
Ses organes en voie de développement et de création
la création d’un au-delà de la peinture
Un homme seul dans l’abîme
cet homme seul, l’abîmé
La vérité est toujours un abîme
les seules peintures, des peintures d’abattoir
la seule vérité, la vérité d’abattoir
Un homme seul à l’abattoir
cet homme seul, Francis Bacon
le sang des sacrifices, la souffrance de la viande
ouverte à coups de hache
reste le cri, évidemment
Cet homme seul, animal incomplet
Cet homme seul, son cri demeure
Cet homme seul, son cri, demeure
Cet homme seul, demeure du cri
Cet homme seul, meurt
Cet homme seul, crie
Avec la figure en avant
Avec les mains levées
Avec l’ombre de la mort
Avec des couleurs composées de vérité
Le tremblement pur texture
Avec les mains levées
Avec l’ombre de la mort
Avec des couleurs composées de vérité
Le tremblement pur texture
Des études de, des études sur, des études pour, des études d’après
D’après le corps humain d’après Velasquez d’après le portrait
Une peinture d’après, après le corps après le portrait après Velasquez
qui a-t-il après ?
D’après le corps humain d’après Velasquez d’après le portrait
Une peinture d’après, après le corps après le portrait après Velasquez
qui a-t-il après ?
Auto-séquestration, condition de sur-vie
Sur le sol gonflé de désordre
ce qui sans cesse se retranche
ce qui sans cesse se refuse
« Quoi faire ? Quoi faire ? »
Sur le sol gonflé de désordre
ce qui sans cesse se retranche
ce qui sans cesse se refuse
« Quoi faire ? Quoi faire ? »
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