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EAN : 9782845743038
64 pages
Le Verger (13/09/2018)
3.71/5   7 notes
Résumé :
«C'était l'heure de la vérité.
Flora partait s'installer ailleurs, dans un autre quartier, un autre appartement. Et avec...» Un texte magnifique, tout en délicatesse. Sur la rupture amoureuse.
Quand la séparation coupe tellement le souffle qu'elle emporte la voix.
Qu'à ne plus avoir de mots on n'a même plus le son.
Jusqu'à libérer son chant intérieur.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je découvre Isabelle Minière avec ce court roman Bouche cousue. J'ai tout d'abord été happée par la couverture ...
Ensuite ce sont les mots qui m'ont séduite , bien sûr Tintin suite au départ de Flora a perdu sa voix mais Isabelle Minière sait emplir le silence .
Etre quitté par l'être que l'on aime c'est mourir un peu.
Un texte plein de douceur, de tendresse, de mélancolie assorti d' un indéniable appétit de vivre.
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Ce roman commence par une scène étrange où le narrateur sort d'un cauchemar où il a eu la sensation de mourir. Son ressenti physique et émotionnel est tellement fort qu'au réveil et les jours suivants, il a l'impression de revenir à la vie. Après cette expérience, il  se sent différent et pose un regard neuf sur le monde qui l'entoure.

Mais lorsque sa petite amie, Flora, le quitte, le choc émotionnel est tellement important qu'il provoque une extinction de voix totale du narrateur. Comme la bouche cousue de la couverture, où plus aucun son ne sort.

En tant que lecteur, on assiste en direct au processus de deuil du narrateur et à la renaissance de l'homme après son expérience de "fausse mort".

Un joli petit roman qui interroge le couple et les relations aux autres. Mais que j'ai trouvé un peu lent et monotone, manquant de peps et de surprises.

Sans que j'en comprenne le sens, un certain suspense est entretenu tout au long du roman sur le prénom du narrateur, qui n'est dévoilé qu'à la toute dernière page. du coup, je m'attendais à un prénom original, qui aurait une signification par rapport à l'histoire ou éclairerait certains aspects... mais ce ne fut pas le cas et j'ai été assez déçue.

Remerciement à Babelio et à le Verger Editeur pour cette lecture.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions le verger de m'avoir fait découvrir ce livre lors de la Masse critique littéraire.
Petit livre par son nombre de pages (96) mais très bien écrit et rien ne manque pour nous faire partager un moment de la vie de "Tintin".
Il se retrouve seul suite au départ de sa femme, sans goût et surtout sans voix ....
Il va se refermer sur lui même, prendre le temps d'observer, de comprendre, puis, petit à petit, se reconstruire.
J'ai beaucoup aimé la fluidité de l'écriture de Isabelle Minière, que je découvrais, avec des mots simples, des expressions rigolotes, un ton très ironique.
Bouche cousue traite d'un sujet très grave qu'est l'aphasie avec beaucoup de délicatesse et d'espoir.
Je suis très contente d'avoir découvert cet auteur que je relierai certainement.
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En 93 petites pages, d'une efficacité pleine de délicatesse, isabelle Minière relate une rupture amoureuse, ses prémices et ses conséquences.
Elle centre son propos sur le pouvoir des mot, l'homme abandonné passant progressivement de son surnom "Tintin" à ...rien. "Elle ne m'appelait plus du tout. J'avais perdu mon prénom et mon surnom."La versatilité de Flora, l'ex-amoureuse ira même encore plus loin dans la cruauté désinvolte, n'hésitant pas à interchanger des appellation d'un destinataire à un autre.
Du coup, l'abandonné ,qui ne récupérera son prénom qu'à la toute fin du récit, en perd la voix au sens propre du terme. Il lui faudra suivre tout un processus personnel de réappropriation de son identité pour la récupérer; processus qui n'ira pas sans mal car "On veut changer, mais on a toujours un peu peur de se perdre en cours de route." , réalisant peut être la prédiction inscrite dans son prénom.
Un livre raisonnablement optimiste, léger en apparence , mais plein de finesse et dont il faut noter la délicieuse couverture de Vlou.

Un vrai plaisir que de retrouver Isabelle Minière , éditée ici chez le Verger.



Merci à l'éditeur et à Babelio.
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J'ai débuté cette lecture sans lire le résumé et c'est un thème très intéressant qui a été ici traité. J'ai beaucoup apprécié le style d'écriture car on accompagne le héros avec toutes les émotions qu'il ressent, de l'humour, et ça permet de se plonger dans une ambiance relativement légère malgré le côté noir de ce qui arrive au personnage. On partage un moment spécial de sa vie dans ce petit roman. Un bon moment passé en compagnie de "Tintin".
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Et puis je parle, je parle, je parle. Bouche décousue, je dis des mots, n’importe comment, comme ils me viennent : J’écris ton nom liberté, il dit oui à ceux qu’il aime il dit non au professeur, je ne sais pourquoi sans amour et sans haine mon cœur a tant de peine, fais comme l’oiseau ça vit d’air pur et d’eau fraîche un oiseau, auprès de mon arbre je vivais heureux, mon doux mon tendre mon merveilleux amour, yesterday oh I believe in yesterday, avec le temps va tout s’en va, à la claire fontaine j’ai trouvé l’eau si belle, je me suis enfin résolu à n’être pas absolument moderne, et nos amours faut-il qu’il m’en souvienne la joie venait toujours après la peine, c’étaient pas des amis choisis par Montaigne et La Boétie… Et ainsi de suite, un pot-pourri, en chantant devant la glace.
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La salle de bains était métamorphosée. Dé-féminisée. On aurait dit qu’elle avait été cambriolée. De tout son joli bazar, de soins, de crèmes, de brosses, de produits de beauté, parfums, maquillage, etc., il ne restait plus rien. La salle de bains était toute nue. Vidée de son sens. Mon rasoir, mon peigne et ma brosse à dents avaient l’air d’orphelins, de petits enfants abandonnés. Les objets qui restaient débordaient de chagrin, isolés, désolés. J’ai eu envie de consoler ma brosse à dents, de la prendre contre moi, de lui dire C’est rien, va, ça va passer. Je me suis retenu. Parler aux brosses à dents, ce n’est pas facile, quand on n’a pas l’habitude.
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Je ne m’étais jamais servi d’un rouge à lèvres. J’avais souvent vu des femmes sortir un bâton de rouge de leur sac et se l’appliquer hâtivement ou consciencieusement, puis faire pénétrer la couleur en une espèce d’étrange baiser, d’une lèvre à l’autre, comme si une lèvre embrassait l’autre. J’avais sans le vouloir imaginé la sensation produite, par identification automatique ; et je m’étais parfois surpris à effectuer ce même mouvement de la bouche, cette caresse mutuelle des lèvres – car ce mouvement est toujours doux, même chez les femmes brusques, cela m’avait souvent frappé.
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Je ne veux pas mourir, c’est tout ce que je sais. Et c’est mon corps qui le sait, d’instinct, et qui refuse. Je n’ai jamais beaucoup cru à la distinction entre le corps et l’esprit, mais à ce moment-là, je ne suis que mon corps. L’esprit a déjà foutu le camp – sans compter que je n’en ai jamais eu beaucoup. Et je suis là sur le lit, corps tendu à l’extrême, refusant, luttant. Qu’on me sauve ! Ma seule conscience d’autrui, à cet instant, tient à son utilité : il peut me sauver de ce cauchemar. Je tends le bras, de l’autre côté du lit, je cherche, secoue les draps, avec le peu de forces qu’il me reste, tapote la place à côté de moi, désespérément.
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Je ne veux pas mourir, c’est tout ce que je sais. Et c’est mon corps qui le sait, d’instinct, et qui refuse. Je n’ai jamais beaucoup cru à la distinction entre le corps et l’esprit, mais à ce moment-là, je ne suis que mon corps. L’esprit a déjà foutu le camp – sans compter que je n’en ai jamais eu beaucoup. Et je suis là sur le lit, corps tendu à l’extrême, refusant, luttant. Qu’on me sauve ! Ma seule conscience d’autrui, à cet instant, tient à son utilité : il peut me sauver de ce cauchemar. Je tends le bras, de l’autre côté du lit, je cherche, secoue les draps, avec le peu de forces qu’il me reste, tapote la place à côté de moi, désespérément.
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