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EAN : 9782912667922
106 pages
Finitude (20/05/2011)
4.2/5   5 notes
Résumé :
La seconde livraison de la revue Capharnaüm est entièrement consacrée à la publication de la correspondance de Jean-Pierre Martinet avec Alfred Eibel.

Printemps 1971. Jean-Pierre Martinet a 27 ans, il a terminé l’IDHEC, l’école du cinéma, et travaille à l’ORTF comme assistant-réalisateur, il est plein d’espoir, rêve de cinéma et un peu de littérature. Alfred Eibel, lui, a 39 ans, il est journaliste et rêve de lancer sa maison d’édition. Ils ont un ami... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce numéro 2 de la revue Capharnaüm des excellentes éditions Finitude est entièrement consacré aux lettres écrites par Jean-Pierre Martinet à son ami (et éditeur) Alfred Eibel entre 1979 et 1988. Ayant adoré tous les livres de Martinet et au premier chef « Jérôme » je trépignais d'impatience de lire ses lettres : c'est désormais chose faite.
Elles révèlent un homme tel que je me l'imaginais à la lecture de ses romans : très seul, assez désabusé et triste mais pas misanthrope, aigri ou plein de rancoeur… Pour moi, Martinet était un homme lucide que la vie n'avait pas épargné, il avait un côté ours mais on sent une tendresse énorme quand il parle des chats par exemple et surtout une faculté à s'enthousiasmer et à admirer. C'est homme déçu et sans illusion qui se dessine au fil de ses lettres écrites depuis Libourne où il vivait avec sa mère et occasionnellement avec sa soeur, atteinte de troubles mentaux ou depuis Tours où il a tenu pendant un temps une petite librairie/kiosque à journaux.

La suite sur le blog :
http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2011/10/jean-pierre-martinet-sans-illusions.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Tours est une belle ville, pleine de parcs et de vieilles maisons blanches. On s'y sent en exil, comme partout, mais il y a une certaine nostalgie dans l'air qui n'est pas déplaisante. C'est sans doute dû à un côté un peu vieillot, un peu "ville d'eau".
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«C’est vraiment un piège à la con, la littérature : moi, par moments, ça me flanque la nausée, je t’assure (et ce n’est pas de la littérature!). […] Oui, un piège à cons, il n’y a pas d’autres mots: tout ce mécanisme, les relations auteur/éditeur, oui, tout cela, quelle pitoyable comédie (et en plus elle se joue devant une salle vide!). On a parfois l’impression que l’écriture est le dernier refuge de ceux qui ne savent rien faire: statut pas très glorieux, il faut bien le reconnaître, surtout quand le succès n’est pas au rendez-vous, comme c’est presque toujours le cas. La dernière fois que j’ai réellement éprouvé du plaisir à écrire (une jouissance, oui, même si le mot est bien galvaudé), cela remonte à Jérôme (qui est, comme par hasard, ce que j’ai fait de mieux). Tu vois que cela ne remonte pas à hier!… »
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Heureusement qu'il reste encore quelques bons chats à caresser, et quelques bonne bouteilles à vider - quelques bons livres aussi - heureusement, il y en a encore. Pour le reste...
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A Libourne temps poisseux, ciel bas, sombre dimanche comme chantait Damia entre deux verres de blanc sec.
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Bref, la question posée est la suivante : suffit-il d'avoir de bonnes manières, un certain vernis culturel, de jolis costumes et un nom connu pour être un bon directeur littéraire ?
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Videos de Jean-Pierre Martinet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Martinet
« […] Je ne valais », écrit t'Serstevens (1886-1974) dans Regards vers la jeunesse, « que par des illusions que je n'ai plus, des enthousiasmes qui agonisent, une ardeur mystique qui me portait au-dessus de moi-même. Je préfère mes erreurs et mes sottes impulsions d'autrefois à mon intelligence prudente, à l'esprit critique dont je suis accablé. » […] […] t'Serstevens n'a cessé d'être poursuivi par son double, comme dans les cauchemars. […] La course-poursuite, malgré tout son entêtement, il l'aura perdue : l'horrible vieillard l'aura rejoint, il l'aura serré contre lui, il lui aura souri avec l'air doucereux et indulgent de ceux qui n'aiment plus la vie. […] […] On peut trouver contradictoire, en vérité, l'attitude d'un homme qui a su trouver les accents les plus vibrants pour célébrer la jeunesse, cette jeunesse qui se confond un peu […] avec l'esprit d'aventure, et sa férocité à l'égard de toutes les utopies, qui sont un peu la jeunesse des idées, leur adolescence. Cette contradiction, t'Serstevens en a eu conscience, et il l'a vécue dans le déchirement, du moins dans les premières années de sa vie d'écrivain. […] La tour d'ivoire où prétendent s'enfermer certains littérateurs pour échapper à la médiocrité de leurs contemporains, il n'y voit qu'une prison dérisoire : il lui faut l'air du large, la rumeur des ports, le sourire des femmes, l'odeur des acacias. Oui, ce qu'exprime en profondeur la première partie de l'oeuvre de t'Serstevens, c'est l'horreur de ne croire en rien. Cela n'a rien à voir avec le scepticisme, c'est, précisément, tout le contraire : la douleur de se sentir ballotté dans un monde où l'on ne comprend rien, où l'on n'a aucun repère, où toutes les idéologies s'effritent les unes après les autres […] : amertume ricanante, et non pas scepticisme souriant. […]
Il aura manqué, en somme, à t'Serstevens, d'avoir su se mettre en valeur, ce qui est une faute impardonnable dans notre petite république des lettres, qui oublie facilement les errants, les navigateurs, les ivrognes, les rêveurs, ou, tout simplement, les modestes. […] » (Jean-Pierre Martinet, « Un Apostolat » d'A. t'Serstevens, Éditions Alfred Eibel, 1975)
« Né […] en Belgique d'un père flamand et d'une mère provençale, Albert t'Serstevens, après un voyage en Égypte, s'installe en France en 1910 ; il est successivement employé de librairie, puis secrétaire d'un banquier, avant de publier en 1911 son premier ouvrage Poèmes en prose. […] » (universalis.fr)
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Image d'illustration : https://www.alamy.com/stock-image-albert-tserstevens-belgian-novelist-1910-1915-photo-taponier-creditphoto12coll-164523513.html
Bande sonore originale : Lacrymosa Aeterna Industry - Je te vois Je te vois de Lacrymosa Aeterna Industry est référencée sous license Art Libre.
Site : https://lacrymosa.tuxfamily.org/?String-Theory,65
#AlbertSerstevens #PoèmesEnProse #PoésieBelge
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