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Caroline Chérie (Jacques Laurent) tome 2 sur 2
EAN : 9782809810493
500 pages
L'Archipel (17/04/2013)
3.36/5   21 notes
Résumé :
de Jacques Laurent, alias Cécil Saint-Laurent

Le 14 juillet 1789, au cours d'une partie de campagne au bois de Vincennes, le beau Gaston de Salanches commence l'éducation sentimentale de Caroline de Bièvre. Des rumeurs menaçantes parviennent jusqu'aux promeneurs. Après ce début, la vie de femme de Caroline ne cessera plus de se dérouler sous le double signe des orages du coeur et de la politique. Ils la balloteront de Paris à Quimper, Londres, Quibero... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quel plaisir de retrouver Caroline de Bièvre dans ce second tome ! Mon engouement reste intact, même plusieurs mois après la lecture du premier volet, et j'adhère définitivement à cette héroïne qui traverse l'Histoire de France avec autant de débrouillardise, née du compréhensible besoin de survivre.

Pourtant, elle est bien troublée l'époque qui lui échoie. Certes, la Terreur s'est achevée dans le sang des bourreaux mais la situation politique française n'est guère plus brillante avec ce Directoire composé de politiciens plus prompts à défendre leurs intérêts personnels que l'intérêt général. D'autant qu'à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières, les tambours de la guerre battent toujours leurs mesures lancinantes.

Et elle en verra encore des vertes et des pas mûres cette pauvre Caro ! Exil, bataille navale, débarquement, mission secrète royaliste, chouannerie, emprisonnement, bannissement, évasion à travers la forêt tropicale, campagne d'Italie, complots politiques, entremise bonapartiste… et au milieu de tous ces événements, avoir pour seul mérite de réussir à rester vivante et pour seule espérance de réussir à aimer et à être aimée.

Pour une fois, la quatrième de couverture n'aura pas menti, j'ai bien retrouvé le souffle du superbe "Ambre" de Kathleen Winsor. Ambre, Caroline… des femmes qui, sans angélisme, sont jetées dans la réalité dure et crue de leur époque et qui doivent tirer leur épingle du jeu, parfois en suivant la voie des compromis.

Le lecteur qui se sera laissé rebuter dans le premier tome par le caractère égoïste et capricieux de Caroline (qu'il aura alors connu à 15 ans) passera sans doute – et malheureusement pour lui – à côté de la Caroline de 25 ans, mûrie par les épreuves, exaltée par les illusions brisées, devenue pleinement femme et affirmant une personnalité moins juvénile et plus déterminée.

En trame de fond de ses aventures se dessine une période historique trop souvent négligée par les romanciers. La vision du Directoire que nous offre Jacques Laurent est très bien documentée et fort pertinente. Elle nous permet de mieux comprendre les mouvements de balancier complexes de l'après-Terreur et de mieux appréhender le coup de force du Consultat.

Bref, vous l'aurez compris, avec ce roman je n'ai vraiment pas boudé mon plaisir, ensorcelée par le style toujours aussi précis, littéraire et efficace de son auteur. le dernier tome attend dans ma PAL mais, comme pour une sucrerie qu'on a envie de faire durer afin de mieux la savourer, je vais l'y laisser encore quelques semaines et retrouver ainsi Caroline avec encore plus d'appétit.


Challenge de lecture 2015 – Un livre de plus de 500 pages
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On retrouve notre Caroline toujours en fuite pour sa survie, après avoir subtilisé la place d'un jeune mousse à bord d'un bateau en route pour les Amérique, voici que le navire est pris par un corsaire anglais; caroline se retrouve alors en tête à tête avec un cuisinier fou sur un rafiot en perdition. Heureusement, l'esquif est fait prisonnier par un navire anglais commandé par... Henri le frère de Caroline. Après avoir failli malencontreusement fauter avec sa propre soeur le jeune homme l'installe à Londres et repart en mer. Là Caroline mène d'abord une vie mondaine avant de se voir mise au banc de la société pour avoir posé nue pour un ami peintre. Caroline se réfugie alors chez sa soeur qui bien qu'imbue de sa naissance se verra contrainte d'épouser un riche boutiquier. Lasse des humiliations de sa soeur et de sa belle famille, Caroline s'enfuit alors et mène la dure vie des ouvrières anglaise avant d'être recueillie par son indéfectible ami peintre: Collins. Ce qui va lui permettre d'accoucher en secret d'un petit garçon et de cacher l'enfant appelé Anne dans la campagne anglaise. Caroline retourne ensuite à Paris où elle retrouve son mari redevenu un politicien qui compte. Après quelques mois d'un tranquille ennui, Caroline incite malencontreusement son mari à prendre le mauvais parti dans la tempête politique du Directoire et le voici déporté à Cayenne. Prise de remord, Caroline plus ou moins rejetée par Gaston va suivre Georges en Guyane afin de le faire évader... y parviendra-t-elle?
C'est clair qu'avec un personnage comme Caroline Berthier, on ne s'ennuie pas , les aventures s'enchainent sans repos et on parcourt le monde sur ses traces. Après avoir eu du mal dans le premier tome, j'ai fini par m'attacher à cette jeune femme certes égoïste et un peu frivole mais à qui on ne peut reprocher de vouloir à tout prix le bonheur, la malheureuse est née au mauvais moment : elle qui ne veut que paix et plaisir sensuel , vit en pleins remous de la Révolution , en pleine guerre civile et guerre tout court. Allez, j'ai passé un bon moment quand même va!
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Ce 2e tome des aventures de Caroline Chérie m'a enchantée... Mieux que le premier opuscule.
Plus d'aventures, de mélancolie aussi (en tant qu'émigrée à Londres), plus de maturité.
J'ai particulièrement apprécié les descriptions lors de la proscription en Guyane, les troubles du Directoire ainsi que les entretiens avec Fouché, Bonaparte et Joséphine de Beauharnais.

Merci Gwen21 pour l'échange !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Et elle se dérobait, se dégageant des bras du jeune homme qui cherchait à l'embrasser dans le cou.
- Vous êtes bien entreprenant aujourd'hui, citoyen colonel.
- Peut-être parce que j'ai l'impression que tu vas enfin cesser de bouder. En Italie, j'ai beaucoup pensé à toi, tu sais, et au moment où nous nous reverrions et je me suis promis à mon retour de ne pas me montrer aussi faible.
- Je m'en aperçois. Voilà ce qu'on a fait de toi, un soudard.
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- Vous comprenez, Caroline chérie. Demain j'occupe le village de Roelan. Mon autre aile est déjà à Bosseny. Dans deux jours, je déplace mon centre vers Lamballe, d'où je...
- D'où vous ferez ce que vous voudrez, mon cher, répondit Caroline. Ne m'importunez pas avec toute votre stratégie. Offrez-moi des robes, des bijoux et des fêtes, tâchez d'être adroit en amour, c'est, pour le moment, tout ce que l'on vous demande.
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Souvent il interrogeait Caroline sur les réactions que le coup d'Etat du 18 Fructidor avait provoquées dans l'opinion.
- L'opinion est restée très indifférente, répondait franchement Caroline. Que voulez-vous, ils en ont assez, ils disent que plus ça change, plus c'est la même chose, ils finissent par se désintéresser de la politique.
Alors Georges :
- Le peuple a raison. Lorsqu'un véritable gouvernement, sain, estimable, se proposera à lui, il saura retrouver son enthousiasme pour le lui accorder.
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Mais brusquement, sa voix [Bonaparte] s'éleva, tonnante :
- Des péronnelles ! Des effrontées, de ces femmes qui, au lieu de torcher leurs enfants ou de veiller à leurs marmites, se mêlent de politique, voilà le seul legs que nous ait laissé la monarchie. L'Ancien Régime en est mort, de ses sottes qui se croyaient très malignes, et qui mettaient leur nez où il n'avait rien à faire. Mais je pense que c'est fini. Si j'ai des loisirs, un jour, je ferai élever une statue à Olympe de Gouge et on gravera sur le socle : À la mémoire de la dernière embêteuse.
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- Je ne vois vraiment pas quel travail une fille de votre espèce peut faire.
- De mon espèce ?
- Je veux dire : qui est de bonne naissance, terriblement aristocratique et possède un caractère aussi entier que le vôtre. Vous êtes capricieuse, c'est un de vos charmes, mais ce n'est pas une qualité quand on est aux prises avec la vie.
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Jacques Laurent évoque son passage à Vichy .
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